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Spider cineman
159 abonnés
2 061 critiques
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3,0
Publiée le 28 avril 2021
Deux soldats cherchent à retrouver leur chemin dans la jungle... c est l histoire point à la ligne. C est court mais le film tire en longueur sur le thème. Ça reste néanmoins un témoignage réaliste de la guerre dans ces territoires Rwanda / Congo. Les deux acteurs font le travail. Ça donne un résultat tangible et donc bien réaliste voire suffisamment immersif dand cet environnement hostile... même si c est un peu long.
4 708 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 28 mars 2021
Se déroulant au début de la deuxième guerre du Congo en 1998. La Miséricorde de la Jungle fait un grand usage de l'espace Karekezi animant l'environnement de ses personnages par un son luxuriant et des images denses ce qui entraîne une immersion sensorielle presque totale. Karkezi exploite les réseaux en jeu dans le film avec une grande facilité tirant des conclusions parfois un peu hâtives sur l'enchevêtrement des ressources, des territoires et des conflits entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. L'accent qu'il met sur les effets émotionnels et sociaux de la guerre est clair et par moments il est imprégné d'une touche d'humour bienvenue qui donne un ton plus profond que la simple morosité. Le réalisateur est à son meilleur lorsqu'il place ses personnages principaux dans une jungle qui trahit leur vulnérabilité physique et émotionnelle et à son meilleur lorsqu'il considère l'humanisme qui se cache derrière la nature séparatiste des conflits territoriaux. Pour le meilleur ou pour le pire c'est un film qui aspire à évoquer une vision globale de l'humanité...
sur fond de guérilla opposant armée et rebelles, ce récit s'attarde à évoquer deux combattant, isolés et en fuite en plein coeur d'une jungle aussi belle qu'hostile. pour autant, insuffisant pour proposer un film complet, faute à un scénario inconsistant, qui n'a ni début, ni fin logique! une évocation ratée où malheureusement l'ennui s'invite très tôt! attention certaines scènes s'avèrent difficiles, sauvagerie de la guerre...
Le périple incertain de ces deux soldats en territoire ennemi, où ils sont obligés notamment à se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas, souligne progressivement le caractère artificiel et absurde des frontières et des clans.
De superbes images de forêt oppressante mais magnifique, de beaux portraits -les deux protagonistes sont très expressifs- un rythme de récit tendu, parfois haletant. Des images qui donnent une vision réaliste des conflits qui ont fait entre 5 et 10 millions de morts.
On pense à la 317éme section, mais la forêt est plus belle et impressionnante en couleur…
Bien que coproduit principalement avec la Belgique, La miséricorde de la jungle est indéniablement un film rwandais, tant par son sujet, son décor et l'identité de son jeune réalisateur, Joël Karekezi dont c'est le deuxième long-métrage après Le pardon, qui avait pour sujet le génocide dans son pays et la réconciliation. Ce que l'on ne sait pas nécessairement, c'est que la guerre civile s'est ensuite transportée dans le Congo voisin, mettant aux prises factions rebelles et armées régulières. Ce conflit sert de toile de fond à l'aventure des deux soldats rwandais esseulés de La miséricorde de la jungle, qui doivent survivre dans un environnement hostile et pas seulement à cause des bêtes sauvages. Impossible de ne pas penser à Au cœur des ténèbres de Conrad dans ce périple aux confins de la soif, de la peur et de la folie. Tirant admirablement parti de la cinématographie naturelle de la jungle, le réalisateur délivre un message humaniste qui lui donne des allures de fable, sans doute un peu naïve (voir le dénouement) mais qui témoigne d'un bel exemple d'esprit positif de la part de quelqu'un qui a échappé au génocide durant son enfance et dont le père a été tué. Le film n'exploite peut-être pas complétement toutes les potentialités de son sujet mais il a suffisamment de qualités pour mériter d'être montré sur les écrans français, même avec une distribution trop peu étendue, hélas.
Deux militaires perdus dans la jungle du Kivu, c'est là une belle occasion de raconter la naissance d'une amitié et les ressorts d'un des plus violents conflits du XXe siècle. Malheureusement, on suit les deux personnages dans la jungle sans vraiment trembler. La réalisation est parfois maladroite et le propos franchement naïf. Conclure d'un conflit ayant fait 1.300.000 victimes que "la guerre c'est moche" est digne d'un scénario de Terence Malik. On comprend que Joël Karekezi, touché par ce génocide alors qu'il était enfant, veuille aujourd'hui utiliser sa caméra pour mettre fin aux violences mais le sujet aurait incontestablement mérité une approche plus subtile. On lui préfèrera le roman "Mais le fleuve tua l'homme blanc" de Patrick Besson.
