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brunocinoche
91 abonnés
1 102 critiques
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3,5
Publiée le 28 septembre 2019
L'un des films les plus personnels d'Almodovar, le portrait fait de souvenirs et de retrouvailles d'un cinéaste en plein doute, c'est évidemment un peu voire beaucoup lui. Almodovar fait donc en quelque sorte son "Huit et demi" mais sa mise en scène est beaucoup plus sage que celle d'un Fellini. On retrouve ici tout ce qu'on aime chez lui, une mise en scène élégante, une construction de récit impeccable et des acteurs d'une grande justesse. L'habitué Antonio Banderas n'a d'ailleurs jamais été aussi subtil et profond dans son jeu. On pourra juste reprocher à ce nouvel opus du cinéaste espagnol de ne pas être très surprenant dans son propos.
"Dolor y gloria" est l'un des films les plus personnels de Pedro Almodóvar. Le réalisateur se met à nu et dévoile ses angoisses dans une histoire où un réalisateur est confronté à son passé. Une mise en abîme mêlant passé et présent et imaginaire et réel. Un film authentique et sincère qui met du temps à se lancer, mais qui finit par réserver de très beaux moments d'émotion. La dernière partie, par exemple, est vraiment superbe. On découvre tous les aspects de la vie du personnage et on comprend mieux pourquoi il est comme ça aujourd'hui. Que ce soit les moments du passé ou du présent, ces scènes sont pleines de délicatesse et d'émotion. Antonio Banderas, qui a été récompensé à Cannes, est très bon et incarne parfaitement celui qui l'a tellement mis souvent en avant dans ses films. Si l'on ne peut pas vraiment se reconnaître dans ce personnage, la grande interprétation de Antonio Banderas permet de rendre cet homme attachant. "Dolor y gloria" est un film très personnel, mais jamais impudique et c'est pour cette raison qu'il est réussi. Bref, un beau film.
Merci pour cette œuvre . Mr Almodovar Et toutes les autres .la vie d un homme qui souffre ca peut paraître ennuyeux mais Antonio banderas est un grand acteur bon dans tous les genres "action drame comédie "si vous aimez les bons films d auteurs..laissez vous tenter.
Quand Almodovar est inspiré comme c'est le cas ici, cela donne un film subtil qui offre une galerie de portraits touchants, servis par des comédiens tous inspirés autour d'Antonio Banderas, troublant d'intériorité... Cannes ne s'y est pas trompé, en récompensant d'un prix d'interprétation ce " Dolor y Gloria " réussi. Personnellement je garde tout de même ma préférence pour un film ancien de Almodovar : " Matatdor"
C'est intelligemment bof la dernière sortie du chef-d'œuvre Julieta, regarder ce qui a d'intéressant à part raconter sa life au réalisateur qui fut un temps jeune fougueux, l'influence positive sur son acteur.
Stupéfiant Antonio Banderas, en 2019 a 58 ans obtient le prix d’interprétation masculine à Cannes ; un prix amplement mérité, c’est lui le rôle fort de cette année. Douleur et Gloire est un film méticuleux, qui englobe des retrouvailles mémorielles dans un passé bien plus qu’opaque, cristallisant le futur de l’homme en question. C’est également le récit d’un amour incompris entre une mère et son fils, des amours inachevés pour deux, trois voir quatre hommes qui sait... Dans son enfance d’infortune on vacille en finesse vers celui d’un adulte noyée d’incertitudes, pour sombrer peu à peu dans le cerveau d’un réalisateur qui aurait atteint ses limites. Pour son cinéma, le monde ne l’inspire plus et plus rien ne l’exalte. C’est à bout de souffle qu’il devra essayer de maitriser son psychique pour ne pas s’effondrer. Tout viendrait donc d’un cerveau qui amasse quantités d’informations, de blessures in refermées. Le scénario est audacieux pour une ambiance miraculeusement douce. Almodovar signe un film épuré que l’on pourrait presque qualifier de chef d’œuvre. Il faudra donc se laisser saisir par le mystère de la maladie car après tout le mal a dit…
Alors oui, c'est parfaitement filmé, certaines scènes sont très belleset les personnages ne sont pas inintéressants. Mais je n'arrive décidément pas à entrer dans le monde d'Almodovar.
Décevant. ce film n'a pas la flamboyance baroque qu'on aime tant chez Pedro Almodovar. Fan inconditionnel je l'ai vu 2 fois, et je l'ai mieux apprécié au second visionnage : cheminement du deuil dévoilé avec sensibilité et profondeur. un film très intimiste.
Même si je n’attends plus grand-chose du cinéma d’Almodovar, j’ai été un peu déçu par ce film tant plébiscité. Les déboires de l’alter-égo du réalisateur avec la drogue, la santé, les hommages rendus et les anciens amants ne m’ont pas paru particulièrement intéressants ni attachants. Ce n’est pas mauvais, mais un peu éteint, brouillon et visuellement peu inspiré. Les retours à l’enfance sont beaucoup plus émouvants, en particulier la fameuse scène du premier désir, que j’ai trouvée magnifique, peut-être l’une des plus importantes du cinéma d’Almodovar, qui éclaire rétrospectivement toute sa filmographie et sauve un peu ce film crépusculaire d’une légère tendance à l’auto-apitoiement stérile et morose.
Certes, Almodovar nous conte une autobiographie relativement sombre. Et alors ? Et alors, la réalisation est superbe sur tous les aspects : les couleurs, la photographie, les personnages et les sentiments, etc. Tout est fort, tout est magnifique... magnifié, parfois fantasmé. Même les 15 minutes semblant plus plates s'avèrent finalement utiles. Tout est utile dans ce film.
Un très beau film. Jamais vu Banderas dans un si beau rôle. Difficile de ne pas avoir les larmes aux yeux, lors d'une magnifique scène de mise en abime où un acteur joue la vraie/fausse vie du réalisateur sur scène.
Narcissisme compassionnel et bienveillant, Almodovar ne va probablement pas jusqu'au bout. Mais quel cinéaste ! Le Film reste à venir -- ou d'autres l'écriront mais ce sera du moins bon cinéma.
J'ai vu tous les films d'Almodovar. Cette Douleur et Gloire est bien filmé mais n'est pas mon préféré, loin de là.Si le début du film est réussi, les quarante cinq dernières minutes sont interminables et procurent un profond ennui.
Pedro Almodovar maîtrise parfaitement son film et son histoire, une nouvelle version de ses problématiques fétiches. Il y a avait longtemps qu'Antonio Banderas n'avait été aussi juste dans un personnage.
Triste situation que celle de ce réalisateur déprimé et vieillissant qui cherche le réconfort dans la drogue. Heureusement, les flash backs sont magnifiques et l'image toujours aussi léchée et colorée.