Ah la curiosité, quand ça vous prend... De loin, je sentais bien que c'était loin d'être un chef d'oeuvre, mais de près, bah c'est pire que ça... C'est ça la curiosité parfois : confirmer le premier ressenti. Donc "Spirale" est un très mauvais film, et 1h30 de perdue. Bon, soit, sur le papier, cette histoire de vengeance personnelle au sein d'une enquête policière avec un mec qui veut faire son copy cat en singeant feu Jigsaw, pourquoi pas... Bon, heu, c'était déjà le concept du précédent, hein... Mais là, avec l'arrivée de Chris Rock, on pensait que ça allait monté de deux crans niveau qualité, bah non. Pourquoi ? Parce que dans l'exécution, c'est complétement raté. D'abord parce c'est hâté, bâclé, téléphoné, ça enfile les poncifs, les figures de styles connues et j'en passe. Ensuite parce qu'il y a zéro suspense, tout est prévisible même le twist à St Tropez, c'est vous dire... Ok, l'aspect thriller à la "Seven" est plus mis en avant (pour autant que cette référence soit largement dépassée...) que le côté gore mais c'est insipide, vain, et c'est vu et revu le coup des boîtes, des tatouages et tout ça... Formellement, le retour de Bousemann aux manettes n'a rien de génial. Il s'est un peu calmé sur le clipesque et soigne mieux ses cadrages et sa photo mais, bon, globalement, c'est pas du cinoche son truc. Et puis la grosse tache du film, il faut le dire, c'est Chris Rock. Il l'a voulu cette franchise, il est le producteur bah oui, sauf qu'il est très mauvais devant la caméra. Il grimace, il rit, il pleure, il en fait des caisses, il fait pitié. Pareil pour les autres, avec tous ces personnages stéréotypés, à commencer par celui de ce pauvre Samuel Jackson venu cachetonner sans sourciller... Bref, je ne vais pas m'étendre, "Spirale" est l'inutile suite d'une franchise qu'on perfuse dans le vide a des fins mercantiles et insignifiante. Le degré zéro du cinéma d'horreur.