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    Sibel
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    70 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 mars 2020
    Film sublime, de bout en bout, j'ai moins aimé la seconde partie ce qui fait que je n'ai pas mis 5 étoiles. Paysages sublimes, l'actrice principale, Damla Sonmez est tout simplement bluffante de vérité et de douleur. Et que dire de cette langue sifflée, de cette relation insolite, de la description de cette petite société etc... Si vous ne l'avez pas vu, je vous souhaite un bon voyage. Vous ne l'oublierez pas.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2020
    Un pur moment de bonheur. Un vrai sujet de société traité sous la forme d'une vraie fiction admirablement ciselée.
    Quand un scénario engagé est traité comme une vraie fiction de cinéma ça donne une merveille qui me fait reprendre confiance dans le genre humain.
    Magnifique.
    Camille P.
    Camille P.

    21 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 janvier 2020
    Joli film, belle surprise.

    Sibel est une jeune fille qui vit dans un village de montagne turc, avec son père veuf et sa sœur.

    Muette depuis l’âge de 5 ans, elle utilise le langage sifflé local pour communiquer avec les autres et, une fois les tâches ménagères accomplies, passe le plus clair de son temps dans la forêt, armée d’un fusil pour chasser le loup.

    Outre le langage sifflé pratiqué dans le village de Sibel, ce film parle de liberté dans un petit village où les convenances sociales sont très pesantes.

    Celle de Sibel, d’abord, qui entend vivre comme elle le veut, sans s’attacher aux commérages des femmes du village ni s’obliger à respecter les traditions locales de mariages arrangés imposés aux jeunes filles.

    Celle de sa sœur aussi, qui essaye d’abord de se conformer à ces traditions et finit par comprendre leur absurdité et leur cruauté.

    Celle des hommes enfin, qui se voient qualifiés de terroristes lorsqu’ils refusent d’être enrôlés dans l’armée ou du père de Sibel qui ne veut pas se voir imposer un mariage au prétexte qu’il est veuf depuis trop longtemps.

    Un beau film qui comporte des images de nature splendides et des scènes d’une sensualité pudique et émouvante
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2020
    Au nord-est de la Turquie entre Giresun et Trebizonde, une région très montagneuse et boisée, un village présente une version sifflée de la langue.
    Une jeune muette vit avec son père et sa sœur.
    Rejetée par les autres filles et femmes du village, elle cherche à se faire accepter en cherchant à tuer un loup que les villageois redoutent et tombe sur un squelette qu'elle prend pour le squelette du loup mais qui se révèlera la trace d'un crime.
    Tombant sur un fugitif elle va connaître l'amour et le discrédit des habitants.
    L'obsession du terrorisme et la recherche des gendarmes, le poids du patriarcat et l'honneur de la famillr, les crimes enfouis qui réapparaissent, toutes les névroses de la Turquie sont évoquées avec subtilités. Superbe prestation de l'actrice principale Damla Sönmez aux yeux verts très expressifs.

    Magnifiques images d'Eric Devin.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 décembre 2019
    Très beau , interprétation remarquable - quasi reportage sur le mode de vie des villages reculés du NE de la Turquie et la pratique très étonnante d'une langue sifflée.
    mazou31
    mazou31

    97 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2019
    Superbe conte politique sur l’intolérance et l’obscurantisme de la société turque d’aujourd’hui, verrouillée par ce grand démocrate d’Erdogan. Mais le réalisateur, qui aime assurément son pays, ne fustige pas les Turcs eux-mêmes. Beaucoup sont montrés avec leur humanité, leurs tiraillements – père magnifique déchiré entre son statut de maire et son amour filial – et leur fierté. Et l’on suit au fil de l’histoire cette splendide jeune fille muette qui transcende toutes les scènes et affirme fièrement sa liberté, LA liberté. Décors naturels superbes, cadrages serrés, rythme haletant – telle l’héroïne dans la forêt – tout est réussi. Un grand film qui confirme la qualité du cinéma turc malgré l’oppression : *Mustang, De l’autre côté, Winter Sleep*
    iggy67
    iggy67

