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    Sibel
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    montecristo59
    montecristo59

    40 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2019
    Dans une belle région de moyenne montagne bien mise en valeur par la caméra, une jeune femme magnifique arpente la forêt. Sibel galope tête nue, aux aguets, armée, alerte et silencieuse, sur les traces d'un secret bien gardé par le village où elle vit. Elle est la fille mutique, handicapée impossible à marier et donc épargnée par le carcan social, rejetée par les femmes, aimée pourtant par son père, qui la laisse chasser à sa guise après lui avoir offert un fusil. La belle Sibel, poignante métaphore de liberté, est un danger pour l'ordre des choses. Elle est l'amie d'une folle esseulée, s'acoquine avec un fuyard qu'elle rencontre dans les bois. Têtue, elle suit son instinct sans se soucier des regards d'autrui.... Brassens chantait une France "où les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux". Cette fable sans réelle fin nous dit une Turquie où il ne fait pas bon vivre hors les traditions, où le langage se siffle autant sinon plus qu'il ne passe par les mots. Surprenant et magnétique, porté par une D. Sömnez aussi sensible que sensuelle, le film est une plongée en exotisme qui explore avec fraîcheur, poésie et lucidité la thématique de la place des femmes, que traitait plus dramatiquement l'excellent "Mustang", venu du même pays. Une réussite.
    madeleine l
    madeleine l

    17 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2019
    J'ai aimé ce film à l'esthétique certaine, avec gros plans sur les personnages et les visages, et qui nous délivre une leçon d'émancipation face à l'asservissement de la femme considérée comme un objet de procréation et mariée sans qu'on lui demande son avis. Sibel, en tant que muette, s'est affranchie de ces obligations et va peu à peu en affranchir les autres, à l'ultime fin du film. J'ai apprécié le personnage du père, partagé entre son rôle de mâle devant se faire obéir de ses filles, son amour et sa complicité avec sa fille muette, et son rôle de chef du village. A noter le côté délétère des toutes ces villageoises, soumises, et encore plus virulentes à dénoncer les efforts d'émancipation de quelqu'un que son handicap rend différente.
    mat niro
    mat niro

    359 abonnés 1 836 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2019
    Sibel est une jeune femme travaillant dans les champs turcs entourée d'une petite sœur promise à un mariage et d'un père autoritaire , maire du village. Elle porte un lourd handicap : elle est muette et ne communique que par un langage sifflé. Seulement voilà, un jour, sur son territoire de chasse où elle poursuit un loup tant redouté par les villageois, elle fait la rencontre d'un déserteur. Damla Sönmez (Sibel) est exceptionnelle dans ce film où les traditions et les interdits chez les femmes sont extrêmement bien dépeints dans la Turquie actuelle. C'est un film que l'on peut qualifier de sobre, où la nature est omniprésente et ce "petit bout de femme" dégage une puissance émotionnelle énorme. Bref, c'est une réussite même s'il faut quelques minutes pour rentrer dans cette œuvre et se faire au mutisme de l'héroïne.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2019
    Au nord de la Turquie, dans un village isolé au milieu d’un massif montagneux luxuriant, Sibel a 25 ans est muette et vit avec son père et sa soeur, un peu plus jeune. Elle surmonte son handicap en utilisant une langue sifflée traditionnelle spécifique à la région (Küskoy) mais aussi en se forgeant un rôle social de sauvageonne et de chasseuse de loup.

    Ceci ne l’empêchera pas de tomber amoureuse et d’être brutalement confrontée aux règles qui s’appliquent aux femmes, mais qui lui étaient épargnées du fait de son handicap… Elle utilisera alors sa force de caractère pour chercher à améliorer le sort de ses congénères, qui la méprisaient jusque là.

    Les paysages, le personnage de Sybel, le charme de cette langue sifflée (authentique), la description précise mais pleine de nuance du statut des femmes dans cette région, le rythme du film…

    A ne pas manquer s’il passe à votre portée.