Un très joli film. Un film pour tous ceux qui veulent découvrir et voyager à travers les paysages luxuriants de la jungle de cette region (congo,angola,rwanda) qui sont magnifiquement restitués au travers d un conflit sans fin. Le réalisateur va au delà du conflit en plaçant l humain et ses valeurs universelles au travers des 2 personnages qui luttent pour leur survie. Il nous amène à réfléchir et tout simplement à en savoir plus sur le sujet. Un très bon film rwandais qu il faut soutenir car ce n est pas si commun que le cinéma africain parvienne jusqu en France avec tous les problème de distribution et d exploitation qu on connait.
Un film profond, avec la jungle comme décor (ô surprise !) La jungle, instrument du châtiment de Dieu, à moins que ce ne soit les hommes eux-mêmes, leur faiblesse innée, leurs envies... Une zone de non droit que cette jungle, oubliée de tous, où il importe de sauver son humanité... Porté par un charismatique Sergent Xavier et le touchant Faustin, belle histoire.
Les films venant d'Afrique noire sont suffisamment rares sur nos écrans pour qu'on prête attention à celui-ci , premier long métrage d'un jeune réalisateur ewandais (même si, techniquement parlant, c'est essentiellement une production belge). D'autant plus que le film est très bon. Inutile de connaître le déroulement du conflit (un carton introductif donne quelques repères) pour suivre ce film, au scénario très simple, mais pas simpliste. La situation prend d'ailleurs un aspect universel , au delà du conflit évoqué. Les acteurs sont excellents et les images splendides (notamment les plans sur les paysages), sans que le film devienne esthétisant.
Le génocide de 1994 au Rwanda ne s'est pas arrêté avec la victoire de l'armée à majorité Tutsi : le conflit s'est déplacé au Kivu, dans le Congo voisin, qui fut embrasé par des guerres successives opposant dans la jungle des factions rebelles et des armées régulières pour s'emparer des richesses minières de la région. Joël Karekezi avait 8 ans en 1994, lors du génocide au Rwanda. Son père fut massacré et il se réfugia avec sa sœur au Kivu, traumatisé par ce qu'il avait vu. Son premier film, autoproduit, portait sur le génocide : "Imbabazi, le pardon". C'est cette thématique de la miséricorde pour un avenir pacifique à construire qu'il développe avec ce deuxième long métrage, autour d'une histoire simple mais riche en rebondissements : deux soldats doivent s'aider à survivre dans la jungle, fuyant la folie guerrière des forces en présence autant que leurs propres démons. La confrontation à la nature sauvage autant que l'évolution de la relation entre les deux hommes seront initiatiques. Ils grandissent tous deux en âme et en conscience. Le spectateur se trouve immergé avec eux dans une expérience sensorielle, une jungle aussi fascinante qu'hostile. L'absurde cruauté de la guerre apparaît d'autant plus fortement que l'environnement est, en scope, d'une fulgurante beauté. La bande-son et la subtile musique de Line Adam renforcent cette appréhension. Joël Karekezi dépasse ainsi le seul contexte congolo-rwandais pour atteindre l'essentiel : ce qui permet à l'homme en perte de repères d'envisager un avenir. Très maîtrisé, le film profite d'une efficace coproduction internationale et d'une excellente équipe artistique et technique. Le drame supporte de vibrantes pointes d'humour et de profonds échanges, sans que les dialogues n'envahissent un récit qui laisse la part belle à l'épopée humaine et au dépassement de soi. Le tournage fut épuisant, l'équipe de 40 personnes devant parfois charrier tout le matériel en l'absence de route proche. Mais il fut aussi riche en moments rares, comme la rencontre avec un gorille ! Il faut dire que le film est tourné en Ouganda, proche de la frontière avec le Congo et le Rwanda, où des expéditions permettent d’en observer. À la fois voyage intérieur et manifeste pour une nouvelle humanité, "La Miséricorde de la jungle" convainc par la juste distance qu'il établit avec son sujet et ses protagonistes. Il maintient une tension propice à l'attention sans tomber dans les ficelles trop visibles du film de genre. Plus encore, il décèle la vulnérabilité de ceux qui se croient insensibles et valorise l'introspection face aux drames de l'Histoire et aux tremblements de notre monde.