Un film frais et drôle qui nous plonge dans les difficultés administratives rencontrées par cette jeune franco tunisienne qui, après avoir exercé en France, souhaite ouvrir un cabinet de psychanalyse dans son pays d origine la Tunisie. Le film est bourré de clichés et de personnages attachants et marrants.
J’ai adoré ce film plein d’humour et d’intelligence Les acteurs sont exceptionnels Un film également émouvant La ville de tunis est magnifiquement mise à l’écran Allez y sans hésiter
Film profond mais drôle qui nous permet de nous immerger dans une Tunisie inconnue. Les sujets traités sont profonds mais abordés de manière légère, un très bon moment passé Les acteurs sont très bons Félicitations à la scénariste et réalisatrice pour ce premier film de qualité ! Je vous le recommande
Une comédie enlevée qui aborde les blessures intimes d'un pays en reconstruction sans jamais verser dans le pathos . Un film touchant, drôle et beau ... servi par des comédiens d'une grande justesse. Du vrai cinéma !
L’art de traiter des sujets profonds et vitaux dans une comédie est exercé ici avec grand talent. Les seconds rôles sont les grands personnages de cette fresque d’un pays et d’un parcours personnel émouvant.
Un grand nombre de films tunisiens de ces derniers mois (tous ?) évoquent un même thème, plus ou moins mis au premier plan, celui de l'évolution de la société dans l'après printemps arabe. Un divan à Tunis est en plein dans cette mouvance, avec un sujet idéal pour cette radiographie instantanée : l'arrivée d'une psychanalyste dans la capitale du pays qui va rencontrer un échantillon plus ou moins représentatif de tunisiens. C'est le prisme de la comédie qu'a choisi Manele Labidi et elle a eu mille fois raison car son film est drôle et intelligent, multipliant les saynètes avec des patients plus ou moins impatients et étranges, et évoquant par ailleurs les nombreuses tracasseries administratives que doit affronter l'héroïne du film pour que son cabinet ait une existence légale (sous-entendu : les lourdeurs, privilèges et prévarications n'ont pas disparu après la chute de Ben Ali). Un divan à Tunis ne se prive pas de se moquer au passage du machisme ambiant, toujours vif, en montrant comment les femmes le combattent avec un certain génie. Très à l'aise dans son rôle de psychanalyste fraîchement débarquée de Paris, la merveilleuse Golshifteh Farahani fait souffler un vent de liberté et de provocation madrée dans une société encore bien confite dans un fonctionnement désuet.
« Un divan à Tunis » est avant tout une galerie de portraits de l'actuelle Tunisie. Personnage auxquels se confronte une psychanaliste décidée à revenir au pays « soigner » les blessés de la révolution, entre autre. La réalisation est soignée et la direction d'acteurs fort intéressante. La société tunisienne y est prise « à rebrousse poil » des idées toutes faites. Et nous passons sans cesse de la comédie à la réflexion sérieuse sur les évolutions sociale. La place du Coran et de l'Imam sont en particulier décrites en faisant tomber les idées toutes faites de notre vision occidentale des choses. La place de la langue française et arabe, l'influence des cultures occidentales (musiques), les difficultés de reconstruire un état après la révolution, autant de sujets abordés tantôt de façon très sérieuse, tantôt de façon humoristique ou décalée. Outre le personnage principal, une psychanalyste qui se cherche, la cinéaste insiste sur le travail du personnage du policier qui veut croire dans la construction d'une nouvelle Tunisie, sans corruption et avec une direction politique affirmée. Malheureusement, cette construction tarde à se mettre en place. Elle est symbolisée par ces bureaux vides dans les ministères... Mais je lui préfère nettement celui d'un Imam confronté aux déséquilibres sociaux : On comprend bien que dans des pays où un islam ouvert et tranquille, l'arrivée d'extrémistes finalement finit par tuer la religion (18% des jeunes arabes seraient non-croyants en 2019 selon une étude de « Challenge » contre 8% en 2013). Au point d'en rire en se posant la question de savoir pourquoi une jeune femme est-elle emmenée à porter un imposant voile islamique. Et puis, comme le film est avant tout tunisien et non français, la fin est réussie, chose que les comédies françaises ne savent toujours pas faire.
Un film absolument magnifique qui parlera plus au nostalgique de ce petit bout d'Afrique. Une scénariste brillante et intelligente, de l'émotion, des sentiments, du rire, de l'art pour tout dire.