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    Petites danseuses
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Petites danseuses" et de son tournage !

    Genèse

    L'ayant pratiquée elle-même quand elle était petite, Anne-Claire Dolivet souhaitait depuis longtemps faire un film sur la danse. Quand sa fille a manifesté à son tour le désir de danser, elle a découvert un cours parisien de quartier où les enfants peuvent pratiquer la danse comme un hobby mais aussi suivre un cursus Danse Études avec des horaires aménagés. « C’est ça que j’ai trouvé très intéressant à la base dans le cours de Muriel : les parents y inscrivent leurs enfants comme ils les inscriraient à une activité parmi d’autres, sans enjeu, mais très rapidement, Muriel repère les enfants très douées et motivées. Avec ces élèves, elle crée une classe particulièrement intensive », explique-t-elle.

    Muriel

    La professeure de danse, Muriel, se montre aussi exigeante et qu'humaine. Il s'agit d'un personnage atypique, aux antipodes des professeurs de conservatoire. La réalisatrice revient sur son attitude singulière : « Muriel est à la fois rigoureuse et bienveillante. Je pense que c’est pour ça que les parents acceptent de lui confier leurs enfants. Elle refuse de faire rentrer ses élèves dans un moule. Elle considère au contraire qu’elles arrivent avec leurs différences et leurs défauts et que sa mission est d’arriver à en faire des qualités, afin qu’elles deviennent solistes dans de grandes compagnies et puissent s’épanouir sur scène ». Il fallait cependant faire attention à ce qu'elle n'existe pas plus que les petites danseuses à l'écran. Si Muriel s'est montrée assez méfiante au début du projet, elle a fini par laisser Anne-Claire Dolivet tourner discrètement les cours et approcher les filles.

    Écriture à quatre mains

    Petites danseuses a été co-écrit par Anne-Claire Dolivet et Mathias Théry. C'est par le biais de la productrice Marie Vanglabeke qu'ils se sont rencontrés. Intéressé par l'enfance, Théry n'était en revanche pas attiré par le monde de la danse mais a été convaincu en voyant les premières images filmées. Dolivet raconte : « Il aimait l’idée d’un film sur la danse qui ne s’adresse pas qu’aux passionnés, mais qui utilise la danse pour son rôle élémentaire : exprimer des sentiments. On voulait tous les deux un film d’enfance, un film de danse, un film qui contienne les contradictions de notre monde actuel où il faut se battre pour s’épanouir ». Plus qu'un co-auteur, Théry a aussi été conseiller artistique sur le film et s'est impliqué dans le montage. « Nous étions à deux places complémentaires, moi sur le terrain, lui en retrait face aux images » souligne sa comparse.

    Le choix des danseuses

    Il fallait que les danseuses aient des âges différents, afin de parcourir à travers elle le spectre de l’enfance, avec une trajectoire, une personnalité et des thématiques qui soient propres à chacune. Jeanne, surnommée « Bébé Jeanne » par ses camarades, est très timide et très jeune. « Olympe, j’ai tout de suite adoré sa personnalité, son univers, son imagination très dense, sa relation avec sa sœur aînée, elle aussi en horaires aménagés. Quand celle-ci voit débarquer sa petite sœur dans son monde à elle, ce n’est pas simple, même si elles s’adorent », explique Anne-Claire Dolivet. Ida, très compétitive, entretient un rapport fusionnel avec sa mère, qui a elle-même fait de la compétition sportive dans sa jeunesse. Enfin, Marie s'apprête à entrer dans l'adolescence et sera bientôt confrontée aux changements de son corps et à un choix entre le Conservatoire de Paris et le cours de Muriel.

    Voix off

    Petites danseuses fait appel aux voix off des quatre filles afin d'être immergé dans leur intériorité. Les voix off sont composées de paroles enregistrées en studio mais aussi d'interviews recueillies au dictaphone, ce qui a permis d'obtenir des propos très naturels et intimes.

    Le tournage

    Le tournage de Petites danseuses a duré environ trente jours répartis sur plusieurs mois. La réalisatrice connaissait le déroulement d'une année pour ces danseuses et ce qu'elles allaient traverser. Par conséquent, elle les appelait régulièrement pour faire le point sur leur vie et inversement, les danseuses la contactaient quand il se passait quelque chose d’important concernant leur apprentissage de la danse et la préparation des concours.

    La forêt

    Le film s'achève sur des chorégraphies plus libres que celles de la danse classique. Les filles ont travaillé avec la chorégraphe Ingrid Bizaguet pour que leurs danses trouvent un écho avec leur trajectoire. La réalisatrice détaille : « Jeanne, c’était la thématique des débuts, refaire et refaire. Et comment trouver la liberté là-dedans. Pour Olympe, il y a un double sens : comment je me libère de ma relation à ma sœur et comment je me libère de mes trous de mémoire ? Ida, c’était comment continuer à danser malgré sa blessure à la hanche. Et Marie, c’est la question du choix : je suis perdue dans la forêt, comment choisir tel chemin et pas tel autre ? Puis elles courent toutes les quatre, main dans la main ». Ces séquences sont tournées dans une forêt, lieu qui renvoie au conte initiatique.

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