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    Le Sel des larmes
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 111 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2020
    Garrel nous livre encore une fois un vrai beau film et une nouvelle variation réussie autour du thème de la jalousie. J'aime cette façon qu'il a de faire des films très simples, épurés, dans des beaux noirs et blancs et qui semblent se passer hors du temps.

    Les amants s'envoient des lettres, ne passent pas leur temps à s'envoyer des SMS, dansent sur du Jean-Louis Haubert (comme dans l'Amant d'un jour), ce qui donne l'impression que ça pourrait se passer à n'importe quelle époque... C'est en partie la force du film, ça a un côté universel qui peut toucher tout le monde, toutes les générations avec des histoires d'amour (ou de non amour plutôt) atemporelles.

    Et puis, je ne sais pas, il y a un côté romantique à s'envoyer des lettres qui fonctionne très bien. Enfin, je dis romantique, mais comme dit c'est plutôt plusieurs histoires de non amour qui vont se succéder où on croit à chaque fois que le héros tombe sur l'amour de sa vie, qu'il a une belle relation avec une femme, avant de se rendre compte que tout ça est quand même un brin malsain.
    Malgré tout il y a une émotion qui passe, le film est assez gênant lorsque ça drague, lorsque les amoureux se cherchent, on sent qu'ils sont maladroits, qu'ils sont pas forcément à l'aise... La candeur de la première, Djemila fonctionne vraiment bien et on y croit à cette fille séduite et dont on devine qu'il est son premier mec.

    Il y a de beaux regards, on sent qu'elle est totalement sous son charme... Ce qui la rend profondément sympathique et son « destin » d'autant plus difficile à accepter.

    En fait j'aime la manière qu'a Garrel de nous montrer que son héros est en fait un petit salaud, ou du moins quelqu'un de très lâche. Il a une idée derrière la tête, il veut coucher avec les filles, il n'est pas très compréhensif avec elles... Mais ce qui est intéressant c'est qu'il n'est pas jugé, c'est juste un type normal avec ses défauts. Et donc à côté de cet aspect hors du temps, où toutes ces relations sont fantasmées, irréelles, il y a quelque chose de très humain dans l'écriture des personnages qui fait qu'on s'attache à eux et que bien que cet univers dans lequel ils évoluent n'est pas la réalité, on y croit à leur histoire... puisqu'ils existent.

    Bref, ça m'a vraiment bien plu. J'espère qu'il va continuer à faire ses petits films sur la jalousie tous les deux ou trois ans, c'est à chaque fois un régal. Il sait viser juste.
    Christoblog
    Christoblog

    839 abonnés 1 689 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2020
    Philippe Garrel fait toujours un peu le même film : noir et blanc plutôt classe, états d'âmes parisiens, dialogues assez littéraires.

    Bref, du cinéma d'un autre siècle diront certains, qui me laisse habituellement assez perplexe.

    Dans cet opus toutefois, les errances rohmériennes du personnage principal se teintent de nuances plutôt inaccoutumées chez Garrel : une cruauté distanciée parfois brutale, une escapade en province, une belle relation au père, un personnage principal qui exerce un métier manuel (ébéniste), une ouverture à des acteurs/trices d'origines diverses.

    Le résultat est un film très agréable qui nous surprend souvent et qui parfois nous ébloui par l'excellence de sa mise en scène. Des trois "segments" du film, chacun centré une femme (Djemila / Oulaya Amamra, Geneviève / Louise Chevillote / Betsy / Souleyla Yacoub) le premier est le plus beau. Le coup de foudre entre Luc et Djemila est superbement évoqué, et l'actrice de Divines révèle ici un talent réel, dans une composition à l'opposé de celle qui lui a valu de se faire connaître.

