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    Border
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    141 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2019
    Mieux vaut ne rien savoir de ce film avant d'aller le voir. Cette formule est un peu surfaite, mais elle est ici véritablement appropriée tellement le plaisir de la découverte progressive de l'intrigue construit le plaisir qu'on éprouve.

    Du coup, je suis bien embêté pour vous parler des qualités de Border ! Peut-être me faut-il insister sur l'interprétation hallucinante (je me retiens, mais j'ai très envie d'écrire ce mot en majuscule) des deux interprètes principaux (Eva Melander et Eero Milonoff), qui signent là une sorte d'exploit hors catégorie.

    Mais je pourrais tout aussi bien évoquer la progression implacable et absolument maîtrisée du scénario, la rigueur du montage, la solidité de la mise en scène et peut-être surtout une capacité hors du commun à faire ressentir le contact avec la nature et les éléments.

    Il y a dans Border une grande part des qualité de Morse : c'est normal, les deux films sont tirés d'oeuvre du même écrivain, John Alvide Lindqvist. On retrouve dans les deux films cette capacité à faire survenir l'impensable du quotidien, et celle de dessiner des personnages qui sont foncièrement attachants tout en étant fondamentalement différents.

    Le premier choc de 2019.
    Ju M
    Ju M

    4 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 janvier 2019
    Tina, une femme en marge de la société à cause de sa laideur; travail en tant que Douanière dans un aéroport.
    Sa rencontre avec 2 hommes va changer sa vie et l’entraîner au centre d'une enquête policière durant laquelle elle va être se confronter aux pires vices humains et à l'acceptation de sa personne dans la société.

    Le premier film d'Ali ABBASI fut primé au festival de Berlin en 20016 avec son premier long métrage.
    Avec ce film, le spectateur est embarqué de force dans un univers cauchemardesque dans lequel le réalisateur pioche les pires vices de la société humaine, et du système dans le seul et unique but de choquer les spectateurs sans véritablement marquer d'enjeux forts.
    Dans ce film, ABBASI nous montre une monstruosité dans un monde peuplé de monstres encore pire, et peu à peu ajouter des éléments dans le seul et unique but de choquer et provoquer le spectateur.
    Le récit est parsemé de nombreuses intrigues sans véritable intérêt utiles à la trame principale; ABBASI nous exposent des personnages tous moins attachants les uns que les autres faisant face à des situations grotesques...
    Au niveau de la mise en scène le réalisateur ne tente rien d'exceptionnel ou d'original, on observe une sur-utilisation de gros plans centrés sur le visage des personnages.

    Ce film aurait été nettement plus intéressant sous forme de court métrage car il serait facile d'en retirer facilement 30 minutes.
    Cependant les maquillages et quelques décors (surexploité bien entendu) méritent au moins le coup d’œil; quelques effets spéciaux mettent la salle mal à l'aise ( spoiler: la longue scène de sexe entre Tina et Vore
    ) et réussisse donc leur pari initial : Choquer.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 janvier 2019
    Tina est malheureusement hideuse. Comme une résurgence de la femme de Neandertal. Elle est douanière sur un port du nord. Son flair sans pareil lui vaut d’être utilisée comme un chien renifleur. Rien ne lui échappe. Pas même un téléphone mobile chargé d’images pédophiles. Un jour, elle tombe sur Vore, un type au faciès aussi disgracieux que le sien. Genre Quasimodo scandinave… Tina sent des émotions monter, mais aussi quelques trafics suspects…
    A part ça, tous deux adorent la nature, vont pieds nus dans les sous-bois, se baignent à poil dans les lacs et se nourrissent volontiers d’insectes et de larves… Tous deux aussi été foudroyés dans leur jeunesse, ce qui expliquerait certains dérèglements hormonaux… à moins qu’ils soient issus d’erreurs chromosomiques ? Plus on les découvre, moins on les comprend. Tina et Vore sont juste les héros d’une aventure fantastique, limite gore parfois. Ou les Trolls d’une fable onirique aux accents écolos et antisystème.
    Border est un film aux frontières mal identifiées. Comme « un rêve étrange et pénétrant » nourri de pensées sombres et lucides. Bien que le scénario s’égare parfois sur des chemins tortueux, la mise en scène est brillante et la musique originale. Les deux comédiens sont évidemment étonnants, sachant qu’ils ont dû prendre chacun vingt kilos pour le rôle et qu’ils avaient quatre heures de maquillage avant de pénétrer sur le plateau… Border a obtenu le prix d’Un certain regard, à Cannes. Le réalisateur Ali Abbasi peut penser que ça lui va bien.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2019
    Heureux les Suédois et les Danois qui se permettent de produire un film aussi original. Différent. Ailleurs. Tandis que nous autres, misérables français, nous nous rengorgeons et coqueriquons devant  notre exception culturelle, (un tiers d'oeuvres bien pensantes, destinées à mettre en valeur des "minorités visibles" à qui personne de sensé ne veut par ailleurs de mal, deux tiers de comédies égrillardes et grossières); heureux êtes vous, Ali Abbasi, Iranien accueilli pour vos études par la Suède puis le Danemark.... Plutôt que de donner des conseils au monde entier, peut être la France pourrait elle accueillir un peu plus de talents venus d'ailleurs?

