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Hotinhere
569 abonnés
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3,0
Publiée le 7 octobre 2020
Le passage d'un ado en centre éducatif fermé. Un récit puissant et touchant, avec une première partie en mode documentaire et intense, mais dommage que la deuxième partie sombre dans la fiction et le pathos.
Si "Mon Frère" ne cherchait pas à embarquer le spectateur dans du pathos, mon jugement aurait été plus souple. Il faut néanmoins reconnaître que ce film s'attache à décrire des faits bien réels, dont notre pays peine à trouver réponse. Dans un cadre plus technique, saluons la qualité du jeu d'acteurs, brillants de sincérité, qui porte à lui-seul et de manière efficiente les propos affichés en épilogue.
Teddy (MHD) est incarcéré dans un centre éducatif fermé pour avoir assassiné son père violent en protégeant son petit frère de ses coups. Il y est accueilli par un éducateur bienveillant (Jalil Lespert) et par une psychologue attentive (Aïssa Maïga). Mais la cohabitation avec les autres mineurs placés ne va pas de soi.
Le film de prison est un genre cinématographique à lui seul. Il compte un sous-genre qui lui est plus ou moins directement rattaché : le film sur des jeunes en prison ou dans des structures alternatives à l'incarcération. On pourrait à la limite y rattacher "Orange mécanique" ou "If". On pense au film britannique "Dog Pound" sorti en 2010 ou au slovène "Conséquences" sorti au début de l'été. Plus près de nous, "La Tête haute" est la référence qui vient la plus spontanément à l'esprit. Succès critique et public, il suivait le parcours d'un adolescent tourmenté pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse.
"Mon frère" creuse le même sillon. Le rôle principal est interprété par le jeune rappeur MHD - dont on apprend qu'il est actuellement incarcéré pour homicide volontaire. Le rôle joué par Benoît Magimel dans "La Tête haute" est repris, à la virgule près par l'excellent Jalil Lespert - que j'ai croisé l'autre jour devant le MK2 Hautefeuille. Seule innovation : le rôle joué par la toujours parfaite Aïssa Maïga qui permet à ses patients d'exprimer leur violence par la pratique de la boxe anglaise.
Racontant la prévisible intégration de Teddy à une communauté qui lui était a priori hostile, "Mon frère" n'innove guère. Grâce à une direction d'acteurs impeccable, la tension est maintenue tant que l'action se déroule entre les murs du centre. Elle se dilue quand les héros en sortent pour une équipée belle qui les conduira jusqu'à Amsterdam pour un épilogue aussi peu crédible qu'inutilement pathétique.
Excellente surprise. Pas d'artifice dans ce film honnête. Les interprétations sont irréprochables. Le scénario comme la réalisation tape juste. Rien a redire.
Ce film, qui se passe pour partie dans un Centre Educatif Fermé pour jeunes délinquants encore mineurs, dépeint la violence brutale animant ces adolescents : la défiance de l’autorité, mais aussi les codes et les règles régissant ce milieu semi carcéral. Force est de constater que c’est assez réaliste car très documenté (le réalisateur s’est en effet informé pendant plus de trois années) et que pas mal d’acteurs proviennent de ce type d’institutions. Ce qui permet une immersion pas évidente dans le milieu des éducateurs qui ont peu d’outils à leur disposition (belle découverte cela dit de la « psychoboxe » !) et où les certains traumatismes sont très profonds. Pour le reste du casting, on retrouve MHD (très juste) dans son premier rôle au cinéma, Jalil Lespert ou encore Aissa Maïga. Toutefois, cet effet vériste sera un peu sabordé par l’injection, souvent un peu trop appuyée, d’une trame parallèle grâce à des flashbacks un peu grossiers qui flirtent trop avec le pathos et pourraient, pour les plus observateurs, donner une énorme indication sur ce qui s’est réellement passé entre Teddy et son père. Malheureusement, la conclusion bâclée ne nous laissera pas sur une bonne impression, ce qui est bien dommage car toute la première partie de « Mon frère », nous amenant à nous poser des questions sur les causes et conséquences de la violence chez ces jeunes, aurait mérité un traitement plus en profondeur !
"Mon frère" un jeune va en CEF (Centre de réeducation fermé) pour meurtre enfin en jugement pour cela...dans ce centre il va devoir tenir le coup.
Et bien voici un film dur et touchant à la fois . Pas simple de vivre dans ces centre pour jeune délinquant et surtout chapeau a tous ceux qui y bossent moi je pourrais pas punaise...bref...quand on les voient on en fracasserait certains d'être aussi malpoli, haineux envers les autres etc...alors il y a le contexte de vie forcement. En tous cas les acteurs sont tous top, on est immergé dans ce "monde" a part et quand on apprend les faits sur le meurtre ben on espère pour ce jeune, que tout ce passe bien. Donc un film prenant et à voir...
