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    L'Amour l'après-midi
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    3,8
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 064 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Bon je ne vais pas mentir ce n'est pas le meilleur des Rohmer et je ne suis peut-être pas fan des contes moraux, c'est le troisième que je voie sur les six et j'en ai adoré aucun, même si la collectionneuse c'était très sympa. Celui-ci est à peu près du même niveau... En fait j'ai beaucoup aimé le début, j'ai adoré la fin, mais le milieu ça ne m'a pas parlé outre mesure et ceci pour une raison toute simple : la fille ne me plaît pas. C'est tout con, mais c'est comme ça.

    Je m'explique, le héros rohmérien c'est sans doute l'une des plus belle chose qui soit, si ce n'est la plus belle chose qui soit, pourquoi ? Parce qu'il est infiniment vrai et d'une grande justesse dans ses émotions, ses sentiments, ce qui fait que le spectateur ne peut que éprouver de l'empathie pour le personnage et s'identifier totalement à lui. Et ici ça marche franchement bien, puisque le début il expose son point de vue son l'amour, sur les femmes, ces femmes qu'il regarde dans la rue... et j'aime cette expression : "faire la cour".

    Cependant voilà, la tentatrice me dit rien, elle me parle pas, je la trouve vulgaire et elle ne m'intéresse donc pas du tout et ça rompt du coup l'empathie que j'avais avec le héros vu que de toute façon cette fille ne me tenterait pas et je ne lui aurait même pas adressé la parole. Alors le héros aussi au départ ne l'apprécie pas trop, mais ça change, mais voilà, moi ce changement je n'y crois pas trop parce que je suis incapable de changer d'avis sur elle, elle m'insupporte et m’indiffère. Du coup contrairement à quasiment tous les Rohmer où quelque part j'ai envie, comme le héros de céder à la tentation, ben pas là...

    Lorsque la tentation grandie, j'étais mal, parce que je voyais évidemment ce qui se tramait, mais parce que je préférait mille fois sa femme. J'étais un peu comme lorsque je jouais à Catherine, où un type trompe sa copine, j'étais en empathie avec le personnage, mais j'éprouvais beaucoup plus d'intérêt pour la compagne "légitime".

    Du coup la phase de flirt pour ces deux raisons m'a un peu déçu, par contre la fin est assez monumentale et rattrape tout le reste. Entre une scène d'une tension érotique inimaginable, une scène comme seul Rohmer sait les faire... et une scène finale d'une immense émotion, tout en pudeur, en justesse et vraiment minimaliste... La fin est grandiose.

    Je suis donc un peu partagé, entre un début et une fin que j'aime beaucoup et un milieu, assez long et un peu en-dessous du reste.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    "L'Amour l'après-midi" est une belle réflexion sur l'amour et le désir, inscrite dans un lien étroit avec ce que représente la vie de couple. Peut-on aimer deux êtres en même temps? Peut-on coucher avec deux femmes sans que ce soit immoral? Ces deux questions centrales (qui en appellent d'autres) sont exprimées avec une finesse et une intelligence rares, propres à Rohmer qui fait quelques ajustements dans sa direction d'acteurs (le décalage dans la diction des personnages est moins fort qu'à l'accoutumée) ou encore dans l'écriture de sa fin (moins cruelle et plus pulsionnelle). Parfois drôle, le film parvient surtout à être sérieux tout en restant léger; cette prouesse est rendue possible grâce à des dialogues élégants et à une interprétation originale et rafraîchissante. Un très bon Rohmer, une fois de plus.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 janvier 2014
    Conte moral, le sixième, parce que dit Rohmer il supplée à l'acte (baise), le discours de drague. Cinéma du coup bavard : ça parle beaucoup chez Rohmer à tel point que le verbe devient le décor. C'est un cinématographe essentiellement sonore : doux comme une comptine, il nous berce de bout en bout, sans rythme apparent, et pourtant sûr de son essence. Mais aussi un cinéma de l'image (en 4/3) qui rapprend au spectateur ce qu'est le vrai érotisme : un geste, un effleurement des courbes, de jambes (ou de genou) qui excite plus qu'une bite roide dans un trou. Ainsi quand Frédéric essuie avec sa serviette Chloe, sa maitresse, qui sort de la douche. La femme n'est donc pas poignardée, elle est séchée et désirée, plus que sur Youporn. Voir Rohmer, c'est redécouvrir le désir, (la pudeur) et l'amour, celui retrouvé de Frédéric pour sa femme. L'unique : celle qui intimide. C'est si beau qu'on en sort tout triste.
    Louis Morel
    Louis Morel

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2013
    Du très grand Rohmer, tout simplement ! Encore un sommet de beauté et de poésie, sur fond d'amour et de hasard.
    arnaud1972
    arnaud1972

