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desiles ben
31 abonnés
204 critiques
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4,0
Publiée le 1 mai 2019
Une étincelle d'espoir dans une vie de noirceur, mais une étincelle ne suffit pas à dissiper les ténèbres. Très beau film, plein de sensibilité qui contourne habilement les écueils sur lesquels il eût pu se fracasser. La jeune Rom n'est pas vénale, le Belge célibataire n'est ni laid ni libidineux et pourtant...
Présenté en compétition Acid au Festival de Cannes 2018, « Seule à mon mariage » est porté par une actrice rom. Pamela est une jeune femme qui vit avec son bébé et sa grand-mère sous un toit dans la misère. Pas encore assez mature, elle court à droite et à gauche confiant la garde de sa fille à un ami. Un jour elle décide de s’inscrire dans une agence matrimoniale pour changer de vie et fuir le pays. C’est alors qu’elle trouve un mari qui la fait enfin quitter son pays, mais laissant sa fille en Roumanie. La spontanéité des échanges et la barrière de langage entre les deux protagonistes est hilarante et nous font souvent oublier l’irresponsabilité d’une mère. Sa découverte de l’appartement de son mari ou de ses goûts musicaux est cocasse, mais c’est surtout la rencontre avec les beaux-parents qui est mémorable. Derrière cette comédie se cache aussi la thématique de l’intégration et des préjugés que nous avons les uns des autres. « Seule à mon mariage » est une petite pépite de fraîcheur grâce à Alina Serban, une actrice qu’on espère revoir bientôt. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une jeune fille mère quitte la Roumanie enneigée pour la Belgique. La pulpeuse gamine Rom échappe à l’iconographie victimaire, et le Wallon qui l’accueille ne se révèle pas forcément comme un prédateur sans cœur. Les relations dans les familles sont problématiques, éclatées là bas comme ici, entre laisser aller sans projet et omniprésence mortifère, absence de retenue et attitudes coincées. La toute petite que l’on fait jouer avec habileté compte-t-elle dans le jeu ? Mais plus que des conditions économiques précaires, l’effondrement des cultures pourra-t-il être surmonté par cet amour forcément maladroit, dévoyé, flambant et fugitif ?
En regardant le premier long métrage de Marta Bergman, on ne peut s’empêcher de penser au film d’Isabelle Mergault « Je vous trouve très beau », cette comédie sensible et touchante où Michel Blanc, agriculteur célibataire endurci trouvait le chemin d’une agence matrimoniale et rencontrait Elena, jeune mère célibataire roumaine, interprétée par Medea Marinescu….Dans « Seule à mon mariage » Marta Bergman n’adopte pas l’optique du célibataire d’Europe de l’Ouest, mais celui de la jeune femme fuyant l’Est…Dans un village rom plutôt miséreux, et dans une Roumanie sous la neige, l’exubérante Pamela, cherche à s’en sortir entre sa grand-mère, un peu abrupte et sa petite fille de 2 ans et demie qu’elle confie volontiers à droite et à gauche et notamment à son ami Marian, jeune homme secrètement amoureux d’elle…Inscrite comme l’Elena du « Je vous trouve très beau » dans une agence matrimoniale roumaine, elle entre en contact avec Bruno, et finit par aller le retrouver à Bruxelles, à l’insu de sa famille ….Ce Bruno s’avère un célibataire flamand, un peu coincé, maniaque, qui la respecte au point de ne pas la toucher….Tout l’intérêt du film réside dans cette rencontre entre deux acteurs très contrastés, la solaire Alina Serban, sensuelle et rayonnante, et le coté vieux garçon empâté qu’interprète avec subtilité le chanteur belge Tom Vermeir…de mariage il n’y aura pas, et la fin manque un peu de crédibilité…même si elle est touchante…et le film est quand même un peu long….
Choc des cultures et déracinement sont au programme de ce film où une jeune Rom avec un enfant se retrouve chez un homme en Belgique par la magie d'internet. Alina Serban, dans le rôle de Pamela, déborde d'énergie, et c'est grâce à elle que le film tient la route sur la durée. Malheureusement, il manque un peu d'intensité émotionnelle (on la retrouve surtout dans la relation mère/fille) dans cette quête d'un avenir meilleur. Un film intéressant mais avec un petit goût d'inachevé.
