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    Freaks Out
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    149 critiques spectateurs

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    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 537 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2022
    Avec des numéros où le fantastique vient illuminer avec douceur le quotidien du public italien, "Freaks Out" s'ouvre sur la plus belle magie naïve d'une représentation d'un cirque éphémère. Tour à tour, les capacités de chacun des membres de la petite troupe qui le compose nous y sont dévoilées, habilement présentées pour réveiller la même âme d'enfant qui transparaît de l'émerveillement de ses spectateurs. Et puis, le chaos, soudain, abrupt : de toute sa puissance dévastatrice, la violence de la Seconde Guerre Mondiale vient percuter cette bulle de féerie de son fracas le plus assourdissant, laissant les saltimbanques -et nous avec- sonnés, abandonnés à leur sort dans un monde où les envies de merveilleux sont évidemment reléguées à l'arrière-plan. Entre un potentiel départ pour les États-Unis et les sirènes d'un cirque allemand à succès à Rome, le lion (un colosse poilu), l'épouvantail (un as des insectes à l'allure dégingandé), l'homme de métal (un petit aimant sur pattes) et Doroth... Matilde aux gants rouges (une pile surchargée) s'interrogent sur la meilleure route de pavés à suivre pour leur bien de leur avenir commun ou séparé...

    Au vu de l'excellente surprise "On l'appelle Jeeg Robot" en 2017, c'est peu dire qu'on plaçait beaucoup d'espoir en ce nouveau long-métrage de Gabriele Mainetti et, chose rare, "Freaks Out" est uno schaffio (une gifle) qui réussit à surpasser nos attentes les plus folles sur tous les plans !
    Si vous aviez aimé le caractère si singulier de sa contre-proposition super-héroïque italienne devant les rouleaux-compresseurs US du genre, accrochez-vous : "Freaks Out" ne se contente pas de continuer à creuser ce sillon si attractif, il l'élargit désormais à tout un pan du cinéma fantastique pour en faire non plus un simple challenger mais un adversaire direct, voire un favori, face à sa plus emblématique concurrence grâce à la portée encore plus détonnante de son langage cinématographique ! Résumer la signature de "Freaks Out" ne peut ainsi se faire au mieux que par de vagues comparatifs en forme de mosaïque, il faudrait imaginer une rencontre improbable entre "Le Magicien d'Oz", les "X-Men", le chef-d'oeuvre incontournable de Tod Browning, le côté merveilleux freak de Guillermo Del Toro, la rage graphique d'un film de guerre nerveux et le cadre rétro d'une certaine idée du cinéma italien pour espérer approcher et décrire un minimum l'essence du film à quelqu'un qui ne l'aurait pas encore découvert. Surtout, contrairement à l'accumulation de blockubsters à la mécanique trop bien huilée (et beaucoup trop apparente), "Freaks Out" fait figure d'une véritable bouffée d'air frais par sa liberté de ton, son mélange de références digérées et inattendues, ses personnages réellement "freaks" par rapport à tout ce qui fait aujourd'hui ou encore sa capacité à apporter une spontanéité réjouissante et constante à son récit, et ce même dans les figures plus imposées de certains de ses virages scénaristiques !

    Dans le fond, en simplifiant de façon extrême, "Freaks Out" nous raconte un refrain que l'on ne connaît que trop bien avec cette équipe de méta-humains faisant face à une menace qui veut s'octroyer leurs dons mais, ici, Gabriele Mainetti réussit à nous le faire vivre de façon inédite par l'intermédiaire de sa propre mélodie, où les notes les plus graves représentent des périls d'une violence rare (comme on ne pensait plus en croiser dans ce genre de film), où les plus légères nous font sourire sans pour autant chercher à désamorcer la gravité d'une situation, où l'harmonie des émotions qui s'en dégage nous emporte toujours avec la sincérité des liens unissant ses héros, où ses plus belles envolées font jaillir presque naturellement le fantastique à l'écran dans un déchaînement de vibrations contagieuses et où, en bon compositeur de l'ensemble, l'imagination débordante du réalisateur accomplit des prouesses visuelles pour nous entraîner à chaque fois au-delà du champ du connu. Sur ce dernier point, comment ne pas citer cette séquence absolument folle mettant en scène le pêle-mêle désordonné de visions provoquées par un don de clairvoyance, les manifestations les plus grandioses des différents pouvoirs toujours savamment pensées pour être vraiment décisives ou cette bataille finale généreuse, un poil trop longue certes mais ponctuée d'instants surprenants pour monter en puissance vers un ultime morceau de bravoure qui terrasse tout -et, encore une fois, nous avec- sur son passage ?

