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Nathalie R
24 abonnés
144 critiques
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3,5
Publiée le 4 septembre 2020
La photographie claire et lumineuse ainsi que la musique joviale et rythmée appuient la vision optimiste que partage la réalisatrice. Jamais de fatalisme, toujours penser au meilleur, et ne jamais baisser les bras, c'est bien ce qu'on peut retenir de Un divan à Tunis. Dans ce feel-good movie, Manele Labidi partage son positivisme au travers de ses personnages chaleureux et une certaine bienveillance grâce à la douceur et au charisme de Golshifteh Farahani.
Le beau visage désabusé de Golshifteh Farahani ne reussit pas à relever le niveau de cette comédie loufoque qui ne donne pas un visage très reluisant de la Tunisie.
Une comédie rafraîchissante qui nous vient de Tunisie où une psychanalyste rentrée de France décide d'installer son cabinet dans un pays où l'on fait plus confiance à Allah pour résoudre les problèmes qu'à Freud. Un film qui sait se faire piquant ou plus tendre quand il évoque l'après-Ben Ali, la liberté contre l'obscurantisme, la tentation de l'exil. L'oeuvre est une succession de saynètes, ne sait pas trop comment se terminer et tombe quelquefois dans certains clichés mais ne boudez pas votre plaisir vous rirez souvent et les comédies maghrébines sont trop rares pour ne pas être soutenues.
Une jeune tunisienne devenue psychanalyste après avoir fait ses études en France retourne en Tunisie. Il s'agit d'une comédie très originale. Marier les musulmans et la psychanalyse exercée par une femme il fallait oser. Le film fait rire souvent et penser quelquefois. Un petit régal
Une plongée dans beaucoup de travers de ces dernières années des pays du Maghreb sur fond d'éloge de la psychanalyse. Certains déroulés du film m'ont fait penser aux codes d'un film d'horreur malgré ses allures de comédie satirique. Le quota sympathie de l'actrice principales ne suffit à expliquer un scénario qui prend des virages à 180 degrés sans aucune cohérence sinon une logique mondaine à laquelle je suis bien hermétique. L'enfer ou le paradis le film navigue entre ces deux extrêmes sans nuances, sans subtilités sauf pour ceux qui arriveront à assister à toutes ces monstrations de psychoses et névroses diverses, occultes ou non sans sourciller.
L'idée est originale, mais personnellement sur le fond de l'histoire, je m'attendais à davantage de difficulté avec la conquête d'une clientèle (pardon, d'une patientèle) plutôt qu'aux difficultés administratives sans fin, mais l'ensemble est intéressant et vaut autant pour l'évocation du pays, de la distinction France / Tunisie, de la mentalité du bled, que des personnages hauts en couleur qui défilent dans le cabinet de la psy nouvellement installée... Je regrette certaines scènes trop orientée Freudiennes de supermarché ou qui m'ont trop fait penser au film Chouchou, c'est dommage, un peu plus de créativité aurait été bienvenue par moment, l'ensemble se laisse regarder agréablement et oscille entre humour et réalisme désopilant avec un pointe de cynisme aussi parfois.
Un chef d’œuvre de persévérance et de Foi. Le personnage est magnifiquement interprétée. On y croit avec elle contre vent et marée et on se surprend à l’encourager dans la poursuite de son activité. Les personnages sont haut en couleurs. Un moment de pure évasion
Une comédie sympathique bâtie sur une très bonne idée : profiter des tourments d'une psychanalyste qui peine à s'installer pour décrire ceux de la Tunisie contemporaine. C'est amusant mais l'humour dessert par moment le propos en lui ôtant un peu de réalisme. Il y a tout de même beaucoup de fraîcheur dans ce film et Goldshifteh Farahani est d'une charme incroyable.
Sujet plutôt original que le retour au bled d’une psychanalyste parisienne, convaincue qu’elle sera plus utile dans son pays natal qu’à Paris. Une fois sur place, la jeune femme doit rapidement déchanter, entre la corruption endémique du pays, les règles absurdes, la passivité fataliste des fonctionnaires et surtout, l’incompréhension des gens ordinaires vis-à-vis du fonctionnement de la psychanalyse mais aussi de son statut de femme célibataire et indépendante. La réalisatrice n’hésite jamais à grossir le trait un peu plus que nécessaire pour susciter le sourire face à des situations qui, autrement, seraient à se taper la tête contre les murs, mais ces clichés, attendus, ne sont jamais bien méchants et, au-delà de sa volonté d’offrir quelque chose d’assez léger, on note aussi la volonté de psychanalyser la Tunisie post-Ben Ali et ses habitants, déçus par les promesses non tenues du Printemps arabe, et névrosés par l’obligation de tricher en toutes circonstances pour se conformer aux normes sociales attendues. Rien de vraiment transcendant, malgré l’investissement évident de Goldshifteh Farahani mais c’est typiquement le genre de film dont les petites maladresses forcent naturellement la bienveillance.
Film intelligent, très sympa drôle et touchant. Bien filmé, bien joué, belle bande son. Un sujet de société traité de façon originale et humoristique dans une ambiance chaleureuse.
Comédie plutôt originale, Un divan à Tunis est aussi un film à caractère sociologique, et c'est sans doute son côté le plus intéressant. En effet les saynètes sont certes amusantes (voire hilarantes), issues des bons mots que s'échangent les tunisiens qui vivent en France, à propos de la situation dans leur pays, mais elles limitent le film au genre "sketchs". L'arrière plan sociologique est nettement plus grave, voire par moments désespérant. Les proches et moins proches de Selma ,qui veut ouvrir un cabinet de psy à Tunis, ne comprennent pas ce retour "au bled" de la française, eux qui rêvent de faire le chemin inverse. Mais Selma à compris que l'on avait besoin d'elle dans ce pays où trop de gens ne savent plus où ils en sont, où la modernité paraît à portée de main, mais pourtant si lointaine. Selma aime donc, comme on le suppose la réalisatrice, les tunisiens de Tunisie. Et le film devient plus important. Golshifteh Farahani est exceptionnelle dans le rôle de la psy. La réalisatrice a bien tenté de la "désembellir" pour la rendre plus proche des gens , mais elle n'y parvient pas tout à fait, fort heureusement.
Manele Labidi choisit la comédie pour réaliser une introspection de la Tunisie après le printemps arabe... Bien sûr certaines situations, ou certains personnages sont trop vite expédiés diront certains. Bien sûr le propos manque probablement de profondeur, de cruauté, voire de cynisme et se limite à l’inventaire de quelques clichés.... N’en déplaise aux grincheux, « Ce divan à Tunis » n’en demeure pas moins un instantané plein d’humour et de tendresse, irradié par le charme de Golshifteh Farahani, absolument lumineuse en psychanalyste dont les névroses de ses patients révèlent les maux d’un pays en souffrance et en transition, Un excellent divertissement bien moins léger qu’il n’y paraît...