Avis sur Sound Barrier

« Mmmhhh ... pas mal, finalement ! Oui, je dis bien « finalement » ... car j’étais sorti déçu de la salle du cinéma, j’étais excédé, malgré une belle mise en scène en noir et blanc et un bon montage, par la lourdeur du scénario avec les scènes trop redondantes. Oh, c’est trop ... trop ... Je n’avais pas trop bien aimé ce film. Je l’ai trouvé trop insistant et épuisant, ce qui a suscité en moi, de l’ennui, car le film « Sound Barrier » est tout de même trop long pour un scénario assez minimaliste. J’avais estimé que ceci pourrait durer seulement 50 minutes, plutôt que 1h50. Il y avait même eu quelques spectateurs, 5 ou 7 qui sont sortis du cinéma avant la fin du film.

Le film « Sound Barrier » est une histoire triste d’un jeune garçon sourd muet de 11 ans, Jesse, parti à la recherche d’une cassette audio enregistrée par sa mère avant sa mort, dans un entrepôt avec une lettre et une clé dans leur main. Dans une salle de l’entrepôt, Jesse cherche avec grand acharnement, des cassettes audio indiquant le nom de sa mère dans des boîtes. Au fur et à mesure, il s’impatiente, il jette des boîtes et il ne se décourage jamais. Son rythme de recherche s’intensifie parallèlement avec le montage et la répétition des scènes. Ce montage est pour moi, une sorte d’engrenage pour se retrouver dans les mêmes situations, c’est l’image exacte des idées fixes.

Une fois les cassettes audio rassemblées, Jesse essaie d’entendre la voix de sa mère dans un magnétophone, pour savoir ce qu’elle avait dit de lui. Il n’y arrive pas. Et, voilà, les scènes se répètent pour symboliser le désespoir. Il court vers un pont avec le magnétophone. Le pont est très bruyant avec des camions qui y passent ... Jesse demande de l’aide aux passants qu’il croise, pour traduire le contenu de la cassette audio en leur proposant 20 dollars en échange. Au bout de plusieurs sollicitations, là on se retrouve dans des situ répétées, il trouve enfin le passant qui accepte de déchiffrer les paroles de leur mère devant lui pour qu’il puisse lire les mots sur ses lèvres. Cette séquence est belle, dense et émouvante. J’ai eu l’impression de voir un orchestre où les deux situations alternent en « s’affrontant et se rivalisant sans cesse », les bruits des camions qui dérangent perpétuellement le silence. Ce silence permettrait au passant de bien se concentrer sur la voix et à Jesse d’être calme et bien à l’écoute ... en vain.

Jesse est intense, plein d’energie dans son jeu d’expression corporelle. C’est comme une boule de nerfs qui cherche à entendre les paroles de sa mère pour savoir ce qu’elle avait dit de lui. L’identité de son personnage n’est pas celui d’un sourd signant l’ASL, Langue des Signes Américaine mais celui d’un enfant qui a perdu l’audition et l’usage de la parole dès sa petite enfance suite à un traumatisme.

Le film « Sound Barrier » se termine par une fin bien bizarre et ambiguë, ce qui m’a amené à me dire « Tout ça pour ça ? ». Trop simpliste ! Mmmhh ... c’est frustrant après avoir du subir à la redondance importante des scènes.

Enfin, après avoir pris du temps à réfléchir au bout de quelques jours, le film « Sound Barrier » est « finalement » intéressant par la richesse des thèmes implicites. C’est clairement une histoire axée sur l’obsession, plus précisément, les quêtes obsessionnelles d’une trace précieuse d’une vie pour se donner enfin un sens à une existence. Des situations désespérantes peuvent créer en nous, une réaction obsessionnelle pour arriver à les dépasser mais aussi, de l’angoisse ou de la frustration face à un obstacle, une barrière, persistants, ce qui est intéressant de les associer à la définition du handicap. Voilà, pas mal comme film .... finalement »