    On pourrait bien sûr pointer du doigt quelques maladresses ici et là, nous empêchant de crier à la perfection, mais ces rares défaillances ne sauraient entacher notre si vif enthousiasme pour "Freaks Out", courez d'ailleurs vérifier par vous-même sur grand écran, on vous le promet, Gabriele Mainetti a signé là un film fantastique à la croisée des chemins unique et qui fera date par l'envergure dissonante de ses ambitions au sein d'un cinéma européen souvent trop frileux en la matière. Il est clair qu'on tient là une originalité de ton capable de renvoyer une majorité de blockbusters américains dans les cordes de leur formatage et, bon sang, avec la manière qui plus est ! Ces freaks ont décidément réussi à faire entendre leur différence.
    Clint B
    Clint B

    54 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 novembre 2022
    Mais quelle tarte j'ai pris !! Un véritable bijou que ce film de Mainetti, que des Guillermo Del Toro ou Terry Gilliam auraient pu réaliser lors de leurs grandes heures. Tout est incroyable dans ce film, mélange de film de guerre, comédie (made in Europe), film de super-héros...etc...On était peu nombreux lors de la séance, mais tout le monde a applaudi à la fin de ce chef d'œuvre. Un énorme coup de coeur ! J'espère seulement que le réalisateur, Mainetti, s'il doit succomber (puisque cela arrivera forcément) aux sirènes hollywoodiennes, ne perdra pas cette magie, cette poésie qui font l'essence de ce bijou cinématographique. Un grand merci monsieur Mainetti pour ses 2heures 20 de très grand cinéma.
    Critiques d un passionné
    Critiques d un passionné

    83 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2022
    Et dire qu’hier, je n’avais encore jamais entendu parler de ce film… Et vu que j’étais le seul spectateur dans ma salle de 160 places, je me suis dit que je ne devais peut être pas être le seul… et je me suis mis à espérer que le vide de la salle ne serait pas le reflet de ce qu’allait me proposer le film…
    Mais clairement, j’étais loin de m’attendre à ce que j’allais voir…

    Je suis tombé par hasard sur l’affiche qui promettait « une orgie de cinéma à mi-chemin entre Del Toro et Dupontel ». Ca a suffi à me convaincre et c’est le parfait résumé à l’ovni cinématographique que j’ai vu ce soir.

    Ça prend au premier le côté sombre, sa fascination des monstres et de la seconde guerre mondiale et au second les personnages décalés, l’humour noir et le côté burlesque (on a même le droit à certaines scènes complètement WTF !!!). Ajoutez à cela ce qui imprègne la filmographie des deux cinéastes, la poésie, et on obtient un film hors normes de super-héros (incarnés ici par les monstres de foire). Gabriele Mainetti nous livre un film référencé mélangeant X-Men, Inglorious Bastard, Pinochio, Le magicien d’Oz ou encore Les aventuriers de l’arche perdue. Ça semble totalement improbable, et d’ailleurs le film part dans tous les sens, mais c’est tellement maitrisé et cohérent dans ce qu’il propose que s’en est jouissif.

    La direction artistique, la mise en scène et la photographie sont léchées, nous offrant certains plans bien plus marquants que la plupart des blockbusters aux budgets colossaux mais qui ont tendance à s’uniformiser dans ce qu’ils nous proposent.
    Rien que la longue scène d’ouverture, quasiment muette, force le respect, en réussissant à introduire parfaitement les personnages tout en alliant la poésie, l’humour et l’horreur qui accompagneront continuellement le spectateur.
    Les 2h20 du film filent à une vitesse folle. On est absorbé par l’histoire, émerveillé par les images, fasciné par l’univers et les personnages.