    33 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2013
    un bon film de rohmer avec des acteurs très crédibles dans une histoire joliement amené, sans être un chef d'oeuvre ce film pren évidemment sa place dans l'oeuvre du grand cinèaste, à voir...
    Nicothrash
    Nicothrash

    367 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2012
    Dernier des "Six Contes Moraux" et nouvelle déception pour ma part, ce film est des plus banal, certes c'est bien joué et l'ennui est moins présent que dans les deux précédents mais ça n'emporte pas non plus le spectateur bien loin. L'intrigue, pas dénuée d'intérêt, est malheureusement déjà vu maintes fois, par contre la fin est bien différente des cinq premiers contes, c'est pour une fois l'homme qui fait à priori le bon choix après s'être fourvoyé dans les bras d'une autre. Le premier cycle de Rohmer se termine ainsi, pas de la plus belle des manières mais au moins sur une belle morale.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 juin 2012
    Le film se penche traditionnellement sur la question de l'amour, et sur un homme, en l'apparence parfaitement heureux, marié, qui va être tiraillé entre sa femme et une jeune amie dont il va éperdument tomber amoureux.
    Le sujet peut donc paraître banal, et finalement l'est. Mais cela est sans compter le talent de Rohmer, qui parvient à nous compter cette histoire de bien belle manière.

    Le prologue, long, est saisissant. Très long, il propose un constat de la vie de cet homme rangé, de son amour par sa femme, les femmes en général, et que ce soit par les plans ou l'écriture, ce que nous offre Rohmer est d'une pure beauté. Selon moi le plus beau moment du film (bien que celui-ci le soit ensuite), notamment avec cette séquence du rêve, aussi belle que drôle.

    L'histoire s'impose donc naturellement, et il faut le dire n'a rien de révolutionnaire. Mais pourtant c'est magnifique. Cela me fait penser un peu à Une Nuit chez Maud de Rohmer également. Il filme des instants de vie, entre hommes et femmes, et confrontent leurs existences, leurs doutes, d'une fabuleuse manière. C'est toujours intelligent, et souvent drôle.
    Dans ce film il pousse le manège très loin, cette amie qui va réussir à le séduire, et dont il va y succomber. Mais un élément, presque anodin, en l'occurrence le fait de remonter son pull-over, comme il l'avait fait devant son enfant pour lui faire peur, va lui rappeler sa vie, ses promesses, son amour, et la raison va finalement prendre le dessus sur le désir. La dernière scène est extrêmement troublante, à la fois symbole d'espoir mais également d'inquiétude (les pleurs de la femme).

    Il n'y a donc visiblement aucune ambition, et pourtant on passe un très bon moment. L'écriture est toujours juste et parfaite avec Rohmer, les acteurs très bons (sauf un truc bizarre je trouve que pour pas mal de personnages la voix ne correspondait pas vraiment avec leur physique, pourtant j'ai mis en français, par exemple Chloé avec une voix très rauque, Hélène un accent presque italien...), il y a des plans vraiment splendides, je pense au début, le prologue est réellement parfait.

    Un très beau film donc qui analyse les relations hommes/femmes, assez banal j'ai envie de dire mais c'est dans l'intérêt du film, le sujet est porté magnifiquement par le style Rohmer, ce n'est pas excellent certes, mais par l'intelligence des dialogues, la beauté de la mise en scène, on passe un agréable moment.
    Starwealther
    Starwealther