            C'est quoi, ce film? Bon, un film fantastique, il faut le reconnaître: nous y sommes dans la deuxième partie de l'oeuvre. Mais un film qui en dit beaucoup plus sur: la différence; l'étranger; le regard sur l'étranger (cette peur de la différence qui va conduire à le traiter de façon ignoble); ce que c'est qu'être humain, en fin de compte! que tous les films bien pensants auxquels il a été fait allusion. Et sur l'identité, surtout: non, ce qu'on est en naissant ne nous prédispose pas à être dans le camp des "bons" ou celui des "méchants".

            Tina (Eva Melander) est douanier, au sein d'une douane maritime. Elle est douée d'un étrange sixième sens: elle "sent" les odeurs (peur, culpabilité....) qui montent du corps d'une personne en infraction. Ses babines frémissent..... elle ne se trompe jamais. Elle est évidemment fort appréciée, et ses supérieurs ont tendance à lui demander à en faire plus: par exemple à s'impliquer dans un trafic d'image pédo-pornographiques. A part cela, elle vit en forêt, partageant sa petite maison avec un zozo (Jörgen Thorsson) uniquement préoccupé par son élevage de Rottweilers (méchants) qu'il présente à des concours de Rottweilers (méchants). Elle a un contact étrange avec la nature, qu'elle parcourt pieds nus, de ses grands pieds de hobbit.... les élans, les renards, au lieu de s'enfuir viennent se faire caresser. Et puis, elle est laide. D'une laideur insoutenable. Avec ses petits yeux enfoncés sous des arcades sourcilières saillantes, elle ressemble plus à un pithécanthrope qu'à un humain. Et voilà que se présente quelqu'un qui lui ressemble, Vore, (Eero Milonoff).... mais qui ne transporte rien d'illicite -à part des vers de terre...  Tina n'a jamais été amoureuse, d'autant qu'elle a, heu..... une particularité physique.

            A voir absolument parce que c'est absolument original! A la fois intriguant, comme tous les films fantastiques bien ficelés, et humaniste, profond. Et rendons hommage aux deux acteurs qui ont su malgré leur masque de silicone (qui devait être difficilement supportable...) à donner tant de vérité à leurs personnages.
    O-visao O
    O-visao O

    19 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2019
    Avec une certaine impatience j'ai voulu aller voir ce film.
    Une fois sorti de la salle, j'étais déçu.

    Le premier problème du film, c’est de confondre la monstruosité avec la laideur.
    Ensuite on se demande s'il s'agit il ici d'un film sur l’humanité des monstres ? Hé bien non ! C’est juste une femme laide !
    Enfin, on nous fourre un salmigondis sur la théorie des genres : elle serait peut-être un homme et lui serait peut être une femme...
    J'ai trouvé le scénario assez lourd...vraiment très lourd même, parfois dérangeant (au mauvais sens du terme parce que ça n’apporte rien au débat).
    Dommage. Ça ne fonctionne pas un instant !

