Décevant, beaucoup de longueur. Un sujet intéressant mais qui n'a pas été bien traité. Beaucoup de zones de flou. Des acteurs en dessous de leurs capacités.
Globalement j'ai bien apprécié ce film, c'est vraiment intéressant. C'est bien réalisé et interprété. Cependant, dans le genre, j'ai trouvé que "l'Exercice de l'état'" et "Quai d'orsay" sont beaucoup mieux, plus intrigants, plus dynamiques.
Mieux que de filmer la politique, Nicolas Pariser la raconte, car Alice et le maire (avec son titre Rohmerien) est plus un film à écouter qu’à regarder (comme chez Rohmer, mais le parler faux en moins) tant les dialogues prennent le pas sur l’image durant tout le film et cela malgré le beau duo de cinéma que forment Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier. Mais ce sont avant tout les mots qui séduisent ce film, cette richesse verbale au service d’une pensée idéaliste et belle qui souhaite que la gauche retrouve son sens et ses valeurs premières. San sans aucune naïveté, le film montre le décalage entre un maire attaché à ses engagements et des collaborateurs qui sont devenus avant tout des communicants. Le salut viendra t-il de jeune et intelligente Normalienne incarnée par la toujours aussi craquante Anaïs Demoustier ? Vous les saurez en allant voir ce film fin et intelligent qui dit plein de choses sur ce qu’est devenue la gauche et la politique en général, de plus en plus vidée de son sens.
J'ai trouvé ce film succulent, il reflète bien ce milieu politique où tout le monde se croit au dessus, il y a tellement de choses inutiles, de brassage d'air.... que l'on voit bien la réalité, c'est juste un film clairvoyant, pas étonnant que plein de gens se détournent de la politique
Tout d'abord je tiens à dire que je suis née à Lyon en 1972 et même si je n'y ai pas toujours habité en continu depuis ma naissance, j'y habite actuellement depuis 1996, pas spécialement par choix mais plutôt pour des raisons familiales. Je ne suis pas spécialement attachée à cette ville, en effet, si j'avais vraiment le choix, j'habiterais plutôt en Charentes Maritimes, je préfère. Mais bon, je parle de cela car cette histoire se passe à Lyon. Pour parler du film en lui-même, j'ai trouvé qu'il s'en dégage beaucoup de tristesse et de mélancolie. J'ai beaucoup apprécié, c'est très juste et assez touchant.
un film délicat , intelligent , aux dialogues subtils ( !!!! ) , je suis content pour ces spectateurs enchantés de ce qu ' ils ont vu , mais quant à moi , j ' ai vu des bavardages continuels souvent abscons , un scénario qui tourne en rond et d ' ailleurs la fin montre bien que le réalisateur est dépassé par son histoire ! j ' ai mis deux étoiles , une pour Lucchini et une pour Anaïs Demoustier qui font de leur mieux !
Nicolas Pariser brosse un tableau assez bancal du monde de la politique et particulièrement de celle qui vise les grandes villes. Pourquoi Lyon, et pas Rennes ou Nantes ? Question secondaire au cœur d’un système de pouvoir auquel le principal intéressé se heurte après des années d’exercice. Pour se remettre en selle, et surtout retrouver des idées nouvelles en phase avec les bouleversements économiques et sociologiques, le maire demande donc conseil auprès d’une jeune intellectuelle. Etrangère totalement au sérail, la voici très vite au sommet de la hiérarchie, faisant des envieux et opérant une révolution tranquille au sein de l’institution gangrenée par des ambitions contraires, et bien souvent personnelles. Là où Pariser peut séduire : pour poser les questions fondamentales, il use habilement de la confrontation d’idées entre l’homme mûr et la jeune femme. Il oppose très logiquement la théorie à l’action dans un raisonnement qui à force de bis repetita devient aussi fumeux que ce qu’il entend dénoncer . Pour chasser les brumes, Anaïs Demoustier et Fabrice Lucchini sont irréprochables. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Beaucoup de finesse dans ce film qui aborde la politique dans toute sa complexité sans la bafouer. Il s’agit surtout d’une critique du pouvoir des communicants qui sont toujours dans la forme et non dans le fond. L’interprétation de Fabrice Luchini est brillante et Anaïs Demoustier est magnifique.
Un scénario brillant bien qu'enfonçant parfois des portes ouvertes, une mise en scène un brin télévisuelle, des acteurs bien dirigés. Rien de bien novateur mais le film est agréable et se laisse voir sans ennui.
Nicolas Pariser confirme après Le Grand jeu, qu'il est l'un des réalisateurs les plus doués du moment pour filmer la parole. Un style affirmé et des dialogues magnifiques. Un film drôle et profond, avec des acteurs au diapason (Luchini en tête).
J'ai failli sortir au bout de 15 mn - on aurait dit du Rohmer- quel ennui...Et puis j'ai commencé à apprécier. Il faut le voir pour les dialogues et surtout l'un des derniers, et quel plaisir de voir de nouveaux seconds rôles, j'ai trouvé " l'imprimeur " complètement craquant.
Vu en avant première à Lyon, avec le privilège de croiser l'équipe ! Luchini dans une justesse impeccable et Anaïs Demoustier tout a fait à la hauteur ! Un régal pour les oreilles et les papilles ; tant d'intelligence dans un film, c'est trop beau ;) !