Derniers Avis : Sibyl - Page 8

C’est très mauvais et cela tient d’abord au scénario. Ce qui fonde la fiction, c’est l’effet de réalité : on ne demande pas à une fiction de raconter une histoire vraisemblable, mais de nous la rendre vraisemblable — ou de jouer avec sa vraisemblance. Dans Sybil, le pitch est invraisemblable à en être scandaleux, et rien ne le rattrape. Une psy qui vole l’histoire d’une patiente, qui y entre par effraction, qui devient la réalisatrice par intérim du film dont elle l’héroïne, qui devient la maîtresse de son amant en trompant par la même occasion l’épouse, etc. Au fait, elle a aussi un mari potiche et un ancien amour obsessionnel. Tout est dit, non ? Les premiers rôles ne sont pour rien dans le naufrage du film, dont la seule qualité est un montage incisif.

Je sais que c'est terriblement classique, mais Sybil s'est surpassé dans ce domaine au delà de ce que je pensais possible (pour un film présenté au Festival de Cannes en plus) : tout est dans la bande annonce. Tout ce qu'il y a un d'un peu intéressant, faisant interagir différents personnages (donc à séparer de tous ces moments de réflexion plus ou moins intéressantes du personnage principal sur lui-même), on le sait déjà avant de s'asseoir dans la salle de cinéma... Et bien évidemment c'est décevant. La bande annonce m'avait séduite, j'avais vraiment envie de découvrir les histoires, secrets et passions de ces trois personnages tourmentés : Margot, Igor et Mika, où j’espérais voir s'insérer une Sybil plus incisive, moins victime des événements. Bref ! Ça n'était pas ça.

Je vais commencer par les points positifs, parce qu'ils ne sont pas très nombreux mais qu'ils méritent tout de même d'être relevés. La seule force de ce film, à mes yeux, ce sont... des moments intenses d'émotions. Je ne saurais pas comment décrire ça autrement. Le scénario se déroule lentement, on y découvre en puzzle la vie de Sybil, qui semble avoir un passé assez compliqué, qui nous est volontairement révélé de façon trouble. Et dans ces différentes pièces de puzzle qu'on nous propose, il y en a certaines qui font mouche. Des moments où on sent les personnages, leurs émotions, on y croit, particulièrement certains moments entre Sybil et Gabriel. Mais... ça ne va pas plus loin pour moi.

J'ai trouvé que l'intrigue avait du mal à se tenir. Il y a un trouble volontaire... mais on se demande bien pourquoi. Beaucoup de questions, à peine quelques bouts de réponse, mais le mystère engendré n'apporte pas tellement de matière au film. Tout tourne autour de Sybil, de ses drames, de sa vie, de ce qu'elle est... mais pour en venir où ? Je n'attendais pas une morale ou même une réponse quelconque à un problème mais... le but d'un film est toujours d'en venir quelque part, même à la façon d'une réalisatrice un peu originale, mais là je n'ai pas vraiment compris. Même avec le recule des quelques semaines passées depuis que je l'ai vu, je trouve juste que c'était vide.

Le film ne porte presque que sur la vie de Sybil, alors que je m'attendais à beaucoup plus de liens avec les autres personnages mis en avant dans la bande annonce. Au final, ils ne sont qu'une partie relativement peu importante du film. C'est dommage parce qu'ils avaient l'air intéressant, Margot et Igor sont dans une relation complètement alambiquée qu'on aurait envie de mieux comprendre, de voir davantage... l'arrivée de Mika dans l'histoire en femme trompée mais consciente... c'est peut-être ça qui aurait été plus intéressant à disséquer. Mais finalement, cette partie de l'intrigue est si peu traitée qu'elle en est réduite à une simple histoire de coucheries et de tromperies comme on en voit d'autres.

Enfin... comment parler de la fin du film... elle est dérangeante. C'est le meilleur terme pour la décrire je crois. Une longue scène entre Sybil et son fils qui met un point final à "la" révélation (qui a un goût de "Tout ça pour ça ?"). Bref, j'étais déjà déçue depuis un petit moment (le film est long quand on est plus dedans), mais quand on en est arrivé à la dernière scène... j'étais un peu perplexe, et j'ai été surtout bien contente de m'en aller. En fin de compte, Sybil c'est l'histoire d'une femme qui a un passé pas tout rose, qui a vécu une histoire d'amour passionnelle mais qui a dû se terminer et qui a bien du mal à s'en remettre. La réalisatrice consomme surtout l'art de ne jamais rien dire entièrement, même si on se demande bien pourquoi.

https://www.lesplaisirsdesmots.fr/sybil/

Tout est poussif dans ce film qui est surtout très mal écrit avant d'être mal joué. Les acteurs s'épuisent et nous avec sur une partition injouable.

