Un film désagréable à regarder dès le départ en raison du mode de filmage: caméra épileptique, sujets qui sortent du cadre, flous... Avec beaucoup de patience, on parvient au final particulièrement insoutenable (je n'ai pas dormi de la nuit) et qui m'a semblé complétement artificiel. Quelle que soit l'identité de genre il est assez commun, surtout à l'adolescence, de lutter pour accepter son corps, et lorsqu'on vit dans un cocon de bienveillance comme Lara (l'héroïne du film) il est inimagineable d'en arriver à une automutilation à moins de souffrir de profondes psychoses que le film ne montre pas. En plus de la photographie chaotique il y a donc un problème de progression du récit. Pour moi, ce film n'a d'autre objectif que de choquer les bourgeois des festivals de cinéma tout en obtenant de bonnes critiques de la part de ceux qui n'oseront émettre un avis négatif sur un sujet sensible, pour au final se construire une notoriété. Un film opportuniste et malsain.
avec en toile de fond la rudesse et la discipline de la danse classique, une évocation d'être née dans le mauvais corps. on suit au plus près de l'intimité et de la psychologie cette héroïne courageuse dans le processus de changement de sexe, racontant au passage une très belle relation paternelle. même si cela n'enlève rien à la performance de V. Polster, ce drame est linéaire, manquant d'intensité et ne parvenant pas à émouvoir.
Girl n'a rien d'un film. Il ne démarre pas vraiment, il ne finit pas vraiment. C'est une succession de scènes qui n'apportent vraiment pas grand chose...
Oui mais le film traite enfin un sujet sensible ! C'est vrai, et il y a des personnes qui vont s'identifier à Lara, qui vont être pris de compassion et être embarqué par son combat.
Moi ? Je n'ai rien vu de foncièrement intéressant. La seule chose qui me fait mettre ce 1,5/5, c'est son père. Un personnage bien travaillé, remplis de caractères et de sentiments, et surtout, très bien joué par Arieh Worthalter. Heureusement qu'il était là pour donner de la couleur et de l'intérêt au film.
Quand bien même le challenge devait être extrêmement difficile, je n'a pas été conquis par la prestation de Victor Polster. Pire, par moment, l'indifférence et l'ennui prenaient le pas dans ce "film".
Peu divertissant, peu émouvant, un leitmotiv défendu ultra basique, Girl aurait mérité une meilleure transformation de son histoire.
Séance de rattrapage de la Caméra d’Or et d’un des grands succès critique de l’an dernier réalisé par un jeune cinéaste flamand ; flamand synonyme de cinéma sec et âpre. Le sujet pose déjà un gros pavé dans la marre ; un jeune garçon se vit en fille et prépare, dans le secret du cocon familiale constitué d’un petit frère et d’un père aimant et hyper compréhensif, sa transformation physique en fille. Débarquée fraichement à Anvers pour satisfaire aux ambitions artistiques de la jeune fille (Lara de naissance Victor) passant par l’intégration d’une école huppée de danse classique ; elle peut vivre sa féminité naturellement aux yeux de ses camarades de danse et du voisinage sans risque d’être dévoilée. Un film sur un sujet fort sans conteste dans lequel le pathos est mis de côté, un père impeccable dans sa compassion, sa tolérance et son empathie et son désir de compréhension de cet ado si particulière y est pour beaucoup. Le parallèle avec « Whiplash » de Damien Chazelle dans la quantité de travail indispensable pour accéder à l’excellence passe par de longues scènes répétitives d’exercices sans cesse renouvelés laissant des stigmates sur des corps fatigués. Le parallèle avec Xavier Dolan se retrouve dans le traitement brut du genre et de la difficulté à accéder à soit même. Cependant, ici la répétition de scènes de danse ou de scènes médicales ou de séquences familiales se succède sans que le contenu ne fasse progresser la narration, tout du moins jusqu’au dernier quart d’heure. On se lasse de ces répétitions mais on souffre aussi devant toute la dureté que s’inflige Lara. Transsexualité et monde de la danse classique, la note est sévère en terme de sévices que le corps de Lara subit. Et même si la caméra de Dhont ne la lâche pas une seconde, on ne saisit pas toujours ses évolutions psychologiques, et l’empathie pour elle ne m’a pas saisie. Film nécessaire, mais souffrant à l’excès ; reste le jeune comédien Victor Polster qui livre une prestation de haut vol. tout-un-cinema.blogspot.com
Comme souvent lorsque je lance un film hyper bien noté dont le sujet est inattaquable, je suis très méfiante. Et pour "Girl" j'avais raison de me méfier. Un film encensé pour son sujet et parce qu'il ne commet pas d'erreurs grossières, et rien d'autre. Qui est Lara ? Eh bien Lara n'existe qu'à travers sa volonté de changer de sexe, du coup difficile de répondre à cette question. Il me semble pourtant que lorsqu'on écrit de la fiction, le but est quand même de travailler les personnages principaux. Ici, elle en est réduite à cette seule quête. J'ignore si elle est drôle, intelligente, gentille, ce qu'elle aime (il semblerait qu'elle aime la danse, mais honnêtement on ne comprend pas bien pourquoi.), quels sont rapports avec les autres, enfin tout ce qui fait un être humain qui n'est jamais réduit qu'à sa seule identité sexuelle. Je trouve que ça ne va pas dans le sens de la banalisation de la question transgenre. Au contraire, ici elle semble quasi obsessionnelle, psychotique, et ne respire aucune humanité. Je ne vois qu'une explication : le réalisateur veut tellement coller à la bien-pensance qu'il a préféré n'avoir qu'un regard admiratif face à son sujet. Mais ce n'est pas avec un tel point de vue qu'on peut faire un vrai film, ou servir à une cause. On n'est pas un homme ou un femme avant d'être humain, on est humain avant tout. Et "Girl" porte finalement assez bien son nom tant il généralise le sujet. Il ne s'appelle pas "Lara" puisqu'il ne connaît pas Lara, et qu'elle n'existe pas. Toute fois tout n'est pas à jeter. C'est très long mais le cadre, le montage sont maîtrisés. Les acteurs ne sont pas mauvais.
