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velocio
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4,0
Publiée le 24 novembre 2018
S'il a vu ce film portugais, le footballeur portugais Ronaldo n'a pas dû vraiment apprécier : en effet, on y voit un footballeur, appelé Diamantino, qui fait immanquablement penser à Ronaldo. Le problème, c'est qu'il a la maturité, l'intelligence, le comportement d'un enfant de 8 ans. Alors qu'il est considéré comme le meilleur joueur de football de la planète, le voilà obligé d'arrêter sa carrière suite à un penalty raté en finale de la coupe du monde. Il se retrouve en pleine crise existentielle et, qui plus est, embarqué dans une machination conduite par un ministère souhaitant le cloner afin de construire une équipe imbattable qui redonnerait sa grandeur au Portugal. Cela donne une comédie débridée, pleine d'idées et de ruptures de ton, une comédie qui s'amuse à brouiller les pistes, passant de la comédie au thriller en passant par la science-fiction, passant de la situation des migrants à une conspiration menée par l'extrême droite. Grand Prix de la Semaine de la Critique cannoise de 2018, Diamantino est un faux film de série Z qui s'avère être une comédie/farce assez brillante et souvent très drôle.
Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt sont également plasticiens. « Nous pensons que la comédie est le meilleur outil pour parler de la crise contemporaine », dit le duo américano-portugais. La parodie débridée est clairement leur moteur et leur plaisir : le célèbre joueur de foot du film (une sorte de Cristiano Ronaldo inénarrablement puéril et puceau) adopte un réfugié africain comme on prendrait un caniche… Ils y mélangent tout : science-fiction, horreur, polar, comédie romantique – et cela donne une farce diablement réjouissante, esthétiquement foisonnante, aussi chaotique que le monde qu’elle décrit, le nôtre. (lire notre bilan de Cannes sur les sites Afrimages et Africultures)