    Ciné Studio Tours 14/03/19
    jpdeg
    jpdeg

    6 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2019
    Quel film merveilleux ! J'ai été sous le charme de Sibel (Damla Sönmez), de la première à la dernière minute du film : ému, inquiet, bouleversé, haletant, furieux puis au bord des larmes lorsque... mais il ne faut pas le dire pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui n'ont pas vu le film.
    Avec le personnage principal de l’œuvre de Çagla Zenciri et Guillaume Giovannetti, il ne faut pas oublier les paysages somptueux, impressionnants des montagnes turques, près de la mer Noire. Elles sont, avec la forêt, d'une grande importance dans l'aboutissement d'un film qui sort de l'ombre la langue sifflée.Féloche, avec sa fameuse chanson, Silbo, avait fait connaître la langue sifflée de l'ïle de la Gomera, aux Canaries, mais j'ignorais que, dans les montagnes turques, une telle tradition aussi étonnante, était encore vivante.
    Bien filmé, bien mené, Sibel est encore servi par Emin Gürsoy qui joue le père de Sibel, cette jeune fille muette qui ne s'exprime qu'en sifflant ou encore par gestes et mimiques très expressives. Sa rencontre avec le fugitif, sa lutte contre des traditions bridant tout espoir d'indépendance pour les femmes, tout cela est bien mené, bien dosé et je regrette que ce grand film n'ait pas fait l'objet de davantage de promotion afin d'être vu par le plus grand nombre.
    isakkk
    isakkk

    14 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2019
    Histoire un peu longue et bien que documentaire, peu crédible (une langue sifflée ET compréhensible ?!)
    Belle actrice rebelle, canon avec son foulard russe et sa veste de treillis...
    Ceiner M
    Ceiner M

    35 abonnés 205 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 avril 2019
    certes je suis pas en forme en ce moment et très fatiguée, mais j'ai quand même failli m'endormir une bonne dizaine de fois pour une séance de 18h30 et le film ne dure que 1h35. La nature est très bien filmée, c'est intéressant et dépaysant mais il ne se passe rien qu'on ne subodore, et entre les sous-titres à lire, qui empêchent de s'attacher aux visages filmés de près et où les expressions sont importantes pour l'héroïne, qui siffle mais ne parle pas et a un regard magnifique, et la caméra à l'épaule...Franchement, ça a eu un effet assoupissant...
    Arkanis
    Arkanis

    1 critique Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2019
    Film de Çağla Zencirci et de Guillaume Giovanetti, « Sibel », l'histoire d'une jeune femme muette exclue et en conflit avec le reste du village, captive le spectateur.
    Un film entre la fable et le réalisme, un récit psychologique.
    Un conte percutant mais néanmoins sensible et sensoriel. L'approche du mutisme en Turquie est traitée avec finesse et intelligence.

    Une absence de musique qui laisse place à une ambiance sonore à la hauteur du film, une ambiance naturelle silencieuse et apaisante.

    Un rai de lumière dans les bois, lumineux, coloré, qui contraste avec le village. Les bois, tout comme l'histoire du loup, est le refuge de Sibel.

    Damla Sönmez, l'actrice qui joue Sibel, est littéralement bluffante. Un regard exprimant toutes les émotions du personnage qui contraste avec une parole absente.
    Certains personnages dégoutent, ils rejettent Sibel, une injustice qui se ressent tout en long du film.
    Sibel est comme Ali, à la marge. Entre eux naît une compréhension, qui pourrait sembler impossible, mais qui sera basique, animale, primitive…
    Elle finira par accéder, en quelque sorte, à une liberté paradoxalement à son handicap et à son rejet des villageois.

    Pour conclure, « Sibel » est avant tout le parcours d'une femme qui devient adulte en acceptant son handicap. Un film à coupé le souffle qui ne manquera pas de captiver le spectateur grâce à un tout qui fonctionne à merveille.
    llafaye
    llafaye

    6 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2019
    malgré un début un peu long, un belle lutte contre l'ordre établi. interprétation juste, un très beau film.
    Einleiger
    Einleiger

    8 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 avril 2019
    Les réalisateurs s'empressent de présenter le contexte : la vie d'un village dans les montagnes turques. Il montre rapidement l'héroïne et tous ceux qui l'entourent. Il passe donc très vite sur son handicap pour mettre en scène l'inconnu. L'handicap ralentit les échanges entre les deux protagonistes ce qui permet au film de prendre (trop?) le temps de montrer les réactions des personnages, voire leurs évolutions. Les réalisateurs filment les regards qui sont des langages qui parlent très fort, comme dans la dernière séquence. La photographie capte non seulement le langage des regards, mais aussi la magie des us et coutumes du village : en un plan unique, elle capture le reflet du feu, fondant la montagne dans le village, où la lumière se mélange à l'obsurité de manière festive. La séquence pourrait même faire référence à l'allégorie de la caverne. Il y a aussi ce plan où Sibel regarde la télé en zappant : en quelques secondes, le film fait référence au contexte politique du pays. Ce n'est pas un film sur la différence ou sur l'étranger (au village) : c'est une oeuvre anti-militariste, anti-conformisme, féministe, bref révolutionnaire.
    Cinephille
    Cinephille

