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    Un divan à Tunis
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    294 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 février 2020
    (...) Tous cherchent à partir et voilà Selma qui revient, qui n'a pas d'objectif matériel si ce n'est de vivre de son travail.
    Et son travail est de laisser parler. Rendre compte de cette parole est au centre du projet du film, dans un pays dominé par l'incertitude. On ne rigole jamais franchement mais cela ne va pas sans faire sourire : la comédie est un bon moyen d'appuyer le ridicule des situations, la caricature des personnages, la satire d'une société qui de toute façon adore rire d'elle-même et de ses dysfonctionnements. La musique est en phase avec ce projet, débuté et clos par les volutes de la chanteuse Mina qui renforce la parenté du film avec l'ironie de la comédie italienne des années 60 et 70. (...) . Il y a dans ce film beaucoup de poésie et d’humanité pour rendre compte de la vitalité tunisienne. C'est la fenêtre qu'ouvre ce blues arabe, avec ses accents mélancoliques autant que ses pointes d'humour. Un plaisir à ne pas rater. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    178 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2020
    Premier film de la franco-tunisienne Manele Labidi, qui choisit donc de faire une retranscription de la Tunisie post-revolution, en utilisant la satire et la comédie. L'ambiance dégagée est bonne, la galerie de personnages, dont les traits et personnalités sont volontairement grossis et exagérés, est large et amusante. L'actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani est magnifique, tant par son charisme à l'écran, que son jeu naturel et authentique qui colle parfaitement au personnage de Selma, taiseuse mais au tempérament déterminé qu'elle incarne avec brio.
    Les thématiques abordées et dénoncées avec humour sont elles aussi assez larges, de la censure à la corruption, le chantage, le système judiciaire et du respect de l'ordre, l'éducation, les aberrances administratives, la place de la femme au sein de la société tunisienne... Tout est traité avec drôlerie et intelligence, chaque aspect est intéressant. Le problème pour ma part a été le fait que les meilleurs moments du film, les meilleurs dialogues et les meilleurs passages des différents personnages ont été utilisés et montrés dans la bande-annonce, ce qui enlevait du coup beaucoup d'effets comiques et de surprises lors du visionnage du film. Problème qui m'a donc un peu laissé sur ma faim... Le film aurait pu aussi être un peu plus punchy en termes de rythme qui est assez irrégulier, et donne plus l'impression d'une succession de sketchs parfois. Mais cela reste quand même un bon premier film.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2020
    Elle n’est pas voilée. Elle n’est pas mariée. Elle fume en public, importune Freud qui, le temps d’une virée en voiture, a troqué sa chéchia contre son sérieux d’antan. Selma est une psychanalyste bien décidée à implanter dans son pays d’origine des pratiques qui lui sont étrangères mais qui s’avèrent nécessaires à la cicatrisation de ses blessures idéologiques : la révolution a fait tomber des cloisons et ventilé des espaces. Il faut mettre des mots sur les maux, même si personne – exception faite de notre psychanalyste – n’en comprend d’emblée l’utilité. Le ton adopté est celui de la comédie, c’est un ton assez fort en bouche, comme la harissa que répand l’haleine fin de journée de Selma : les personnages se suivent sans se ressembler, partagent sur un même divan leurs singularités enfouies sous des masques de convenance sociale qu’il