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Francis S.
25 abonnés
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5,0
Publiée le 9 juin 2019
Pourquoi être aller primer à Cannes le grand-guignol coréen des "parasites" plutôt que ce grand film, puissant, tendre, lumineux ?
Almodovar conduit Antonio Banderas vers les sommets de son interprétation et lui fait sans doute signer son meilleur rôle.
A chaque fois que je vais voir un Almodovar, je m'attends à être secoué dans tous les sens. Je n'ai pas été déçu : entre cette réflexion sur la puissance ou l'impuissance créatrice, sur la vieillesse et le désir, sur le présent et les souvenirs, Pedro nous amène, dans son introspection à cœur ouvert, à nous interroger en doux-amer sur nos propres destins.
Il y a dix ans déjà, Étreintes brisées sonnait comme l'analogie de trop pour le grand réalisateur espagnol, un exercice de style éprouvé du cinéma parlant du cinéma, de ce genre d'histoires à plusieurs dimensions qui sont censées intriguer le spectateur, le faire s'interroger sur ce qui serait du ressort du personnage ou de la vie propre du cinéaste. Ici, il n'y a guère de doute : ce réalisateur en pleine remise en cause, Salvador Mallo, est bien Pedro Almodovar lui-même. Il semble avoir eu besoin d'un retour aux sources, d'expliciter les aspirations l'ayant mené à accomplir sa carrière à travers les rencontres importantes de sa vie, de mettre en scène quelques moments-clés pour pouvoir se réconcilier avec son œuvre. Au risque de laisser de côté le public lambda qui passera à côté des multiples références, tout en risquant de lasser les adeptes du grandiloquent espagnol qui chercheront en vain quelque chose de nouveau. Ainsi retrouvons-nous une séquence de chorale religieuse et des rapports amoureux conflictuels renvoyant à La mauvaise éducation (2002), lui-même déjà une réécriture améliorée de La loi du désir (1986). Impossible également de ne pas tiquer sur des séquences et thématiques semblables à Tout sur ma mère (1999). Ce ne serait pas gênant si le propos était enrichi au fil des années, hélas il n'ouvre pas la moindre nouvelle piste de réflexion. En dehors de la prestation bluffante de classe et sobriété d'Antonio Banderas (enfin consacré comme véritable acteur par ses pairs à Cannes) et d'émouvantes digressions sur l'enfance, le film est incapable de captiver, s'enlise dans un rythme escargot, dans un montage redondant présent/flashback où les choses sont dites trois fois là où une seule suffirait. Comment comprendre ce long pensum autrement que comme un film-testamentaire, figure de style à la mode si l'on en croit les derniers Clint Eastwood et Lars Von Trier ? Et pourtant on voudrait croire à un prochain rebond, l'utilisation d'une nouvelle voie pour redistribuer les cartes, comme La piel que habito (2011) avait su y parvenir après l'ennuyeux Étreintes brisées.
Je retrouve Almodovar et la touche espagnole que j’aime beaucoup ainsi que ses acteurs fétiches. L’histoire qui est son histoire m’a un peu moins touché et beaucoup de sujets sont abordés. Certains m’ont un peu dérangés comme la prise d’héroïne. D’autre mon plus touchés comme le rapport mère-fils, maladie...
Le plus grand intérêt de cette séance de cinéma a été pour moi de constater la puissance du ronflement de ma voisine de devant. Pendant cette étude biologique se déroulait en arrière plan un film d’un ennui abyssal. Ça s’ausculte le nombril, ça parle de soi et encore de soi. Absence total de rebonds scénaristiques, les acteurs sont mal dirigés et téléphonent chacun de leurs dialogues. Je suis outré par tant de faiblesse. La photographie est parfois surprenante, pour le reste c’est le néant.
Tout le monde se pâme sur Almodovar, personnellement je cherche encore le génie sous le fauteuil de la ronfleuse de devant.
