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    Teret
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    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2019
    Quelques lignes en guise de préliminaires rappellent le contexte de Teret, dans la Yougoslavie de 1999. C'est trop peu pour faire comprendre au spectateur tous les tenants et aboutissants d'une histoire qui prend racine dans la mémoire récente et collective des serbes. Ce camionneur fruste qui convoie une cargaison mystérieuse et sans nulle doute explosive entre le Kosovo et Belgrade est un symbole (un peu lourd ?) d'un pays qui n'a pas voulu voir ou reconnaître les horreurs de cette sale guerre. C'est l'éternel question de la responsabilité ou de la culpabilité d'une population dirigée par un régime totalitaire. Reste que si pour son premier film de fiction Ognjen Glavonic fait preuve d'un certain courage, il n'énonce pas les choses clairement et n'aborde pas son sujet frontalement lui préférant le portrait d'un homme ordinaire qui à première vue ne fait qu'obéir à des ordres en conduisant son camion sans que ses actes ne semblent relever d'un quelconque crime de guerre. Avec son faux rythme et son atmosphère oppressante, Teret formalise un peu trop son thème, l'enveloppant de subtilité et n'offrant pas les mêmes pistes de réflexion selon le degré d'information de chaque spectateur du film. D'où l'impression un peu mitigée que laisse ce long-métrage perturbant y compris dans la compréhension éventuelle du message qu'il véhicule.
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2019
    Voilà un film qui peut marquer les esprits….Par son message plus que par son côté formel, qui est lui assez commun...N'exagérons rien, ça n'a rien d'un thriller (comme le salaire de la peur ou L'intemporel DUEL de Spielberg)..Pourquoi ces deux références ? Parce qu'ils s'agit de l'histoire d'un camion et de son camionneur...Sauf qu'ici on est pendant la guerre de 1999 au KOSOVO…..Le film a ceci de fort, que l'on ne reste pas indifférent à ce chauffeur, même si le scénario nous épargne pendant bien une heure sur sa "cargaison" (plutôt que "charge", messieurs les producteurs)….Ne vous faites pas d'illusions, c'est la guerre, on ne transporte pas des caramels….Mais l'histoire est fort convaincante, et le chauffeur presque comme dans un "road" movie traverse la Serbie pour se rendre Belgrade….Paysages de guerre, ciel gris, routes barrées, il va embarquer un jeune qui va lui attirer beaucoup d'ennuis….S'il avait su...Le film est fait de dialogues, de peu d'actions, de petits faits insignifiants, et qui pourtant vont résonner très fort pour le chauffeur, et donc le spectateur...Car les petits détails nous apprennent la grande Histoire...Celle que vit le pays depuis la guerre depuis 1940, et laquelle ( lettre du père, portrait de Tito ??? bombardements, batteries antiaériennes que l'on voit comme des chapelets dans le ciel) a détruit un peuple….Le film est très habile, je m'en rend compte en écrivant ce commentaire, car il dit plein de choses avec des petits riens….C'est donc du bon cinéma, à partager, pour comprendre un peu mieux ce qui se passe , s'est passé en Europe, il y a peine une ou deux décennies….On épiloguera pas sur cette "cargaison"... Un film à voir assurément…. Même si formellement j'émettrai quelques doutes….
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2019
    999, le Kosovo cherche à devenir indépendant. Les forces de l'Otan bombardent la Serbie. Vlada est camionneur et il a été chargé par l'armée serbe de transporter une charge (Teret = charge en serbo-croate) vers Belgrade. Il ne sait pas en quoi consiste ce chargement, il ne peut pas le savoir, les portes arrières du camion étant verrouillées, il ne veut pas le savoir. Un pont sur la route de Belgrade ayant été bombardé, Vlada doit chercher un autre itinéraire. Cela va l'amener à rencontrer de nombreuses personnes, toutes plus jeunes que lui, dont un jeune rocker de 19 ans qu'il va prendre comme passager et auquel il va parler de son fils, à peu près du même âge et avec lequel les rapports sont difficiles.
    Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en mai dernier, "Teret" impressionne par sa construction, par les choix esthétiques du réalisateur, par le charge émotionnelle, la tension qu'il dégage du début jusqu'à la fin, par les questions qu'il pousse les spectateurs à se poser, et, ce d'autant plus lorsqu'on apprend que le réalisateur, qui vient du documentaire, n'a que 33 ans et que "Teret" est son premier long métrage de fiction. C'est ainsi que Ognjen Glavonic choisit de ne pas quitter brutalement les personnes rencontrées au cours du trajet : il préfère, très intelligemment, les accompagner pendant 2 ou 3 minutes lorsqu'ils quittent le camion pour retourner vaquer à leurs propres occupations. Dans ce film à l'image volontairement blafarde (noirceur de la situation !), le son est très important : si on ne voit jamais de combat, on sait que la guerre est proche, grâce à des bruits de bombardement et aux sons des sirènes. Une guerre, une salle guerre que le réalisateur compare, lors d'une scène magnifique où il est question du père et du frère de Vlada, ainsi que d'un noyer qui a poussé sur une tombe, à la "vraie guerre", celle des partisans yougoslaves contre les nazis lors de la seconde guerre mondiale. Mais au fait, que transporte ce camion, quelle est la charge évoquée dans le titre ? Attendez la fin de ce très beau film pour le savoir !