Juste pas comprend le délire d'une famille d'emmener sa petite de 10-11 ans voir aller 12 max pour voir ce film?? Voulait la déprimer???
Film très cru, très réaliste et très émouvant sur la jeunesse paumée d'aujourd'hui ! Alors certes certains diront que cela manque de rythme mais moi j'aime les films éprouvants et vrais comme celui ci et j'ai beaucoup aimé. Le seul point noir : l'acteur principal qui est aussi expressif qu'une huître et franchement c'est dommage vu le niveau des autres jeunes dans ce film ! Une petite verrue qui n’entache pas ce merveilleux film coup de poing !
Plongée au cœur de la vie d'un CEF (Centre Educatif Fermé) avec en nouvel arrivant Teddy, alias MHD (actuellement en détention provisoire). Le film à l'intérieur de ce centre avec les relations de force entre ces délinquants est d'une justesse et d'une froideur absolue. J'ai adoré Darren Muselet dans le rôle d'Enzo, dégageant une rage et une souffrance terrible. Bon, après , l'histoire de base et les flash-back sont beaucoup moins réussis et font chuter le niveau du film. C'est un peu dommage car l'ensemble se veut d'une grande force et d'un réalisme saisissant.
Un film assez intéressant, grâce à un bon scénario et à la peinture réaliste de la délinquance juvénile. Dommage que l'interprétation ne soit pas toujours à la hauteur et que certaines maladresses comme les séances de "boxe psychologique" diminuent l'impact du film. La fin du film est d'ailleurs plutôt faiblarde.
Film très surnoté (il y a un bug quelque part?). On repart dans les clichés, les scènes entre jeunes sont à peine crédibles, ça ne décrit pas du tout la réalité spoiler: (on est bien d'accord qu'un des jeunes, africain d'origine, porte un tatouage "Thug Life" sur le torse façon Tupac ???) . Les scènes de violences (verbales et physiques) sont pour la plupart mal jouées voire surjouées. J'ai trouvé le message du film plat. Oui il s'agit d'une réalité, de la réalité d'énormément de jeunes en France malheureusement. Mais le film ne fait que dépeindre cela. Il s'approche du téléfilm/documentaire. Décevant (surtout lorsqu'on voit la note de 4,5 des spectateurs, et du potentiel de certains comédiens du film...)
Teddy, un jeune homme vivant dans une situation familiale compliquee avec un père violent et une mere contrainte de quitté le domicile familiale. Un jour un drame se produit suite à un excès de violence de la part du père ce dernier est tué. Teddy va alors se retrouver en centre pour adolescent 'difficile' on y suit sa descente en enfer. Le film est bien on y aborde plusieurs problematique, les acteurs jouent bien leurs personnages.
MON FRERE (2019): Teddy se retrouvera dans un Centre Educatif Fermé après avoir protégé son petit frère. Qu'est-ce qu'un C.E.F ? Certains gros durs de notre société, une fois arrivé dans cet environnement, se rendront à l'évidence qu'il existera encore plus violent qu'eux. Des délinquants sans repères, déstabilisés, en manque d'éducation, qui pour survivre devront s'endurcir en se créant leurs propres défenses, par les poings, par la force des mots… Cette réalisation montrera aussi le quotidien des éducateurs, une vie professionnelle peu enviable. "Mon Frère" ou cette réalité des enfants du désordre. Un film très prenant que l'on regardera comme un documentaire.
Film témoin des CEF, centres de rééducation de jeunes, une vision qui donne la part à la compréhension sur l origine d une violence de certains jeunes. C est une analyse qui peut en effet correspondre à une partie de cette jeunesse déroutée néanmoins une approche qu il faut prendre pour ce qu elle est une position qui justifie et croit en la réhabilitation... tout le monde ne sera pas forcé aligné ; Il faut penser aux victimes également. Question réalisation, on rentre dans cet univers masculin de ce centre avec la violence et des dialogues qui semblent cohérents... c est un peu fatiguant. Le jeu des acteurs est crédible mais le scénario assez convenu compte tenu du parti pris. Au final c est pas mal ça se laisse regarder, la réalisation permet de s immerger et de bien suivre l histoire des personnages.
Film violent et tendu qui se veut le reflet d'une jeunesse socialement abandonnée (en tous cas ... je le suppose n'étant de ce milieu....). Les acteurs sont tous très justes.
On se trouve plongé dans le monde de ces jeunes cassés dans leur enfance, bien souvent à cause des parents et ils dévient dans la délinquance plus ou moins profonde. La première partie du film qui se déroule dans un foyer est prenant. La deuxième , spoiler: quand les deux jeunes s'échappent du foyer et vont à Amsterdam gâche le film et donne l'impression que le réalisateur manque d'idée pour avoir 1h30 de film.