    74 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2011
    Un très bon film de Rohmer qui montre la complexité dans le désir d'un homme pour deux femmes en même temps! Intellectuel, auteuriste mais très intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 janvier 2011
    Dernier des six contes moraux, L'amour l'après-midi est une réflexion portant sur la beauté et l'amour sous toutes ses formes, qu'il soit conjugal ou libertin. L'action ne s'inscrit plus dans la campagne luxuriante de La collectionneuse, mais à Paris parmi des bureaucrates affairés. Le film est composé de trois moments, un prologue, une première à laquelle succède une deuxième partie. Le prologue est concentré sur un personnage attachant, celui d'un père de famille se passionnant pour la lecture et qui, dans une entreprise qu'il a créé, se complaît à vivre librement ses journées. Il médite paisiblement sur les femmes et s'amuse à conter fleurette à certaines. La première partie débute avec l'irruption d'un nouveau personnage, celui de Chloé, fantôme du passé qui resurgit dans la vie de notre père de famille. Elle enchaîne les emplois, les petits copains et les appartements sans jamais ressentir le moindre attachement. Elle est aussi impulsive que nihiliste. Les deux se côtoient de plus en plus et une véritable intimité se crée entre eux. Elle a une aversion pour l'amour à long terme mais reconnaît dans le même temps que la seule chose qui la fasse survivre est l'espoir d'avoir un enfant un jour. La deuxième partie gravite autour de la relation entre ces deux protagonistes. Alors qu'il se sentait de plus en plus à l'aise en sa compagnie, Chloé prend une décision irrévocable: il sera le père pour le fils qu'elle désire avoir. En effet, il se présente comme le père idéal pour elle puisqu'il est séduisant et déjà marié. C'est après quelques vaines tentatives qu'il renonce définitivement à la tentation de faire l'amour avec Chloé. Il revient parmi les siens avec la ferme intention de rester fidèle à sa femme. L'amour l'après-midi, à la manière de certaines pièces de théâtre comme on en trouve chez Musset ou Marivaux, va au-delà du simple badinage. Derrière des situations très concrètes, Rohmer dévoile les doutes, les incertitudes, les tergiversations et en tire une leçon de philosophie qui lui est propre. Par ailleurs, on remarquera les clins d'œil intéressants auxquels nous assistons car, lorsque le héros s'imagine posséder un médaillon magique, ce sont les anciennes héroïnes des contes moraux qui lui succombent. Il y a donc de quoi s'interroger sur la moralité supposée de ces contes. Que l'on soit d'accord ou non avec cette morale finalement assez équivoque, force est de constater que la profondeur du propos, accentuée par des dialogues et des monologues intérieurs criants de vérité, est véritablement poignante.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2010
    Avec sa sèrie de contes moraux (celui-ci est son sixième), Eric Rohmer traite le point de vue fèminin et à imposè la mèmoire du spectateur une galerie de portraits de femmes, de caractères analysès en fonction de leur condition face à la sociètè et à l'homme: èpouse et femme libre de "L'amour l'après-midi" ou il est bien èvident que le point de vue de Rohmer n'est nullement celui d'un fèministe, c'est à dire quelqu'un dont le souci idèologique serait l'illustration et la dèfense de la condition fèminine: mais simplement d'un homme passionnèment intèressè par les femmes essayant de les mieux comprendre et montrer! Tournè dans des dècors quelconques de la règion parisienne, Bernard Verley et Zouzou (ègèrie des annèes 60, du swingin' Paris et du Grand Londres) se montrent excellents! Avec cette capacitè de poursuivre des dialogues intelligents et de sa bouleversante conclusion, ce joli film dècrit bien la dèrive du couple et l'infidèlitè qui rôde en chacun de nous...
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juillet 2009
    Un film à l'efficacité constante, peut-être le conte moral le plus abordable d'Eric Rohmer. Oeuvre à la portée passionnante, L'Amour l'après-midi reprend les thèmes propres au cinéaste ( à savoir - entre autres - le destin, le choix des actes à entreprendre ou encore l'infidélité ) tout en faisant la part belle à un style moins emprunté qu'à l'accoutumée. Ce sixième et dernier chapitre s'affirme effectivement comme un métrage moins grandiloquent que les précédents, sans pour autant laisser de côté la verve littéraire de notre auteur. Le phrasé rohmerien et la simplicité stylistique sont donc encore au goût du jour, mais avec moins d'insistance qu'auparavant. Il s'agit par conséquent d'un film étrangement maîtrisé, d'une évidence naturelle... Assumant pleinement la banalité de son intrigue, Eric Rohmer dirige la charmante Zouzou avec une précision désarmante. Quant au dénouement, émouvant dans sa manière de mettre à nu les sentiments des personnages, il finit de nous charmer. Le film le plus abouti de la série à mon sens. Excellent !
    SebD31
    SebD31

    89 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2009
    L'arrivée soudaine d'une ancienne connaissance dans la vie ennuyeuse d'un cadre supérieur, va bouleverser ce dernier. Passionnant !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 avril 2007
    Un film intello-philosophico-moraliste-intimiste AVEC DU RYTHME ??? Pas possible me direz-vous !! et ben si! Oubliez Le genou de Claire, Ma nuit chez Maud, L'arbre le m. et la m., Les contes etc, si ce sont certes de bon films, aucun n'arrive à captiver sur toute sa durée comme L'amour l'après-midi.
    groil-groil
    groil-groil

    92 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Sur un sujet maintes fois traité (dont les manifestations les plus récentes dont " Eyes Wide Shut " de Kubrick et l'avatar télévisuel " L'Île de la Tentation "), Rohmer livre un film étrangement sombre, crépusculaire, et qui parvient surtout à ne jamais être réac' ni "sentimentalement correct".
    Ce sixième " conte moral " est avant tout une oeuvre qui magnifie l'engagement amoureux en appuyant l'idée que l'amour est quelque chose de grave, semé d'embûches. Encore un très
    grand Rohmer, comme c'est souvent le cas, accompagné sur le dvd d'une confiserie des plus délicieuses, l'hilarant " Véronique et son cancre ", court-métrage de 1958.
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