L'équipe technique du son s'est faite plaisir...nous, beaucoup moins. Du pur "masturbo-intellectuel" avec ces séquences psyché qui tournent autour des cauchemars de cette mère de famille Alzheimer, qui combinent une bande-sonore assourdissante inutilement et des images gratuites (enterrement, scan du cerveau en bouilli informe multicolore, avec des fleurs...). Et quel ennui, bon sang, quel ennui... Vu lors de son avant-première au festival d'Alès, la salle est resté bien silencieuse (et deux ou trois applaudissements polis à la fin, sur une salle comble, c'est dire...) face au manque cruel d'émotions de ce drame (pourtant, c'est principalement ce que l'on attendait d'une pareille histoire...), tout est tellement froid et antipathique qu'on se fiche ouvertement des personnages et de leur avenir, le rôle féminin principal en tête (aucune pitié, à aucun moment...), et on termine sur une fin décevante. Ni morale, ni salvatrice, sans aucune évolution des personnages, on termine comme on a commencé : sur un vide intersidéral. Il est toujours bien triste de noter aussi sévèrement un film qui voulait être à la fois beau et touchant, mais malheureusement Fugue n'est ni l'un ni l'autre... Juste deux heures de gens qui se hurlent dessus, se masturbent et se fuient, sans aucune émotion, si ce n'est ce ressenti d'ennui profond.