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    ASAKO I&II
    Note moyenne
    3,9
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    86 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 janvier 2019
    Asako, une jeune Japonaise timide à peine sortie de l'adolescence, rencontre dans une galerie d'art Baku, un garçon au charme ténébreux. Elle en tombe instantanément amoureuse. Mais, trompant sa confiance, Baku la quitte sans un mot d'explication après quelques semaines de vie commune.
    Dévastée de chagrin, Asako part refaire sa vie à Tokyo. Elle y travaille dans un café. Quelques années plus tard, elle fait la connaissance de Ryohei qui entretient avec Baku une ressemblance troublante.

    J'étais déjà passé à côté de "Senses", le film de six heures qui avait fait connaître Ryusuke Hamaguchi en France. Je suis aussi passé à côté de "Asako I & II" sélectionné en compétition officielle au dernier festival de Cannes.

    Pourtant "Le Monde" le considère comme un chef d’œuvre et Jacques Mandelbaum lui consacre une critique dithyrambique : "un film d'une richesse et d'une sensibilité rares, récit d'initiation amoureuse qui ne passerait pas tant par les ponts aux ânes de la psychologie que par les souterrains de l'inconscient et du merveilleux". Diantre...

    Sur le papier, certes, "Asako I & II" suscite l'intérêt. On escompte une nouvelle variation sur le thème de "Vertigo". Soit une intrigue policière autour de l'identité du nouveau compagnon de Asako et/ou une réflexion sur la marque indélébile laissée par un premier amour.

    Hélas rien de tout cela n'arrive. L'intrigue policière tourne court ; car le scénario n'entretient aucun suspense sur l'identité de Ryohei et ses liens éventuels avec Baku. Hamaguchi n'a pas entendu se mesurer à Hitchcock et il a bien fait.

    L'histoire ne suit qu'un seul fil : celui de la romance. Et on se pince devant la naïveté avec laquelle il le fait. Certaines scènes - telle celle où les trois copines pouffent dans un canapé - ne dépareraient pas dans un épisode de "Hélène et les Garçons". Qu'on ait ou pas été marqué à tout jamais par son premier amour et qu'on recherche ou pas dans chaque relation à retrouver l'émotion de ces premières étreintes, on ne sera pas un seul instant touché par les atermoiements de la trop sage Asako ni par le charme du trop lisse Ryohei/Baku.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Derrière l’intrigue en apparence naïve et éculée dans laquelle une jeune fille d’une vingtaine d’années hésite entre un premier amour romanesque et un amour moins intense mais plus adulte et ancré dans le réel, Hamaguchi propose une réflexion plus complexe sur le couple et la vie. C’est avec beaucoup de finesse et de douceur qu’est traitée la question du choix, de ce qui fait l’amour et le désir, de la vacuité des absolus, et qu’est progressivement révélée la valeur de l’authentique imperfection. La qualité formelle et la justesse du ton et du jeu donnent corps à ce propos qui pourrait être banal et le rend particulièrement touchant.

    Certains pourront reprocher un jeu d’acteur parfois stéréotypé, trop de fixité et un manque de naturel dans certaines scènes. D’autres – c’est mon cas – y retrouveront au contraire avec plaisir le charme délicat du cinéma japonais, où la pudeur et la retenue révèlent la pleine force des sentiments, et où les plans fixes cadrés au millimètre mettent en valeur les jeux sur les formes et les couleurs. Il y a même quelque chose d’autre dans Asako, que je n’avais personnellement jamais vu dans le cinéma japonais. Peut-être parce qu’il s’agit d’un réalisateur relativement jeune, ou parce que l’action se déroule dans la jeunesse des grandes villes et pas, comme souvent, dans un cadre familial moins urbain, il y a plus de spontanéité dans certains gestes et plus de présence dans les corps.

    Enfin, le film manie un humour léger et varié qui ponctue les scènes et évite de trop prendre au sérieux le propos et le projet du réalisateur. Le résultat d’ensemble est que le film réussit le tour de force d’être léger et émouvant, profond et délicat, drôle et poétique. Sans que l’on ait l’impression d’avoir assisté à une œuvre intellectuelle ou uniquement esthétique, certaines scènes restent, par l’inventivité de certains choix de réalisation (comme la première rencontre d’Asako filmée par les pieds ou certains plans filmés de dessus) ou par la profondeur inattendue du propos à certains moments en apparence anecdotiques.
    cinono1
    cinono1

