Ce n'est qu'après visionnage que j'ai appris que « Let's Dance » était un remake (ou disons très inspiré) d'un film américain : si j'avais vu ce dernier, sans doute aurais-je été moins indulgent. Une fois écrit cela, je dois dire que le résultat m'a agréablement surpris, et ce alors que je n'avais même pas prévu de le voir initialement. Peut-être la présence de Guillaume de Tonquédec m'avait « rassuré »... Bref. Toujours est-il que si le scénario est cousu de fil blanc et aussi improbable que prévisible (à quelques exceptions près), l'entreprise a quelques atouts.
Le premier est évidemment son sujet : même si, une fois encore, j'ai beaucoup de mal à imaginer cela dans la « vraie vie », cette rencontre de la danse classique et du hip-hop, sans jugement de l'une vis-à-vis de l'autre, est une belle idée, assez bien exploitée à travers les différentes chorégraphies, dont certaines vraiment réussies. Et puis il y a cette fin : alors que je m'attendais (comme tout le monde, j'imagine!) à quelque chose de bien moral et cliché, finalement ce n'est pas le cas, créant une émotion assez inattendue, certes un peu surlignée (ça reste un film pour ados!), mais salutaire.
Après, soyons clairs : ce n'est vraiment que ça. L'interprétation n'est ni bonne, ni mauvaise (allez, de Tonquédec et la charmante Alexia Giordano sortent un peu du lot), on rajoute un peu de mélodrame, on fait des discours sur l'amitié, sur l'esprit de groupe, on nous explique pourquoi la danse est si important pour eux : beaucoup de choses vues ailleurs, parfois beaucoup plus brillamment. Mais ne serait-ce que pour les quelques qualités évoquées précédemment, je ne regrette pas. Au moins le film fait le boulot là où on l'attend et propose une « coalition » que l'on a pas l'habitude de voir, le tout avec un minimum d'intelligence et de savoir-faire. C'est déjà ça.