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Loïck G.
334 abonnés
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4,0
Publiée le 27 avril 2018
Première tentative sérieuse à la télévision allemande de combiner critique sociale et divertissement populaire, « Huit heures ne font pas un jour » aborde avec empathie et humour des problématiques clés telles que la question de la solidarité au travail, le problème des loyers élevés, le racisme latent ou le divorce… Cette vision sociale et familiale d’une époque allemande se démarque totalement de tout ce que l’on peut connaître. Cinq épisodes (90 mn chaque fois !) pour décrire le quotidien d’une famille de la classe ouvrière allemande. Où l’humour d’une mamie totalement barrée mais sympathique casse la rigidité ambiante et compassée des Krügger-Epp, où l’on ne se fait pas de cadeaux. Autour du couple phare de cette aventure Gottfried John et Hanna Schygulla, une quinzaine de personnages évoluent avec distinction, habitués de la sphère Fassbinder (Irm Hermann, Wolfgang Schenck, Hans Hirschmüller). Parmi les nouveaux venus à l’époque Luise Ullrich, l’inénarrable grand-mère, et Werner Finck dans le rôle de son compagnon. Formidables ! AVIS BONUS Des commentaires de personnalités ayant vécu au cœur de l'aventure, très éclairant,excellent documentaire. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Gottfried John, Hanna Schygulla, Irm Hermann, Wolfgang Schenck, Hans Hirschmüller, Luise Ullrich,Werner Finck : il existe un type de grand cinéma (Renoir, Bergman, Cassavetes) qui est d'abord un cinéma de troupe comme l'était le grand théâtre de Shakespeare, Molière, Marivaux. De grands acteurs, vivant en symbiose avec le metteur en scène, donnent vie à des personnages qu'ils façonnent. L'exploitation, l'aliénation, la caporalisations les conventions d'un côté s'opposent à la vie, la joie, le dynamisme des jeunes et moins jeunes allemands si réels des années 70. Rien à voir avec les feuilletons historiques compassés ou ridicules de la télé française de la même époque (les rois maudits, les demaoiselle d'avignon, les gens de mogador ... arrêtons !!). Ici c'est le réel brut, parfois brutal, souvent tendre, la plus part du temps drôle que Fassbinder et sa troupe au sens littéral font vivre.