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    Sauvage
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    ElBlasio
    ElBlasio

    32 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2018
    Sauvage se penche sur le quotidien d’un jeune clochard insaisissable, qui ne cherche pas à fuir sa situation de prostitué, alternant passes et sessions de shoots au crack. Seule sa quête d’amour se retrouve contrariée dans cet environnement rugueux. Mais comment dompter l’amour quand on n’est soi-même qu’un être sauvage ?
    Le réalisateur Camille Vidal-Naquet raconte donc l’éternelle histoire du personnage à la nature inaliénable confronté au carcan de la société. Ce qui distingue Sauvage d’un Indien dans la Ville ou du Nouveau Monde, c’est son contexte : un vagabond sans toi(t) ni loi, évoluant dans le milieu de la prostitution gay. Dans cette atmosphère sordide, la naïveté et la générosité de ce paria détonne. C’est ce décalage entre la liberté insolente du personnage et son quotidien cru, souvent violent et désabusé, qui intéresse le metteur en scène. Lorsque son héros évolue au sein de l’espace public, il le filme tel un documentariste animalier usant de gros zooms, afin de représenter l’animal farouche dans sa jungle. En revanche, dès qu’on bascule dans l’intime, la caméra devient beaucoup moins distante, captant ainsi des scènes crues, également parsemées de rares moments de grâce et de tendresse. A ce titre, ces scènes réservées à un public avertis ne sont ni complaisantes, ni vulgaires, affranchissant ainsi le film du label pornographique.
    Au-delà de cet étonnant décalage, le récit n’a pas grand-chose d’autre à proposer. Le film ne consiste qu’en une succession de rencontres et de désillusions un peu répétitives. On ne retrouve que trop rarement le génie de la première scène, à l’écriture et la réalisation exemplaire. Certes, le charisme électrisant de l’acteur Félix Maritaud a quelque chose de fascinant, mais il dessert aussi la crédibilité de l’histoire, tant sa beauté et sa fraîcheur ne colle pas avec le profil du miséreux malade qu’il interprète. Qu’importe ! On est plutôt sur le terrain de la fable, à l’image d’un épilogue traitant littéralement d’un retour à Mère Nature que Jean-Jacques Rousseau n’aurait pas renié.
    Kévin B
    Kévin B

    25 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Avis : 8/10 Après avoir vu le film son titre en prends tout son sens : si fragile, c'est pourtant bien sauvage qu'est le personnage interprété par Felix Marritaud. Présenté en quinzaine des réalisateurs à Cannes. Librement inspirés avec la contribution des « garçons du bois de Boulogne » Camille Vidal Naquet signe son premier film.
    Il est ici question de prostitution masculine, où l'on se défonce à gros coup de crack en attendant le jour suivant, histoire de tuer le temps entre deux passes. Le drame est là, c'est pour eux de rares moments d'évasions pour oublier un peu leurs conditions difficiles entre deux sorties en discothèque pour chasser un richMAN et tuer l'ennuie avant de retrouver le « travail ».

    Des questions existentielles ils s'en posent,mais pourquoi embrasse t-il ses clients ce jeune Felix Maritaud ? En premier rôle c'est lui le « Sauvage ». Ne rêve t-il pas d'un avenir meilleur, lui confère son nouveau camarade de gazon pour lequel il va s’en amouracher. Portrait d'une jeunesse en quête de rêves et d’espoirs. Mais peuvent t-ils encore réaliser ceux ci lorsque l'on voit l'insécurité et le danger qui se profile dans leurs vies.

    Ce petit Felix lui, on l'a bien remarqué, doté d’innombrables charmes et surtout d'une grande sensualité, l'envie irrésistible de vouloir le protéger est présente. D'une grasse et d'une bonté naturel on fond pour ce gosse à la gueule d'ange qui semble bien perdu.
    Sauvage est fascinant, déroutant, ses besoins ? liberté et l'amour inconditionnel avant de ne devoir tomber dans sa propre chute aux enfers. C'est un premier long métrage magistral et sensationnel.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Un ennui profond... des les premières minutes... on ne peut faire un 120bpm tous les ans et c’est ce qui s’est passé. Il ne se dégage rien de ce film, aucune réflexion ou introspection possible, si bien qu’on ne peut avoir d’empathie ou de compassion pour les protagonistes ( sauf quand le protagoniste se fait tabasser par son ami, on a envie qu’il se fasse encore plus frapper pour qu’il prenne conscience de son apathie!). Bref, à mourir d’ennui tellement le hero subit au lieu d’etre acteur de sa vie... Mais quel était le but et l’interet De ce film? Je passe sur les incohérences totales du film ( un SDF clochard homosexuel qui se prostitue en province...il ne manquerait plus qu’il vende un rein pour qu’on s’appitoye Un peu) alors que pour se prostituer dans le milieu masculin mieux vaut être escort, propre et bien musclé (désolé mais les œdèmes de dénutrition chez un mec de sa corpulence, c’est capillotracté!)... Alors soit ce film est volontairement incohérent mais l’effet n’y est pas soit c’est réellement une erreur totale qui ne pourra même pas être rangé dans la catégorie pseudo intello pour son absence de scénario. Pour la fin on ne s’attendait ni à un happy end ni à une sad end mais juste à partir de la salle de ciné. Ah si, un élément à sauver : le générique de fin ( sweat de Yinon Yahel et Mor Avrahami)
    loiseau p
    loiseau p