est encore difficile à faire tomber, cachées derrière des histoires parfois banales et répétitives, parfois extraordinaires et abracadabrantes – pensons à la rêverie tourmentée d’un homme incapable de s’immerger dans son jardin secret sans y convoquer les grands despotes de l’Histoire contemporaine. Comme le faisait l’année dernière Tel Aviv on Fire, Un Divan à Tunis recourt au genre de la comédie pour penser le rire comme une arme de dévoilement et de mise à plat des tensions, toutes résolues dans cette communauté formée par le rire et autour de lui. Et la limite principale du film de Manèle Labidi, c’est que contrairement à Tel Aviv on Fire qui avait l’intelligence de redoubler le burlesque par l’intermédiaire du soap opera agissant à la manière d’un papier buvard capable d’absorber – et de légitimer par la même occasion – les excès propres à la comédie, il aborde frontalement ce genre sans inscrire l’exagération qui en résulte dans sa diégèse. Tout paraît forcé, exagéré, amplifié pour les besoins de la fiction, si bien qu’on ne sait plus très bien où commence la justesse du regard et où s’arrête la caricature. Que les Tunisiens soient conformes aux clichés ici véhiculés n’est pas la question ; non, le problème réside dans leur représentation, dans la représentation de ces clichés qui génère parfois une impression d’artificialité dommageable. Et au lieu de saisir l’effervescence souterraine d’une population encore marquée par les événements récents, au lieu de capter les sursauts volontiers comiques au sein de la tragédie du quotidien tunisien, c’est la pose qui est adoptée et privilégiée, pose qu’appuient en outre des chansons trop envahissantes qui orientent le film du côté d’un cinéma de genre maniériste plutôt disharmonieux. Néanmoins, la très grande force du long métrage réside peut-être moins dans l’approche comique de la situation tunisienne que dans l’ethos de son personnage principal, campé à merveille par Golshifteh Farahani. Car ce qu’incarnent l’actrice et la thérapeute qu’elle interprète, c’est une femme libre qui éprouve à chaque minute de son existence les conséquences de sa liberté : sur le ton du reproche ou de la moquerie, avec humour ou brutalité, ses comportements sont jugés par rapport à une norme tantôt masculine tantôt féminine tantôt culturelle. Célibataire, bah pourquoi ? Parisienne, que fais-tu là ? Psy, pour quoi faire ? Et l’entêtement que notre héroïne manifeste tout au long du film dit quelque chose du combat que doit mener jour après jour la femme libre d’aujourd’hui. Sur son divan s’allongent des mœurs en plein bouleversement et qui renaissent à elles-mêmes à mesure qu’elles rejettent celle qui cause leur trouble, ou du moins celle qui incarne leur mauvaise conscience, qui extériorise ses tensions. Manèle Labidi fait le choix judicieux de conserver une part de mystère relatif à l’identité de Selma : son rôle est d’extérioriser, non de se livrer. Ou alors par petites touches. Elle devient aussitôt une allégorie qu’il est aisé d’étendre à toutes les femmes soucieuses de modifier en profondeur la société qu’elles aiment et dans laquelle elles vivent. Juché sur les toits ensoleillés du monde méditerranéen, Un Divan à Tunis se propose d’accueillir la diversité d’une population, de lui offrir un temps d’écoute et une occasion de partager ses histoires, ses peines et ses joies. Plus qu’un film sur la parole libérée, c’est un film sur l’écoute et l’importance à accorder à l’écoute : ne pas enfermer une femme dans le voile qu’elle porte, ne pas réduire le boulanger au string jaune qu’il exhibe. Non, écouter, reconnaître l’humain et l’accepter dans ses singularités fondamentales.
    folyr
    folyr