    302 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Un joli film sur l'amour et ses mirages. Le ton est doux, posant les bases d'une poésie et d'un spleen persistant. La mise en scène est très enveloppante, assez ouatée Ce qui intéresse le réalisateur Hamaguchi, c'est l'introduction du fantastique dans le quotidien. Et de s'interroger sur les modes de vie, sur ce qui subsiste du premier amour, les formes d'amours qu'il faut choisir, celui qui va de l'absolu ou du confort et de la sécurité. La jeune actrice a un visage de poupée, elle est très belle à regarder mais peut-etre le film manque un peu d'apreté par moments. Une scène marquante quand le réalisateur introduit les évènements du tremblement de terre de 2011.
    islander29
    islander29

    864 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    un film peut être plus pour les grands ados, ou les jeunes adultes, par l'analyse qu'il fait de l'idéal amoureux et par sa sensibilité qui ne déflore pas concrètement la passion amoureuse…..j'ai été séduit et déçu à la fois…..Séduit par les acteurs et la mise en scène, la musique , la photographie qui sont sans défaut…..Cela aurait pu être un beau manga et traité comme tel……Ce qui m'a déçu, c'est que le modeste spectateur que je suis n'a pas éprouvé de surprises dans les sentiments des personnages, n'a pas été émerveillé par cette histoire d'amour, par la sensibilité de cette jeune fille passionnément amoureuse…..peut être un problème de scénario ou d'actrice et d'acteurs ou est ce leur jeune âge ????
    ceci étant précisé, le film est bien réalisé et se suit avec un réel plaisir, car il a de nombreuses qualités, mais je pense qu'un film comme Doll de Kitano, a une âme supplémentaire, plus onirique et plus profonde…..Je conseille quand même, c'est un bon film au demeurant…..
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 janvier 2019
    Après Senses, ses scénarios subtils et ses personnages fouillés, la déception est grande. La critique, dont un qui n'hésite pas à évoquer Vertigo d'hitchcock (à se demander s'il connait ce chef-d'oeuvre) porte ce film aux nues? Il commence plutôt bien, le charme de l'actrice principale agissant, visage incroyablement jeune et lisse, mais ce charme se dissipe tandis que le film progresse, car les motivations de cette "poupèe"? paraissent bien puériles: tomber folle amoureuse d'un beau (jeune et lisse aussi) jeune homme hirsute (très grave au Japon, semble-t-il) puis plus loin de son sosie bien peigné,bon... mais ça dure, les personnages autour sont bien peu développés, et la fin , à vrai dire, je m'en fiche! Il y une chatte assez sympathique qui meuble agréablemen-(t ce film trop long.
    Alexandre D.
    Alexandre D.

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2019
    Un réel chef d'oeuvre, fort en émotions, un scénario intelligent. Fan de la culture japonaise et/ou des romances jetez vous sur ce film !
    L_huitre
    L_huitre

    82 abonnés 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Voilà un titre amusant. Et un peu machiste... Car une femme avec deux amours semble, pour les Japonais, ne pas être une seule personne, mais deux en une, la version 1 et la version 2. Une vision de la femme qui n'est à vrai dire guère étonnante dans cette société conservatrice. Cela dit, cela n'enlève rien à ce joli film qui est l'histoire d'un coup de foudre force 8 sur l'échelle de Richter avec de nombreuses répliques, comme ces fichus tremblements de terre qui dévastent régulièrement le pays. Un coup de foudre inhabituel dans une société stéréotypée où les rapports entre les sexes sont assez formatés. La suite de l'histoire est plus classique, avec la disparition du garçon, et la fille qui se laisse séduire par un autre garçon ressemblant étrangement au premier. Avant de retrouver le premier et de replonger. Au delà de la trame du récit, l'histoire est très agréable par le reflet du Japon, pays que j'aime énormément. Asako I&II vaut d'abord par l'évocation de la vie japonaise, par la suavité des relations humaines, y compris au sein d'un groupe de jeunes, l'extrême attention apportée aux autres, notamment dans la scène du tremblement de terre. Une menace permanente prise avec fatalité, et qui est supportée grâce à l'extrême solidarité de la population. Tout le film baigne dans une atmosphère apaisée, même quand les personnages sont en colère. Il y a aussi une extrême pudeur chez Asako, actrice au regard merveilleux qui en dit plus que de longs discours. Le film n'est également pas pollué par des scènes de sexe; seules quelques réflexions extérieures suggèrent la chose, sans en rajouter comme dans notre cinéma occidental réaliste. Asako I & II est donc un film léger et aérien. Un film qui donne envie du Japon, même s'il n'est jamais dans le registre "carte postale". La langue japonaise se déguste comme un mochi fourré. Un beau voyage en orient...
    Galactus
    Galactus