    9 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    Du déjà vu
    Un scénario convenu
    Rien a voir avec 120 battements par minutes
    Plus proche du film X qu'un vrai film
    Déçu
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 septembre 2018
    Il est jeune. Il n’a pas d’autre identité que celle d’un prostitué masculin, sur les bords de route, dépourvu de prénom, d’attaches familiales et amicales véritables. Il est sauvage, à la façon du petit héros de Truffaut, sinon qu’il est déjà adulte et qu’il a le langage. Manifestement, il est perdu. Son abandon du corps aux fantasmes multiples de ses clients ressemble plus à une conduite addictive qu’à un besoin véritable d’argent. Car il dort à même les rues, quand il ne passe pas la nuit chez un client croisé dans une discothèque ou dans les bois. Cette prostitution, c’est surtout un lent mais irrémédiable processus d’autodestruction que l’on connait bien chez les adolescents meurtris par la vie.

    « Sauvage » est tout autant un film sur la prostitution, dans ce qu’elle de plus complexe dans le rapport au corps et à la soumission, que sur l’impossibilité des institutions médicales à appréhender la douleur des jeunes gens quand elle se précipite dans de tels extrêmes. Le réalisateur, qui signe sa première œuvre de cinéma, fait un film toujours à la limite de l’observation ethnologique et psychologique d’un prostitué, et de la variation fantastique des 1000 et 1 sexualités masculines. Pour autant, il ne tombe jamais dans la vulgarité avec toutefois le risque du voyeurisme. Parfois, le dégoût n’est pas loin quand les envies des clients rendent compte de forme de manipulations mentales et physiques, proches de la cruauté. Car notre héros est d’abord un garçon terriblement carencé. Si comme tout abandonnique, il se complaît dans le rejet et les amours impossibles, ce dont il manque le plus, ce sont des embrassades généreuses où il n’est plus question de sexe mais d’affection seulement.

    « Sauvage » met en scène un médecin absolument merveilleux. La séquence qui oppose le jeune-homme et la praticienne médicale donne à voir ce que l’on peut espérer de mieux dans les soins apportés aux personnes prostituées et toxicomaniaques. Elle prend le temps d’écouter le corps, la parole, les émotions, tout en n’étant pas dupe que le combat est sinon perdu d’avance, en tous les cas très complexe. Le film raconte donc avec la précision d’un sociologue les impossibilités mêmes auxquelles les professionnels du social doivent faire face pour redonner vie à des êtres vulnérables, bousculés par la souffrance.
    Romaric44
    Romaric44

    18 abonnés 325 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 janvier 2021
    Film très prenant!
    On rentre vite dans le sujet le film ne fait pas dans la dentelle.
    Il y a des scènes très crues : attention aux âmes sensibles!
    Ce film parle de dérive et de désespoir mais aussi de liberté.
    Félix Maritaud est magistral et mérite réellement une nomination aux César pour ce rôle difficile.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 septembre 2018
    Grosse déception, ça aurait pu faire un bon court et encore, ça aurait été du déjà vu, mais ben là je me demande quelle est la culture cinématographique des gens qui mettent 4 ou 5 étoiles à ce film ! une série de scènes qui se répètent, égales à elle-même, une amourette à laquelle on ne croit pas une seconde, une fin prévisible... bref, à part 2-3 trucs drôles, le reste verse dans un misérabilisme vieux et pénible qui n'apporte rien
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 17 septembre 2018
    Je ne sais pas si j’aime ou non ce film. Une histoire d’amour très particulière, dans laquelle on ne décèle pas une once d’amour mais uniquement de la brutalité et de la violance. Un film dur, glauque, avec des scènes crues... à voir tout de même je pense.
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2018
    Le premier film de Camille Vidal- Naquet, présenté à Cannes à la Semaine de la critique où il a fait son petit effet, est pour le moins éprouvant. Pas forcément un électro-choc comme ont pu l’être avant lui « Irréversible » de manière (très) désagréable et inutile ou « Martyrs » de façon plus nécessaire et intelligente, mais plutôt dans la veine de « L’inconnu du lac » sur la même manière de filmer des rapports sexuels entre hommes de manière crue et frontale. Un peu comme pour le film d’Alain Guiraudie, ces scènes ne sont certes pas sans rapport avec le propos du film puisqu’ici on suit la vie d’un prostitué masculin et qu’elles servent à illustrer une partie de ce que le personnage principal peut rencontrer, elles sont parfois un peu trop longues, nombreuses, extrêmes et explicites sans que ce soit vraiment utile. On a parfois l’impression que des réalisateurs, dans le but de marquer la rétine du spectateur ou de le mettre mal à l’aise voire de le choquer, prennent un malin plaisir à être complaisant dans le sexe (ça marche pour la violence aussi). Abdellatif Kechiche à l’occasion du Palmé « La Vie d’Adèle » a pu subir ce genre de reproches également (et à raison) en dépit de la qualité irréfutable de son film. Et les différents partenaires du protagoniste principal ont parfois tendance à faire un peu catalogue des nombreuses pratiques homosexuelles. Il n’empêche, on ne peut reprocher au metteur en scène le réalisme de ces séquences et de son film en général.

