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Un visiteur
4,5
Publiée le 28 mai 2019
Un film superbe montrant la mélancolie d'un homme qui se sent vieillir. Disserter sur le fait qu'Almodovar ait fait ou non le récit de sa propre vie n'ajoute ou n'enlève rien à la qualité du film ni au jeu des acteurs. J'ai été conquis.
Le film est lent, introspectif, par moment oppressant, pourtant on en sort ému. Pedro Almodovar ne raconte pas n'importe quelle histoire, il raconte la sienne et le désir intime qui l'a fait puis défait. Plaire. A ses amours et à sa mère. Plaire jusqu'à sentir la déception de celle qu'il aima par dessus tout mais qui ne partagea pas ses choix. Pedro Almodovar parvient à partager ce tourment qui l'empêche de respirer, vivre et créer. C'est sombre mais plein d'amour. Extrêmement touchant.
Voilà un film très différent que livre Almodovar. Les premières minutes du film déroutent par sa lenteur et le calme inhabituel d'un film de ce génial réalisateur, mais lentement on glisse vers des sentiments touchants et la tristesse en somme de son parcours. Film très esthétique toujours avec un Antonio Banderas sublime. Sceptique au départ, j’ai finalement beaucoup aimé ce film sensible où il se livre sans pudeur...
Je mets 4 étoiles surtout pour la prestation d'Antonio Banderas qui, à elle seule, mérite que l'on fasse le déplacement, tellement il est authentique et touchant dans ce film. On ne retrouve pas le rythme et l'exubérance d'autres films du réalisateur, mais en même temps ça parle de déprime, de doutes, de passage à vide, donc ce n'est pas incohérent que cela se ressente dans la mise en scène. Je crois que ce film est un 'moment de vérité' pour Almodovar, qu'il a voulu montrer l'envers du décor, une facette de sa personnalité qui se cache derrière le tourbillonnement et la folie qu'on lui connaît. Il faut avouer que cela ne donne pas le meilleur cinéma, mais les amoureux de son travail pourront trouver intéressant de le connaître un peu mieux lui, et retrouveront aussi qd même cette ambiance si particulière, cette qualité d'image, cette émotion qu'il sait donner à son cinéma. Donc un peu lent, mais je recommande quand-même pour ces raisons.
C’est beau parce que c’est intime et fort. Ça parle de tranches de vie et de ce que notre enfance nous rappelle à l’âge adulte. On dit qu’on évolue et souvent on oublie qu’évoluer c’est accepter qu’on a des points de départ qui influence le reste de notre vie. Ce film parle de tout cela.
Quelle déception! Où sont passés l'originalité, le talent, l'humour d'Almodovar? Le film n'est qu'une sorte de longue -très longue!- autobiographie relatant ennuis de santé, déceptions amoureuses, problèmes divers du réalisateur. On s'ennuie ferme. Génralement, il est très pénible de voir des critiques nous envoyer voir des films car ils sont influencés par son contexte d (c'était le ca pour les très décevants "Leto" ou "Cold war" récemment) ou la renommée d'un rélisateur plutôt que par l'oeuvre elle-même et dans ce cas, le film d'Almodovar ne présente aucun intérê! Mieux vaut en rester à "Parle avec elle" ou "Volver".
Peut être pas assez délirant, dérangeant, peut être trop dramatique. Cependant, Dolor y Glores s'ajoute bien à la fresque que constitue l'oeuvre de Pedro Almodovar. Ne pas le voir serait donc manquer sa suite. Sans compter qu'Almodovar use de nouveaux procédés technologiques. Et puis finalement, on peut y voir une synthèse de chacun des éléments et films autofictifs précédents. C'est peut être pour cette raison que l'oeuvre dérange moins, des sujets, comme l'homosexualité, n'apparaissant plus qu'en filigrane. Je conclurais donc en disant que ce film est une réussite cinématographique, et une réussite pour Almodovar, qui est certainement parvenu à son objectif initial, mais l'oeuvre décevera certainement les amateurs de la dimension trash et délirante souvent présente dans ses films.
Je m’attendais à un chef-d’œuvre dont Almodovar à la secret, mais j’ai trouvé le rythme plat, des passages inintéressants, une ode à la drogue dure assez dérangeante, et au final, un scénario pas des plus passionnants, je dirais même que ce film a été fait pour lui et non pas pour les spectateurs. Les étoiles que je mets sont pour les (rares) passages relatant son enfance avec Pénélope Cruz, qui est toujours divine.