    26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2019
    Un film créatif dans lequel on rentre dans la vie d'une jeune femme sourde et muette et qui subit les pressions sociales d'un village en Turquie. A voir.
    Ghislaine D
    Ghislaine D

    2 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2019
    Allez voir ce film, c'est l'histoire d'une jeune fille muette qui s'exprime uniquement en émettant des cris d'oiseaux, il faut savoir que ce langage existe encore dans un village à l'Est de la Turquie. Pas de droit à la différence, puisque cette jeune fille est rejetée par la commmunauté et qu'elle va tenter par ses escapades dans la fôret de tuer un loup, objet des fantasmes et de terreur chez les habitants, pour se faire accepter. Néanmoins, l'histoire prend un autre tournant quand elle rencontre de façon fortuite, un fugitif recherché. La dualité qui s'oppose au père entre son amour pour ses fillles et le poids des traditions et des convenances, dans ce vilage aux moeurs rétrogrades, est bien amené. Sibel affronte avec courage l'hostilité des villageois et se rebelle, pour s'émanciper de la pression patriarcale. De jolies prises de vue dans ce film et on aimerait un arrêt sur image sur certaines scènes. Quant à l'actrice elle a obtenu 11 prix d'interprétations. Ce film n'est servi par aucune musique, il n'en a nul besoin. Ce film en VO se termine sur une touche d'optimiste, car le sourire légèrement esquissé de Sybel à une autre jeune fille est comme un gage d'une promesse d'avenir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2019
    Un film superbe évoquant les coutumes de ce village turc bien différentes de celles que nous connaissons en France. L'actrice principale réalise un exploit en utilisant la langue sifflée.
    Un film à voir
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 28 avril 2019
    Ce film dresse le portrait d’une jeune femme, Sibel, qui vit avec son père et sa sœur dans un petit village de Turquie. Sibel est muette, donc elle communique grâce à une langue de sifflements ancestraux de sa région isolée. Elle se lie d’amitié avec un homme clandestin qu’elle rencontre dans la forêt.
    Les critiques parlent « d’émancipation — sociale, sexuelle — dans une société patriarcale » (Télérama) ; mais alors là je ne suis pas du tout d’accord, au contraire : Sibel est totalement sous l’autorité du père, elle doit rentrer tôt, elle a besoin de réconfort dans les bras de l’inconnu quand il pleut et qu’elle s’est fait rejetée par les autres filles, sa sœur est Très HEUReuse de se marier…
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    135 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2019
    Dans le Nord Est de la Turquie, le paysage montagneux et les vallées reculées font le lit de croyances ancestrales, de valeurs morales patriarcales ; mais a aussi permis à la langue sifflée de se développer et de se perpétuer. Pour communiquer dans cette topographie forestière, les autochtones sifflent la langue turque. Dans un de ces villages reculés, une jeune femme de 25 ans muette, Sibel, communique ainsi avec un père aimant et une sœur jalouse de la préférence paternelle pour son aînée handicapée. Mise au ban de cette société archaïque, elle va au champ pour aider mais reste souvent isolée, comme si son handicap était transmissible. Pas mariée à 25 ans, alors que toutes les filles pensent à trouver un mari dès 15/16 ans, personne ne veut de cette handicapée ; et c’est ce qui fait sa force, sa liberté de parole et d’action. Lorsque sa sœur, brillante étudiante, est demandée en mariage à 16 ans, elle se révolte par procuration ; mais sa sœur y trouve une forme de gratification. Les femmes organisent les mariages, les rencontres ; elles sont les têtes de proue d’un conservatisme dont elles sont des victimes via ces mariages organisés. La toxicité suprême est de rendre les femmes agressives entre elles, tant elles sont déchirées entre la fierté d’être données en mariage et leur instinct caché de liberté. Sibel affranchi de ce carcan, mais rejetée du fait de son handicap, décide afin d’être reconnue d’aller chasser le loup dans la forêt ; un loup rodant près du Rocher des Mariés et empêchant les mariages. Partant fusil à l’épaule et sans foulard, affichant donc un statut particulier pour les femmes de la communauté, elle arpente les montagnes jusqu’au jour où elle tombe sur une autre forme de loup, un déserteur. Le village et la maison pour les codes moraux sociétaux locaux ; la montagne et la forêt pour le côté naturaliste et conte. Dans cette forêt dans laquelle la liberté est pleine et entière, Sibel y rencontre un serpent (Adam et Eve ne sont pas loin), une vieille folle (victime de la morale et poussée à l’isolement), un déserteur assimilé comme un terroriste par les autorités,… Ce dernier est l’alter ego de Sibel, un homme épris de liberté. Le père de Sibel est un personnage lui aussi important du film pris en tenaille entre les traditions et l’amour inconditionnel pour sa fille ; grand écart difficile à tenir pour celui qui représente aussi l’institution, il est le maire du village. Entre Sibel et ce père, deux scènes s’impriment durablement dans les esprits. Vous avez aimé « Mustang » et son côté uppercut et explicite ; vous aimerez « Sibel » et son approche fable engagée, progressiste et plus implicite. Sibel est une jeune femme avec des convictions chevillées au corps ; son handicap est sa force. Sa liberté permise par ce handicap lui permet de s’affranchir de cette société autant patriarcale que matriarcale et de s’émanciper socialement et sexuellement. De toutes les scènes, avec un magnétisme et une puissance incroyable, Damla Somnez est la « Rosetta » de 2019. Les festivals ont eu le nez creux, elle s’est vue décerner 11 prix d’interprétation. Jusqu’à la scène finale, elle porte ce film. La dernière séquence est aussi à l’image d’un film où le couple franco-turque de réalisateur (Cagla Zencirci-Guillaume Giovanetti) ne cède pas à la facilité avec de l’intelligence dans chaque plan. Issus tous deux du documentaire, leur scénario est aussi irréprochable ; aucune facilité et beaucoup de bienveillance malgré un engagement total.
    Assurément un film phare de cette année ciné. A voir absolument. D’une richesse incroyable, même à revoir très vite.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    PL06
    PL06