    Mon film préféré de Philippe Garrel à ce jour.
     Kurosawa
    Kurosawa

    594 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 août 2020
    Le dernier film de Philippe Garrel est nettement plus long que les trois précédents : plus romanesque, moins épuré, "Le sel des larmes" commence par séduire avant de se perdre dans un dernier segment qui ne fait plus exister ses personnages. On pourrait dire que le film est construit en trois parties, lesquelles correspondent aux trois rencontres amoureuses faites par Luc. La première est la plus belle car l'émotion qu'elle dégage provient autant d'une mise en scène du regard que de la parole et parce qu'elle fait à elle seule le portrait ambivalent d'un homme à première vue doux et respectueux mais qui peut se révéler aussi violent et égoïste. Quant à la deuxième rencontre, elle est plus crue dans la mesure où les plans sur une Louise Chevillotte souvent nue se multiplient, une manière d'exprimer le point de vue de Luc sur une femme qu'il considère plus pour son corps que pour sa personnalité. Dans ces deux premières parties, le film construit un personnage et des relations – d’amitié et amoureuses – de manière très concrète et progressive, à l'instar de ce que propose Garrel sur ses derniers longs-métrages ("L'ombre des femmes" et "L'amant d'un jour" notamment). En revanche, la dernière partie est trop longue car superficielle : le trouple vu à l'écran n'est jamais incarné, la preuve en est puisque les visages sont à peine filmés et les corps semblent disparaître pour ne devenir que des silhouettes que l'on devine à peine dans l'obscurité de la chambre à coucher. Il reste dans cet ultime segment quelques fulgurances, comme une scène de danse virevoltante, mais la conclusion moraliste que l'on voit venir de loin déçoit car l'acharnement sur le personnage principal est tout à fait inutile. Garrel nous avait habitués à des fins ouvertes ; or, "Le sel des larmes" propose une issue univoque, sans profondeur et par conséquent pauvre. Inégal, le film aurait donc mérité à avoir, tout comme les derniers films du cinéaste, un montage plus resserré.
    Bernard D.
    Bernard D.

    115 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2020
    « le Sel des Larmes » de Philippe Garrel relate la « complexitude » d’un jeune provincial qui vient d’être reçu à l’école Boulle (son père auquel il est très attaché était menuisier), face aux relations amoureuses avec 3 jeunes femmes dans une petite ville du Nord de la France et à Paris.
    Un film d’auteur un peu lent mais qui ne peut que plaire aux nostalgiques du noir & blanc, des fondus au noir et de la voix off. A noter 2 plans fort bien réussis : les retrouvailles de Geneviève et la danse de Luc et Betsy sur une musique de Jean-Louis Aubert.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 2 août 2020
    Je suis allé voir le sel des larmes sans grande conviction.
    Quel fût ma surprise quand j'ai découvert que spoiler: le scénario, les dialogues, la mise en scène, le fond, venaient tous d'une époque absolument révolue.

    Absolument tout dans ce film spoiler: échoue à laisser transparaître de l'émotion positive chez le spectateur, tant le film paraît inabouti, se perd dans ses propos et vient désamorcer toute intensité par des silences trop longs, des échanges entre personnages irréels au possible et un narrateur insupportable
    .
    Chaque pan de l'histoire racontée spoiler: rend caduque celle qui la précède
    . Si Philippe Garrel tente de faire passer ce "choix" artistique comme une allégorie de la vie qui s'enchaîne, spoiler: cela résulte en un film déconstruit qui perd le spectateur dans d'insignifiantes, voir révoltantes, scènes qui n'auront aucun impact sur le film
    .
    Une oeuvre bouleversante spoiler: par la manière dont elle passe à coté de la plaque sur tous les sujets qu'elle ose approcher
    .
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 31 juillet 2020
    Philippe Garrel nous a offert du meilleur cinéma, mais ce film a tout de même des belles intentions à défendre. La jeune Oulaya Amamra découverte dans Divines nous livre une belle prestation. Je conseille ce film pour cet été bien déserté par le bon cinéma
    soulman
    soulman

