Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Yetcha
876 abonnés
4 386 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 14 mars 2020
Une délicieuse visite dans le monde de la politique, fondé sur la communication, les diatribes et autres discours. La déshumanisation presque total de l'électeur, des gens, du citoyen. Intéressant et bien incarné par des acteurs excellents mais qui ne marquera pas le cinéma français non plus, en dépit de la cérémonie des Césars.
"Ca va ? et moi ca va. heu... désolé je n'ai pas le temps... on se revoit? au fait, la démocratie, l'écologie et la gauche, surtout la gauche et n'oubliez pas de rester de gauche! oui ca c'est bon c'est très bon!!" Ce n'est plus un film mais un traité idéologique mais malheureusement complètement creux, sans aucune illustration concrète que des gens déprimés. c'est révoltant de médiocrité ou c'est un simple matraquage politique... Vraiment décevant de la part de Lucini que je pensai plus terre à terre et frapper de bon sens.
Scénario quisemble écrit par quelqu'un qui doit beaucoup aimer ses ropres idées et s'écouter parler. Réalisations moches, mise-en-scène banale, voire lourde (certaines scènes sont carrément désagréables). Jeu des acteurs et actrices ok, mais n'ypeuvent rien. Prévisible à souhait.
Gérard collant. Alice se fait embaucher par la mairie de Lyon. Son rôle va être celui d’une muse politique. Elle est plus ou moins philosophe de formation et le maire de la ville, creux et vide comme une vieille noix accrochée à sa branche a besoin d’idées neuves. Le film commence par une visite des entrailles du centre névralgique de la politique locale. On y croise des chargés de com’ propres sur eux, des jeunes loups futés comme des mercenaires, des agents administratifs à l’affût de la rumeur. Cette fourmilière semble fonctionner sans savoir où elle veut aller. Le Maire de son côté est à la masse, vieux lion fatigué et sec comme le vieux tube de dentifrice qui traîne au fond du placard. Lui, ce qu’il aime, c’est le défi de la campagne électorale plus que la gestion des affaires courantes. Alors il laisse la jeune garde étaler sa vision du monde 2.0. Cet ensemble de portraits est très intéressant dans ce qu’il dit du pouvoir véritable. Dans cet univers, Alice a la profondeur que les autres n’ont pas. Elle pose les questions qui dérangent et met en doute le bien fondé de ce microcosme. Au fil des (très) nombreuses réflexions du film, on réfléchit à l’avenir des métropoles, à la mondialisation des idées et à l’hyper-concentration des richesses et du pouvoir. On questionne les attentes que l’on peut ou que l’on doit avoir en tant que citoyens électeurs et vaguement décideurs. On saisit un peu du fonctionnement ubuesque du pouvoir politique. Lyon, c’est le monde, Lyon, c’est le pays entier car la réflexion amène à questionner l’échelle de la prise de décision. Et tout ça finit sur un cynisme réaliste glaçant, tout est marketing. Dans ce magma dense, la césarisée Anaïs Demoustier et Fabrice Luchini s’en sortent à merveille, livrant une interprétation fine et en retenue, la pointe d’humour en plus. En bref, un film dense et captivant qui met les pieds dans le plat sans en faire des caisses. A recommander.
Film intéressant autour du pouvoir, de la pensée intellectuelle, de l'action qui n'a pas le temps de penser, et finalement de la futilité, très bien interprété par Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier.
Il y a du rythme, des échanges de répliques plutôt construit et un réel travail de recherche sur les argumentations politiques modernes. Je pense qu'un format 1h30 aurait été plus judicieux. Un bon film français, mai sil aurait du se contenter du petit écran pour proposer, en lieu et place de son long métrage, un excellent téléfilm.
Film plaisant sur l'univers politique du PS à Lyon. Luchini endosse le rôle d'un maire lassé par son poste. Une nouvelle récure, endossée par Demoustier est là pour le relancer. Le final est très correct mais ne laissera pas une trace mémorable. La prestation de Demoustier est très bonne ; elle fait même de l'ombre à Luchini qui est assez transparent et éloigné de ses prestations habituelles...dommage que le duo n'est pas eu plus de pep's
une réflexion intelligente très bien menée par deux acteurs qui sont justes et qui semblent prendre beaucoup de plaisir. Un film agréable qui fait du bien.