    10 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2019
    Film réalisé par un duo de réalisateurs franco-turc, leur première fiction semble-t-il.
    Dans un village où la langue sifflée est le mode d’expression ordinaire (mode parlé qui existe en réalité), Sibel est une jeune femme muette. Rejetée par les autres femmes du village, son handicap lui permet de ne pas être soumise aux traditions familiales et de disposer d’une liberté bien plus grande que les autres femmes. Un jour elle rencontre un fugitif dans la forêt…
    Ce film est servi notamment par deux acteurs remarquables, Dania Sönmez pour Sibel et Emin Gürsoy pour son Père. Des images belles et variées, entre la lumière des paysages, l’ombre de la forêt, le village, les intérieurs d’habitations. Un scénario qui nous tient en haleine, parfois impressionnant, et se rapproche un peu d’une fable… Le film oppose en effet le monde du village, dans lequel la réalité et la société des hommes s’imposent avec leur flot de duretés, et le monde de la forêt, monde de dangers et de liberté, dans lequel la part animale de nos êtres peut se révéler pour le meilleur. Une fable qui est donc là pour nous livrer des messages et nous faire réfléchir.
    Sur le plan social et politique d’abord, c’est un film engagé sur la Turquie d’aujourd’hui, dans laquelle on trouve à la fois des traditions familiales sclérosantes pour les femmes, des hommes qui ne les respectent pas, l’exclusion des handicapés, un pouvoir politique répressif contre ses opposants… Et glisse l’idée qu’il pourrait en être autrement.
    Sur un plan philosophique, le film met en lumière la force intérieure que confère la confiance reçue, l’impasse et l’imbroglio auxquels conduit la jalousie et la dénonciation, l’usage de la liberté pour libérer les existences.
    Le film est habité par une grande délicatesse et une force vitale tout à la fois, et par les « signaux faibles » d’une rédemption possible. Très beau.
    soulman
    soulman

