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    Huit heures ne font pas un jour – Episode 4 : Harald et Moniko
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    Jrk N
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    5,0
    Publiée le 29 mai 2018
    Le quatrième épisode de Acht Stunden sind kein Tag, Harald et Monika (non pas Harald et Moniko comme écrit partout), est le plus romantique.
    On y découvre Brigitte Mira dans la mère de Marion, au début très antipathique, très coincée dans les conventions bourgeoises.
    Le couple principal Marion-Jochen (Hanna Schygulla – Gottfried John) y est magnifique dans la première partie toute en tendresses et en hésitation qui aboutit à leur décision de se marier.
    Renate Roland (Monika) y a un rôle très développé où elle excelle. Cette actrice merveilleuse s’est ensuite spécialisée dans les rôle un peu comiques, en tout cas légers. La scène où Monika, très émouvante mais tout en retenue, met au point son divorce d’avec Harald en discutant avec Hanna Schygulla dans un café 70’s est un dialogue d’anthologie, avec ses subtils champs-contrechamps légèrement décalés.
    Kurt Raab, l’assistant et le plus proche collaborateur de Fassbinder pendant sa courte carrière, avec son physique inquiétant, joue merveilleusement l’exécrable Harald, le mari de Monika, affublé d’une fine moustache au carrée et, pendant le mariage de Marion et Jochen, d’un nœud pap ridicule, engoncé dans ses préjugés et ses conventions, incapable de s’en extraire, comme il en a dramatiquement conscience lui même.
    Comme il est très sentimental, cet épisode met plus en évidence, et d’une manière subtile (trahissant certainement un clin d’oeil de Fassbinder et Raab pour la postérité) les costumes, les décors, les accessoires, les marqueurs des années 70.Mais ce qui frappe dans cet épisode IV c’est d'abord la construction en trois actes (décision de se marier, décision de divorcer, mariage) où les deux actions se mêlent subtilement, par exemple au moment sublime où Jochen qui se demande si ça va coller avec Marion marche avec sa sœur Monika qui pleure d’avoir à divorcer : il parlent le long du Rhin, rentrent dans un tunnel où leur voix se mêlent à l’écho puis se prennent tendrement dans les bras. Ce génie de la construction qui ne se voit pas et qui s'épanouit dans cet épisode IV, c'est le centre de l'originalité fondamentale de Fassbinder.
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