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Christoblog
827 abonnés
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1,0
Publiée le 18 février 2020
Dieu sait si je suis prompt à faire preuve d'indulgence pour les films du Sud. Mais ici, malgré toute ma bonne volonté, je ne peux que faire le constat qu'une bonne idée de départ est irrémédiablement gâchée.
Il était en effet plaisant d'imaginer les conséquences de l'implantation d'une psychanalyste dans un quartier populaire de Tunis. J'imaginais une sorte de In treatment doux amer qui aurait traité en profondeur de l'évolution de la société tunisienne.
Le résultat est malheureusement tout autre, assemblage non abouti de plusieurs genres qui ne se mêlent pas entre eux : burlesque, comédie sentimentale, chronique sociale, tableau sans concession de la Tunisie contemporaine, film sur l'exil et le chez-soi, comédie de situation, clins d'oeil LGBT. Rien ne prend, tout semble factice, et la vision qu'offre Manele Labidi de la Tunisie est une caricature presque insultante. La psychanalyse n'est qu'un prétexte qui n'est pas du tout exploité.
Golshifteh Farahani, si elle semble toujours imprimer la pellicule de façon spécifique, ne m'a pas convaincu dans son rôle, comme d'ailleurs l'ensemble du casting, à côté de la plaque.
C'est pétri de bonnes intentions, mais c'est aussi tristement raté.
Un bon film mais c'est plutôt l'actrice franco-Iranienne Golshifteh qui est une valeur ajoutée et qui rend le film intéressant. Elle mérite beaucoup plus...
Un divan à Tunis est un film mignon et tendre. Mais trop tendre. Surtout pour une comédie dans laquelle on aimerait sentir plus de piquant. L'idée est bonne, bien que déjà un peu vue. Ce n'est dans un taxi ou dans un bus, c'est dans un cabinet de psychanalyse que Golshifteh Faharani écoute des patients dans la Tunisie post-révolutionnaire. Sauf que j'ai l'impression qu'elle ne les écoute jamais vraiment. Tout est abordé en surface. Les patients se suivent sans qu'on ne connaisse réellement leur problème, leur caractère. Faharani n'est pas crédible en psychanalyste. Malgré la bonne intention, elle donne presque l'impression de ne servir à rien. Certes, elle écoute. Mais à quoi bon? On la sent impuissante à changer sa vie, et celle de ses patients. Les traits des personnages, frisant parfois la caricature, sont exagérés. C'est un parti pris. Mais le ton, décalé, n'est jamais vraiment assumé. Il sonne souvent faux. Si les dialogues prêtent parfois à sourire, cela ne va pas plus loin. Les éclats de rire sont trop rares.
Le scénario est assez sobre, il sert de prétexte à un ensemble de scènes qui se suffisent à elle-même, avec une chute humoristique le plus souvent. Tous ces personnages – patients, proches ou interlocuteurs administratifs de Selma mettent en évidence les contradictions de la société tunisienne, habitée par une soif de liberté et de renouveau mais enlacée par des représentations traditionnelles. Selma est habitée d'une force incroyable qui donne un côté féministe au film. Incarnée par Golshifteh Farahani qui a ici un charisme fou. Elle est inébranlable ou presque (un plan séquence très étonnant nous attend vers la fin du film... Freud nous tient qu'on le veuille ou non !) Ce caractère de Selma et son engagement contrastent singulièrement avec celui des autres personnages, passionnés mais chargés jusqu’à la caricature de tous les défauts d’une Afrique du Nord qui se cherche. C’est donc une sorte de fable, un film lumineux si on l’accepte comme tel. Un film paradoxalement amoureux de la Tunisie, avec tous ses défauts, sa saveur et l’attachement que la réalisatrice porte à son pays d’origine. Un film plein de fraîcheur, d’humour, servi par la très remarquable Golshifteh Farahani.
Un pure chef d'oeuvre!!! Que de talent!! Ce film est une merveille!! Tout est réussi: le jeu des acteurs, le scénario, la technique. Les problèmes de la Tunisie contemporaine sont évoqués avec beaucoup de délicatesse et d'humour. Les dialogues sont particulièrement réussis. J'attends le prochain film de cette réalisatrice avec beaucoup d'impatience.