Film impressionnant, juste récompense à Cannes pour Antonio Banderas, Douleur et Gloire est beau, émouvant, bien construit, juste assez déroutant pour captiver l'attention sans laisser le spectateur en plan, Pedro Almodóvar prouve une fois de plus qu'il est un géant du cinéma ! Cela n'était pas nécessaire et une Palme d'or n'aurait pas dépareillé le palmarès du Festival de Cannes. Dans ce film, Almodóvar aborde le problème de la création, la douleur physique et morale de l'auteur qui a obtenu le succès et qui doit toujours créer, produire alors que tout l'entraîne dans uns spirale infernale. Tous les acteurs/actrices sont magnifiques et justes et Antonio Banderas, sorte de double du réalisateur, ne leur fait pas de l'ombre : Asier Etxeandia, Cesar Vicente, Nora Navas, Julieta Serrano, sans oublier Leonardo Sparaglia, le vieil ami qui revient pour une scène inoubliable et enfin, l'inégalable Penélope Cruz, dans le rôle d'une mère qui n'admet pas son sort. Douleur et Gloire est un GRAND FILM !!!
Moins flamboyant que beaucoup de ses films, plus en retenue, cet exercice cinématographique qu'est "Douleur et Gloire", entre blessures physiques (maux divers, en fait) et blessures narcissiques (celles d'un auteur et réalisateur, qui ressemble pas mal à un certain PA...) est cependant du pur Almodóvar - le talent y éclate à chaque plan, chaque progression de la narration (fluide, sur plusieurs époques), chaque respiration du montage.... Banderas justement récompensé, en double du cinéaste - et une autre mention d'excellence pour "Alberto" (le Basque Asier Etxeandia).
Un ALMODOVAR (c'est ainsi que c'est noté dans le générique). En soi ça n'a pas un intérêt extraordinaire mais c'est très bien joué. Un portrait d'un homme qui a des soucis existentiels. C'est quand même une histoire de vieux et les jeunes qui m'accompagnaient se sont un peu ennuyé.
Un chef d'oeuvre visuel et esthétique, des couleurs, cadrages et images dont on se souvient longtemps ! Almodovar nous transporte tout naturellement dans l'univers du personnage principal, tout en émotions.
Bon moi je suis une plus que fan de la première heure donc ce film qui avait tout à fait sa place pour la palme d'or est une fois de plus excellent même si ce n'est pas son meilleurs en fait je préfère l'Almodovar des débuts déjanté irrévérencieux entre autres j'ai trouvé le film assez triste pour une fois , mais Antonio Banderas mérite amplement son prix d'interprétation Donc pour moi voilà un film plus que recommandable je ne pense pas le revoir mais le DVD est déjà prévu bien sùr
Un Almodovar du troisième type, après le style déjanté lié à la Movida et les œuvres de maturité. Il livre avec « Douleur et gloire » un film intimiste et personnel, puisqu’en grande partie autobiographique. Loin des effets et provocations, il fait preuve de retenue en parlant de lui, du cinéaste et de l’homme. Son film aborde des grands sujets universels : l’orientation sexuelle, la panne de création de l’artiste, les addictions (en l’occurrence à l’héroïne), l’amour filial, le poids et la nostalgie de l’enfance. C’est sur ces deux derniers thèmes qu’il livre les scènes les plus personnelles et les plus touchantes. Et l’on peut passer sur les quelques longueurs de l’œuvre, en gardant le souvenir ému des souvenirs qu’il nous a confiés.
Testament autobiographique d'Almodovar. Banderas m'a coupé le souffle par la justesse de son jeu, sa sensibilité etc... Peux-il faire mieux maintenant? Surement un des meilleurs Almodovar, l'aboutissement de son cinema. Quel virtuose!
Déçue ,Almodovar m'a habituée à mieux ...à aucun moment je ne suis "entrée" dans l'histoire..... le jeu des acteurs n'y est pour rien ..c'est plat et sans émotions
Almodovar réalise toujours des films envoûtants mais celui ci n'a pas eu l'effet escompté. Manque terriblement d'histoire, d'action, c'est très lent et sans réel intérêt. Mis à part son rapport à la drogue et l'éducation de sa mère, où est l'histoire...?