Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
tixou0
699 abonnés
1 999 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 4 mars 2020
Un premier "long", écrit et réalisé par une fin de trentaine binationale (franco-tunisienne), Manele Labidi. Tout en pointillés et ellipses, le scénario est surtout décousu, au résultat, et la réalisation chaotique..... Dans une ambiance clochemerlesque, pour banlieue populaire de Tunis post-Ben Ali, "Selma" revient au bled, après 25 ans passés en France, et une formation de psychanalyste. Son cabinet, ouvert en haut de la maison familiale, semble répondre à un besoin réel, puisqu'elle a rapidement ses fidèles de "Un Divan à Tunis", et refuse même pas mal de pratiques, mais un policier entreprenant lui apprend qu'elle a besoin d'une autorisation d'exercer officielle, qu'elle va s'efforcer d'obtenir auprès d'une administration fonctionnant aux pesanteurs et lenteurs diverses, et au bakchich traditionnel... Une idée amusante, hélas peu convaincante dans son traitement - le meilleur atout du film étant l'Iranienne Golshifteh Farahani, dans le rôle principal, le plus gros de la "couleur locale" manque déjà....
Un film magnifique ! On nous transporte à Tunis dans ce film tendre et drôle. Le film montre aussi l’absurdité de certaines situations, avec un regard féminin très juste.
Après avoir exercé en France, Selma, 35 ans, ouvre son cabinet de psychanalyse dans une banlieue populaire de Tunis. Au lendemain de la Révolution, la demande s'avère importante dans ce pays « schizophrène ». Mais entre ceux qui prennent Freud et sa barbe pour un frère musulman et ceux qui confondent séances tarifées avec "prestations tarifées", les débuts du cabinet sont mouvementés… Alors que Selma commence enfin à trouver ses marques, elle découvre qu'il lui manque une autorisation indispensable pour continuer d'exercer…
Un film, ou plutôt un reportage sur la Tunisie, notre VRAIE amie, après la période du Dictateur incompétent Ben Ali. Ce qu'on pourrait prendre pour des critiques ou des caricatures sont le reflet d'un pays, d'un peuple amical, qui veut oublier des filles sans foulards islamiques, ou pire !, qui osent fumer et boire en publique, des idées progressistes. Des gens qui "osent". Avec d'autres idées qu'un Pseudo-Dieu imposé par intérêt, et toujours absent. Bien, très bien, pour celles qui osent, respirent, résistent. Malgré la corruption et un système étatique qui ne sai plus qu'esquiver, baisser les bras, et se faire "engraisser" par ceux qui auraient besoin de lui ! Attention, çà nous arrive plein la ... "figure" dans beaucoup de quartiers en France.
J'ai beaucoup ri du début à la fin, les situations sont cocasses, un regard vrai sur la psychothérapie, Malgré un contexte qui n'y prête pas au premier abord...
Quel beau film. Ce film aborde avec beaucoup de tendresse l'absurdité et la perdition de la société tunisienne mais avec beaucoup de tendresse. Tout pousse Selma à rentrer à Paris, mais elle choisit de rester par choix mais aussi parce qu'elle s'attache ces personnages qui ont besoin d'elle. Envie d'aller traverser la Méditerranée....
Un chef d’œuvre de persévérance et de Foi. Le personnage est magnifiquement interprétée. On y croit avec elle contre vent et marée et on se surprend à l’encourager dans la poursuite de son activité. Les personnages sont haut en couleurs. Un moment de pure évasion
Une succession de saynètes téléphonées, des personnages statiques, sans profondeur, même l'excellente Golshifteh Farahani peine à convaincre en intello parisienne de retour au bled pour ouvrir un cabinet de psy. Et puis, la filmer fumant cigarette sur cigarette dans presque tous les plans pour montrer à quel point elle est "libérée", c'est vraiment fatigant. On attend mieux du cinéma tunisien que cette caricature.
"Un divan à Tunis" est une belle surprise ! Loin des clichés actuels sur le monde arabo-musulman, souvent réduits au terrorisme et à l'islamisme, ce premier long-métrage de Manele Labidi étonne par sa tendresse pudique entremêlée d'humour. L'arrivée d'une psychiatre, une femme libre et émancipée de Paris, dans un pays où l'introspection ne fait pas partie des moeurs engendre un engouement de la parole incontrôlé, vif et drôle. Golshifteh Farahani, par son écoute et son affirmation (elle n'est pas mariée ni voilée), apporte une vraie profondeur à ce personnage qui vient percer l'abcès d'un silence devenu anodin. Face à elle, les langues se délient et les personnalités s'affirment, créant alors des dialogues savoureux, empreints de spontanéité et dénués de mauvaises ondes. Les personnages secondaires, se suivant sans se ressembler, sont touchants et visent toujours justes dans leurs singularités. Et malgré cette différence de culture, on ne manque pas de se reconnaitre et d'admirer la force de cette comédie qui ose mettre à plat les tensions par ses situations cocasses. C'est sans doute là que le film parvient le plus ! Cette satire, pleine de poésie et d'humanité, dépeint les dysfonctionnements d'une société tunisienne en pleine évolution. "Un divan à Tunis" fait donc du bien, à la façon d'une ode à la liberté utopique mais possible, et interroge notre rapport à l'affirmation de soi et au poids des mots (maux).
