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amafu
7 abonnés
146 critiques
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3,0
Publiée le 16 décembre 2018
Je suis allée voir ce film complètement par hasard, car je ne connaissais rien du tout à ces musiciens soviétiques de l'ère pré-Gorbatchev, fascinés par le pop-rock anglo saxon, et j'ignorais que c'était tiré d'une histoire vraie. Le film, en noir et blanc, mêle des scènes de vie quotidienne, des prestations musicales et est émaillé d'animations . Donc plutôt original comme mise en scène. Par contre la musique m'a paru plutôt quelconque, une pâle imitation des originaux tant admirés par les protagonistes. Mais le film est plutôt intéressant et instructif, et tout compte fait, la musique reste dans la tête une fois sortis de la salle.
Le film que j'attendais !! Rock, désabusé, amer mais aussi méchamment drôle et insouciant, une mise en scène qui fonctionne (si j'excepte les clips un peu too much). Ce que a bien rendu Kirill Serebrennikov , ce sont les fantasmes musicaux de cette génération coincée sous le régime soviétique, entre privation et censure (les drôlissimes scènes de soumission des textes au comité !!) qui passe son temps à singer Bowie, Dylan ou les Sex Pistols comme respiration libertaire, quitte à adopter un comportement égocentrique (le personnage de Mike, une espèce de dandy àla Lou Reed, qui démissionne totalement de son rôle de père pour devenir le mentor de Viktor....).... Mais sinon, qu'est-ce que c'est bien écrit (dialogues, parôles de chansons....). Dommage que le film soit un peu trop "extended": 25 minutes de moins auraient suffit je pense, le personnage féminin principal semble appartenir à un autre film, on y croit pas vraiment. Et l'histoire d'amour entre Viktor et Natacha est inexistante. Mais "Leto" fait un bien fou par son urgence, son énergie, sa rock n' roll attittude ou comment mué le désespoir en un cri cynique et sincère, en vrai geste punk à la russe !
Les films russes qui nous parviennent sont assez rares. Avec "Leto" nous sommes renvoyés en URSS dans les années 80 où la censure est très oppressante. On suit le parcours de musiciens fan du Rock'n'Roll et qui souhaitent en jouer mais doivent se refréner pour pouvoir monter sur scène. On découvre tous les conflits qui existent entre eux et les censeurs tout comme les volontés personnelles à y répondre ou non. La réalisation est magistralement inventive, dynamique et artistique qu'elle nous emporte. On adore les passages reprenant les classiques du Rock'n'Roll en mélangeant de l'animation. Le noir et blanc est superbe Les acteurs sont très bons. La bande son est évidemment géniale. On découvre le Rock'n'Roll russe avec ses paroles pro-activistes. Ce film est un véritable bijou. Dommage qu'il ne fut pas récompensé à Cannes.
un film esthétique moins sulfureux et politique qu'il n'y paraît.parfois on se croirait dans un clip MTV., une ambiance rock avec ménage à trois déjà vu mais sans être moraliste, cela change des romances américaine.
Très surpris par les échos des spécialistes, pour moi, tout simplement réservé aux incorruptibles de ce rock, et pour les fans peut être de cette époque très rude (?) je n'adhère d'ailleurs - ni au parti ( pardonnez moi je me sens obligé ) ni au thème proposé. Je me suis ennuyé sévère et j'avoue, suis parti bien avant la fin. Difficile de noter de ce fait.....!! **
C'est un film sur un sujet universel : quelques moments de la vie de jeunes musiciens, mais auquel le cadre (le Leningrad du début des années 80) donne un caractère profondément original. Le rock soviétique, c'est tout de même quelque chose de totalement inconnu -ou presque- ici. Difficile de se prononcer sur la justesse de la reconstitution ou des portraits qui sont faits de ces deux artistes (Naumenko et Tsoï), faute de références. Les musiciens russes qui ont connu la période sont d'ailleurs très réservés sur la justesse du film (ceux de Manchester étaient eux aussi très réservés sur celle de Control, le film sur Joy Division). Il me semble que c'est une évocation poétique et décalée plus qu'un biopic tradiltionnel, ou même qu'une évocation réaliste de l'URSS du début des années 80. Il n'y a qu'à voir les passages qui dérivent dans la fantaisie, suivis d'un "ceci n'est pas arrivé"... Le gros reproche que je ferais à ce film, c'est de ne pas vraiment nous faire entendre la musique de ces deux artistes (sauf sur le morceau final, ce ne sont pas eux qu'on entend), et aussi après une intrigue qui semble se passer sur un temps très bref, et où les protagonistes semblent se chercher, de passer sans prévenir à un concert de Tsoï avec son groupe Kino. C'est le seul moment où en entend vraiment Tsoï (si je me fie au générique final). On aimerait en entendre un peu plus ... NB Les deux artistes -Naumenko et Tsoï- (tous deux décédés prématurément, en 1990 et 1991 , ce qu'indique la scène finale, sans en dire plus) sont restés cultes en Russie (et peut-être un peu alentour). Le "Boris" auquel les dialogues font allusion est peut-être Boris Grebenschikov (artiste toujours en activité), que j'ai pu entendre lors d'un concert au théâtre de la ville à Paris, début 2014. Il est considéré comme l'un des premiers (chronologiquement parlant) rockers soviétiques.
enfin un bon film !!! on a pas été gâté cette année, décidément ! C'est charmant dès le début, les gens sont beaux, naturels, pas cyniques et désabusés pour faire stylé (comme souvent dans le cinoche local), c'est bien filmé ! Bon, ça manque un peu de "drame" et de tension vers la fin, ça reste une chronique de jeunesse jouissive.