    Au final, on a affaire à un Grand divertissement, un spectacle aussi dingue qu’original et aux antipodes de ce à quoi nous ont habitué les Studios. Un film mêlant aventure, action, magie, humour et même parfois émotion, comme avec cette Matilde pour qui on est instantanément prit d’empathie. Clairement le meilleur personnage, interprété par une Aurora Giovinazzo qui imprègne la pellicule. Que ce soit elle ou le réalisateur de ce petit bijou, on devrait à nouveau en entendre parler très vite…

    https://www.facebook.com/CritiquesCinemaetFestivaldAvignon
    Jipéhel
    Jipéhel

    41 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 avril 2022
    Monstrueux !

    Je n’ai pas vu le 1er film de Gabriele Mainetti, On l’appelle Jeeg Robot, qui faisait déjà dans le fantastique et le surnaturel. Mais les 141 minutes – qu’on ne voit pas passer, tant le film est dense -, d’aventures entre drame et fantastique sont tout à fait formidables. Rome, 1943, sous occupation nazie, la Ville éternelle accueille le cirque où travaillent Matilde, Cencio, Fulvio et Mario comme phénomènes de foire. Israel, le propriétaire du cirque et figure paternelle de cette petite famille, tente d'organiser leur fuite vers l’Amérique, mais il disparaît. Privés de foyer et de protection, dans une société où ils n’ont plus leur place, les quatre « Freaks » vont tenter de survivre dans un monde en guerre… On peut traduire le titre par « les monstres sont lâchés », mais, surtout, le pur talent est au rendez-vous. Incontournable.
    Au centre du scénario, l’ambition de vouloir raconter une aventure, une histoire de passage à l’âge adulte, tout en menant une réflexion sur la diversité, avec pour fond l’une des périodes les plus sombres du XXe siècle. J’ai bien dit « ambitieux » et j’ajoute totalement réussi. Avec de l’émotion, du respect, mais aussi une fantaisie sans limites, ce jeune réalisateur de 45 ans nous offre un pur chef d’œuvre du genre. Deux grande nouveautés dans cette fresque, les 4 super-héros sont fragiles, et doutent de leurs propres pouvoirs et on a tenu à donner une véritable épaisseur au « méchant », largement aussi tourmenté – et le mot est faible – que ses victimes. L’ensemble est d’une intelligence rare, d’une virtuosité rarement atteinte tout en respectant tous les codes du grand cinéma italien qui nous manque tant. Une tentative inouïe de faire un savant mélange entre le blockbuster et le cinéma d’Art et d’Essai. Casse gueule, mais ça frise la perfection.
    Les 4 Freaks, Claudio Santamaria, Aurora Giovinazzo, - une vraie découverte, quelle présence ! -, Pietro Castellitto, Giancarlo, Martini, dont extraordinaires. Face à eux, Franz Rogowski incarne un personnage ahurissant de méchanceté mais d’une rare complexité. – je ne vous dévoilerai pas pourquoi -. Véritable déclaration d’amour aux anonymes, aux plus humbles et aux marginaux, sans temps mort, jalonnée de trouvailles visuelles à chaque instant, et d’une poésie bouleversante, ce film est digne du grand Guillermo del Toro.
    Frédéric M.
    Frédéric M.

    190 abonnés 1 867 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2022
    Un très bon film orignal mélangeant différent genre (drame, épouvante, guerre, fantastique,..) Les personnages principaux et secondaires sont tous haut en couleur et bien développés. L'héroïne y est fantastique. Le film passe très bien malgré sa longueur. Un excellent film à découvrir surtout au ciné pour le travail du son et de l'image.
    elriad
    elriad

    440 abonnés 1 868 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2022
    Voici une très belle surprise que ce " Freaks Out " ! Une vraie histoire originale, une belle esthétique saupoudrée de poésie à la Tim Burton, de personnages incarnés, attachants. " Freaks Out " utilise le mythe des héros doués de pouvoir pour en faire un conte magnifique situé dans l'horreur nazie de la seconde guerre mondiale. Dés la scène d'ouverture le ton est donné avec cette magnifique passation dans un cirque de monstres des numéros superbes et pleins de complicité entre notre quatre héros. La mise en scène est superbe, la photo soignée et le film ne possède aucune longueur malgré les 2H20 de métrage.
    Un vrai voyage dans un univers cinématographique assumé, délicieusement suranné parfois, mais totalement honnête. Un petit bijou...
    Mr cinetok
    Mr cinetok