    « Sauvage » est à la lisière du documentaire parfois. Car sans véritable trame narrative si ce n’est l’errance de Léo, son jeune personnage principal, et une façon de filmer caméra à l’épaule (sans pour autant que l’image soit désagréable), on a parfois l’impression de suivre un véritable prostitué existant réellement. Ce qu’on perd en donc en cinéma ici, on le gagne en véracité, en naturalisme même. Cependant, cette oeuvre dégage parfois une impression cafardeuse, une impression de tristesse même, un ressenti qui sied peut-être au propos mais rend l’expérience un peu désagréable. Et la fin, fataliste quant à la dépendance à un passé et des habitudes et fortement marquée par le déterminisme social, n’arrange rien à l’affaire. De plus, le portrait est tout de même un peu chargé et les séquences s’enchaînent de manière un peu répétitive (scènes de sexe avec les clients, chez le médecin, sur le trottoir, …) sans qu’on ait la sensation d’un quelconque point de vue de la part du réalisateur. C’est juste descriptif si on est gentil mais misérabiliste et voyeuriste si l’on n’est pas réceptif. « Sauvage » se suit néanmoins avec intérêt et porte en lui de nombreux et beaux moments d’émotion. On pense par exemple à la scène chez la femme médecin avec ce câlin, sincère et volé. Mais c’est surtout grâce à la performance incroyable de Félix Martiaud, véritable révélation qui porte le film sur ses frêles épaules. Mais attention, après « 120 battements par minute » et « Un couteau dans le cœur » deux autres films cannois où il s’avérait génial, à ce qu’il ne s’enferme pas dans le carcan des œuvres étiquetées gays et extrêmes.

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    Très beau film, plein de sentiments et d'exactitude sur l'humain, les relations humaines. La caméra franche du réalisateur est sans artifice et permet de plonger de plonger totalement dans le quotidien du personnage principal.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    Sauvage-ment inquiétant, troublant, puissant, brutal et doux, noblement dérangeant et magnifiquement interprété sans sur jeu par Félix Maritaud,magistral au charisme ébouriffant... touchant et bouleversant et sublime d'une certaine beauté animale...
    Un regard sur la prostitution masculine plutôt bienveillant, sans concession mais justesse dont le tableau final bucolique et d'une admirable douceur peut demeurer dans certains esprits d'une poésie amère et bien ancré...
    Belle bande son parfois un peu forte...
    Un film à voir mais pas par tout le monde !
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 septembre 2018
    Vouloir faire un film sur la prostitution masculine dans le milieu gay peut s'avérer difficile car il y a toujours la barrière d'aller trop loin ou pas assez, trop en montrer ou pas assez, trop en parler ou pas assez. Dans "Sauvage", la seule barrière qui est franchie un peu trop loin est celle de trop en montrer. En effet, le sujet est bien traité, il montre la noirceur, la précarité, la violence, les envies, les rêves, les désillusions mais les images vont vraiment loin. Ce n'est pas que c'est dérangeant, malsain ou voyeur, c'est juste que la surenchère n'apporte pas grand chose au propos. Et c'est dommage car le scénario est plutôt bien construit, on s'attache au personnage principal grâce à la super performance de Félix Maritaud et on est touché par de très belles séquences de tendresse spoiler: comme celle avec le médecin qu'il serre dans ses bras comme s'il s'agissait de sa mère
    . Le film est puissant mais à trop vouloir appuyer son propos on perd le spectateur.
    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 septembre 2018
    Tout est parfaitement maitrisé, de la mise en scène à l’interprétation, même si le scénario, qui ne juge jamais, a tendance à être légèrement prévisible. Un malaise s'installe dès les premières minutes pour ne pas nous quitter jusqu'à la dernière image. Brut et sans concession plutôt que voyeuriste et glauque, le récit se déroule tel un documentaire et nous sert le cœur irrésistiblement. Félix Maritaud (vu dans 120 BPM) est une vraie et belle révélation (prix de la révélation à La semaine de la critique à Cannes cette année). Il est incroyable. Eric Bernard est tout autant convaincant. Un réalisateur et deux acteurs à suivre. Un film à voir de toute urgence (mais réservé à des yeux avertis). Aussi fort que fragile, un premier film choc, un véritable coup de poing qui reste gravé dans la tête et sur les rétines, qui restera tout simplement.
    Frédéric F.
    Frédéric F.

    5 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2018
    Acteur incroyable.Choc frontal. Belle lumière sur la rue. ce film aurait dû être mieux distribué. Dommage qu'il ne soit pas sur tous les écrans.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 septembre 2018
    Sauvage dérange ! Sauvagement beau ! Sauvage à voir ! Vous ne pouvez pas passer à côté de ce film ! D’une vérité, d’une cruauté, d’une beauté, ça m’a fait penser à Cyril Collard.
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