    8 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 janvier 2019
    Je pense que je n'ai pas suffisamment de recul par rapport à la filmographie du réalisateur, je n'ai vu que ce film, et il est bizarre et intrigant. Le charisme des acteurs est assez exceptionnel. Mais quelques longueurs se font sentir.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 janvier 2019
    Tres decevant quand on est reste sur l'excellente impression donnee par les 5 "Senses"! Un scenario faiblard, un jeu apprete, des incoherences; comment le meme metteur en scene à t il pu realiser deux oeuvres aussi dissemblables: un presque chef d'oeuvre (Senses) et de là bouillie pour midinette ( celui ci)?
    Mystere...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 août 2019
    J’ai découvert le cinéma de Hamaguchi l’an dernier avec Senses, film que j’ai beaucoups aimé. Certains trouveront ennuyeux le cinéma de Hamguchi, mais c’est un cinéma profond et intelligent sans super héros ni démesure.
    Asako parle du 1er amour et d’amour inachevé, quelle place prennent-ils dans nos vies. Ce film fait écho en chaque de nous...
    Je salue également la performance de la higashide masahiro qui sublime le personnage ou plutôt les personnages :)
    Marcel D
    Marcel D

    104 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Un bien joli film, excellemment maitrisé. Pour ceux qui ont vu Senses, j'ai trouvé ça aussi beau, mais bien plus doux. On entre facilement dedans. Un réalisateur à suivre !
    Laurent C.
    Laurent C.

    256 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2019
    Le dernier film "Senses" de Ryusuke Hamaguchi ambitionnait de dresser le portrait moderne d'amies à travers une interminable série cinématographique, très ennuyeuse et très verbale. Cette fois, si le réalisateur s'attache une nouvelle fois à dépeindre le portrait d'une jeune-femme, il opte pour un regard résolument moins bavard où la beauté des villes, la sensibilité des personnages occupent le devant de l'écran. Il y a évidemment ce personnage central, Asako, une jeune-fille honnête, touchante, qui tombe amoureuse de Baku, un jeune-homme qui l'abandonnera aussi vite qu'elle aura porté son dévolu sur lui. Elle ressemble à une poupée japonaise, avec son teint très clair, ses yeux immenses et noirs, et ses réponses souvent courtes, la mettant dans un état à la fois de grande vulnérabilité et de force. Elle reconstruit sa vie avec le double de son premier amant, Ryohei, qui, au contraire de son rival, est d'une très belle beauté intérieure.

    "Asako I&II" s'attache à regarder le Japon à travers l'intimité crépusculaire de ces quelques personnages. La caméra s'installe dans les appartements, les restaurants. Elle regarde les gens manger, préparer la cuisine, observer les bords de rivière, ou travailler. C'est une caméra respectueuse qui refuse l'abus de discours ou l'exagération des sentiments. Tout se joue dans cette poésie doucereuse du quotidien même si, pas à pas, le scénario fait monter la dramaturgie du récit.

    Le film est proprement universel. C'est à chacun de nous que s'adresse ce long-métrage : le premier amour perdu est une affaire qui traverse chacun d'entre nous et le film nous offre une sorte de thérapie intimiste pour faire face à nos choix résignés ou passionnés en amour. La jeune Asako se revêt des parures d'une héroïne de roman féministe qui, dans le choix d'aimer qu'elle opère pour sa propre existence, fait œuvre d'une immense émancipation morale et psychologique.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    La presse s'emballe devant Asako I&II, certain chroniqueur évoquant même le Vertigo d'Hitchcock. Diantre, calmons-nous. Sauf erreur, le film n'avait d'ailleurs pas reçu autant de louanges lors de sa présentation à Cannes. Qu'il soit un nettement au-dessus d'une gentille bluette, presque tout le monde sera plutôt d'accord là-dessus, quoique plusieurs scènes pourraient infirmer la chose. Le problème se situe principalement dans une narration où les décisions de son héroïne, la dénommée Asako, semblent relever de l'irrationnel. Qu'elle agisse selon les diktats de son coeur, au nom du grand amour, est recevable mais il y a tout de même un hiatus entre ce que l'on perçoit à l'écran de sa personnalité et ses élans contradictoires. Peut-être est-ce (aussi) un problème d'interprétation, l'actrice étant la plupart du temps figée dans des postures de poupée de porcelaine (ébréchée). Il y a quelque chose qui séduit cependant dans le film, un ton particulier et une jolie manière de poétiser le quotidien d'un couple. Asako I&II se situe parfois à la lisière du fantastique, comme Senses d'ailleurs, mais avec davantage de densité dans ce dernier cas (la durée y était pour quelque chose), et il y avait sans doute à espérer en ce domaine s'il avait été exploré davantage. Difficile en tous cas de ne pas penser que Hamaguchi a été quelque peu surestimé avec le découverte de son film précédent. Imaginons un moment ce qu'un Naruse voire un Ozu auraient pu tirer de ce sujet. Malgré un talent indéniable, le réalisateur d'Asko I&II est encore bien loin de leur niveau.
    Béatrice G
    Béatrice G

