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Chaîne 42
147 abonnés
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3,0
Publiée le 3 septembre 2020
Une belle réalisation qui alterne les animations et même les photographies et images réelles. C'est un récit historique d'une famille palestinienne qui revisite les faits marquants de plusieurs générations depuis 1948 et la création de l'état d'Israël. L'ensemble est en bonne partie auto-biographique mais avec un fort parti pris compréhensible qui reflète une réalité dramatique mais une parmi d'autres et celle-ci est à certains moments un peu trop à sens unique et théâtrale soit édulcorée soit dramatisée. Reste une histoire finement racontée avec les différents personnages à travers des techniques assez abouties.
La première chose qui frappe dans « Wardi », c’est son esthétique particulière. En alternant Stop Motion et animation 2D, le film de Mats Grorud se trouve directement une orientation visuelle prenante et soignée. Il y a de quoi garder l’œil brillant devant l’attention portée sur cette direction, l’animation dans les deux techniques s’avérant prenante et sublime, le tout séparant bien les deux chronologies du film tout en nourrissant également celui-ci d’un point de vue narratif.
Car en plus d’être riche visuellement, « Wardi » l’est tout autant sur le fond. En partant d’un sujet compliqué à aborder avec l’exil des palestiniens suite au conflit toujours aussi tendu entre ceux-ci et les israéliens. Et pourtant, bien que l’amertume du passé nourrisse profondément le long-métrage, cela se fait avec une certaine douceur, rendant le tout plus facile à appréhender pour le public plus jeune qui est visé.
C’est un réel conte qui se dresse devant nos yeux, partant d’un contexte politique brûlant pour aborder la violence du monde sans tomber dans un bellicisme facile et justement plus destructeur encore. Le récit parle ainsi de l’importance de connaître son histoire pour mieux se construire tout en n’ignorant pas la dureté des conflits et de l’horreur que ceux-ci amènent. La justesse de propos et l’humour apporté au tout donnent un charme certain à cette œuvre.
Car « Wardi » est un film à l’animation aussi magnifique que les thématiques sous-jacentes s’avèrent passionnantes. Il y a de quoi nourrir beaucoup d’interrogations au vu des questionnements charriés par le premier film de Mats Grorud. De quoi s’avérer largement recommandable pour allier poétique et politique, douceur et brutalité, conséquences des affrontements et pacifisme, tout en sachant toucher tout le monde.
Réalisation correcte avec des marionnettes sur un sujet difficile, mais l'histoire angélique ne reflète pas la réalité du terrorisme vécu par la majorité des palestiniens à cause d'une minorité d'entre eux. Israël ou pas, c'est d'abord les terroristes palestiniens qu'il aurait fallu mettre en avant. Le parti pris est regrettable.
Habile dans son utilisation des techniques d’animation traditionnelles, Wardi narre un récit fort et tendre, au prisme du regard d’une jeune héroïne en quête de son passé.
« Wardi » est une jeune Palestinienne de onze ans. Elle vit dans un camp de réfugiés à Beyrouth au Liban aujourd’hui. Cent cinquante mille Palestiniens y vivent dans l’attente d’un retour sur leur terre ancestrale annexée par Israël. Mats Grorud va raconter aux adultes et aux enfants l’histoire de ces exilés en employant l’animation. Ses petites marionnettes représentent le présent tandis que l’animation 2D sert de repère au passé. Dans cette seconde technique, le cinéaste évoque l’exode et l’arrivée du grand-père de Wardi dans le camp de Beyrouth en 1948 et les massacres dans les camps de Sabra et Chatila au début des années 80. C’est un film initiatique qui fait l’état d’un pays et d’une communauté tout en créant un lien entre deux générations. Un film d’animation sur la guerre réussi car il fait passer un message de mémoire tout en étant accessible à un large public. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
On suit wardi et sa famille sur 75 ans d exil.... Ca explique un peu le debut de l histoire de la Palestine et nous raconte la vie de tous ces refugies. L animation est vraiment tres réussie.
Superbe dessin animé, encore fait de façon artisanale, avec quasiment zéro manipulation des images par ordi. Confrontation avec la réalité dure et étrange de vivre pendant plusieurs générations dans un camp de réfugié.e.s, le lot de centaines de milliers de palestinien.ne.s depuis plus de 70 ans maintenant. Et sous-jacent il y a aussi le thème de la quête de l'espoir et l'importance de savoir d'où on vient. Bravo!
A voir pour l'Histoire de ces Palestiniens contraints de survivre en réfugiés depuis 70 ans ! A voir pour ka construction de cette histoire à la hauteur d'une petite fille qui découvre l'histoire de sa famille au moment où son arrière-grand-père lui transmet sa clé c'est-à-dire l'espoir du retour. Animation d'objets et dessin animé avec quelques photos de famille qui rappellent que ce peuple veut juste vivre comme les autres.