Le titre “Douleur et Gloire” ne m’avait pas tenté – alors que, globalement, j’ai apprécié la plupart des films de Pedro ALMODOVAR – car j’avais buté sur “Douleur...”, et en sachant qu’il s’agissait d’une autofiction. Finalement, je voulais quand même me faire mon opinion après avoir lu, notamment ici, nombre de critiques d’internautes plutôt négatives, que positives. Sur la forme, la réalisation est fluide, la mise en scène intimiste, avec une magnifique harmonie de couleurs primaires et secondaires, un vrai régal pour les yeux. L’interprétation d’Antonio Banderas est sobre dans la peau du “maître”, et Penelope Cruz est naturelle. Sur le fond, PA a voulu témoigner de son histoire personnelle. Il nous prend à témoin, en tentant de soulager sa conscience du poids de la culpabilité qui, apparemment, l’accompagne depuis très jeune. Miné par des regrets de ce qu’il n’a pas pu dire ou faire durant sa vie, et, en conséquence, tourmenté de manière obsessionnelle, rongé, il tente de se libérer de ses affres et d’alléger ainsi ses souffrances. C’est un film cathartique. De nature empathique, son histoire m'a un peu touchée, et j’ai plutôt regardé ce film comme un docu, même si cela n’en est pas un en soi.