    94 abonnés 1 234 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2020
    Un nouveau petit bijou de Garrel, cinéaste de l'absolu dont on ne se lasse pas. Je lis çà et là des reproches de sexisme faites à l'oeuvre. Le personnage principal n'est - il est vrai - pas politiquement correct, passant de femme en femme sans se préoccuper de leurs sentiments. Le cinéaste n'en fait toutefois pas un portrait élégiaque : il ne porte pas de jugement sur ce jeune homme hors du temps, dont le rapport au père, très autobiographique, est magnifiquement montré (admirable Wilms). L'autre face du film, ce sont les portraits de femmes, déchirants, que l'auteur est l'un des seuls dans le cinéma d'aujourd'hui à peindre avec tant de profondeur. Les étreintes entre Luc et Djemila sont parmi les plus belles scènes filmées par le réalisateur de "La Naissance de l'amour" et méritent à elles-seules que l'on court voir ces larmes salées.
    traversay1
    traversay1

    3 680 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2020
    Prétendre que Garrel fait toujours le même film est foncièrement faux. Disons qu'il aime à revenir sur des thèmes voisins, comme un (bon) artisan devant son établi. Le sel des larmes est intemporel et nonobstant quelques détails aurait pu être tourné dans les années 60. Un cinéma de "vieille vague", peut-être, avec son noir et blanc et sa voix off intermittente et littéraire. Le héros du film n'est pas Rastignac mais il a un côté balzacien (ou truffaldien, su l'on préfère), pas très sympathique, au demeurant, et symbole d'une masculinité autant hésitante qu'égoïste et lâche. On n'ose dire cynique. Ce n'est pas son portrait qui fait le sel du long-métrage mais davantage ses amours, ou plutôt ses rencontres sentimentales, avec des jeunes filles lumineuses, pas toujours bien traitées par Garrel, d'ailleurs (un peu de misogynie, au passage ?). Dans Le sel des larmes, il est aussi question de transmission, via la figure du père menuisier, incarné par le merveilleux André Wilms. Pas aussi ennuyeux que quelques uns de ses derniers opus, le film dégage plus de charme suranné que d'émotion réelle. Pour la musique de Jean-Louis Aubert, l'apport de Jean-Claude Carrière au scénario et quelques jolies scènes (la danse), Le sel des armes a quelques arguments à faire valoir pour séduire au-delà du cercle réduit des aficionados éternels du cinéma de Garrel. Pas certain que cela soit suffisant, quand même pour toucher un large public.
    Yves G.
    Yves G.

    1 514 abonnés 3 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juillet 2020
    Luc (Logann Antofuerno) vit dans le Nord avec son père (André Wilms) et veut marcher dans ses pas. Comme lui, qui est menuisier, Luc deviendra ébéniste et ambitionne d'intégrer la prestigieuse école Boulle.
    À Paris où il est venu passer le concours d'entrée, il rencontre Djamila (Oulaya Amamra révélée par Divines) qui tombe éperdument amoureuse de lui même si la réciproque n'est pas vraie. En province, où il est retourné attendre les résultats, il retrouve Geneviève (Louise Chevillotte découverte dans le précédent film de Philippe Garrel), une amie d'enfance longtemps perdue de vue, avec laquelle se noue une idylle bientôt avortée. Enfin, une fois admis à l'école Boulle il s'installe à Partis avec Betsy (Souheila Yacoub) auprès de laquelle se nouera une relation particulière.

    Le cinéma de Philippe Garrel, rompant avec l'hermétisme un peu vain de ses débuts, a pris depuis une dizaine d'années un tournant marqué. S'éloignant de Godard, il s'est rapproché de Rohmer, filmant en noir et blanc, des jeunes gens s'initiant aux jeux de l'amour dans un Paris nocturne et poétique.

    Dans son film précédent, "L'Amant d'un jour", sorti en 2017, Garrel avait pour héroïne une femme (précisément interprétée par la belle Louise Chevillotte) et se focalisait sur le désir féminin. Dans "Le Sel des larmes", il ne quitte pas d'une semelle Luc pour mettre en question le désir masculin.

    Il n'y a pas la moindre trace des débats contemporains sur la domination masculine dans le regard que Garrel lui porte. On pourrait d'ailleurs lui en faire le reproche en constatant la désinvolture de Luc et son absence de toute culpabilité à l'égard des deux amoureuses qu'il abandonne lâchement.