    32 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 février 2020
    Y a-t-il un scénariste dans l'avion ? Un film fait de séquences juxtaposées qui ne font rien avancer. Pas d'histoire, des historiettes sans intérêt, et un film qui n'avance pas. Qui plus est, Golshifteh Faradi n'est pas très bonne. Contentez-vous du trailer, les seules bonnes réparties y sont.
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 février 2020
    Dieu sait si je suis prompt à faire preuve d'indulgence pour les films du Sud. Mais ici, malgré toute ma bonne volonté, je ne peux que faire le constat qu'une bonne idée de départ est irrémédiablement gâchée.

    Il était en effet plaisant d'imaginer les conséquences de l'implantation d'une psychanalyste dans un quartier populaire de Tunis. J'imaginais une sorte de In treatment doux amer qui aurait traité en profondeur de l'évolution de la société tunisienne.

    Le résultat est malheureusement tout autre, assemblage non abouti de plusieurs genres qui ne se mêlent pas entre eux : burlesque, comédie sentimentale, chronique sociale, tableau sans concession de la Tunisie contemporaine, film sur l'exil et le chez-soi, comédie de situation, clins d'oeil LGBT. Rien ne prend, tout semble factice, et la vision qu'offre Manele Labidi de la Tunisie est une caricature presque insultante. La psychanalyse n'est qu'un prétexte qui n'est pas du tout exploité.

    Golshifteh Farahani, si elle semble toujours imprimer la pellicule de façon spécifique, ne m'a pas convaincu dans son rôle, comme d'ailleurs l'ensemble du casting, à côté de la plaque.

    C'est pétri de bonnes intentions, mais c'est aussi tristement raté.
    Danielle G
    Danielle G

    13 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 février 2020
    je m'attendais à une bonne comédie et là déception ce n'est qu'une suite de scènes sans aucun intérêt. un scénario quasi nul. une mise en scène... idem. un jeu d'acteur fade. toute la comédie était dans la bande annonce. ce film a était réalisé pour nous montrer la vie post révolution
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2020
    Un Divan à Tunis de Manele Labidi est un film drôlement intelligent qui aborde le thème de la Psychanalyse. En 2020, cette discipline fait encore peur. Oui, elle se fonde sur l'empirisme et les intuitions de Freud, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne fait pas de bien. Et puis, contrairement à l'homéopathie, il ne s'agit jamais de rien d'autre chose que de parler, comme dans n'importe quelle autre forme de thérapie.

    C'est l'histoire de Selma, trentenaire parisienne et psychanalyste de profession, qui a l'idée saugrenue de revenir vivre à Tunis et d'y établir son cabinet. Une idée simple mais exploitée de façon fantastique. Au travers des différents patients qui ne manqueront pas de la consulter, on opère surtout l'analyse de cette belle Tunisie post Ben Ali, en pleine mutation.

    Les névroses des hommes et des femmes consultants Selma traduisent alors les névrose de tout un pays. Un imam désespéré par les barbus qui lui cherchent querelle. Un homme qui ne voit pas d'avenir dans cette Tunis. Une jeune fille qui ne rêve que d'Europe. Ce boulanger qui commence peu à peu à s'affirmer. Ou cette sublime encore coiffeuse qui verbalise enfin ses névroses.

    L'ambiance est légère, pleine de système D, et d'un arabe mitonné de français à chaque phrase. Une authenticité à la sauce harissa, montrant un pays épicé.

    Au travers de ces échanges, et des péripéties de la bureaucratie tunisienne, on s'attache immanquablement à tous ces personnages. Et on fantasme cette Tunisie qui a tant pour elle et qui n'est plus si loin de libérer tout son potentiel. La réalisation et la photographie ne cessent jamais de mettre en valeur la beauté de ce pays. Notamment grâce à une lumière toujours magnifique, et un sens du cadre très précis.

    Enfin, saluons la performance de Golshifteh Farahani, qui se fait fort bien passer pour une arabe, elle, la perse. Elle retranscrit si bien les doutes des trentenaires, les failles, les espoirs, et les rêves. Mais surtout, elle est d'une crédibilité sans faille dans son rôle d'analyste à l'écoute.

