Certains ne trouvent aucun sens à ce film, et pourtant...
Faut-il avoir été une "bambola" pour le comprendre ?
J'ai été une bambola..Une poupée nature, sensible, gentille, candide (âme pure innocente et sincère).
Les gens sont cruels dès qu'on n'entre pas dans les cases. Il n'y a pas de vices dans le fait de s'habiller comme l'héroïne. Elle aime juste ce qui est beau et c'est avec elle-même qu'elle joue à la poupée. Puis progressivement on se rend compte qu'on est pas acceptée ni aimée pour ce qu'on est. On s'attire beaucoup de méchanceté, de jalousie, de la part de pseudos ami(e)s, d'une belle-famille "provisoire" et surtout des hommes qui nous présente comme un trophée, un jouet. Ces derniers n'hésitent pas à nous tromper, à nous ridiculiser devant les leurs pour ne pas être rejetés à leur tour. Non, les femmes trop belles ne sont pas heureuses. Leur cœur se brise plusieurs fois jusqu'à ce qu'il se retrouve enfermé à double tour au creux de la poitrine ou qu'il ne batte plus.
Souvent la bambola décide plus tard de vivre seule ou ferme les yeux sur les dérives de son compagnon. Un compagnon se trouvant être un "pervers narcissique" généralement. On plaint toujours toujours ceux qui n'auraient pas eu de "chance dans la vie" physiquement mais il est permis de détester et de se moquer de celles qui sont belles et féminines. Considérées souvent à tort comme idiotes et superficielles, les gens seraient bien surpris s'ils apprenaient à les connaître. Quand on se sent moche et complexé c'est là qu’interviennent toutes sortes de défauts comme la jalousie, la méchanceté et tout un panel de médiocrité. La Bambola, elle, donne tout ce qu'elle a de meilleur en elle. Elle est en paix. Elle ne porte pas de masque, elle est authentique même si elle porte des paillettes et des compensées. La condamner pour ce qu'elle est est triste et pathétique. Dans ce film "sociologique" la seule qui soit vraie c'est l'héroïne. Les autres l'admire en réalité et l'envient.
Si cette histoire avait une suite vous réaliseriez que son avenir sera beaucoup plus douloureux et chaotique que celui des autres acteurs dans ce drame qu'elle vit. C'est malheureux le prix à payer dans une société qui n'aime pas ceux qui prennent trop de place par leur présence. Ils craignent d'être effacés. Oui, "la vie est mal faite", elle est injuste. Les dés sont jetés à la naissance. Beaucoup font de plus en plus appel à la chirurgie esthétique de nos jours pour se rapprocher de l'image de la bambola. Mais le bon cœur qui va avec suivra-t’il ?
Quelle merveilleuse idée d'avoir pensé à la chanson de Dalida pour le final. Qui peut représenter autant la féminité et la sensualité qu'elle ? Et la douleur aussi..
Superbe film. Pour le réaliser une personne dans la production à sûrement vécu ça ou l’a observé. Merci à l'actrice qui joue parfaitement ce rôle à l'exactitude tant dans sa gestuelle, l'émotion et la réalité.
LA BAMBOLA
1968
F.Migliacci/R.Cini/B.Zambrini/M.Jourdan
Une bambola, c'est une poupée
C'est fragile une bambola
Tous les garçons qui te surnomment ainsi
Fillettes, se moquent de toi
À leurs yeux tu n'es qu'une poupée
Ton cœur pour eux n'est qu'un jouet
Qu'un jour ils vont briser
Comme une poupée désarticulée
Se retrouve une bambola
Je le sais, crois-moi
J'étais avant toi
Moi aussi une bambola
Ceux qui vont te serrer dans leurs bras
Et te mentir plus que tu crois
Ne les écoute pas
Non, fillette, non
L'amour c'est mieux que ça
C'est plus grand, plus fort, crois-moi
Et tu le reconnaîtras
Quand il viendra
Ça danse en riant
Mais comme une enfant
C'est fragile une bambola
Fillette crois-moi
N'oublie surtout pas
Que ça pleure une bambola
Ceux qui vont te serrer dans leurs bras
Et te mentir plus que tu crois
Ne les écoutes pas
Non, fillette, non
L'amour c'est mieux que ça
C'est plus grand, plus fort, crois-moi
Et tu le reconnaîtras
Quand il viendra
Non, fillette, non
L'amour c'est mieux que ça
C'est plus grand, plus fort, crois-moi
Et tu le reconnaîtras
Quand il viendra.