Un bon film dans une veine punk rock qui nous rappelle l’authenticité du « Trainspotting » de Danny Boyle , ou même du « Baise moi » de Virginie Descentes . Ici Asia nous dépeint le parcours de cette jeune femme, en rébellion contre son milieu et contre elle même , qui se met en danger constamment , et veut vivre à fonds le trio destructeur : sexe , drug & rock en roll. Le film est authentique et Asia Argento y met beaucoup d’elle même, de son parcours chaotique d’enfant star. Des rencontres avec des amants de passage, de l’attirance pour la violence sado maso, des concerts rock avec drogue. Des scènes fortes aussi, ou Asia : « se démaquille » au sens propre comme au figuré devant son miroir, avec douceur pour la phase de maquillage et violence pour le démaquillage, très dure, très symbolique, elle sait comment jouer le jeu « social », comment bien « paraître » , mais elle ne le veut pas au fonds d’elle même et se détruit. Très forte scène aussi de son overdose en Angleterre, dans un beau penthouse, où l’onirique prend le dessus et le film dérive dans un délire d’images poétiques et rêvées. Elle croisera l’amour dans ce parcours initiatique, mais celui –ci ne sera pas réciproque. Elle voudrait s’apaiser, se ranger, trouver un équilibre car son rythme de vie n’est pas tenable, mais elle n’en a pas l’opportunité. Asia joue très bien, et manie bien la caméra, elle démontre un vrai talent personnel avec cette œuvre remplie de poésie. Des images chocs, de belles séquences et une excellente bande son.