    Mais ce serait lui faire un bien méchant procès. Car d'une part, Luc expie dans la seconde moitié du film, notamment dans sa relation avec Betsy et dans un épilogue dont on ne dira rien, les fautes qu'il a commises dans la première. Mais surtout d'autre part, Garrel aspire à se placer au-delà des modes et des époques et réussit à dessiner une carte du tendre, intemporelle et gentiment surannée.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2020
    3/5 Philippe Garrel est un vieux loup du cinéma, particulièrement de la nouvelle vague. Pour une fois, il n'invite pas son fils derrière sa caméra dont il sait tirer la quintessence du jeu. Il met en scène des jeunes comédiens, représentatifs et c'est heureux de la multi-culturalité de la société. Mais le cinéaste n'échappe pas aux relents d'un cinéma qu'il connaît par cœur depuis un demi-siècle.

    On ne peut nier que l'écriture est très belle. Pas de doute quand on sait que l'éminent scénariste Jean-Claude Carrière est aux commandes de ce récit de marivaudage et d'éducation sentimentale. Il y a d'ailleurs dans la figure du vieux père quelque chose qui pourrait faire ressembler à un témoignage ultime des deux génies du cinéma que sont Garrel et Carrière.

    Le noir et blanc est choisi par le cinéaste pour son film, comme s'il cherchait à rendre ce récit intemporel. Mais l'intemporalité ne résiste pas à la modernité qui affleure dans le film à travers des téléphones portables ou des références très connotées à l'Ecole Boule. En fait, on ne croit pas vraiment au destin modeste de Luc, soit disant sorti du Nord de la France, ou à cette jeune-fille dont les parents sont issues de l'immigration. La mise en scène souffre peut-être de la facilité avec laquelle Garrel fait le cinéma. Il se contente de mimer ce qu'il sait faire par cœur, en oubliant d'échapper au parisianisme pesant d'une grande part du cinéma français contemporain.
    Paul L
    Paul L

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 juillet 2020
    1h30 de destruction de la masculinité. Aucun caractère. Aucune utilité. Ça joue bien mais ça ne sert pas à grand chose.
    Ce film n a pas beaucoup d intérêt.
    Mise en lumière permanente de la faiblesse masculine. Gabin et Belmondo sont morts. Passez votre chemin.
    Elie B
    Elie B

    3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 juillet 2020
    Un film foncièrement mauvais qui nous présente trois relations ennuyantes, toxiques, malsaines et un personne principal abjecte. Une honte
    Pierre E
    Pierre E

    13 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2020
    Vu ce soir, dans une salle quasi vide (4 spectateurs ). Et pourtant, voilà mon coup de coeur de la quinzaine et sans doute du mois. C'est du pur, du grand cinéma. Magnifiée par un noir et blanc au grain somptueux, on suit l'histoire simple de ce garçon qui butine les fleurs de sa passion, avec la figure paternelle en fond d'écran (superbe André Wilms).
    La scène du bal est éblouissante et résume un peu la qualité du spectacle qui nous est offert : pas de mouvement de caméra, pas de tressaillement ou de portée à l'épaule comme on en voit trop souvent ; seulement ces jeunes qui dansent sur Fleur de ma ville de Jean-Louis Aubert qui a composé toute la musique, c'est dire !
    A voir sans attendre.
    mem94mem
    mem94mem

    120 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juillet 2020
    La vie sentimentale de Luc nous est décrite chronologiquement, les élans amoureux, les hésitations et les lâchetés. On s'attache à Luc et on le suit avec un intérêt toujours croissant. Philippe Garrel va à l'essentiel et nous régale avec une direction d'acteurs sans faille et une partition musicale de Jean-Louis Aubert exclusive et bien inspirée. Ce type de film est rare, sans équivalent ailleurs. Tout comme l'Ombre des femmes, Le Sel des larmes va finir au sommet de mes films français préférés de l'année.
    Mehdi A
    Mehdi A

    4 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 juillet 2020
    Une vague histoire d'un homme perdu divaguant de femmes en femmes. Garrel nous offre un film digne des moeurs des années 50 avec ses tendances sexistes et machistes.
    Avoue avoir eu envie de sortir de la salle plus d'une fois.
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