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Stéphane C
59 abonnés
389 critiques
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5,0
Publiée le 3 septembre 2018
Je republie ma critique telle quelle car encore soumise à la censure : Une longue descente en enfer dans l'isolement et la précarité de la prostitution masculine de rue... Félix Maritaud est parfait de réalisme ! 🎬🎬🎬🎬
Un film dur et fort mais qui ne joue pas dans le pathos. Felix Maritaud est excellent et donne à son personnage une grande humanité (la scene avec la femme medecin est superbe). Seul bémol, ma conclusion du film n'est pas a la hauteur.
Prix de la Révélation pour Félix Maritaud à la Semaine de la Critique à Cannes 2018, le film de Camille Vidal-Naquet met le comédien dans la peau d’un jeune homme de 22 ans qui se prostitue dans la rue pour un peu d’argent. Il est homosexuel et semble parfois prendre du plaisir à ce cheminement qu’il répète sans cesse. Ou est-ce l’habitude qui le rassure ? Il tombe sous le charme de Ahd qui se livre à la même activité. Ce dernier est hétérosexuel et ne ressent que du dégoût face à ce qu’il fait. Leurs destins sont pourtant liés dans la violence de ce qu’ils vivent. Interdit aux moins de seize ans, « Sauvage » est filmé de façon quasi documentaire et pourra en déranger plus d’un. Le cinéaste ose montrer la vérité crûment et ne cherche jamais à sentimentaliser ce que traverse le personnage de Félix Maritaud. « Sauvage » est un film bouleversant sur l’autodestruction et la dureté de la vie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un film puissant et sans complaisance. Le scénario, tout comme ce film ne tombe jamais dans le vulgaire. Felix Maritaud est bouleversant et donne à son personnage force, volonté, amour et bien plus encore. Un film à voir. En urgence !!!
En France, pour traiter de l'homosexualité, nous ne savons faire que des films sur le SIDA, la prostitution… Et ce n'est pas en montrant vraiment les ébats ou organes sexuels que cela fait un bon film ! Rien de positifs à faire ce genre de film. Je dois cependant admettre avoir eu une petite larme lorsqu'il enlace la femme médecin…. Je rêve d'un film bien niais avec une belle histoire d'amour et qui finit bien pour une fois !
Ce type de film là, on l'a déjà vu 1000 fois. Un trip naturaliste, 'brut', une émission de 'strip tease' avec davantage de longs plans sur les regards pour faire cinéma ... Mais oú sont les nouveautés? Les idées? Oú est le film en fait?
13 713 abonnés
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4,0
Publiée le 22 août 2019
Pour un premier long-mètrage, Camille Vidal-Naquet rèalise à coup sûr un vèritable coup de maître! Rèvèlè par le film phènomène de Robin Campillo, "120 battements par minute", Fèlix Maritaud livre dans "Sauvage" une performance èpoustouflante en mettant son corps tout entier et son âme à nu! Et le mot est faible tant l'acteur marque les esprits! C'est simple, le spectateur vit avec lui le pire d'une vie où les passes dèfilent plus vite que le crack! La mise en scène refuse, comme le scènario, tout effet gratuit, n'expliquant jamais pourquoi ce jeune prostituè de 22 piges vit dans la rue en se vendant à n'importe qui! Sa simplicitè, sa pudeur, son romantisme conviennent à ce film fulgurant, sensible et triste des èpreuves passèes! Ce projet de film aux dialogues très ècrits est nè pourtant d'un personnage hors des règles qui avance dans les rues en quête d'amour! Les seconds rôles sont excellents et la B.O, èlectrique à souhait! Sèquence superbe : la visite mèdicale chez la doctoresse! il suffit parfois d'un geste pour bouleverser votre cinèphilie à tout jamais! La carrière au cinèma de Maritaux va sans aucun doute connaître une accèlèration foudroyante après une telle prestation...
Tout est parfaitement maitrisé, de la mise en scène à l’interprétation, même si le scénario, qui ne juge jamais, a tendance à être légèrement prévisible. Un malaise s'installe dès les premières minutes pour ne pas nous quitter jusqu'à la dernière image. Brut et sans concession plutôt que voyeuriste et glauque, le récit se déroule tel un documentaire et nous sert le cœur irrésistiblement. Félix Maritaud (vu dans 120 BPM) est une vraie et belle révélation (prix de la révélation à La semaine de la critique à Cannes cette année). Il est incroyable. Eric Bernard est tout autant convaincant. Un réalisateur et deux acteurs à suivre. Un film à voir de toute urgence (mais réservé à des yeux avertis). Aussi fort que fragile, un premier film choc, un véritable coup de poing qui reste gravé dans la tête et sur les rétines, qui restera tout simplement.
Portrait d'un jeune homme en déshérence. Fragile mais prêt à aimer et se trompant souvent dans ses sentiments. Glauque sur le fond mais il lui suffit de rencontrer les bonnes personnes pour renaître
Léo, 22 ans, vend son corps aux bois de Boulogne. Un film cru, fiévreux et (trop) dérangeant sur la prostitution masculine porté par l'interprétation géniale de Félix Maritaud.
