Film bavard - ronronnant... gonflant malgré les 2 têtes d'affiche qui font ce qu'elles peuvent. Mais que diable allaient-ils donc faire dans cette galère ? Y dénoncer quelle vacuité ?
Merci Nicolas pour ce magnifique film sur le monde fatigué de la politique, "elle" arrive à nous faire oublier le mastodonte Luchini qui cette fois ci, est écrasé par son rôle... Merci pour le déplacement à la salle Agnès Varda où vous nous avez finalement aidé à voir ce film autrement. Ma fille de 18 ans qui s'apprête à voter pour les municipales pour la première fois, a été intéressée par ce sujet à mon grand étonnement. Vos explications en début de film sur le monde politique l'ont aidé à entrer dans l'histoire à un autre niveau. Nous en avons discuté en rentrant en voiture avec sa copine invitée pour l'encourager à partager ce bon moment, non pas pour discuter de l'acteur Luchini que j'adore, mais du sens politique du vote aux municipales et aux rôles des élus des communes... Ma fille qui a deux villes possibles pour voter, va certainement choisir celle qui en a le plus besoin, Athis-Mons car il y aura un véritable débat l'année prochaine pour la protéger. Vous avez réussi à faire un film "que vous aimez voir en tant que cinéphile" que je suis aussi, sachez que j'ai aimé votre film et je vous encourage à aller de l'avant vers le prochain... Restez vous même, vous avez un grand talent, continuez à ouvrir les yeux aux grands politiques qui sont en général déconnectés des réalités, écrivez nous encore de bons films tout comme Philippe Lioret le fait depuis des années. Je suis le papa d'Elisa que j'ai appelée en début de séance, j'espère que vous lirez cette modeste prose car vous remercier était important et nous ne vous avons pas trouvé en fin de séance pour le faire.
Ce film est une plongée dans l'univers des collectivités territoriales et des hérésies du système polico-réglementaire qui les régissent. On comprend dès le début que l'on est dans une autre dimension, une dimension déconnectée de la réalité mais dont les missions qui y sont attachées y trouvent pourtant leurs principales applications... Alors, difficile de tout concilier, les beaux esprit et la dure réalité du quotidien d'une grande ville de province... Fabrice Lucchini incarne à merveille ce maire à cours d'idée et presque désabusé et Alice est bien malgré elle catapultée au premier rang pour sa jeunesse et son enthousiasme de débutante attisant les jalousies de ses collègues, tout ça c'est du réel et du vécu dans toutes les mairies et les administrations, les décors son d'ailleurs en parfaite inadéquation avec le pragmatisme des politiques qui se veulent au plus près de leurs administrés... Le développement durable et l'urgence climatique ne sont pas oubliés, et les soi-disant excentriques chargés d'en porter le message font pourtant passer un message à travers un personnage bien campé mais à la marge pour mieux nous faire réfléchir : est-ce la folie qui rend lucide sur l'urgence climatique ou est-ce un excès de lucidité sur al question qui peut rendre fou ? A méditer... La fin du film se veut néanmoins rassurante sur le fond car on redescend enfin sur Terre en se délestant des ambitions inutiles qui ont fait enfler la tête à en faire toucher la stratosphère, Ouf...
Le plaisir de "chambre 212" a déclenché une petite boulimie de cinéma. Mal m'en a pris car des films comme "chambre 212" sont de rares pépites. Du coup, j'ai gouté moyennement "Alice et le maire". J'ai failli mettre 2,5 mais je trouve qu'il y avait plus de cinéma que "la vie scolaire" mais comme ce dernier, il manque un souffle. C'est très bien écrit, réalisé mais j'ai vu l'artifice, je n'y ai pas totalement cru et donc, le voyage à lyon a été un peu long et sans intérêt. Là encore peut-être trop d'intentions et pas assez d'émotions.