« Girl » raconte la souffrance d’une adolescente, Lara, née homme, dont le rêve est de devenir danseuse étoile. Lara veut être une femme à part entière, à tout prix. Elle vit avec son père, Mathias, et son petit frère de six ans Milo. Le réalisateur nous place au coeur de son quotidien et la caméra reste collée à Lara, ses angoisses, sa douleur, ses joies au point que nous avons le sentiment de la connaître et avons envie de le protéger. Les scènes d’intimité sont magnifiées par la lumière de Frank van den Eeden. Et Lukas Dhont a montré avec justesse et beauté la difficulté d’une identité, construite au sein d’un environnement brutal, où la perfection de l’art doit être absolue. La prestation de l’acteur Victor Poster est prodigieuse et Cannes ne s’y est pas trompée en lui remettant la Caméra d’Or.
Une baffe ! Un véritable coup de cœur ! Une perle ! Un film d'une beauté et d'une émotion infinie ! Un pur chef d'œuvre. Lara qui souhaite plus que tout devenir une vraie femme est juste sublissime. On est sous le charme de son personnage. Victor Polster est d'une incroyable justesse dans l'interprétation. On peine à croire qu'il s'agit là d'un premier long métrage ! Quel coup de maître. On ne peut qu'adorer ce bijou !
e reconnais les qualités de ce film mais plusieurs points m’ont un déplu dans la manière d’aborder les choses. Je pense qu’une certaine simplicité a été choisie pour le cadre familial. Arieh Worthalter, que j’avais apprécié dans RAZZIA, est très juste mais son positionnement, ainsi que celui des autres membres de la famille, est tellement positif que j’ai du mal à y croire. Cela s’applique aussi à l’extérieur, où à part une ou deux scènes, l’acceptation des gens est plutôt étonnante. On ne va pas se mentir, on ne vit pas dans une société dans laquelle la transsexualité est acceptée et quand les gens sont contre ils peuvent le montrer de manière assez virulente. En fait, ce film va nous montrer que le plus grand danger de Laura c’est elle-même. Son obsession pour la transition corporelle va la conduire à se mettre en danger physiquement. C’est cette focalisation extrême qui a été critiquée par des associations. Personnellement, j’ai pensé que c’était tomber dans la facilité que centrer le mal-être de Laura aux uniques point physiques. De plus, le film n’intervenant pas dans le processus de décision mais seulement quand le traitement démarre, on rate tout le cheminement qui a poussé Laura dans cette situation. Pour autant, Victor Polster est impressionnant dans sa prestation. Elle lui vaudra d’ailleurs le Prix d'interprétation de la section Un Certain Regard au Festival de Cannes. On ressent toute sa souffrance et cela permet de donner une autre dimension à ce drame. Il porte littéralement le film car tout tourne autour de ses émotions et de sa manière de les transmettre au spectateur. GIRL reste pour moi trop à la surface d’un sujet pourtant largement plus complexe.
L'alchimie entre le jeune Victor Polster et le remarquable Arieh Worthalter transpire de sincérité. Cependant le scénario se heurte à quelques murs. Le film ne prend pas le soin d'approfondir le passé du personnage principal, limitant l'impact émotionnel de celui-ci en cas de détresse. Par ailleurs, le choix de prendre pour période un seul fragment de sa transition, nous amène à rester sur notre faim quand au dénouement qui arbore cette quête d'identité.
Sujet sensible, traité avec tact, délicatesse, et nuance. On ressent bien les tourments de cette ado. Bon film malgré quelques longueurs. Et belle performance d'acteur.
Sujet intéressant et sensible qui aurait pu donné un bon film. Malheureusement la lenteur du récit et plusieurs scènes sans grand interêt ont fait que je me suis ennuyée... Dommage.
Ce film peut être qualifié d'excellent pour plusieurs raisons : une interprétation exceptionnelle du jeune Victor Polster dans ce rôle très difficile, un sujet original, traité à la fois avec finesse et de manière directe avec des scènes, images ou paroles fortes. Le temps est pris de suivre le cheminement de cette jeune fille dans son évolution et ses questionnements. Peut être que le temps est un peu long et que de laisser plus de place à la relation avec le père et les autres élèves auraient été intéressant.
Remarquable, un chef d'oeuvre de justesse et de sensibilité , Bienveillante et intimiste,tout en abordant le sujet de genres, c'est une porte ouverte sur la tolérance et l'amour. L'interprétation exceptionnel d'un jeune danseur qui se révèle un virtuose de justesse en jeu également. Une histoire très maîtrisée et une poésie de la caméra qui filme sans victimisation. Franchement c'est rarissime voir un premier film si bien maîtrisé et interprété. Bravo