Ce film est mal joué, mal réalisé. Lent, elfira pleure sans arrêt, sans convaincre. On s'ennuie dans ce film sans intérêt. Les acteurs sont sans âme. A eviter

Un récit tortueux, des personnages proches de la schizophrénie pour un scénario qui accumule les situations improbables. Le montage qui superpose également la vie et les troubles de l'héroïne perturbe à appréhender l'histoire. Un drame qui permet une composition forte de V. Efira.

Sans surprise cadeau dans ce scénario, arrêtez de tourner le moteur manège intrigue manipulation amoureuse, une pauvre psychanalyse de fiction à revoir pour la réalisation, laissez tomber.

Ce film divise sûrement la population de cinéphiles. Même si l'histoire paraît sympa, il est parfois difficile de suivre tous les flash back de la psychanalyste.

Si ce film à l’ambition évidente, au scénario sinueux et au récit complexe nous perd parfois dans son intrigue aux multiples ramifications, force est de constater que son rythme ultra-prenant, sa mise en scène impressionnante de maîtrise et la puissance de l’interprétation de Virgine Efira finissent pas emporter l’adhésion. Ce portrait de femme qui se déroule en partie à Stromboli – le clin d’œil au chef-d’œuvre éponyme de Roberto Rossellini est évident – aborde les thématiques du mystère de la création, de l’amour fou, du poids du passé, du hasard et du destin. Après la bouillonnante Bataille de Solférino et la très réussie Victoria, la réalisatrice Justine Triet nous prouve qu’elle est entrée dans la cour des grand.e.s – Sibyl a d’ailleurs été sélectionnée en compétition officielle à Cannes 2019 – et que le cinéma français devra dorénavant compter sur elle. Absolument enthousiasmant.

une actrice efficace au profit d'un rôle troublant, d'une femme qui se cherche, résiste pour ne pas tomber dans les travers de sa mère.
PLV : Virginie Effira est saisissante

Assez intéressant du point de vue des relations, mais j'en tire aucun souvenir marquant malheureusement. Même si Virginie Effira est brillante comme à son habitude, elle s'efface dans ce récit qui part dans toutes les directions.

En tant que réalisateur, j'ai pour fantasme de travailler un jour avec des comédiens de talents tel qu'il y a dans ce film.Et heureusement qu'ils sont là pour relever un peu le niveau. Bon ok, je dois dire qu'il est difficile de trouver et d'écrire une histoire intéressante et profonde quand l'on souhaite faire du cinéma que l'on qualifie d'auteur ou de qualité,.
Mais il est tout aussi difficile de sublimer cette histoire avec une mise en scène précise, suffisamment décousue pour ne pas perdre les spectateurs, suffisamment novatrice pour être vu et appréciée, et surtout qui soit en adéquation avec le fond de l'histoire, bien sûr on oublis la mise en scène trop mécanique des films Américains qui est basé sur une structure identique quasi à la minute près. Ici c'est le cas, l'histoire est intéressante, la mise scène est bien, le fond titille notre curiosité, les acteurs sont vraiment bons.. C'est le montage qui fait défaut. Il est trop déstructuré, on a l'impression de se retrouver face à un Rubik's cube dont aucune face n'est remplie sans avoir ni le temps ni l'envie de finir le casse tête.
Certes cela reflète l'état d'esprit du personnage principal, et oui c'est une volonté narrative, mais à vouloir trop en faire et surtout à vouloir nous prendre par la main et nous amener là l'on ne souhaite aller, la réalisatrice nous perd.
Le film en devient malaisant, gênant, nous perturbe et a fini par provoquer en moi un blocage. Je n'ai pas tenu plus de 30 minutes et j'ai fini par partir. A la réplique "Qu'est ce que je peux faire pour toi ? Sortir de ma vie" là ou on a droit juste avant à une phrase pleine d'amour. C'est le propre du cinéma Français, écrire et réaliser du paradoxe qui n'as aucun sens.
Et c'est pour moi tellement facile d'écrire ce genre de réplique que ça me fatigue et m'ennuis. C'est trop, le cinéma Français se prend trop au sérieux, il est arrogant même s'il est excellent par moment, le cinéma Français doit absolument réagir pour ne plus être si bourgeois et Parisien. On étaient pris au sérieux et en exemple il y a encore quelques dizaines d'années, aujourd'hui on peine à remplir les salles de cinéma malgré des acteurs et réalisateurs talentueux et ce genre de film n'aident en rien à redorer l'image de notre cinéma. C'est pour moi une perte de temps, d'argent et de talent.
Et en France, c'est pas ce qui manque le tallent, mais le cinéma en France est un cercle bien fermé ou peu on le droit de rentrer. Pas de prise de risque, non on privilégie les comédies à rallonges et sans saveurs et les films ou l'on ressort encore plus mal que lorsque que l'on est rentré.
Décevant, ennuyeux, froid insipide, cocktail qui fait que l'on ne s'attache pas aux personnages, aucunes émotion, rien n'en ressort et ou l'on se demande combien de temps il reste avant la fin pour enfin rentrer chez soit... 31 minutes pour moi.