Une surprise peut en cacher une autre et Manele Labidi ne déçoit pas pour son premier long-métrage. L'originaire de la Tunisie porte un regard sur un pays en reconstruction, que ce soit sur le plan social, administratif ou économique. Et c'est avec de bons humains qu'on y parvient. Le choc de cultures nous (ra)mène à dépeindre un territoire qui se dissocie de celle pratiquée outre-Méditerranée. Mais ne faudrait-il pas en déduire plus derrière ce drame déguisé en comédie ? Les réponses viendront d'elles-mêmes, tantôt frontalement tantôt avec subtilité. Malgré cela, le film dégage une énergie à l'image de son premier rôle très convaincant et qui rend hommage à une génération qui finit parfois par faire le grand bond en arrière.
Une jeune psychanalyste emprunte donc un chemin similaire et s'offre l'opportunité de rebondir malgré le système restreint de l'hexagone. Pourtant, elle finit par se frotter à une réalité presque déplacée et pourtant si singulière. Les langues se délient depuis la fin d'une révolution et d'une dictature qui a longtemps formatée un pays dans la crainte et l'adoration d'une figure idéaliste. Ce point de repère supprimé, Selma peut ainsi exister dans un univers où les névroses et autres troubles mentaux ont besoin de soutien. Golshifteh Farahani interprète avec brio une femme revancharde et qui assume pleinement le célibat ainsi son caractère engagé pour le métier qu'elle exerce. Mais le point de vue restera longtemps féminin, jusqu’à découvrir que la liberté n’est pas toujours acquise, car elle n’est pas toujours comprise. Et la comédie au parfum italien fait donc irruption dans ce décalage, parfois à outrance, rendant ainsi les situations plus grotesques et crédibles. On nous montre en quoi un système oeuvre toujours à conditionner les mentalités. La période de transition trouve donc son écho dans ce récit qui pousse la thérapie de groupe à son paroxysme.
Mais l’intention n'est pas toujours accompagnée d’élégance et au niveau scénaristique, on le ressent. Dans le genre de la comédie, on préfère superposer des séquences de rires afin d’appuyer la tension dramatique qui en découle. Mais le film n’ose pas entièrement épouser la folie attendue. De plus, il faut noter une inconsistance précédant un dénouement catapulté et noyé dans la facilité, mais retenons surtout l’essentiel, à savoir les traumatismes qui n’espèrent plus qu’une destination : le divan de Selma. La religion et la culture doivent également passer un cap pour être à l’écoute, c’est pourquoi la déontologie de la psychanalyse se heurte à des personnalités tellement excentriques qu’on ne peut tout reposer sur la science humaine. Il faut comprendre qu’il existe des limites, que l’on comprend tout à fait à la distinction de Freud et de sa barbe “revenue à la mode”. Le fossé entre l’étrangère intellectuelle et la native d’une société, qui n’a cessé de prier pour sa prospérité transforme cette comédie en une douce réflexion sur les fantasmes que chacun se cache.
Avouons toutefois l’efficacité du propos et d’un discours qui trouvera son public. "Un Divan à Tunis" nous rappelle ô combien l'immigration n'est pas toujours la bienvenue, quand bien même on se sent chez soi ou qu'on rentre chez soi. On répond par la thérapie Freudienne et tout le monde y passe. La vitalité des locaux est troquée contre de la fragilité que l’on met à profit, pour la conscience des patients eux-mêmes, mais également d’un pays qui s’enfonce en territoire inconnu. Pourtant, on nous rappelle que l’unité fait la force d’une Tunisie apaisée et qui se redonne lui-même l’espoir de voir naître une autorité mesurée, ainsi qu’une identité forgée dans la responsabilité de chacun et la confiance en son prochain.
Je mets 2,5 car je suis une inconditionnelle de Golshifteh Farahani et que c'est un gentil film sympatoche. mais c'est un peu paresseux ,ça hésite entre plusieurs styles de cinéma sans prendre un parti.( un hommage aux films italiens, Woody allen, etcetc) Bon, aussi c'est un premier film alors soyons indulgent...mais il y a trop de clichés et une étude deux temps 3 mouvements des personnages ….un premier aspect, où ils se montrent peu sympathiques, et ensuite, la clé de lectures et /ou un autre aspect qui les rend sympathiques.
Trés jolie introspection tunisienne qui fait du bien On ressort avec une furieuse envie de trouver sa place d’être utile, bref un petit souffle de liberté qui se mérite.
Très beau film tout en justesse et en finesse, autant dans le jeux des acteurs que dans le scénario, golshifteh farahani y est merveilleuse! Drôle et triste à la fois...J ai adoré&je recommande!