Sauvage se penche sur le quotidien d’un jeune clochard insaisissable, qui ne cherche pas à fuir sa situation de prostitué, alternant passes et sessions de shoots au crack. Seule sa quête d’amour se retrouve contrariée dans cet environnement rugueux. Mais comment dompter l’amour quand on n’est soi-même qu’un être sauvage ? Le réalisateur Camille Vidal-Naquet raconte donc l’éternelle histoire du personnage à la nature inaliénable confronté au carcan de la société. Ce qui distingue Sauvage d’un Indien dans la Ville ou du Nouveau Monde, c’est son contexte : un vagabond sans toi(t) ni loi, évoluant dans le milieu de la prostitution gay. Dans cette atmosphère sordide, la naïveté et la générosité de ce paria détonne. C’est ce décalage entre la liberté insolente du personnage et son quotidien cru, souvent violent et désabusé, qui intéresse le metteur en scène. Lorsque son héros évolue au sein de l’espace public, il le filme tel un documentariste animalier usant de gros zooms, afin de représenter l’animal farouche dans sa jungle. En revanche, dès qu’on bascule dans l’intime, la caméra devient beaucoup moins distante, captant ainsi des scènes crues, également parsemées de rares moments de grâce et de tendresse. A ce titre, ces scènes réservées à un public avertis ne sont ni complaisantes, ni vulgaires, affranchissant ainsi le film du label pornographique. Au-delà de cet étonnant décalage, le récit n’a pas grand-chose d’autre à proposer. Le film ne consiste qu’en une succession de rencontres et de désillusions un peu répétitives. On ne retrouve que trop rarement le génie de la première scène, à l’écriture et la réalisation exemplaire. Certes, le charisme électrisant de l’acteur Félix Maritaud a quelque chose de fascinant, mais il dessert aussi la crédibilité de l’histoire, tant sa beauté et sa fraîcheur ne colle pas avec le profil du miséreux malade qu’il interprète. Qu’importe ! On est plutôt sur le terrain de la fable, à l’image d’un épilogue traitant littéralement d’un retour à Mère Nature que Jean-Jacques Rousseau n’aurait pas renié.
Ce film n’est pas un chef d’œuvre mais le jeu de Felix Martinaud l’est. Il dévore littéralement l’écran et nous avec. Aussi gracile que félin, aussi sauvage que sensible, aussi doux que rageur, tel un faon dans les phares d’une voiture, il nous éblouit par sa grâce instinctive comme Béatrice Dalle avait pu nous mettre KO dans « 37,2°c le matin ». Le réalisateur nous montre cet animal blessé, que personne n’a réussi à apprivoiser et qui tente d’aimer et d’être aimé avec le désespoir de ceux qui n’ont rien, rien à perdre et peut-être que peu à gagner. Merci au réalisateur d’avoir construit un si bel écrin à cet acteur qui a pu nous montrer toute la démesure et la puissance de son jeu et nous toucher par son subtil mélange de pureté et de noirceur.
Vous avez été impressionnés par Félix Maritaud avec 120 Battements Par Minute ce film est pour vous. Du monde dans la file d'attente j'étais assez surpris. Première scène juste magistrale, à peine 1mns30 du film écoulée on savait à quoi s'attendre. Une prestation talentueuse de Félix Maritaud précédemment présent au cast de 120bpm présageait un bon sentiment. 1h30 et quelques moments bouleversants, de moments cocasses le film prend fin avec une grande finesse et une soundtrack absolument géniale. Le film est incroyablement filmé avec une caméra assez libre qui pourrait faire penser à un documentaire mais au final absolument pas. Pour public averti
(réaction à chaud) Je n'ai jamais vu un film aussi peu crédible. L'acteur principal surjoue la stupidité. Physiquement il est plus proche de la quarantaine et que de la vingtaine. L'ambiance est glauque et malaisante. L'imagination du réalisateur est à des kilomètre de la réalité. Nous ne sommes plus au 20eme siècle, les escortes-boy ne flânent plus dans la rue depuis déjà des années. Les applications de rencontres sont banalisés. Je passe sur les autres éléments totalement absurdes.
« Sauvage », un titre approprié pour définir ce personnage qui vit de manière primitive et violente dans la jungle de la prostitution masculine parisienne. Ce film bien écrit nous plonge dès les premières images dans une ouverture intelligente qui annonce clairement le film un peu comme l’avait déjà fait François Ozon dans « le temps qui reste ». Il s’agit ici du premier film de Camille Nidal-Naquet qui signe un long métrage puissant et qui met surtout en lumière un jeune acteur, Félix Maritaud, qui tient pour la première fois le rôle principal, après avoir commencé sa carrière très récemment dans « 120 battements par minutes ».
Felix Maritaud incarne le rôle de Léo. Il passe ces journées à jongler de manière dichotomique entre la prostitution et la drogue, sans transition et en n’ayant aucune autre activité. Léo est sauvage, brut et perdu. On ne connait ni son nom ni son passé. Hors du temps, sans envie ni passion, il ne semble avoir aucun intérêt à la vie et n’a aucun projet. Sa vie, ou plutôt sa survie, ses rencontres et tout ce qui l’entoure est violent, sale et les événements qui jalonnent son parcours sont souvent à la limite du supportable. Rien ne semble possible et la lueur du bonheur coule sur lui tel une goutte d’eau dans une mare d’huile. Pourtant Léo reste profondément honnête, sensible et l’empathie ne le quitte jamais. Il a gardé l’innocence de l’enfance mais il collectionne physiquement les stigmates de sa triste vie comme des tatouages a qui il ne prête aucune importance. Mais comment aimer et être aimé si la vie ne semble plus avoir aucun intérêt et si on ne lui donne plus aucune valeur ? Rousseau disait qu’il ne fallait pas confondre amour de soi et amour propre. Deux notions qui ne semble plus avoir aucun sens et avoir déserté de manière irréversible la vie de Léo. Une chose est certaine, Felix Maritaud est impressionnant de vérité et de justesse dans ce rôle qu’il mène à la perfection et avec une réalité remarquable et déconcertante.
Bref, Sauvage est un film à la fois glauque et pudique, brutal et doux, dérangeant et réussi. Il se laisse regarder sans ennuis, mais il créait des émotions souvent désagréables et durs. A voir sans aucun doute, mais pour un public averti.