    Un divan à Tunis, un film qui fait du bien en allégeant un peu le surmoi qui peut parfois beaucoup peser.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 19 février 2020
    Réalisation inexistante, jeu des acteurs catastrophique, traitement du sujet ulta simpliste.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2020
    Un grand nombre de films tunisiens de ces derniers mois (tous ?) évoquent un même thème, plus ou moins mis au premier plan, celui de l'évolution de la société dans l'après printemps arabe. Un divan à Tunis est en plein dans cette mouvance, avec un sujet idéal pour cette radiographie instantanée : l'arrivée d'une psychanalyste dans la capitale du pays qui va rencontrer un échantillon plus ou moins représentatif de tunisiens. C'est le prisme de la comédie qu'a choisi Manele Labidi et elle a eu mille fois raison car son film est drôle et intelligent, multipliant les saynètes avec des patients plus ou moins impatients et étranges, et évoquant par ailleurs les nombreuses tracasseries administratives que doit affronter l'héroïne du film pour que son cabinet ait une existence légale (sous-entendu : les lourdeurs, privilèges et prévarications n'ont pas disparu après la chute de Ben Ali). Un divan à Tunis ne se prive pas de se moquer au passage du machisme ambiant, toujours vif, en montrant comment les femmes le combattent avec un certain génie. Très à l'aise dans son rôle de psychanalyste fraîchement débarquée de Paris, la merveilleuse Golshifteh Farahani fait souffler un vent de liberté et de provocation madrée dans une société encore bien confite dans un fonctionnement désuet.
    Shirin R
    Shirin R

    52 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2020
    magnifique comédie qui explore avec délicatesse et justesse la société tunisienne par le prisme de ses névroses. Un panel de personnages attachants, émouvants et très vivants. On rit et on se pose des questions. à voir absolument !
    andre b
    andre b

    16 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2020
    Pour un film tunisien on y sent un message fort de changement.les mœurs semblent évolués dans ce pays j'y ai passé un bon moment avec beaucoup d'humour et des très bons acteurs.je recommande fortement.
    marmottedu77
    marmottedu77

    11 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2020
    Un divan à Tunis est un film mignon et tendre. Mais trop tendre. Surtout pour une comédie dans laquelle on aimerait sentir plus de piquant. L'idée est bonne, bien que déjà un peu vue. Ce n'est dans un taxi ou dans un bus, c'est dans un cabinet de psychanalyse que Golshifteh Faharani écoute des patients dans la Tunisie post-révolutionnaire. Sauf que j'ai l'impression qu'elle ne les écoute jamais vraiment. Tout est abordé en surface. Les patients se suivent sans qu'on ne connaisse réellement leur problème, leur caractère. Faharani n'est pas crédible en psychanalyste. Malgré la bonne intention, elle donne presque l'impression de ne servir à rien. Certes, elle écoute. Mais à quoi bon? On la sent impuissante à changer sa vie, et celle de ses patients. Les traits des personnages, frisant parfois la caricature, sont exagérés. C'est un parti pris. Mais le ton, décalé, n'est jamais vraiment assumé. Il sonne souvent faux. Si les dialogues prêtent parfois à sourire, cela ne va pas plus loin. Les éclats de rire sont trop rares.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2020
    Sur une histoire assez marrante au début, intéressante par la suite, ce premier film présente les défauts du genre quand son auteur entend dire le maximum en brassant les sujets un peu à la va vite. Ils ne vont jamais au bout de leur limite ( sur l’intégration, la corruption, l’éducation … ) le flou des personnages principaux expliquant selon moi en partie cette faiblesse dans la narration et la mise en scène. On survole la situation, on s’attache aux personnages qui nous filent entre les doigts avant de reprendre le cours des choses un peu dans la marge du récit. Bref on passe du bon temps avant de s’ennuyer un brin. Heureusement quelques saillies drolatiques et le talent de Golshifteh Farahani, de tous les plans, facilitent le déplacement …
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Cat P.
    Cat P.

    12 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 février 2020
    D'un ennui profond car bourré de clichés grotesques, la belle Godshifteh ne suffit pas à rattraper l'ensemble.
    Paul B.
    Paul B.

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2020
    Une galerie de personnage riche et variée qui permet de développer en l'espace d'une heure et demie un véritable univers et un paysage de la Tunisie intéressant
    Les meilleurs films de tous les temps
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