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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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4,0
Publiée le 7 juin 2024
A la base du scénario, on trouve dans le film de Rohmer un nouveau parallèle (plutôt qu'opposition) de caractères entre deux jeunes femmes. Chacune des deux aborde le sentiment amoureux selon son tempérament. Léa est une fonceuse, une curieuse qui se laisse guider par son impulsion du moment. Son amie Blanche est plus romantique, timide et beaucoup plus conséquente.. Autour d'elles gravitent deux garçons qui illustrent également deux attitudes face à l'amour. Le chassé-croisé sentimental qui suit vérifiera peut-être l'axiome "à chacun sa chacune". Voilà le décor planté, et la fantaisie subtile de Rohmer s'y faufile plus que jamais. Les incertitudes sentimentales, la confusion et l'irrésolution sont mises en scène à travers un schématisme plein d'esprit. Blanche, personnage central de ce marivaudage d'une rare et précise justesse, nous touche par sa sensibilité sincère et ses doutes. La comédienne, Emmanuelle Chaulet, est à cet égard formidable. Plus surprenante est la démarche de Rohmer qui, une fois n'est pas coutume, dépasse le cadre de la fantaisie et de la séduction en incorporant une séquence inattendue pleine d'un romantisme sensuel, puis un dénouement très amusant qui touche à la pure comédie. On ne peut pas évoquer le film en omettant de souligner qu'il constitue aussi un manifeste architectural (au sein duquel se développe le sujet) en faveur d'une ville qui concilierait les avantages de la banlieue proche de la grande ville et la convivialité presque villageoise d'une bourgade entourée de verdure. Cergy-Pontoise, ville nouvelle et séduisante en 1987, semble répondre aux souhaits du cinéaste.
On prend les mêmes et on recommence, toujours le même schéma Rohmérien, avec des acteurs différents, mais cette fois ça m'a paru encore plus long et inintéressant qu'à l'accoutumée, ce chassé-croisé amoureux est insipide malgré que ce soit pas mal joué pour une fois. Il était temps que j'arrive au bout du cycle "comédies et proverbes" de Rohmer, je commençais à perdre patience, en espérant que la suite me passionnera un peu plus.
un charme indéfinissable. une actrice de toute beauté, inoubliable (blanche-emmanuelle chaulet), des couleurs (bleu-vert), une ville artificielle, une mélancolie lancinante, un naturel stupéfiant, une petite musique de jour, etc. bref un film incomparable, même si on ne saurait dire pourquoi ! c'est peut-être ça la "rohmer's touch", la classe, quoi...
Comment decrire ce film? Comment en faire passer la grâce? C'est bien impossible, tant il est beau, mélange d'apparence et de profondeur. Le travail de mise en scène est sublime. La mise en scène des acteurs, des endroits, des couleurs, des mouvements, des dialogues. Bien des scènes font penser à la peinture, à l'impressionisme ou à je ne sais pas quoi. Le sens de la vie, oui, et l'humour, et l'amour foisonnent chaque instant du film. A la fin, on sait que le cinéma est un grand art, le plus fragile, le plus subtil. Et, comme Rohmer, on aime la vie.
Film tout simplelment pitoyable! Un jeu d'acteurs excécrable je parle même pas de l'histoire qui ne vaut rien du tout! Certains iront chercher une explication au film, voulant le comprendre! Mais un film doit se suffir à lui-même!!! Bref mauvais très mauvais, le nom "Rhomer" associé au film ne changeant rien!
Un film aux dialogues ciselés, fraîcheur de la jeunesse (aisée) des années 80, éternel jeu de l'amour et du hasard, marivaudage sensible et profond, fraîcheur des couleurs et des atmosphères, tout Rohmer !
Totalement déphasé avec ce que sont devenues les villes nouvelles, désertées par les CSP+, ce qui rend le film intéressant du point de vue historique. Même chose avec les mentalités très old school des jeunes actifs évoluant dans le film, qu'on croiraient sortis des années 50. Pour le reste, l'histoire est construite de manière élégante et on se laisse porter avec intérêt.
La touche inimitable de Rohmer : un jeu très simple et naturel, et une diction particulière des acteurs. Beaucoup de recherche dans les images, et dans les couleurs ( notamment vestimentaires ). Un beau film qui suscite beaucoup d'émotion.
L'adage ou proverbe "les amis de mes amis sont mes amis" selon Rohmer, c'est fatalement le glissement de l'amitié vers l'amour, "les jeux de l'amour et du hasard" revu par le réalisateur qui ajoute des variations à chacun de ses films. La drague et la parole, on l'avait déjà vu 100 fois chez Rohmer. Mais ce qui se joue ici c'est bien la délimitation de l'amour à l'échelle du territoire, en l'occurrence Cergy, ville nouvelle des années 1970, flippante utopie, où se rejoue Marivaux à la sauce rohmerienne. Et, comme toujours, ça marche et c'est beau. Une grâce émane de chacun de ses plans validant le proverbe qui veut son ex devienne mon amoureux(se). A croire que c'est le suivant qui a raison et que l'amour triomphe encore. Du coup, on aimerait bien qu'une resucée rohmerienne nous montre à nous de qui nous sommes le suivant - car, fatalement, un film d'amour a toujours vocation à émouvoir et foutre les boules d'un même geste.
Chef d'oeuvre ! le réalisateur décortique et observe ses créatures avec des talents d'entomologiste et montre que, sous l'angle des rapports humains en tout cas, les villes nouvelles n'avaient finalement pas grand chose de si nouveau.
Un Rohmer un peu ingrat mais qu'il faut voir, comme il faut tous les voir, pour comprendre la cohérence de cet auteur si unique dans le cinéma français.
Blanche et Léa sont amis. Fabien et Alexandre sont amis aussi. Fabien est le petit ami de Léa, Blanche aime Alexandre, mais les sentiments sont volatils. C’est le dernier film des “Comédies et proverbes” de Rohmer.
Rohmer est mon réalisateur préfère et ce film est un chef d’œuvre. Le scénario est très joli. Les acteurs sont merveilleux. L’image est très très belle, on ressemble à un tableau. Le rythme du film est lent, mais on ne le voit pas. Eric Rohmer était un génie.