    2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    film très décevant, un scénario et des personnages stéréotypés, pas de beauté de l'image non plus, et beaucoup de longueurs. Nous nous sommes ennuyés, et le lendemain il ne reste déjà plus grand chose du film. Nous n'avons pas du tout compris l'engouement de la presse !
    poet75
    poet75

    271 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Bien qu’il ait déjà accompli une quinzaine d’années d’activité cinématographique dans son pays, le Japon, ce n’est qu’en mai dernier qu’est apparu en France le nom de Ryûsuke Hamaguchi, à l’occasion de la sortie sur les écrans de « Senses », film de plus de cinq heures mettant en scène le portrait croisé de quatre femmes dont l’une disparait mystérieusement au cours de l’histoire. Aujourd’hui, avec « Asako I § II », c’est du portrait d’une seule femme dont il est question, mais, comme le suggère le titre, d’une femme qui se dédouble ou qui, en tout cas, se présente sous deux aspects dont on ne sait s’ils se complètent ou s’ils s’opposent.
    Voilà un film fascinant et troublant, qui n’est pas sans faire songer à « Sueurs froides » (Vertigo – 1958), le chef d’œuvre d’Alfred Hitchcock. Tout comme cette oeuvre était bien davantage qu’un simple film à suspense, le long-métrage d’Hamaguchi dépasse de beaucoup la sorte de bluette romantique à laquelle il s’apparente. Dès le début, nous sommes d’ailleurs invités à entrevoir le caractère énigmatique d’une œuvre qui, petit à petit, donne une sorte de vertige (tiens ! comme dans le film d’Hitchcock !). Asako, en effet, tandis qu’elle visite une exposition de photographiques (parmi lesquelles on en remarque une de deux jumelles), est intriguée par un beau jeune homme. Sortie du musée en même temps que lui, elle ne peut s’empêcher de le suivre sans oser l’aborder. Ce sont des enfants qui jouent avec des pétards qui déclenchent la rencontre. « C’est le destin », affirme ensuite le beau jeune homme qui se présente sous le nom de Baku. Aruyo, la copine d’Asako, a beau la mettre en garde, lui affirmant qu’il faut se méfier d’un tel charmeur, la jeune femme s’en est déjà follement éprise. Or Aruyo avait raison, l’idylle ne dure pas longtemps et, un beau matin, le gracieux mais dédaigneux Baku disparaît comme il est venu.
    Faut-il à nouveau invoquer le destin ? Deux ans plus tard, à Tokyo, la jeune femme, alors qu’elle livre du café dans un bureau, tombe nez à nez avec le sosie de Baku : un employé qui lui ressemble trait pour trait tout en ayant une tout autre allure, beaucoup plus sage que le précédent. Néanmoins, c’est avec ce nouveau venu, qui se présente sous le nom de Ryohei, que Asako se décide à partager sa vie. Une vie bien plus tranquille et sans doute beaucoup plus paisible que celle qu’elle avait rêvé de mener avec Baku. Tout ne s’arrête pas là cependant car, cinq ans plus tard, voilà que c’est ce dernier qui réapparaît comme si de rien n’était. Entre temps, il est devenu une sorte de mannequin adulé par les femmes. Asako, elle, a de quoi être troublée : entre les sosies, à la fois semblables et très différents, qui choisir ? Qui aimer ?
    Les deux Asako, que suggère le titre du film, sont-elles, d’une part, celle qui rêve une vie aventureuse aux côtés de Baku et, d’autre part, celle qui s’adapte docilement à un mode de vie beaucoup plus classique aux côtés de Ryohei ? Le cinéaste se garde de répondre d’une manière simpliste à cette question. Le dédoublement de la personne est sans doute plus complexe et plus intime que cela. Toujours est-il que, de manière très suggestive et très habile, le cinéaste détourne une histoire d’amour qui, même si elle se divise en deux, pourrait paraître presque banale, pour en faire quelque chose de proprement vertigineux. En fait, le film pose une question toute simple mais à laquelle il n’est pas si facile de donner la réponse : qu’est-ce qu’aimer ? Et comment peut-on être sûr d’aimer (ou d’être aimé par) la bonne personne ? Les apparences sont trompeuses, et la perception des choses et des personnes peut beaucoup différer de l’un à l’autre. spoiler: Comme la rivière que le compagnon d’Asako trouve sale, à la fin du film, et que celle-ci, par contre, trouve belle.
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