    267 abonnés 322 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2022
    Gabriele Mainetti méconnu est peut être un génie de réalisateur d'un cinéma au parfum de Del Toro, Tarantino, Fellini, sergio Leone. Son premier vrai long métrage est pour moi compliqué à résumer et impossible à spoiler tellement les surprises sont grandes et riches en effets, avec beaucoup de référence aux grands films d'actions, fantastiques où encore d'aventures historiques ( même le choix des musiques sont super). Un film moderne, souvent percutant dans l'humour noir par moment et une forme de poésie très baroque que j'adore. L'histoire à première vu semble simple mais est une véritable pochette surprise jubilatoire hors norme de chaque instant, qui réjouisse et percute mes sens de spectateur. Enfin pour tous ceux qui en ont plein le Q ( comme moi) des Marvels parfois bien débile, ici il y a souvent du sens, de la profondeur scénaristique, de la force et de la beauté dans ce que nous propose FREAKS OUT. A voir absolument pour tout les amoureux d'un cinéma parfaitement maitrisé. Des talents Européens prouvent encore une fois que l'on peut faire mieux et aussi bien que les blockbusters américains (qui eux sont de plus en plus merdique et déprimant ces derniers temps j'ai l'impression) et cela fait du bien à voir. Bravo pour le cinéma italien.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2022
    Freaks out est une bombe à fragmentation, 5 ans après le premier long-métrage de Gabriele Mainetti, On l'appelle Jeeg Robot, déjà marqué par une ambition et une audace peu communes. Mais ici, avec un titre en hommage au classique de Tod Browning, le cinéaste italien va largement plus loin, plus haut et plus fort. Cela ne plaira pas à tout le monde, tant pis, cet essai inouï de mixer cinéma d'art et d'essai et blockbuster, tout en revisitant l'histoire de manière éhontée, façon Tarantino, et en osant aborder la Shoah, entre réalisme magique et violence à la Peckinpah. Et des références, on en trouvera à la pelle, de celles qui ne devraient jamais se croiser comme Fellini et les produits Marvel. Il y a tellement de choses dingues dans Freaks out que le minimum doit être dévoilé du scénario, furieusement baroque mais parfaitement écrit. Que le film soit un divertissement avant tout, cela n'est pas contestable, avec des scènes fulgurantes et pyrotechniques, mais il trouve un véritable équilibre entre des composantes variées : d'aventures, fantastique, historique, grotesque. Les Freaks sont naturellement humains et ouverts à la différence, à l'opposé des véritables monstres qu'ils affrontent, composantes de cette peste noire, qui est loin d'avoir disparue de nos jours. Le message est limpide derrière les effets spéciaux et a pour but d'atteindre ceux qui ne jurent que par le spectaculaire au cinéma : pari gonflé mais brillamment tenu. Dans cette glorieuse et monstrueuse parade, le film ne vaut pas que par l'exubérance de ses images mais prend le temps de construire des personnages attachants. C'est le cas des 4 super-héros alors que le méchant du film, lui (incarné par l'incroyable Franz Rogowski), est particulièrement peaufiné, avec ses propres pouvoirs, qui permettent de faire figurer une flopée d'anachronismes qui participent à la démesure et à l'intrépidité de ce feu d'artifice visuel et narratif qui, à défaut de faire l'unanimité, devrait devenir un objet de culte.
    selenie
    selenie

    6 342 abonnés 6 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2022
    Les "monstres de foire" forment un quator touchant qui nous sont présentés sans être trop explicatif, et surtout on apprécie que leurs super-pouvoirs soient dans des nuances un peu plus originales et/ou innovantes comparées à la pléthore habituelle. Par contre on est plus déçu par d'autres, par exemple la "fille électrique" lors d'une séquence paraît surtout une "fille-torche" ou "fille-bombe", on reste perplexe avec la particularité sous ceinture de l'"homme aimant", on est un peu déçu par un "homme-loup" sous-exploité, tandis que, (beaucoup plus subjectif avouons-le) l'idylle repose sur un couple très mal assorti auquel on ne croit pas. Mais, même si c'est parfois maladroit, ce qu'on aime surtout est que le réalisateur ose, autant dans l'outrance de quelques détails (le membre de l'homme-aimant", le pistolet-canne de Frantz...) que dans la violence non feinte, directe et logique car inhérente à la guerre. Gabriele Mainetti signe un film multi-genre, baroque et moderne, loufoque parfois, fantastique toujours, mais dont l'audace mérite un détour certain. Un très bon moment cinéma à voir, à revoir et à conseiller.
    Site : Selenie
    Alice025
    Alice025