    90 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 avril 2019
    Film touchant réalisé par un couple franco-turc, superbe portrait de femme au fin fond de la campagne anatolienne, "Sibel" est une pépite. Formidablement bien jouée, cette émancipation d'une jeune fille marginalisée par les siens est aussi une ode à la nature et à la forêt, la communion vécue par Sibel avec l'environnement étant physiquement habitée par l'actrice. Une oeuvre naturaliste à la fois politique, sociale et fantastique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 avril 2019
    Il faut raison garder et ne point trop se laisser guider par l’émotion après avoir vu le film Sibel. Fable fabuleuse mettant en scène une jeune fille que le mutisme immerge perpétuellement dans l’immanence et dont l’état de nature, état de grâce, se heurte violemment à l’état de culture de son peuple. Déambulant dans la forêt en quête du loup qu’elle voudrait tuer pour apaiser la peur des villageois, elle fait une rencontre étonnante dont elle ne soupçonne pas la dangerosité. Sibel est un conte luxuriant filmé en gros plans pour mieux étreindre la beauté rare de ce personnage qui passe de l’indifférence, affranchie de toutes les conventions féminines par un handicap un temps salvateur, au bouc émissaire de la condition féminine, réincarnation de la figure biblique d’Eve. Sibel est un film sensuel aux dialogues minimalistes qui en disent long. C’est un film sur le regard (et sur les sourires, très rares des personnages englués dans le pacte névrotique et collectif de la tradition). Le regard à la ride de lion de Sibel d’abord, perçant de rébellion et de lucidité, métonymie de Sibel, crève l’écran stricto sensu. Les regards accusateurs, les regards tristes, les regards fuyants et les regards dignes. Puis le dernier du film, celui qui porte le germe de l’émancipation. Mais nous n’en dirons pas plus. Sibel est un film nécessaire. Merci à toute l’équipe pour ce grand moment de cinéma et de poésie. De la dentelle.
    Marie Noel B
    Marie Noel B

    5 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 avril 2019
    Des femmes enfermées dans le regard de l'autre qui juge et condamne, qui bannit et qui tue. Comme on sait, c'est ainsi que des femmes vivent. Des hommes aussi car, pour s'être exprimé devant tous les autres dans la langue de sa fille, le père se condamne et la fin du film annonce la brutale déchéance qui attend, ce « chef de village ». En admettant qu'il finisse son mandat, pas la peine qu'il se représente !
    En aucun cas, il ne s'agit de progrès ni d'espoir. Il s'agit d'obscurantisme et de désespoir.
    Fatma, sa sœur, et Çiçek, la jeune mariée forcée, sont les alliées de Sibel, mais tacitement et en aucune façon ces trois jeunes femmes n'ont le pouvoir de faire changer les traditions de Kusköy, village des oiseaux.
    Que peuvent ces malheureuses contre le chapelet multicolore de femmes accrochées dans le paysage ? Rien. Il ne leur reste que l'exil impossible. Ou la montagne, comme Narin, la villageoise fugitive qui continue à attendre Kuat, son amoureux massacré cinquante ans plus tôt sous ses yeux pour sauver les traditions, la condamnant, elle, à perpétuité.
    Sibel aura-t-elle la même destinée ? Peut-être. Si tous les loups enragés guidés à distance par les louves serviles et furieuses, visages durs, silhouettes lourdes, retrouvent Ali et le sacrifie sur l'autel de la moralité, la plongeant, elle, dans les ténèbres de sa vie perdue. C'est toute cette horreur qu'on entend dans son cri muet assourdissant.

    On aurait voulu sentir nos cœurs se révolter mais si Sibel, haletante, ride du lion activée, en permanence, enjambe du même pas décidé les obstacles de sa route, nous, on bute sur les raccourcis déblayés, le manque de nuances du récit, de l'interprétation, le simplisme, finalement, de l'intrigue.

    On nous le siffle. Encore heureux.
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