Quand Kirill Serebrennikov, cinéaste persécuté par le régime russe, fait un film sur un groupe de punk-rock underground sous le régime soviétique, on se précipite... et on est déçu. Désolé les Inrocks mais il faut être honnête : on s'attendait à mieux. Le régime agonisant n'apparait pas, la vie quotidienne est absente, le scénario est aussi épais qu'une tranche de jambon dans un magasin d'Etat, et la romance est un prétexte pour faire durer le film. Les musiques sont cependant sympa, certains passages sont originaux mais c'est trop léché, trop travaillé, trop artistique. Ce n'est pas vraiment rock. Ca ressemble plus à un clip de A-ha qu'à un concert des Stone's.
Il est bien difficile de noter ce film du réalisateur russe Kirill Serebrennikov (toujours assigné à résidence dans son pays), tant l'esprit rock'n'roll qu'il veut insuffler à son œuvre ne suscite guère d'émotion à travers ses personnages. L'ambiance de l'époque est retranscrite à merveille et l'on revisite avec plaisir l'univers du rock mais cela reste assez terne malgré l'esthétisme de la réalisation. Un biopic sur un groupe qui va devenir Kino dont la quête de liberté m'a laissé de marbre. Une grosse déception pour un film aux critiques dithyrambiques.
ce n'est pas une comédie musicales, loin de là, mais ce que ce film raconte, comment il le raconte explosé littéralement ce qui à été fait pas mal d'années en la matière! Les séquences rock et la musique sont superbes. Du rock soviétique, oui, soviétique! La mièvrerie " la la landaise" n apparaît plus que comme une insipide comédie hollywoodienne!
Au départ, je ne souhaitais pas voir ce film dont le sujet ne me branchait pas du tout. J'ai accompagné un ami qui ne voulait pas aller le voir seul. Et bien ce film m'a ennuyé énormément. Tout m'a profondément agacé et mon ami l'a trouvé très moyen de surcroît.
Un chef d’œuvre. À la fois hommage au rock, peinture nostalgique des années 80 en URSS, et moments de vie subtilement racontés. Créatif en tout instant. Son, image et mise en scène parfaits.
Précédé d'une belle réputation au dernier festival de Cannes, "Leto" raconte la relation entre les chanteurs Viktor Tsoi et Mike Naumenko dans l'URSS des années 80. Le film réussit indéniablement à retranscrire le contexte musical de l'époque, la manière dont les titres occidentaux pouvaient être repris et les possibilités de les chanter en contournant une censure qui ne connaissait absolument rien au rock. L'opposition entre oppression et liberté est d'ailleurs formidablement introduite lors d'une séquence d'ouverture enthousiasmante et un plan-séquence où de jeunes spectatrices tentent de s'infiltrer dans un public sommé de ne pas trop applaudir les artistes sur scène. La plan-séquence entraîne le spectateur dans une tentative d'immersion qui fonctionne souvent très bien, hormis lors des moments clipesques dans lesquels un collectif reprend des tubes tels que "Passenger" (Iggy Pop) ou "Psycho Killer" (Talking Heads) : dans ces scènes, Serebrennikov fait dans la surenchère esthétique avec des incrustations animées assez laides qui dénaturent ce superbe noir et blanc – le blanc faisant ressentir l'innocence de l'été; le noir charbonneux à l'obscurité d'une salle de concert. Malgré cette esthétique imposante et une musique quasi omniprésente, le cinéaste tente de faire de la place à ses personnages; ces derniers n'existent pas autant qu'on le voudrait et leurs relations, presque englouties dans un rythme trop élevé, manquent d'incarnation. Pourtant, il est surprenant de voir que, malgré la distance avec les principaux protagonistes, la mélancolie parvienne à se frayer un chemin dans une dernière demi-heure qui gagne en émotion, notamment lors d'une scène où un personnage secondaire plonge puis disparaît dans un écran qui lui fait face – belle image de sa mort – et culmine dans un final magnifique, sur le visage de Natasha. Film dynamique, drôle et finalement mélancolique, "Leto" est, à défaut d'un choc, un beau film.
Je lisais dans une des critiques très négatives sur se film la remarque suivante qui m'a bien plu : "Leto est un bel objet, qui plaira aux esthètes, aux journalistes de rock, aux défenseurs de Kirill Serebrennikov (le réalisateur du film, persécuté par le pouvoir russe), aux fans d'Iggy Pop, aux lecteurs des Inrocks" Justement ça tombe bien car je suis un peu tout cela et j'ai adoré ce film pour sa bande son éclectique d'Urss et d'ailleurs, son casting authentique et ses doux délires. Pour apprécier cet Ovni russe, il faut juste se laisser emporter par son atmosphère à la fois tendre, naïve et oh combien joyeuse.
ce film magnifique s'adresse à des gens qui n'existent plus. Leningrad est évoquée avec une belle imagination, les gouts musicaux des héros ne sont pas ceux de la majorité : Talking Heads, T Rex, Bowie, Velvet, c'est sans doute un peu trop chic pour les "organes écoutant" d'aujourd'hui abreuvés aux mamelles du marketing. Le film est un vrai bijou à conserver / converser entre-soi, comme quand on écoutait le Velvet et Transformer à l'époque du rock bourrin et de JJ Goldman. On imagine qu'il signe également un hommage discret à des disparus russes des années 90, victimes de guerre ou de la répression. Tout cela est évoqué avec beaucoup de pudeur, serre la gorge un peu plus à la fin. la Grâce...