    Seul et unique point positif : les décors assez réalistes.
    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 janvier 2019
    Voilà ! On tient le premier film intéressant et qui sort des sentiers battus de ce début d'année. On peut même dire le premier choc. En tout cas, le plus dérangeant qu'on ait vu depuis longtemps. Le scénario (tiré d'une nouvelle de l'auteur qui a aussi inspiré Morse) mêle habilement différents genres, du polar glauque sur fond de pédophilie, à la romance poétique et bestiale, jusqu'au fantastique et à l'horreur. Et même une réflexion sur le genre. Bien servi par une mise en scène, de Ali Abbasi jeune iranien établi en suède, superbement maitrisée, on passe par tous les stades. Un début plutôt calme, où l'on est plus intrigué et amusé qu'autre chose, glissant très vite vers un sentiment plus malsain qui nous met de plus en plus mal à l'aise jusqu'au dénouement. De surprises en rebondissements, on est peu à peu aussi fasciné que rebuté par ces deux personnages hors du commun et hors du temps, sorte d'hybrides, finalement peut être plus humains que les humains. Les deux comédiens principaux, Eva Melander et Eero Milonoff ont chacun pris vingt kilos et ont subi des heures de maquillage pour avoir ces physiques là. Ils sont bluffant tous les deux et offrent des performances exceptionnelles. Les deux films n'ont rien à voir mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai beaucoup pensé à Under the skin. Peut être un même côté radical. On en ressort en tout cas complètement sonné et bousculé (rare de nos jours), avec un sentiment bizarre dans la bouche. Border, ovni complètement déjanté qui vient du froid, se place déjà comme l'un des outsiders de l'année. Aussi original que déconcertant et dérangeant. Une expérience unique !
    AZZZO
    AZZZO