    1 683 abonnés 1 370 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2022
    Un film fantastique italien qui dépoussière les super-héros, dans l'univers du cirque à la Del Toro et dans un contexte de seconde guerre mondiale. Gros coup de cœur pour « Freaks Out » tant sa réalisation et sa mise en scène sont originales et rafraîchissantes.
    Porté par un quatuor terriblement attachant, ce dernier va se retrouver livré à lui-même pendant cette guerre avec la rencontre malheureuse d'un nazi sur lequel il va devoir se méfier...
    Drôle, frais, émouvant et parsemé d'anachronismes, « Freaks Out » mélange les genres fantastique, horreur, guerre ou encore comédie pour en faire un mélange italien explosif, équilibré et unique qui en séduira plus d'un !
    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Stephan M.
    Stephan M.

    42 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2022
    Ce film est fou et ceux qui pensent que deadpool est le film de superhéros politiquement incorrect, et bien une fois que aurez vu ce film vous comprendrez que deadpool c'est de la petite bière
    Il y a une poésie dans ce film que vous trouvez pas non plus dans toute les production américaine
    le méchant est excellent et fait passé crâne rouge pour un enfant choeur
    Si vous êtes capable de voir autre chose que des films de super-héros au format US, allez y !!
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2022
    Ce que la majorité des super-héros américains n’ont plus, c’est ce que l’italien Gabriele Mainetti (On l’appelle Jeeg Robot) récupère pour en faire un mélange détonant et particulièrement rafraîchissant. Avec Nicola Guaglianone au scénario, le cinéaste ne cache pas son envie de grandiose et il faudra peu de temps pour s’en rendre compte et lui donner toutes ses chances dans une aventure maline et parfois crues. On pourrait alors penser à « The Suicide Squad » de Gunn, à raison, mais ici, on préférera rebondir sur la sensibilité typiquement italienne, afin de révéler et de justifier la monstruosité, elle-même au service d’une réflexion intime et historique. L’Italie se tourne vers les heures sombres de l’occupation nazi, à Rome, nœud des rencontres et séparations improbables. C’est dans ce contexte que les héros évoluent, avec panache et dans la naïveté qui les contraignent à user de leur pouvoir pour la survie de tous.

    Mais avant d’ouvrir sur les hostilités, place au freak show, place à une ouverture dans l’antre même où l’étrangeté apparaît comme une délivrance, voire une seconde chance, envers la différence. Sous le chapiteau, quatre fantastiques individus nous sont présentés à tour de rôle, dans un élan commun et dont les prestations s’avèrent complémentaires. Mais voilà que la guerre fait irruption avant même qu’ils ne se retirent. C’est la Seconde Guerre mondiale, les obus pleuvent sur leur foyer et leur public, nous sommes brutalement ramenés à la réalité, qu’il convient de combattre et d’accepter ses termes. La fantaisie possède ses limites et les nazis ne semblent pas prêts à laisser d’autres tentatives d’évasion se propager dans leur dos. La troupe de monstres fuit alors vers l’inconnu, où ils devront repenser leur façon de vivre et d’exploiter leur pouvoir pour gagner leur prune. Pourtant, c’est un sentiment familial qui se dégage du collectif, au premier abord dysfonctionnel.

    Israel (Giorgio Tirabassi) agit en patriarche lucide et porte ses protégés vers l’ultime indépendance souhaitée. Mais sans ce guide, chacun fait face à ses contradictions. Le trio Fulvio (Claudio Santamaria), Cencio (Pietro Castellitto) et Mario (Giancarlo Martini) est indissociable. Ils seront servis à la même sauce tout le long de l’intrigue et on n’hésitera pas à piétiner leur mental. Cela ne sera sans doute pas suffisant pour les briser, car on les laisse un certain temps en retrait, afin de se concentrer sur la quête qui anime la jeune et électrisante Matilde (Aurora Giovinazzo). C’est à travers son parcours que le spectateur sera convié à prendre position, derrière de nobles principes, interrogeant sur la radicalité de la violence et autres arrestations arbitraires, jusqu’à un aller simple pour une rafle. Nous avons là une fille qui ne cesse de cultiver la solitude, imposer par ce qu’elle considère comme une malédiction. Le parallèle avec l’instabilité de l’adolescence n’est pas une nouveauté, mais ce qu’il faut retenir, c’est bien l’ode à la communion, la confiance et la solidarité, enjeu nettement suffisant et bien équilibré face à des ennemis qui ne cherchent qu’à tout contrôler et à tout diviser.