Magnifique Golshifteh Farahani pour interpréter une psychanalyste ! Ce film traite avec subtilité d'une pratique souvent décriée. Comment une pratique fondée sur l'usage de la parole vraie entendue par une oreille attentive peut-elle avoir un effet libérateur ? Voilà ce que nous montre avec légèreté, humour et dans un pays improbable ce joli film.
J'ai beaucoup aimé ce film. J'ai éclaté de rire à de nombreuses reprises, j'ai pu voir un pays que je 'avais jamais vu, des personnalités hautes en couleur, les miettes du colonialisme qui malgré la décolonisation subsistent, dans les nombreux mots de français qui ponctuent les dialogues en arabe. Ce qui m'a le plus plu, c'est cette femme qui n'en démord pas, la psychanalyse dans un pays non occidentalisé oui elle le fait, car elle en ressent le besoin. Ce film en dit plus qu'il n'en montre.
Charmante comédie de mœurs dont l'argument est original. Mais le film n'évite pas les pièges du pittoresque et du comique de répétition. Le scénario, prévisible, ne tient pas entièrement la route.
Truculent, voilà je pense le mot adapté pour ce film, tout est trop, trop fun, trop sympa, trop exagéré, plein de folie et de tendresse. Un regard attendri, mais acerbe, critique sur un certaine Tunisie.... On sourit, on rit beaucoup, mais on s'identifie aussi, on peut même comparer.. Si les situations sont poussées à l'extrême, les acteurs assurent grave !!! Un bon film pour vous détendre sur ce divan.
Une comédie rafraîchissante qui nous vient de Tunisie où une psychanalyste rentrée de France décide d'installer son cabinet dans un pays où l'on fait plus confiance à Allah pour résoudre les problèmes qu'à Freud. Un film qui sait se faire piquant ou plus tendre quand il évoque l'après-Ben Ali, la liberté contre l'obscurantisme, la tentation de l'exil. L'oeuvre est une succession de saynètes, ne sait pas trop comment se terminer et tombe quelquefois dans certains clichés mais ne boudez pas votre plaisir vous rirez souvent et les comédies maghrébines sont trop rares pour ne pas être soutenues.
Manele Labidi choisit la comédie pour réaliser une introspection de la Tunisie après le printemps arabe... Bien sûr certaines situations, ou certains personnages sont trop vite expédiés diront certains. Bien sûr le propos manque probablement de profondeur, de cruauté, voire de cynisme et se limite à l’inventaire de quelques clichés.... N’en déplaise aux grincheux, « Ce divan à Tunis » n’en demeure pas moins un instantané plein d’humour et de tendresse, irradié par le charme de Golshifteh Farahani, absolument lumineuse en psychanalyste dont les névroses de ses patients révèlent les maux d’un pays en souffrance et en transition, Un excellent divertissement bien moins léger qu’il n’y paraît...
Premier film de la franco-tunisienne Manele Labidi, qui choisit donc de faire une retranscription de la Tunisie post-revolution, en utilisant la satire et la comédie. L'ambiance dégagée est bonne, la galerie de personnages, dont les traits et personnalités sont volontairement grossis et exagérés, est large et amusante. L'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani est magnifique, tant par son charisme à l'écran, que son jeu naturel et authentique qui colle parfaitement au personnage de Selma, taiseuse mais au tempérament déterminé qu'elle incarne avec brio. Les thématiques abordées et dénoncées avec humour sont elles aussi assez larges, de la censure à la corruption, le chantage, le système judiciaire et du respect de l'ordre, l'éducation, les aberrances administratives, la place de la femme au sein de la société tunisienne... Tout est traité avec drôlerie et intelligence, chaque aspect est intéressant. Le problème pour ma part a été le fait que les meilleurs moments du film, les meilleurs dialogues et les meilleurs passages des différents personnages ont été utilisés et montrés dans la bande-annonce, ce qui enlevait du coup beaucoup d'effets comiques et de surprises lors du visionnage du film. Problème qui m'a donc un peu laissé sur ma faim... Le film aurait pu aussi être un peu plus punchy en termes de rythme qui est assez irrégulier, et donne plus l'impression d'une succession de sketchs parfois. Mais cela reste quand même un bon premier film.