    302 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2019
    Border est un film aussi fin que peut l'être la frontière entre l'animal et l'humain, l'homme et la femme, la nature et la civilisation. C'est une fable métaphorique, un miroir qui questionne notre monde en regardant à quoi la civilisation nous a menés. Regarder le troll contemporain avec les yeux du troll des légendes scandinaves et aspirer à redécouvrir la nature profonde et animale de l'homme. Mais la force du film est de ne pas s'arrêter à cette étape, de ne pas sombrer dans l'écolo-nihilisme. Ali Abassi sait rappeler au spectateur que la nature est violente et que la civilisation est un trésor... à condition de savoir l'utiliser. C'est un récit fantastique et métaphorique à la fois, totalement atypique et plein de justesse. Une réussite (sauf pour le carteron de mamies derrière moi qui a trouvé que c'était dégoûtant de manger des vers de terre ! Pouah ! Tu parles d'un film, Gisèle !)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    Film absolument fantastique (et pourtant d'habitude je déteste le fantastique!). Extrêmement beau dans sa forme (les images de la nature sont en particulier splendides, et l'usage de la musique est juste parfait) et original. Un film très courageux (il fallait oser mettre en avant deux personnages principaux se démarquant de premier abord par leur laideur), film poétique, sensible, et terriblement intelligent. Un film social aussi d'une certaine manière, en tout cas sur notre monde, et aussi sur ce que signifie être stigmatisé (mais sans misérabilisme, au contraire). Tout y est étonnant et inattendu, mais sans que ne ce soit un "effet de style" gratuit. Il y a en effet une profonde cohérence dont on se rend compte en repensant au film après coup. A mon avis un de ces films dont on se rend compte, lorsqu'on le revoit, de détails qu'on avait pas remarqué la première fois... et qui nous font prendre la mesure du génie de ses auteurs.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    "Border" est probablement le film le plus surprenant de ce début d'année, et même pour ma part de ces dernières années, le plus étrange, sûrement, le plus dérangeant parfois, un film fantastique original mais aussi un beau film plein de poésie et de beauté cachée. Ce n’est pas un film d’horreur, loin de là, mais un film naturaliste dans lequel s’estompe la frontière entre humanité et animalité…Ali Abbasi, réalisateur d’origine iranienne , s’est installé en Suède au départ pour étudier l’architecture, une fois diplômé, il s'intéresse à la mise en scène et s'inscrit à la National Film School of Denmark. Border est son second long-métrage, et est adapté d'une nouvelle de John Ajvide Lindqvist, auteur entre autre du roman Laisse-entrer dont le film de vampires Morse de Tomas Alfredson est tiré. Ali Abbasi a découvert l’univers particulier de Linddqvist et a été séduit par la lecture d’un autre ouvrage plus modeste, Border qu’il a choisi de porter à l’écran. Son film a obtenu au dernier Festival de Cannes le prix Un certain Regard qui récompense un cinéma plus original et plus audacieux que la sélection officielle, et des cinéastes encore peu connus. Border est à la croisée des chemins entre conte de fées, légendes nordiques, trolls et autres créatures fantastiques, avec une nuance de thriller. Ce film atypique fait réfléchir à la notion de beauté, de normalité et d’animalité… Saluons la performance des deux acteurs personnages principaux du film qui ont accepté de prendre une vingtaine de kilos et après plusieurs heures de maquillage d’endosser chaque jour de tournage, cette laideur, corps compact et trapu, pommettes saillantes, bourrelets au dessus des orbites, dents pourries, cheveux hirsutes, ongles noirs…Eva Melander est Tina, douanière à l’efficacité redoutable, qui a la particularité de posséder un odorat extraordinaire qui lui permet de flairer la culpabilité d’un individu au travers des émotions et odeurs qu’il dégage en passant le contrôle douanier. .Elle vit au milieu des bois, avec un compagnon qui ne fait pas grand-chose à part s’occuper de chiens de combat…aucun sentiment ne les réunit…Tina nourrit un rapport privilégié avec la nature et la faune sauvage ce qui nous offre quelques magnifiques échappées de nature… Mais quand Vore (Eero Milonoff), un homme d'apparence suspecte, et au physique monstrueux, passe devant elle à la sortie du ferry où elle exerce, ses capacités sont mises à l'épreuve pour la première fois. Tina sait que Vore cache quelque chose, mais n’arrive pas à identifier quoi. Pire encore, elle ressent une étrange attirance pour lui...et ils se reniflent au sens littéral du terme…C’est le début d’une histoire qui va prendre un tour de plus en plus étrange que l’on ne peut raconter…Entre ces deux personnages mi-bête mi-humain, va se nouer une relation d’une sensualité toute primitive, alliant romantisme et vociférations bestiales, au milieu d’une nature sauvage…Une œuvre hors norme où ces deux monstres nous donnent une belle leçon de tendresse…Allez le voir !!
    islander29
    islander29

    863 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    un film très original, qui se veut une métaphore sociale et politique de la société suédoise ou (finlandaise) ????….On est surpris par le physique néanderthalien (il y a du travail en maquillage assurément) des deux personnages principaux, que l'on peut considérer comme extraordinaires, et inadaptés (en bien ou en mal) à la leur époque…..On peut situer deux point de vue, un homme préhistorique déchiffrant le mal dans notre société, ou l'archaïsme de la vie dans la nature….Chaque spectateur pourra décider……le film est plutôt passionnant et sensible, avec des scènes pouvant heurter par une certaine crudité, un public jeune ou non averti….mais il fait réfléchir sur notre monde, et son côté fantasmagorique et délétère...la bestialité jaillit par moments, l'espoir en d'autres….la mise en scène est intéressante et nous parle d'un sixième sens, dont nous n'aurions plus conscience, trop civilisés que nous sommes….Le film peut captiver par un certain mystère et une histoire en décalage avec le cinéma bien pensant ….je conseille aux amateurs
    Stéphane P.
    Stéphane P.

