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vidalger
321 abonnés
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3,0
Publiée le 1 juillet 2020
Un film sympathique mais auquel on a parfois un peu de mal à adhérer en raison de l'hésitation de réalisatrice entre plusieurs genres, la comédie, le conte, le drame social, la narration historique, etc.., hésitation qui se traduit cinématographiquement par des sauts de rythme et une absence de force dans le discours. Le film navigue à tout moment entre ces différentes options sans vraiment choisir. Pour autant, cet épisode de la vie tunisienne post-Ben Ali nous en apprend davantage sur l'état du pays que bien des conférences. Entre les déboires administratifs de la parisienne de retour au bled, les soucis familiaux d'une femme psychanalyste dans un monde plutôt macho, la jeune cousine qui veut s'émanciper d'un milieu rétrograde, la difficulté d'affirmer ses sentiments dans un univers très codé, on devine que le chemin est encore long vers la modernité et le développement. Bizarrerie du casting, la présence d'une Iranienne représentant une Arabe, passe quasi inaperçue, par la grâce du talent de G. Faharani.
Charmante comédie de mœurs dont l'argument est original. Mais le film n'évite pas les pièges du pittoresque et du comique de répétition. Le scénario, prévisible, ne tient pas entièrement la route.
J'ai vu un film... tellement émouvant sur la déliquescence de la société tunisienne... Avec un décalage scénaristique très intéressant. sur la dimension de la psychologie "juive" de Freud dans un pays musulman, peu habitué à parler de manière culturelle, et secoué par des frustrations constantes...C'est une comédie grinçante, drôle, touchante, intellectuelle et ambitieuse. Golshifteh Farahani est vraiment émouvante dans sa volonté de face face aux "grands silences" dans les méandres de ce pays "là-bas' où la parole intime ne se révèle pas si facilement. Cette comédie propose un regard ambitieux et il faut savoir poser les yeux sur ce film magnifique.
"Un Divan à Tunis" est une comédie un peu trop légère qui n'est jamais autant réussie que lorsqu'elle ose sortir des sentiers battus spoiler: (la rencontre surréaliste avec un sosie de Freud constitue par exemple la meilleure scène du film) . Golshifteh Farahani est parfaite.
Plein de bonnes intentions pour un film au final presque décevant. Parce qu'il faut admettre que c'est bien gentillet tout ça et que même si tout l'arrière plan politico sociétal est bien présent dans cette Tunisie post Révolution, ça ne suffit pas à nous sortir de notre ennui. Le problème number one du film, c'est d'abord son écriture de comédie qui ne s'assume pas. Malgré quelques sourires, quelques moments sympas, on est toujours en deçà de ce que cela devrait être, d'autant plus que le rythme est vraiment paresseux, ce qui n'arrange rien pour une comédie. En fait, ça aurait gagné à être beaucoup plus débridé et fantaisiste avec un découpage vraiment adapté. Ou tant qu'à faire du Woody Allen en babouche, autant y aller à fond. Bon, sinon, il y a a Golshifteh Faharani qui fait ce qu'elle peut avec un personnage auquel on ne croit guère et qui ne demandait qu'a être développé, via par exemple la timide histoire d'amour avec le flic mais voila, il faudra reprendre une séance, en gros. Une déception
Selma, partie exercée en France, est de retour à Tunis où elle décide d’ouvrir un cabinet de psychanalyse, un défi devant sa future clientèle et l’administration. Porté par Golshifteh Farahani, actrice d’origine iranienne à la carrière internationale, un divan à Tunis dresse un portrait social et politique de la Tunisie au lendemain du Printemps arabe. C’est avec une pincée d’humour que se rencontrent les cultures d’Occident et de Moyen-Orient. Les situations sont cocasses, le processus de psychanalyse étant incompris, voire inconnu pour la majorité de la clientèle. On sent poindre toutefois une critique sous-jacente de la société, ne serait-ce que dans le traitement de l’administration (lente) et de la police (corrompue).
Du mal à comprendre l'emballement pour cette comédie qui n'en est pas une. Il n'y a pas de rythme et surtout un scénario très faible, pas grand chose à dire . Le retour au pays d'une jeune psy, on ne saura d'ailleurs pas pourquoi. Et une enchainement de pseudo séances de psychanalyse in-intéressante, de personnages grotesques et caricaturaux. On ressent une espèce de gêne pour ses railleries contre la Tunisie. Il n'y a pas de fonds , rien à dire et bien sûr on ne rigole pas du tout. Les trois seuls gags sont dans la bande annonce, classique . La moitié des plans sont des plans américain du visage de Golshifteh , elle très belle et très bien filmée , mais ce n'est pas suffisant pour faire un film. Soporifique.
Une aventure humaine touchante. Un film intelligent qui traite d'un retour aux sources, d'une opposition de cultures, à travers le prisme d'une psychanalyste. C'est bien écrit et les personnages sont extrêmement attachants.
le moins que l'on puisse dire est que ce film aurait pu être bon et original, avec un contexte post révolution du Jasmin et l'idée d'une psychanalyste qui s'installe dans la capitale. Hélas le film manque cruellement de finesse et n'offre qu'une comédie balourde, caricaturale, sans jamais mettre en valeur les tensions et le parti de Ennahadha qui arrive au pouvoir . Même la psychanalyste manque de crédibilité dans son métier. Un film dispensable.
