Anne-Claire Dolivet nous immisce en plein cœur d’un cours de danse à Paris et nous plonge dans la vie trépidante de ces petites filles, âgées entre 6 & 11 ans. Elles ont toutes un point en commun, celui d’avoir pour passion la danse et de suivre intensément des cours qu’elles alternent avec des concours aux quatre coins de la France. Demandant une rigueur et une souplesse de chaque instant, ces dernières ont dû réaménager leur planning pour leur permettre d’aller au bout de leurs rêves, allant à l’école le matin et consacrant leurs après-midis et parfois leurs soirées à la danse.
La réalisatrice lève le voile sur ce travail intensif & soutenu qu’elles s’imposent dès leur si jeune âge, devant conjuguer entre rêves de petites filles et exigences d’athlètes. Pour son premier long-métrage, coécrit avec Mathias Théry (à qui l’on doit La Sociologue et l'Ourson - 2016 & La Cravate - 2020), elle a su capter à merveille l’intimité de ces jeunes filles, entre doutes, résiliences, craintes, angoisses, joies & peines. Certaines paraissent si matures alors qu’elles n’ont que 10ans. Jeanne, Olympe, Ida et Marie sont de tous les plans, du cours de danse avec Muriel leur professeur charismatique en passant par des moments plus calmes lorsqu’elles sont chez elles, en famille ou entre copines, on sent l’entraide et l’amitié qui les unies les unes aux autres.
Petites Danseuses (2021) ne peut pas être résumé à un simple documentaire sur la danse, puisqu’il y est aussi et surtout question d’abnégation et d’apprentissage. Le film alterne les rires et les larmes, entre pudeur et volonté de réalisme. Le film dresse aussi le portrait d’un personnage haut en couleur, celui de Muriel, ce professeur aussi déterminé qu’exigeant. On sent la passion qui l’anime et sa dévotion. De magnifiques portraits touchants dans le quotidien de ces petites filles qui rêvent de devenir danseuses étoiles, le tout, magnifié par la musique de Malik Djoudi.
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