    Portons un instant le regard vers Franz (Franz Rogowski), dont la prescience et la difformité le condamnent à rester un artiste, au lieu de se joindre à l’effort de guerre. Chacun recherche la reconnaissance, lui plus que quiconque, et ce, malgré sa vision pessimiste de ses semblables monstres, qui ne sont que de la chair à canon ou un moyen de justifier le voyeurisme mal placé à leur égard, sur une scène, où il n’y a que le spectacle qui compte. Cela en fait un antagoniste fort d’esprit, mais qui peut également succomber à l’appel de la normalité, qui le trahit forcément dans ses choix et dans les réponses qui lui viendront tout droit d’un smartphone, oui oui. Du « Freaks » de Tod Browning au « Inglourious Basterds » décérébré de Tarantino, en passant par la case esthétique de Guillermo Del Toro, bien entendu, Mainetti fait de son « Freaks Out » un sanctuaire précieux pour le cinéma européen, qui peut également rêver et aspirer à son propre folklore, loin de l’influence aseptisé des studios hollywoodiens et de leurs héros inoffensifs. La surprise est assez grande pour qu’on en souligne la grâce et l’orfèvrerie, qui ne demandent qu’à briller aussi longtemps que possible.
    Jean N.
    Jean N.

    270 abonnés 611 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2022
    Magnifique, fantastique , superbe , poignant, dramatique et à la fois amusant ...
    Voilà tout ce que j'aurais aimé voir dans "Nightmare Alley " !! Du Del Toro , du Tarantino !
    Aprés son "Jeeg Robot " il a frappé fort Gabriel Mainetti, bravo les metteurs en scène italiens !
    Quelle image et quelle musique spoiler: Franz Rogowski qui voit le futur dans ses défonces et compose/ interprète" Creep "de Radiohead au piano !!! Énorme!!
    D'ailleurs ]Franz Rogowski est fabuleux , un vilain comme en voit peu , Pt'1!! mais prenez le dans un 007 !!!
    Le film navigue entre Le Magicien d'Oz , Inglorious Bastards et XMEN , c'est vous dire!!
    Alors que 4* me direz vous ?? Et oui, c'est un peu longuet en 2ème partie et surtout on pouvait aller beaucoup plus loin avec le rôle de Frantz et les expériences nazies , mais bon Foncez quand même pour voir "Freaks Out" et oubliez moi les derniers Marvels de m...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2022
    On avait hâte un jour de voir un nouveau film de l’Italien Gabriele Mainetti qui nous avait bluffés avec “On l’appelle Jeeg Robot”. Le voilà cinq ans plus tard avec une nouvelle histoire d’anti-super héros et un budget plus conséquent. “Freaks Out” nous emmènent à Rome en pleine occupation nazie. Matilde, Cencio, Fulvio et Mario s’exposent comme phénomènes de foire dans un cirque itinérant. Si on pense aux X-Men avec leurs étranges dons, nos quatre Freaks ont pourtant bien leur propre personnalité, certainement du fait d’un casting remarquable. Abandonnés par leur figure paternelle, ils vont devoir se débrouiller seuls pour fuir et retrouver un monde meilleur. Pendant 2h20, Mainetti livre une aventure incroyablement touchante et dynamique. La mise en scène impressionne autant qu’elle s’ancre dans une dimension fantastique. Tous les équilibres sont trouvés pour nous offrir une œuvre singulièrement sincère et poétique.
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    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2022
    En temps de guerre, une troupe de cirque traquée par un nazi devin se mue en troupe de justiciers super-héroïques malgré elle.

    Un récit qui aurait gagné à être un peu plus resserré et à trouver un équilibre un peu moins abrupt entre légèreté et gravité, surtout au vu de son sujet.

    Mais une proposition italienne assez originale, avec notamment ses résistants éclopés et quelques séquences visuelles très sympas, parfois poétiques. 6,5/10.
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