Quelles sont les perspectives d'avenir quand on est une jeune rom, pauvre, peu éduquée qui vit dans un quartier précaire de Roumanie? Il n'y en pas pas beaucoup en fait. Donc Pamela, jeune et débrouillarde décide de prendre son destin en main et de changer le cours d'une vie à l'apparence toute tracée. Après, quelques péripéties la jeune mère d'une enfant de deux ans se retrouvent en Belgique sur le point d'épouser un inconnu qu'elle a rencontré par la biais d'une agence matrimoniale locale. Marta Bergman a choisi une cinématographie documentaire, une image similaire à l'émission "Strip-tease" pour rythmer l'histoire de cette jeune femme dotée d'une envie de vivre et d'un appétit d'apprendre, sans savoir ou se tourner pour réaliser ses rêves. Car le rêve est au coeur de l'acharnement de cette jeune femme. Si on a envie de la voir réussir dans les deux premiers tiers du film, Marta Bergman se perd un peu dans son propos par la suite, notamment à cause d'ellipses pas toujours bien placées spoiler: (quand sa grand-mère meurt) , ou d'une dimension réalisme magique pas vraiment nécessaire. Alina Serban, l'actrice principale dont le jeu est criant de naturel, est excellente.
Un étonnant regard sympathique sur la volonté d'une immigrée Rom de quitter son pays et de trouver un mari par internet . L'homme un célibataire endurci et Belge en fait une caricature tout aussi sympathique . De nombreuses difficultés pour arriver à ses fins , apprendre la langue, et la présence d'un enfant de 2 ans et demi qui est caché au célibataire . Un film à voir absolument pour son humour et comprendre le parcours des immigrés .
Seule à mon mariage de Marta Bergman La tragédie intime vécue par une jeune mère et sa fille, merveilleusement filmée, qui a deux ans. Dans cette Roumanie enneigée et sans avenir, cette jeune femme rêve d'un mariage en Europe de l'Ouest pour fuir sa condition. La première partie du film décrit ces conditions de vie avec un sens de la proximité du quotidien que nous rapproche du style documentaire, très réussi, dans lequel la réalisatrice a montré déjà tout son talent. Puis viennent le voyage et les premiers mois d'intégration. En Belgique, avec un homme absolument merveilleusement choisi, l'acteur Tom Vermeir, flamand francophone magnifiquement dépeint dans une succession de petites scènes qui sont des croquis tous savoureux. Peut-être aurait-il fallu resserrer un peu le montage de certaines séquences, le film dure inutilement 2 heures. Les scènes fantasmées, rêvées, par cette jeune femme qui va mal s'intégrer à sa vie à l'occidental donne une touche singulière au récit qui, par ailleurs, est chronologique et descriptif. Les événements qui émaillent cette vie, dépourvue d'intérêt, révèlent petit à petit à cette maman exilée que peut-être c'est plus son rôle de mère que de femme, commandée par internet, qui donnera du sens à sa vie. Le titre du film est un peu trompeur, car il n'y a pas de mariage. Mais c'est le titre d'une chanson que la grand-mère interprète avec un petit orchestre qui anime les fêtes en Roumanie, sorte de " miroir " du night-club où ira se noyer la roumaine pour se désennuyer. Du cinéma très réaliste et d'une grande sensibilité, avec des moments fragiles captés comme par hasard. Un premier film qui en annonce d'autres, certainement.
Une film époustouflant, Alina est incroyable. L’atmosphère est lourde et oppressante. Le dur combat d’une mère Rom ou tout simplement le dur combat d’une mère.
Un film émouvant, à voir et revoir. L'actrice Alina Serban est une révélation. Une interprétation exceptionnelle! Je recommande vivement, c'est une très belle historie d'émancipation.
Un film sur l'humanité qui sonne vrai et touche le coeur. Un scénario au plus près de la réalité. De remarquables interprétations de la part de tous les acteurs. Un film qui fait comprendre, réfléchir et ressentir avec ses tripes. Bravo! A quand la suite?