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2019
    L’OTAN avait bombardé la Serbie en 99 pendant le conflit avec le Kosovo. Pour une poignée de dinars, un conducteur de camion serbe doit convoyer un chargement dont il ne doit pas dévoiler le contenu, pendant ce conflit qu’il perçoit comme une vidéo bien différente de la guerre de son père 60 ans auparavant. Pourtant il doit dévier de sa route barrée par des véhicules en flammes. Et que transporte-t-il ?
    Sombre film où un autostoppeur apporte une vision moins fataliste, quand un mariage entrevu ne constitue même pas une ponctuation légère. Les invités jouent avec le feu, les chiens aboient. Une fois enlevées les chaînes de la porte arrière, le chauffeur doit nettoyer à grande eau la soute puante, il découvre une bille de verre qui n’avait cessé de cogner sur les tôles, pendant tout le trajet sur des routes défoncées. Le chargement était plus explosif que celui du « Salaire de la peur » : cette petite sphère dérisoire est celle de l’innocence perdue qui se rappellerait à nos mémoires délavées.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2019
    D’aucun ont voulu voir dans ce film une version serbo-croate du Salaire de la Peur d’Henri Georges Clouzot…peut être parce que le contenu du camion reste mystérieux jusqu'au bout et à ce que les spectateurs se fassent leur propre idée…Teret est le premier long métrage du jeune réalisateur serbe Ognjen Glavonic…Teret peut se traduire par charge, mais aussi chargement au sens de fardeau…Nous sommes en 1999, la Serbie est bombardée par l’OTAN, on ne voit pas la guerre mais on entend des bruits de fusillades et d’explosions dans les lointains, on voit des bâtiments et des véhicules en feu… On suit Vlada, ouvrier d’usine qui a perdu son emploi, homme ordinaire, au physique de colosse, plutôt revêche qui ayant son permis poids lourds, qui s’est vu confier la mission de conduire un camion contenant une mystérieuse cargaison du Kosovo à Belgrade. Les portes sont verrouillées, il ne peut savoir ni ne veut savoir la nature de cette cargaison…Peu avenant, Vlada se présente comme un homme aussi mystérieux que sa cargaison. On traverse des régions semi-montagneuses, plongée dans la grisaille Paysages gris, routes boueuses, silhouettes mangées par un destin sinistre, tout se conjugue pour transformer ce voyage en odyssée glauque. On y croise des personnages énigmatiques dont on ne saisit pas bien les ressorts …Le réalisateur se gardant bien de fournir à chaque situation un contexte et instille tout au long du film le sentiment d’un réel brumeux, oppressant…que l’on ne pourra jamais complètement fixer ni voir en entier. Comme le camion est soumis à des détours du fait de la destruction de certains axes, le temps semble lui aussi serpenter et s’étirer dans le huis clos de la cabine... Sur le chemin, il s'arrête pour téléphoner à sa femme, pour répondre à la police à qui il présente un mystérieux laissez-passer qui le dispense de tout contrôle…Il prendra, un peu forcé, un auto stoppeur qui veut fuir le pays et rejoindre l’Allemagne…A son contact, Vlada devient plus chaleureux et pense à son fils, grand adolescent, à peine plus jeune que l’auto-stoppeur et qui ne veut plus lui parler…Le jeune homme représente l’avenir du pays… Le passé, lui, s’incarne notamment dans le briquet fétiche de Vlada, légué par son père. L’objet, qui commémore une victoire contre les nazis, à Sutjeska., où son père et son oncle ont combattu et où son oncle a perdu la vie…ce qui donne l’occasion à Vlada de raconter à son fils une belle histoire…son oncle avait l’habitude de transporter dans ses poches des noix… le père retrouvera la dépouille de son frère, sous un noyer…le briquet sera dérobé en route par un enfant, dont on ne voit pas trop ce qu’il fait là….Il ne se passe finalement peu de chose dans ce film, mais la réalisation très maitrisée, jouant sur le hors-champ , sur ce danger qui peut surgir de n’importe qui et n’importe où dans ces terres hostiles renforce cette ambiance angoissante...et l’atrocité n’est jamais loin…mais elle n’est que suggérée au spectateur attentif …c’est fascinant mais aussi étouffant …
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 363 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juin 2018
    « La Charge », c’est ce que doit transporter un conducteur de poids lourd au travers de la Serbie bombardée par l’OTAN en 1999. L’histoire démarre au Kosovo et Vlada doit rouler jusqu’à Belgrade. On ne sait pas ce qu’il transporte et le chauffeur a interdiction de s’arrêter et d’ouvrir l’arrière du camion. Vu le contexte, il ne préfère pas savoir et il ne tient le volant que pour le salaire. La caméra ne lâche jamais Vlada du regard, sauf quand il s’arrête quand même pour prendre une auto-stoppeuse en route pour l’Allemagne. Le comédien principal trouve le ton juste pour nous embarquer dans la peur et la perplexité permanente de cette mission. Mis à part quelques missiles au loin, la guerre n’est jamais montrée. Pourtant il y réside sans cesse ce sentiment oppressant de danger sur la route. Au-delà de la plongée dans l’obscure et la tension, « Teret – La Charge » nous renvoi à nos propres sentiments. Que ferions-nous face à une telle situation. Doit-on participer à l’inacceptable pour sauver nos yeux ? Doit-on fermer les yeux en sachant très bien que nous devenons coupables ? Un film vibrant d’humilité.
