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traversay1
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2,5
Publiée le 1 septembre 2019
Nuits magiques, c'est vite dit. Ce que montre le film de Paolo Virzi en cet été 1990 de Coupe du monde de football en Italie, c'est la fin du "grand" cinéma italien, le crépuscule des vieux metteurs en scène, montrés au travail (Fellini) ou encore cités au détour d'une phrase (Scola, Antonioni). Réminiscences de la jeunesse de Virzi, qui est alors un jeune scénariste de 26 ans qui réalisera son premier long-métrage 4 ans plus tard ? Sans doute mais il n'y a rien dans le film sur le ton de Nous nous sommes tant aimés, le tableau est celui d'une satire pas spécialement bienveillante mais pas vraiment méchante non plus qui se déguise en faux polar pour aboutir à une sorte de chronique de moeurs brouillonne qui manque de personnalité. Nuits magiques est épuisant, confit dans une hystérie presque constante et incapable de mettre en valeur ses trois personnages principaux qui ressemblent à des archétypes et dont les aventures pour intégrer le milieu du cinéma italien sont tout sauf passionnantes car éclatées et sans ligne directrice claire. Hormis une poignée de scènes réussies, le film se dissout dans une agitation extrême où l'on cherche en vain quelques bribes d'humour, d'émotion ou de poésie. Les trois interprètes majeurs manquent de charisme tandis que Giancarlo Giannini surjoue un producteur proche du cliché ambulant. Quant à Jalil Lespert et Ornella Muti, ils ne sont que de passage et n'ont rien à défendre. A l'orée de la décennie 90, l'âge d'or du cinéma transalpin était terminé depuis un certain temps mais cela ne signifie pas qu'il est mort et enterré, comme il se dit trop souvent. Par exemple, le dernier Bellocchio, Le traître, montre même qu'il peut encore enthousiasmer, grâce à l'intelligence de son écriture et la puissance de mise en scène de l'un de ses derniers maîtres. Paolo Virzi, lui, a tout de l'artisan honnête, comme le montrent ses réalisations précédentes (Les opportunistes, Folles de joie ...) et il ne fallait pas attendre ici plus que ce qu'il peut offrir.
bon, on va dire que si vous n'avez pas fait une thèse sur le cinéma italien de 1960 à 1990, vous allez vous endormir dans votre fauteuil...Comme l'a dit un internaute, le film est victime de ce qu'il dénonce, c'est à dire un cinéma en perdition pour diverses raisons. Ce n'est pas le lieu pour en faire l'analyse….Ce n'est pas ce film qui va le racheter. Pendant 95 minutes, on a le droit à une pléthore de noms propres inconnus italiens liés au cinéma ou à la télé italienne, la RAI….C'est limite barbant, sans compter que le jeu d'acteur est assez lourd et que le scénario est monocorde et sans histoire (à part l'histoire d'amour de la belle jeune femme)….La musique na pas d'intérêt et est rarissime...le film sous couvert d'une enquête policière fait une sorte d'exégèse limite intello du milieu du cinéma transalpin….C'est bavard, sans humour bien souvent (à part deux fois maximum)…Le film me fait penser au nouveau roman français qui se regardait le nombril plutôt que regarder le monde….Même si les dernières 20 minutes, à partir du repas (enfin du cinéma italien avais je envie de dire) ont un réel intérêt (car on redescend les pieds sur terre , la raison du crime), je dois avouer que le bilan est mitigé….Dernière chose, ne vous attendez pas à voir d'extraits de films en noir et blanc ou de grands metteurs en scène (Fellini, etc.…) juste quelques allusions furtives….A vous de voir...
Paolo Virzi signe ici une comédie détonante en pleine Coupe du Monde 1990 sur la disparition d'un producteur. C'est un hymne au cinéma italien, à ses réalisateurs, producteurs et scénaristes. Même s'il m'est arrivé de perdre le fil devant des noms inconnus à mon palmarès, il se dégage une énergie positive dans ce film parfois un peu trop bavard. C'est de l'humour sarcastique et corrosif sur le milieu du cinéma et c'est souvent à mourir de rire.
L’histoire se déroule à Rome, au cours du mois qui précède la 14e coupe du monde de football (qui a lieu en Italie), jusqu’à la demi-finale entre l’Argentine et l’Italie (qui finira 3e), le 3 juillet 1990. Un film avec beaucoup de rythme et d’abattage de la part des acteurs et notamment des 3 jeunes scénaristes dont c’est, apparemment, leur premier rôle au cinéma : on se laisse ainsi emporter par les scènes (bien filmées) et recréant l’ambiance du monde du cinéma à l’époque. C’est à la fois un hommage au cinéma italien, celui des Federico Fellini et Marcello Mastroianni (décédés respectivement en 1993 et 1996) spoiler: et qui « apparaissent » dans l’histoire et une critique des années 1990’, avec la mégalomanie et la cupidité des producteurs, le recours à une multitude de scénaristes sans nom, le développement des séries télévisées, préfigurant les années Berlusconi. Sans oublier aussi une réflexion sur le temps qui passe et « assagit » les jeunes (spoiler: on revoit les 3 scénaristes 30 ans plus tard ).
J'ai vu ce film en avant-première et je ne peux que vous conseiller de vous précipiter le voir à sa sortie, si vous êtes fan du cinéma italien. L'histoire est sympa en elle-même (les espoirs de trois jeunes créateurs/scénaristes à l'aube de leur carrière et leurs premiers pas dans le monde du cinéma), mais ce qui est inoubliable, c'est la fabuleuse galerie de légendes que Virzi fait apparaître dans plusieurs scènes du film : Fellini, Antonioni, Scola, Monicelli, Comencini, Rosselinin, et tous les autres. C'est drôle, féroce, avec juste ce qu'il faut d'outrancier pour que ce film soit le parfait successeur des oeuvres de ces grands maîtres. La scène de nuit, dans le jardin, avec Ornella Mutti, qui joue son propre rôle, est inoubliable. "Notti magiche" est un superbe hommage, à ne rater sous aucun prétexte si vous aimez le cinéma italien.