J'ai failli ne pas aller voir le film , ayant lu plusieurs critiques négatives de personnes aimant pourtant le cinéma d Almodovar . Je me suis dit " Allons bon ! , Cannes etc , ça sent la supercherie et je vais être déçue " Mais impossible pour moi de rater un film de ce grand très grand cinéaste dont j'ai aimé jusqu'ici tous les films . Et comme j'ai bien fait de ne pas reculer ! Quel beau film . Quelles belles images , quelles belles couleurs et ce rouge si cher à Almodovar omniprésent. Pour une fois , hormis la mère ( jouée par Pénélope Cruz ) ce ne sont pas des femmes qui sont mises à l'honneur mais des hommes . Et des hommes qui de surcroît aiment les hommes . Un film très mélancolique qui parle du temps qui passe . De la vie , de la maladie , de la mort . Beaucoup de nostalgie , de tendresse de dégagent du film sans qu'il soit pour autant triste . Il est juste profondément humain et on se sent très proche de cet homme qui se raconte . Ce pourrait être chacun d'entre nous . Magnifique film qui s'ajoute à la très nombreuse liste des merveilleux film de ce cinéaste
A côté de qualités indéniables en ce qui concerne le cadrage et l'utilisation des couleurs, Pedro Almodovar avait choisi depuis ses débuts de privilégier les outrances et la provocation, choix qui lui permettait de réunir un nombre important d'aficionados parmi les spectateurs mais qui, chez les autres, gâchait l'émotion qu'ils auraient peut-être pu, qu'ils auraient peut-être dû ressentir. Dans "Douleur et gloire", encore plus que dans "Julieta", Pedro Almodovar a enfin abandonné cette surenchère d'outrances et de provocation et ce film, qui peut être considéré comme un film "normal", peut donc être jugé à égalité, sans aucun biais positif ou négatif, par les aficionados et les autres. Il est fort possible que cette arrivée dans un cinéma "normal" soit mal reçu par une partie des inconditionnels d'Almodovar. En tout cas, il permet de constater que le cadrage et l'utilisation des couleurs sont les seules véritables grandes qualités du réalisateur car, par ailleurs, "Douleur et gloire", film très autobiographique, est un film qu'on peut qualifier de banalement intéressant mais sans qualité exceptionnelle en matière de mise en scène et, surtout, en matière de génération d'émotion. Quant à l'interprétation d'Antonio Banderas, elle ne méritait pas le prix d'interprétation masculine obtenue à Cannes, surtout si on la compare à celle de Pierfrancesco Favino dans "Le traitre", le film de Marco Bellochio.
Magnifique film de Pedro Almodovar, où les souvenirs personnels donnent matière à un récit émouvant et toujours passionnant. On retrouve de nombreux éléments qui ont essaimé dans plusieurs des oeuvres précédentes du cinéaste ("Tout sur ma mère", "La mauvaise éducation", "Volver"...), transfigurés ici tout au long du parcours de Salvador, ce double à la fois las et mélancolique. Penelope Cruz et Antonio Banderas sont tous les deux formidables et apportent à leur personnage une sincérité évidente, mais c'est peut-être le personnage de Federico qui est le plus touchant, celui qui sous-tend toute l'histoire et qui n'apparaît que brièvement, à la fin de ce chef d'oeuvre.
Almodovar n'avait pas créé un film aussi personnel depuis un long moment. "Douleur et Gloire" ressemble à une confession sur sa vie, son travail de cinéaste, ses relations amoureuses. Les sentiments sont tellement décrits qu'on a l'impression d'une réelle autobiographie. Ce qui est fort, c'est que le cinéaste sort des sentiers battus de l'écriture scénaristique. Ainsi nous sommes surpris et tenus en haleine. Mais parfois nous sommes un peu perdus, ne sachant plus trop ce qu'il souhaite réellement raconter. La mise en scène correspond au cinéaste qui ne s'aventure pas dans ce domaine. Les acteurs sont très bons, surtout Antonio Banderas qui n'a pas démérité son prix d'interprétation à Cannes. Un bon film d'Almodovar qui marquera sa filmographie.