Un jour un directeur de programme d’une chaine privée a dit devant moi « Il suffit de 2 à 3 minutes pour savoir si un film est bon ou s’il retourne dormir au catalogue ». J’ai été plus patient mais en pure perte… Soyons facile : c’était Alice mais pas le pays des Merveilles.. Un politicien qui demande à une universitaire sans expérience « Relancez moi » et lui donne très vite les pleins pouvoirs, l’intrigue est mince.. Le réalisateur règle bien son compte à l’univers techno-communiquant, le chaudron fébrile des satellites du pouvoir, fourmilière de technocrates surdiplomés, plombée entre servilité, fébrilité au service de l’ « élu » ( comme on dit le Messie, les Maires sont souvent dénommés ainsi ) , et mesquinerie…. Ajoutez une bonne dose du galimatias de la communication alourdi de l’enthousiasme de rigueur chez les courtisans ( façon Vrp ) et vous passez quelques petits moments amusants de ci de là… On a même les écolos-ayatollahs de service caricaturés à souhait… Malheureusement ça ne fait pas une histoire, Demoustier dont je ne sais pas si elle est terne au naturel ou pour le rôle se débat dans cette non –intrigue. Ca patine entre embryon d’intrigue ( « Lyon 2500 ») et ennui distingué entrecoupé de quelques sentences verbeuses sur le Progrès. Quant à Luchini , blafard et à la recherche de son vieux temps perdu, il fait claquer quelques ordres pour donner un peu d’envergure au rôle, et débite quelques billevesées sur le progrès, en restant suspendu entre une image de politicien (réduite aux déplacements et chrysanthèmes) mal dessinée et ce qui devrait être un malaise existentiel ( au moins pour justifier sa sympathie pour la philosophe). Mais voilà , on n’a qu’un mannequin sans épaisseur, mais poli et tout, qui confie sans raison plausible les clefs de la maison à une jeune intellectuelle morose et phraseuse .. Une curiosité pour magasin des transparences…
Ce film est à votre so on aime la langue française et les rebondissements de dialogues ! Luchini si vrai , si habité par ses personnages qu’il incarne et qu’il vit comme l’air qu’on respire... Je n’ai pas assez de mots pour dire que la vie politique lyonnaise y est remarquablement et subtilement présentée ... A voir et au revoir .
Dans une mise en scène soignée (peut-être trop académique), des dialogues savoureux Nicolas Parisier réalise une comédie politique sur les affres du pouvoir, la vanité, l’ambition personnelle au service de l’intérêt général, ce qui fonde un engagement, une vocation,.. Il constate aussi, sans parti pris moralisateur, dans un monde ou les codes d’une communication formatée et régie par des conseillers omniprésents (voire omnipotents) qui contrôlent et pèsent le poids de chaque mot, l’inévitable distorsion ou l’impossible connexion entre les actes et la parole qui réduit une vision politique à de simples slogans publicitaires. A quelques mois des Municipales, un film qui fait assurément réfléchir sur ceux qui nous gouvernent....
Pas terrible du tout... Malgré un casting au départ plutôt intéressent, les acteurs n'arrivent pas a nous faire partager ce moment de cinéma. L'ennui ressenti par Luchini finit rapidement par envahir les spectateurs ! Aucun rythme, des scènes inintéressantes, l'aspect politique complètement effacé, des clichés grotesques. Personnellement, j’étais soulagé que le film se termine enfin ! en queue de poisson...
Malgré tout le talent de Luchini et la fraîcheur de sa partenaire, le propos bobo gauchisant plombe le film de ce qui aurait pu être une réussite avec un scénario plus abouti. Des scènes invraisemblables et de nombreuses incongruités finissent de gâcher l ensemble. Sans intérêt
On peut parfois passer à côté de certains films. Alice et le maire est peut être de ceux-là. Des spectateurs y trouveront une richesse dans le texte, d’autres (comme moi), un soupçon de prétention. Alice et le maire se fait souvent inaccessible alors même que sa portée semble limitée et plutôt...
Venez lire ma critique sur mon site ScreenReview !
Porté par des critiques évoquant Rohmer , j'ai voulu juger sur pièces. Déception !Le film ou l'ersatz d'intrigue se déploie très vite dans une zone marécageuse bien connue ici :l'ennui. A aucun moment la rencontre Demoustier-Luchini ne produit d'étincelles : on est très loin de la fausse désinvolture et du mordant (évoqué à la fin du film justement) de Rohmer. Les seconds rôles, tous plus caricaturaux les uns que les autres, n'existent pas . Surtout le film nage dans une ambiance de torpeur assez désagréable & agaçante.La musique d'ascenseur n'aide en rien & ne sert pas le rythme lent du film. Déçu au final.
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1,5
Publiée le 15 septembre 2020
Les discussions entre Fabrice Luchini et Anaïs Demoustie fonctionnent très bien grâce au charme et au talent des deux acteurs. Le rôle du maire est écrit pour Fabrice Luchini qui prête au personnage son style noble, son charisme intellectuel et sa langue française irréprochable, nous servant même avec une lecture d'un livre, l'un de ceux qui l'ont rendu célèbre en France. Anaïs Demoustier se débrouille bien avec les scènes qu'elle partage avec Luchini, mais aussi avec celles qui décrivent ses dilemmes personnels et la confrontation avec la bureaucratie municipale. Les rôles secondaires créent des portraits crédibles des amis d'Alice et des politiciens et bureaucrates de la hiérarchie de la mairie. L'histoire cependant trébuche mal vers la fin lorsque la décision ou l'indécision du politicien à des moments critiques est difficile à comprendre peut-être en raison de l'utilisation de détails liés à la politique des partis. Les spectateurs feraient peut-être mieux de déchiffrer ces détails ainsi que certaines des références littéraires et culturelles apparaissant dans les discussions. Mais sur le plan cinématographique l'histoire ne tient pas la route. L'approche d’Alice et le maire est comique et empathique envers les héros. Espérons qu'il y aura d'autres films qui aborderont l'actualité politique française troublée avec des approches différentes et meilleures...