On loue partout le classisime étudié du film, une certaine tradition dans laquelle le réalisateur pourrait s'enorgueillir de s'être inscrit en proposant une sorte de conte politique à la Rohmer, variation classico-moderne plutôt audacieuse à l'heure du cinéma aseptisé et commercial. Audacieux, certes. Mais est-ce une raison valable pour tenir à l'écart toute émotion en maintenant ces personnages dans leur corset bourgeois et polissé ? Car en confinant cet aréopage de technocrates dans la neutralité la plus froide, sans qu'aucune émotion sincère ne vienne affleurer, le cinéaste ne parvient jamais à rendre ces personnages à leur humanité profonde. Entre le maire et sa jeune recrue censée lui rafraichir les idées, s'ébauche une relation mi-amicale mi-professionnelle, jamais touchante. Il faut dire qu'il ne se passe pas grand chose et surtout pas ce qu'on était en droit d'attendre : jamais la jeune philosophe ne sera montrée dans l'exercice de sa si curieuse fonction de philosophe au service du maire. Alors pour meubler ce si pauvre scénario, beaucoup de digressions inutiles, de scènes annexes ajoutées sans intérêt, où Anaïs Demoustier, inexpressive au possible, trimballe la même perplexité froide qui fait d'elle une spectatrice égarée, inintéressée et inintéressante. Luchini n'est pas beaucoup plus brillant en maire ambitieux mais insatisfait de lui-même. Le vrai mérite eut été de réussir à faire un film moins poussiéreux, en offrant un regard singulier et neuf sur ce sujet, ô combien ennuyeux et peu cinégénique, de la politique.
Nicolas Pariser offre au spectateur un film doux et pensif qui traite avec philosophie un sujet très décrié : la politique. Elle romance ce sujet notamment grâce à la musique omniprésente. Le film montre les dessous de la politique avec une certaine douceur. Il confronte le monde dur et impartial de la politique à la fantaisie et la poésie de la philosophie. Sans aller dans une situation stressante et étouffante il montre les coullises de la vie politique sans avertir un véritable problème au sein de la vie politique. Ensuite le réalisateur s’amuse en montrant une certaine jalousie entre les personnages en les rendant jaloux car la jeune fille jeté dans le grand bain avec seulement 3 semaines de politique puissent s’occuper de projet important et avoir un grand bureau. Alice et le maire est léger et nous montre de façon poétique un monde fait de mensonge.
Dans Alice et le maire, son deuxième long-métrage après Le grand jeu (2015), Nicolas Pariser confirme son appétence à traiter de sujets politiques. Sous les traits de Fabrice Luchini, maire de Lyon (toute ressemblance est « voulue »), le cheminement politique mis en images est certes local à une métropole mais a aussi des visées nationales, voire internationales, non feintes. Alice et le maire est un film politique dont le prisme d’observation est celui d’une gauche à la recherche de repères qu’elle n’a pas su conserver. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2020/02/24/alice-et-le-maire/
un scénario pas toujours vraisemblable, mais une bonne fable politique qui ne raconte pas le parcours de Gérard Colomb malgré les apparences. Elle pose en revanche une réflexion de fond sur la disparition des idées inspirantes des grands hommes politiques, et derrière eux, parmi les petites mains, le fossé entre ceux qui parlent et ceux qui agissent. Un thème pas nouveau mais plaisant à voir grâce à un Lucchini brillant, retrouvé depuis longtemps à une telle justesse de jeu et une Demoustier naïve et futée face à cette bête de la politique, qui avouespoiler: ne savoir faire que cela dans la vie . cinéma -février 20
Du vide. Pas ennuyeux pour autant, mais vide. De message, de sens, d'interprétation. De vie. Du début à la fin. Vide. Et dire qu'on récompense certains et certaines d'un césar....