"Alice" (Heimann), 30 ans, est une ancienne normalienne (mais pas que - très longues études littéraires). En poste à Oxford (elle enseigne, à l'étranger, depuis quelque temps), elle y est débauchée pour rejoindre le cabinet de "Paul Théraneau", un vieux briscard du PS, maire de Lyon. En pleine crise quasi-existentielle (alors qu'il ne sait faire que de la politique, il est las du milieu formaté qui est le sien depuis 30 ans), il se prend d'emblée d'affection pour la jeune femme, et en fait sa conseillère privilégiée - ce qui excite aussitôt nombre de jalousies dans le sérail. Nicolas Pariser poursuit sa veine "politique" (trois courts-métrages, peu ou prou, et un long métrage - en 2015, "Le Grand Jeu")....En net progrès (il est aussi son scénariste) par rapport à ce dernier (que je notais, en son temps, "prétentieux, et bien mauvais"..), il peut cependant encore faire mieux... Un assez bon dialogue (le ton adopté est quand même celui d'un marivaudage... "politique"), quelques passages bien troussés sur les ridicules de ce microcosme (comme ceux de "Lyon 2500"), mais un net manque de fond, des personnages secondaires (la directrice de cabinet, l'ancien condisciple confident, sa femme névrosée, l'imprimeur amant passager...) seulement esquissés à gros traits, entrant et sortant du cadre sans vraie justification, une progression du récit pas toujours cohérente.... Et l'on ne peut même pas se consoler avec un Luchini, proche lui aussi de l'épisodique, et peu convaincant, au global. Quant au personnage central, Alice, on s'interroge sur le coup de foudre intellectuel (et quasi-paternel) dont elle est l'objet de la part du maire - Anaïs Demoustier n'ayant rien pour susciter l'enthousiasme, ni au physique, ni dans le jeu.....