    158 abonnés 628 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 avril 2019
    Deux amies ayant a-do-ré Sibel je me suis sentie obligée de profiter d’une de ses dernières séances pour le voir. Hélas je me suis beaucoup ennuyée ne me sentant pas concernée par la vie de sauvageonne ni par le féminisme pour village turc. On comprend que même dans les villages reculés les choses ont évolué puisque Sibel ne subit pas le meme sort que Narin et que sa sœur va à l’école. Mais qu’il y a encore beaucoup à faire. Le problème est que tout est trop démonstratif à l’image de la séance de chirurgie qui nous est longuement infligée.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 382 abonnés 4 189 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2019
    « Sibel » est le portrait d’une femme muette de 25 ans, qui vit avec son père et sa sœur dans un village isolé des montagnes de la mer noire en Turquie. Celle-ci est rejetée des autres par sa différence. « Sibel » ne communique pas en langue des signes mais en langue signée, une méthode ancestrale de la région. L’actrice est époustouflante. En plus de nous faire découvrir un univers méconnu, son personnage dégage un mystérieux sentiment lorsqu’elle traque le loup qui rôderait dans la forêt. Guillaume Giovanetti et Çağla Zencirci viennent du documentaire et leur fiction respire l’authenticité tout en étant un cri pour la liberté.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Olivier S.
    Olivier S.

    1 abonné 14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2019
    Quelque longueur par moment, une ressemblance avec les frères Dardenne (caméra à l'épaule) et quelques clichés mais cela reste un très bon film. Une découverte et un film bouleversant par sa thématique et son jeu d'acteur. Les sujets abordés sont très intéressants : la famille, le poids des traditions, le handicap, la politique turque, la vie des femmes....
    traversay1
    traversay1

    3 626 abonnés 4 872 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2019
    Sibel est sans nulle doute la plus belle surprise cinématographique du premier trimestre 2019, signé d'un duo franço-turc (Guillaume Giovanetti/Cagla Zencirci) qui en est déjà à son troisième long-métrage. Le film échappe aux étiquettes, entre fable forestière, ouvrage politique, portrait féministe et documentaire ethnologique. Qu'importe, comme le disait le titre d'un film cubain, il y a 20 ans, dans ce petit village du nord de la Turquie, la vie c'est siffler. D'autant plus quand on est muette comme Sibel, exploitée par son père, méprisée par sa soeur et ostracisée par la communauté. Une handicapée sociale qui trouve refuge dans la forêt et y traque un hypothétique loup (le verra t-elle ?). Ce personnage de sauvageonne qui rappelle un peu Manon des sources, les chèvres en moins, est aussi proche des jeunes femmes de Mustang. Quant à la place de la nature, elle a la même importance que dans les films de Semih Kaplanoglu (Lait, Miel, ...), en moins contemplatif, cependant. Car l'originalité de Sibel tient aussi à sa progression dramatique et à la révélation du tempérament fougueux et intransigeant de Sibel qui va finalement s'affirmer dans cette société patriarcale, engoncée dans des coutumes d'un autre âge. L'actrice qui incarne Sibel, est très connue en Turquie, mais aucunement en France, ce qui augmente le plaisir de la découverte d'un visage on ne peut plus expressif, puisque privé de mots. Damla Sönmez est tout bonnement inoubliable !
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    68 abonnés 777 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2019
    Le jeune cinéma turc ( franco-turc dans ce cas) continue de nous surprendre. Après "Lady Winsley" et "My sweet pepper land" de Saleem ou "Ivy" de Karaçelik, voilà un film dont l'héroïne est Sibel, attirante et sauvage comme son nom l'indique, aux yeux verts expressifs. Elle nous magnétise dès la première image. Enfin un fiction forte, sans mièvrerie, résultat du mélange d'une culture occidentale dans lequel a été élevée une partie de la population turque , et de l'autre de l'observation d'une réalité ethnique faites des traditions fortes, ancestrales voire brutales. Le couple de réalisateurs connait son métier et met en scène avec doigté ce microcosme anatolien. La photographie sublime ces paysages de montagne sans en rajouter et n'utilise pas volontairement de musique pour laisser parler la nature, les os de loup qui n'en sont pas, les légendes de la forêt, la mémoire des cotés sombres du village. Le personnage du père de Sibel est intéressant: ambigu, notable et veuf, mâle dominant par habitude mais aussi père attentionné pour sa fille handicapée. De même la relation du type "je t'aime moi non plus" entre les deux sœurs va évoluer jusqu'à la bravade finale. La tension est constante, les allusions au régime politique discrètes mais présentes. L a musique ne revient qu'avec force durant le générique final, comme pour évacuer la une violence mentale de l'histoire. Un conte social puissant et finement joué. Cinéma1 - mars 2019
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