Tellement ennuyant,
Il y a une une histoire assez intéressante à suivre mais elle est très lente, il se passe rien. L'histoire n'est pas compliqué à comprendre mais elle donne pas vraiment envie de finir le film. Le casting est bon, le rythme est lent.
Bref, je ne le recommande pas

Vraiment chiant, malgré Virginie Efira. Ça tire en longueur et la gravité servant l'intrigue est diluée dans le fait que finalement, peu importe "tout", rien n'a vraiment d'importance. On ne peut se mettre à la place des personnages tant ils sont plats et sans réel charisme.

Portrait d’une femme active moderne en proie au doute, subtilement emmené sur de fausses pistes par une Virginie Efira inspirée en psy en quête de soi-même. En revanche, le style d’Adèle Exarchopoulos, peu crédible en actrice perturbée, peut vite lasser tant son jeu et sa diction sont similaires depuis sa découverte tapageuse par Kechiche. Globalement le scénario n’est pas très crédible, mais Justine Triet fait la part belle à l’effeuillage émotionnel de son héroïne.

Le duo de la réalisatrice Justine Triet et de la comédienne Virginie Efira ayant abouti ensemble dans le remarqué film “Victoria”, les attentes de ce nouvel opus étaient donc espérées, au moins dans la même veine, et sur la base d’un scénario se voulant relativement complexe ici - de la bouche même des protagonistes durant la conférence de presse à Cannes -. En fait de complexe, c’est-à-dire profond, il en résulte un film compliqué, à savoir alambiqué. Notamment, dans le découpage, avec des allers retours réguliers entre le présent, le passé, et des projections visuelles, qui sautent d’un plan à l’autre, sans indice aucun, et qui déroutent en permanence l’attention. Le résultat sur la durée est pesant dans sa compréhension, lassant, voire fatiguant, au point de perdre le fil de l’histoire en elle-même et au fur et à mesure que se déroulent celles en parallèle. Ceci est un non sens total, puisque là où elles devraient venir enrichir le propos, et donner du poids à l’histoire, elles ne font en fait que de nous embrouiller un peu plus dans le fil conducteur. Par ailleurs, la prestation de Virginie Efira est convaincante, son personnage est grave et vibrant, mais pour autant il manque quand même quelque chose, car ses propres troubles et questionnements nous laissent presque indifférents. Quant à Adèle Exarchopoulos, découverte et appréciée dans “La Vie d’Adèle” d'Abdellatif Kechiche, son personnage ici n’est pas habité, on ne ressent pas non plus l’intensité attendue chez une personne tourmentée et vivant un conflit intérieur. Les seconds rôles tels que celui de Sandra Hüller, très expressive, accroche dès qu’elle est à l’écran, et seulement en quelques scènes, elle nous offre une riche palette d’émotions, ainsi que de Laure Calamy, dans la pseudo-gentille plutôt perverse. Si cet exercice de style cinématographique n’est certes pas abouti, car toutes les pièces du puzzle ne s’imbriquent pas, il faut se laisser porter et faire appel à sa curiosité d’esprit pour arriver à être accroché et aussi séduit par les séquences qui sont intéressantes.