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    mat niro
    mat niro

    354 abonnés 1 826 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 septembre 2019
    Vlada transporte dans son camion un contenu qu'il ne va découvrir qu'à la fin du film. En pleine guerre en Serbie, il va chercher dans son poids lourd sa cargaison au Kosovo, et au fil de son voyage fait quelques rencontres. Le film est très avare en dialogues, souvent ennuyeux, et finalement on ne s'attache à son héros que vers la fin, où il laisse un peu de sa pudeur de côté.
    Domenico W.
    Domenico W.

    15 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2019
    1er film d'un jeune réalisateur serbe qui montre l'abjection de cette guerre sans la montrer, avec sobriété, dépouillement, sans aucune complaisance et beaucoup de lucidité. Une science extraordinaire du détail (la sucette sur le dos du chien jusqu'à la bille qui sort du lavage, les jeux violents des enfants). Une grande liberté laissée au spectateur, aussi (l'appareil photo qu'emmène Vlada le héros pour son dernier voyage). Il va témoigner mais ce n'est pas sûr. Et pourquoi le chauffeur n'a-t-il pas dit à son fils la vérité sur le vol du briquet du grand-père ? Pour ne pas en rajouter dans le mal ? Pas de discours, des images fortes. Je suis sidéré par certaines critiques de la presse, celle du Figaro par exemple, on dirait que le critique a dormi pendant le film...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 mars 2019
    Très beau film, malheureusement très mal distribué. Si mise en scène et interprétation sont excellentes , et le portrait de la Serbie de l'époque très réaliste, au delà du cadre, le propos du film pourra paraître obscur à ceux qui n'ont pas toutes les clés (pas besoin toutefois d'être spécialiste de la question, mais quelques infos sur le sujet, en particulier les crimes de guerre au Kosovo ne sont pas inutiles, le film ayant fait le choix de la suggestion plutôt que de montrer les choses frontalement, un procédé de mise en scène que j'ai apprécié).
    Le propos du film, derrière l'histoire racontée, apparaît alors ; cet homme apparaît alors plus ou moins comme le symbole d'un pays qui n'a pas su, ou pas voulu, voir ce qui se passait au Kosovo, et dont la prise de conscience est tardive (ce qui peut aussi s'appliquer à des faits antérieurs ailleurs qu'au Kosovo, mais celui-ci était territoire serbe jusqu'à son indépendance récente). Un propos lucide, et courageux dans un pays où les bombardements de 1999; outre être vus comme une agression, ont été considérés par certains comme une (je cite) "tentative de génocide contre le peuple serbe", et ont donné lieu récemment, pour les 20 ans de l'événement, à des commémorations (même ici, j'ai vu dimanche un groupe de personnes qui se baladaient avec un grand drapeau serbe, revenant sans doute d'un rassemblement -ou y allant) parfois teintées d'ultra nationalisme. D'autant plus que le film pointe bien la responsabilité des autorités de l'époque dans ces crimes. (NB film tourné début 2017)
    Vu son côté allusif, certains pourront trouver le film ennuyeux, je l'ai trouvé passionnant...
    Sampaca
    Sampaca

    13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2019
    Rien a voir avec "le salaire de la peur" comme j'ai pu le lire.
    Il s'agit simplement d'un road movie dans un huis clos sinistre, une odyssée oppressante avec peu d'actions.
    Alors pourquoi je met 4 étoiles ? Parce-que cette histoire simple est filmée avec une maitrise de l'image
    et du son incroyable. Il n'y a pas vraiment de suspens mais on reste accroché à l'écran tellement l'atmosphère
    est prenante. On est captivé à chaque prise de vues.
    On sort de ce film avec pleins d'images dans sa tête, même si celles-ci sont grises et mornes, on en garde une sorte
    de "beauté" mélancolique.
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