Une surprise peut en cacher une autre et Manele Labidi ne déçoit pas pour son premier long-métrage. L'originaire de la Tunisie porte un regard sur un pays en reconstruction, que ce soit sur le plan social, administratif ou économique. Et c'est avec de bons humains qu'on y parvient. Le choc de cultures nous (ra)mène à dépeindre un territoire qui se dissocie de celle pratiquée outre-Méditerranée. Mais ne faudrait-il pas en déduire plus derrière ce drame déguisé en comédie ? Les réponses viendront d'elles-mêmes, tantôt frontalement tantôt avec subtilité. Malgré cela, le film dégage une énergie à l'image de son premier rôle très convaincant et qui rend hommage à une génération qui finit parfois par faire le grand bond en arrière.
Une jeune psychanalyste emprunte donc un chemin similaire et s'offre l'opportunité de rebondir malgré le système restreint de l'hexagone. Pourtant, elle finit par se frotter à une réalité presque déplacée et pourtant si singulière. Les langues se délient depuis la fin d'une révolution et d'une dictature qui a longtemps formatée un pays dans la crainte et l'adoration d'une figure idéaliste. Ce point de repère supprimé, Selma peut ainsi exister dans un univers où les névroses et autres troubles mentaux ont besoin de soutien. Golshifteh Farahani interprète avec brio une femme revancharde et qui assume pleinement le célibat ainsi son caractère engagé pour le métier qu'elle exerce. Mais le point de vue restera longtemps féminin, jusqu’à découvrir que la liberté n’est pas toujours acquise, car elle n’est pas toujours comprise. Et la comédie au parfum italien fait donc irruption dans ce décalage, parfois à outrance, rendant ainsi les situations plus grotesques et crédibles. On nous montre en quoi un système oeuvre toujours à conditionner les mentalités. La période de transition trouve donc son écho dans ce récit qui pousse la thérapie de groupe à son paroxysme.
Mais l’intention n'est pas toujours accompagnée d’élégance et au niveau scénaristique, on le ressent. Dans le genre de la comédie, on préfère superposer des séquences de rires afin d’appuyer la tension dramatique qui en découle. Mais le film n’ose pas entièrement épouser la folie attendue. De plus, il faut noter une inconsistance précédant un dénouement catapulté et noyé dans la facilité, mais retenons surtout l’essentiel, à savoir les traumatismes qui n’espèrent plus qu’une destination : le divan de Selma. La religion et la culture doivent également passer un cap pour être à l’écoute, c’est pourquoi la déontologie de la psychanalyse se heurte à des personnalités tellement excentriques qu’on ne peut tout reposer sur la science humaine. Il faut comprendre qu’il existe des limites, que l’on comprend tout à fait à la distinction de Freud et de sa barbe “revenue à la mode”. Le fossé entre l’étrangère intellectuelle et la native d’une société, qui n’a cessé de prier pour sa prospérité transforme cette comédie en une douce réflexion sur les fantasmes que chacun se cache.
Avouons toutefois l’efficacité du propos et d’un discours qui trouvera son public. "Un Divan à Tunis" nous rappelle ô combien l'immigration n'est pas toujours la bienvenue, quand bien même on se sent chez soi ou qu'on rentre chez soi. On répond par la thérapie Freudienne et tout le monde y passe. La vitalité des locaux est troquée contre de la fragilité que l’on met à profit, pour la conscience des patients eux-mêmes, mais également d’un pays qui s’enfonce en territoire inconnu. Pourtant, on nous rappelle que l’unité fait la force d’une Tunisie apaisée et qui se redonne lui-même l’espoir de voir naître une autorité mesurée, ainsi qu’une identité forgée dans la responsabilité de chacun et la confiance en son prochain.
Une œuvre intéressante sur le papier et sur la vision de la cinéaste sur ces événements du printemps arabe. Le tout est très vraisemblable, mais manque de tonus.
Une tunisienne de 35 ans ayant étudiée en France la psychologie et ayant exercée comme psychanalyste dans l’hexagone retourne au pays pour offrir ses services aux locaux. Premier atout du film et atout majeur, son actrice principale ; Golshifteh Farahani irradie cette comédie douce-amère. Cette jeune psychanalyste que tout le monde condamne à l’échec trouve une clientèle dans un pays où l’on ne parle pas et où la religion tient encore beaucoup de place. De plus, l’administration ne va pas l’aider dans l’installation de son activité. Dans la première moitié du film, des personnages hauts en couleur passent dans son cabinet ; cette partie très intelligente en mode « Taxi Téhéran » est une vraie radiographie pleine de fraicheur de la société tunisienne post révolution. Toute cette partie drôle et intelligente est une petite friandise sympa et mets bien l’accent sur le fait que l’humain a besoin de parler pour aller bien. Dans la seconde partie, le film perd son fil conducteur, devient brouillon faute de trouver une relance scénaristique cohérente. Comme le film ne capitalise pas sur son entame ; on s’essouffle… c’est bien dommage ; mais un défaut d’unité que Manele Labidi gommera certainement lors de son second long métrage. tout-un-cinema.blogspot.com
Une petite comédie sympathique sur une idée originale. On sent un peu le côté artisanal mais l'élan et le fond du film le rendent tout à fait agréable.
Film sympa. Quand on ne connait pas la Tunisie on se demande si cette suite de caricatures nous aide à connaître la Tunisie d'aujourd'hui. C'est assez drôle et pas désagréable. L'actrice principale est très belle et s'en sort bien. Ce film est surtout intéressant pour tous les seconds rôles qui ont une réelle importance : le flic, la fonctionnaire, la coiffeuse, l'ado qui veut venir en France, c'est ce qui fait la qualité de cette comédie.