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    Vitalina Varela
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    11 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 janvier 2022
    Vitalina Varela est Cap-Verdienne. Son mari, Joaquim, l'a quittée pour aller vivre et travailler au Portugal. Elle est restée sans nouvelles de lui pendant vingt-cinq ans avant de débarquer à Lisbonne, la cinquantaine déjà bien entamée, pieds nus, au lendemain de ses obsèques. Elle hérite d'un logement minuscule et insalubre.

    Le jury du festival de Locarno - qui lui a décerné le Léopard d'or en 2019 - et les critiques des Cahiers du Cinéma, du Monde, des Inrocks et de Libération sont unanimes : le dernier film de Pedro Costa, vétéran du cinéma portugais est un chef d'oeuvre. Et de vanter sa "picturalité flamboyante", sa "fondamentalité" (sic), son "bovarysme inversé" (?????), sa "description ciselée de la misère". Et de s'ébaubir devant "une oeuvre de feu et de froid" (thermostat mal réglé ?), un "oppressant théâtre d'ombres où errent quelques fantômes désespérés", un "miroir lethéen d'eau croupie" (problème d'évacuation ?), "un ballet d’ombres imprégnées sur le béton fêlé de la migration".

    Je n'ai hélas pas autant de sensibilité qu'eux. Je me suis solidement ennuyé devant ce film de plus de deux heures qui en compte au moins une de trop. Pendant les premières minutes, j'ai essayé d'admirer ces longs plans fixes, ces clairs-obscurs éclairés à la chandelle censés exalter la misère des taudis pouilleux du ghetto de Cova da Moura près de Lisbonne. J'ai essayé de laisser sourdre l'émotion suscitée par Vitalina, par sa rage rentrée devant sa vie gâchée, par sa colère, par ses regrets. Mais j'ai bien vite versé dans un ennui sans retour devant ce film quasiment muet, à peine entrecoupé de rares monologues prononcés d'une voix d'outre-tombe.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2021
    Qu'un film comme Vitalina Varela de Pedro Costa puisse exister est en soi un petit miracle. Ce cinéma d'auteur, exigeant, esthète, lent et contemplatif ,n'est pas fait pour le gros de la troupe des spectateurs mais pour les festivals et quelques aficionados. Oui, Vitalina Varela est formellement somptueux, éclairé comme les toiles du Caravage avec une cinquantaine de nuances de noir, à peine trouées de lumière. Mais que dire sur le récit lui-même, puisque le cinéma est aussi là pour raconter des histoires ? Loin du Cap-Vert, le mari de Vitalina Varela est mort à Lisbonne et sa veuve débarque sans rien savoir de son histoire depuis son départ. Il y a quelques bribes d'information qui apparaissent, notamment grâce aux monologues de cette femme. D'autres personnages qui ont connu son époux en disent trop peu. Mais pour évoquer la misère des immigrants, Pedro Costa choisit la beauté sombre d'images qui déréalisent et poétisent le dénuement et l'infortune. Pourquoi pas, à partir du moment où l'on considère que Vitalina Varela est de l'art pour l'art et que chacun est libre ou non d'y trouver matière à s'extasier. S'y ennuyer pendant une partie des deux heures du film est aussi une option.
    B-Lyndon
    B-Lyndon

    78 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2022
    Il n'est pas facile de bien prendre la mesure d'une telle déflagration, d'une telle générosité de cinéma - générosité à l'endroit du spectateur, de l'esthète qui sommeille en chacun de nous, générosité envers une communauté, envers une femme, tout d'abord. Vitalina Varela, que Pedro Costa filme comme Michael Curtiz et Nicholas Ray filment Joan Crawford, c'est à dire en filmant sa fragilité comme une force surhumaine (et sa force comme une force surhumaine aussi). C'est un film qui raconte l'histoire d'une femme qui habite une maison qui ne veut pas d'elle. Et c'est tout. Les précédents films de Pedro Costa étaient pleins à craquer, celui ci est d'une simplicité désarmante. C'est un film qui creuse en surplace : une femme, des murs, des hommes autour. Un mort mal enterré, à qui il faut donner une sépulture. Jamais Pedro Costa n'avait filmé une telle solitude, jamais il n'a été aussi difficile pour ces êtres de tendre une main vers l'autre. Et jamais ces mains, ces gestes, n'ont été aussi rivées vers la mort. Pedro Costa n'a pas peur de la noirceur, des ombres ; mais il n'a pas peur de la vérité, donc de l'espoir. Quitte à creuser, aussi, dans le passé, : il y a deux flashbacks, deux plans, donc, de Vitalina Varela jeune, construisant sa maison du Cap-Vert avec son mari. Deux plans simples, courts, d'une femme qui regarde vers l'ailleurs. Et qu'importe que cet ailleurs tue, puisque ce que ces deux plans donnent à voir, c'est le jour, le soleil, qui n'existeront pas dans cet ailleurs. L'ailleurs désiré est plus noir que la vie qu'on a fui : c'est si simple et le film ne dit rien de plus. Jacques Rivette le disait très bien dans Le Veilleur : "On laissera les choses compliqués aux médiocres. Nous, nous ferons des choses simples". Il faut quelques murs et des corps debout. Et ces montagnes qui tout d'un coup se dressent, ce corps juvénile loin de l'obscurité, déjà en lutte, déjà dressé, droit sur la terre, comme s'il avait toujours été là. Je crois que jamais de ma vie je n'oublierai ces deux plans, jamais. Et ce sera tout, pour le moment.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    377 abonnés 591 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2020
    Dans ce film, le réalisateur évoque le sombre destin vécu réellement par une Cap-verdienne  jouant son propre rôle , qui rejoint le Portugal à BELEM pour assister aux obsèques de son mari qu'elle n'a pas revu depuis 25 ans. Ce film trop long est aussi sombre que la misère qu'il évoque. Le réalisateur a fait le choix de filmer presque entièrement dans la pénombre ou la nuit, ce qui ne favorise guère l'intérêt pour le spectateur.