    4 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2019
    Voilà un film bien surprenant, très dérangeant, à la fois poétique, attirant et en même temps insupportable… Sans aucun doute un grand film mais je ne suis pas sûr d’avoir vraiment aimé … Bizarre.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 14 janvier 2019
    Bien sur, il y a des images belles et intéressantes...mais dans quoi navigue-t-on?un polar,avec la chasse au pédophiles? un fantastique qui arrive en douce sans annoncer la couleur, une fois que la chasse au pédophile commence à s'épuiser?
    Je ne trouve pas "cinématiquement parlant" intéressant de voir des acteurs, aussi bons soient-ils, faut le reconnaitre, de manger des insectes et des vers de terre, d'en faire de la bouillie pour soi ou pour bébé... l'histoire perd de plus en plus d’intérêt pour amener des pseudos similitudes biographiques...Être hermaphrodite attire-t-il la foudre...?Le bébé orphelin de père et mère morts en HP...a-t-elle subi des violences sexuelles... finalement, c'est autre encore autre chose...
    De l'invraisemblable narration, plus le film avance, et plus j'avais envie de partir, n' adhérant plus à une histoire sans queue ni tête... reconnaissons néanmoins la superbe performance des acteurs principaux, de belle images naturalistes...
    NB/ la critique la plus désespérante lue "un film plein d'espoir".... non, à fuir, désespérant !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    Un conte fantastique orginal, singulier, drôle, inquiétant, parfois choquant. Un cinéma à la fois très classique / très maîtrisé (lumière, mise en scène…) et totalement en dehors des zones de confort. On aimerait trouver cette créativité plus souvent au cinéma. L'année commence bien.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    632 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2019
    "Border" est sans doute le film le plus étrange, dérangeant et singulier que j'ai vu ces dernières années. Une chose est sûre, il ne laisse pas indifférent : on adore ou on déteste. Tout est si peu prévisible dans ce mélange des genres qu'on a l'impression de perdre pied par moment, mais les risques sont si bien relevés qu'on ne peut que reconnaitre le talent du réalisateur Ali Abbasi. Passant du drame social à l'intrigue policière, puis de la romance au fantastique et à l'horrifique, "Border" coule de source et réactive avec une grande originalité un héritage mythologique européen trop souvent banalisé. L'histoire surprend et déstabilise car elle démarre dans notre réalité, notre présent pour emprunter des chemins insoupçonnés et inimaginables. Une sorte de délire organique hideux mais surtout fascinant et poétique !
    Les notions d'identité et de tolérance sont au coeur de ce récit. L'humanité dans le monstre, la monstruosité dans l'humain ; des thèmes qui apparement paraissent commun à notre culture cinématographique. Mais la mise en scène est si audacieuse, l'histoire d'amour si inhabituelle qu'on ne peut que rester éberlué, voire même un tantinet sonné en sortant de la salle, convaincu d'avoir vu une forme hybride d'une grande rareté.
    La performance des acteurs est relevée, puissante. L'intrigue policière, cruelle mais réaliste, s'imbrique parfaitement à la touche de merveilleux. La magie devient donc plausible et concrète. Le côté surnaturel est si inattendu qu'il brouille toutes les pistes et rend cette spirale infernale et imprévisible. C'est du jamais vu. C'est parfaitement maitrisé. C'est beau ! C'est touchant ! Mais c'est aussi effrayant et repoussant par moment. En fait, je vous recommande d'aller voir "Border" ne serait-ce que pour l'état de confusion dans lequel il nous plonge avec aisance. Ali Abbasi a mérité son Grand Prix, je le confirme ! J'attend avec impatience ces prochaines histoires bizarroïdes et hors-normes.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2019
    Abbasi ose surprendre, troubler. Son scénario emprunte des sentiers sinueux dont chaque virage dévoile un aspect inattendu jusqu'au dénouement. Il va jusqu'à réinventer l'inévitable scène de sexe en un instant bizarre, très curieux, bien plus que simplement bestial ou passionné. Border est un film fascinant qui touche à beaucoup de sentiments en explorant toutes les facettes de l'humanité et son contraire.
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