    Bernard CORIC
    Sami
    Sami

    6 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2022
    Ce film est d'après moi un véritable chef d'oeuvre. C'est du grand cinéma théâtre. Vitalina Varela (l'héroïne du film) est saisissante par sa dignité et son humanité. L'acteur qui joue le prêtre (Ventura) est, d'après moi, de la trempe des Marlon Brando et Jack Nicholson... Mon seul regret : que le film ne dure pas 120 minutes de plus avec un rythme encore plus lent et encore moins de lumières ! Pedro Costa (le cinéaste) selon moi est un Géant !
    Eleni
    Eleni

    13 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 février 2022
    Un requiem d'une beauté époustouflante. Mais une beauté narcissique, qui ne fait que se regarder elle-même. Je n'ai pas été touchée une seule minute. Un film cérébral et maniériste, qui aurait pu être une splendide exposition photos en hommage aux Capverdiens exilés à Lisbonne.
    Marianne KD
    Marianne KD

    1 abonné 24 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 janvier 2022
    Images magnifiques, scénario peu crédible et bande don insupportable.
    Alkez-y vous vous ferez votre opinion.
    samadelik
    samadelik

    3 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 février 2022
    Si l'on isolait une image fixe tirée de chaque plan de ce film, on aurait certainement un magnifique reportage photographique tout en clair-obscur sur la pauvreté des migrants du Cap Vert vivant au Portugal. Malheureusement de belles images ne suffisent pas à faire un bon film et le maniérisme de la mise en scène enferme les personnages dans des attitudes engoncées, où, victimes de leur misère, ils sont figés dans des poses totalement artificielles. On sent à chaque seconde les directions très strictes données par le metteur en scène Pedro Costa et aucune vie n'émerge à de ce film figé qui semble accumuler tous les poncifs du film d'auteur contemplatif.  Ce ne sont que des personnages soliloquant plutôt qu'ils ne discutent, le regard dans le lointain sans qu'aucun dialogue ne se crée jamais ni aucune émotion, peut-être des éléments narratifs trop bassement simplistes pour le réalisateur dont l'égo et la volonté de faire de "l'auteurisme" semblent avoir dépassé toutes les limites. Comment le jury de Locarno a t-il pu être dupe à ce point et donner le léopard d'or à ce film ? Mystère... Peut-être ont-ils été charmés par le misérabilisme outrancier des personnages se noyant dans l'abandon de soi...
    Sylwish
    Sylwish

    8 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2022
    Vitalina Varela est une œuvre difficile à apprécier car elle demande beaucoup d'efforts au spectateur. Visuellement, d'abord, le film est très sombre. Quelques gros plans mis à part, on devine plus les visages et les corps qu'on ne les voit vraiment. Car on ne voit vraiment pas grand-chose : le clair-obscur est roi, ici. L'ambiance est noire, crasse et humide. La caméra est distante, les plans sont fixes et manquent de vie. On a le sentiment de regarder une suite de tableaux éclairés à la bougie. En ce qui concerne la parole, celle-ci est quasiment toujours murmurée. Les situations ne prennent pas la place d'exister, les visages sont figés, la voix inaudible. On a l'impression d'assister à une pièce de théâtre désincarnée, avec son lot de monologues monotones et de silences assourdissants. Le rythme est mort, la tension est anéantie. Tout est grave, dans ce film : l'histoire, les mots, les visages, tout est marqué d'une gravité trop appuyée. Une vision monocorde, macabre, lourde et franchement chiante du deuil... même si le film trouve quelques mérites dans sa photographie et son sens du cadre. On ne peut pas lui enlever ça.
    Marie Terrenoir
    Marie Terrenoir

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 février 2022
    Ennui, désolation, désespoir.
    Je n'ai pas rencontré l'enchantement de la découverte.
    Je ne recommande pas
    marie_h
    marie_h

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 février 2022
    Nul ...
    Pas d'histoire, des noirs filmés dans le noir, pas de dialogue, pas de mouvement, rien ... Bref 10 minutes de film aurait été suffisant.
    Les meilleurs films de tous les temps
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