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    Leto
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    4,0
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    149 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 décembre 2018
    Au début des années 80 en URSS, il ne faisait pas bon être sous influence occidentale. Les Sex Pistols, Bowie, Lou Reed ou Velvet underground s’écoutaient sous le manteau. Mais déjà Gorbatchev pointait sous Brejnev. Un vent de liberté commençait à souffler sur la musique. Et Leningrad, allait voir émerger une véritable scène rock. C’est cette transition que raconte le cinéaste russe Kirill Serebrenikov, aujourd’hui assigné à résidence à Moscou par un curieux pied de nez de l’histoire.
    Mais son film est davantage que l’histoire d’un passage de l’austère carcan culturel à une liberté créatrice sans entrave. Même si l’ahurissement des autorités devant cette « new wave » qui les dépasse est assez drôle. Leto - l’Eté - est aussi le récit de l’émergence deux idoles du rock russe, dont la vie fut aussi brève que leur influence a été grande. Et plutôt qu’une triviale histoire d’amour à trois, c’est encore une très romantique amourette sauvée par la musique, que Natacha, la ravissante muse de Mike, partagera avec le ténébreux Viktor.
    Mélanger tension et tendresse, porter à incandescence enivrement et créativité, jouer des contrastes et des excès… tout cela est parfaitement rendu par le choix du noir et blanc et certaines scènes sur la plage donnent envie d’entrer dans la fête. La caméra bouge avec virtuosité et jusque dans les détournements d’images, le réalisateur rappelle que cette « musique de glandeurs (…) ni punk ni rock, mais entre les deux », répond d’abord à un besoin universel : casser l’orthodoxie musicale du moment. A voir et à entendre.
    Christophe-Nadjeda B
    Christophe-Nadjeda B

    3 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 janvier 2019
    Un superbe film, empli d'émotion, de poésie, de rock'n roll, de souhait de violence. La vie d'une jeunesse soviétique undeground des années 80 est fidèlement filmée, retranscrite.
    A voir d'urgence.
    Merci à Kirill Serebrennikov de nous offrir ce superbe film.
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2018
    Liberté ! C’est ce vocable, c’est cette revendication, qui viennent à l’esprit à la vision de ce film enthousiasmant d’un cinéaste qui, il faut le savoir, est assigné à résidence depuis plus d’an dans l’attente d’un procès pour détournement de fonds : une accusation qui, sans nul doute, n’est qu’une manœuvre destinée à nuire à un artiste jugé dérangeant. Dans la Russie de Poutine, ultra réactionnaire, les libertés que s’octroie le cinéaste homosexuel et défenseur des minorités Kirill Serebrennikov ont tout pour déplaire au pouvoir en place.
    Du point de vue de l’atteinte aux libertés, la Russie d’aujourd’hui paraît même plus coercitive que du temps de Brejnev. Or c’est précisément cette période-là, celle du début des années 80, que revisite, à sa manière, le cinéaste. Il le fait par le biais d’une exploration de la scène rock qui émerge alors à Leningrad. L’un des chanteurs, un eurasien du nom de Viktor Tsoï, devint même, avec son groupe new wave du nom de Kino, une véritable star dans son pays.
    Ce chanteur charismatique occupe une place importante dans le film de Kirill Serebrennikov, mais il n’est pas le seul. Le cinéaste a soigneusement évité le piège du biopic pour lui préférer une suite de variations totalement libres évoquant la scène rock de cette époque-là. Au cœur du film, on ne trouve pas un homme unique, aussi fascinant soit-il, mais plutôt un trio. Avant qu’apparaisse Viktor Tsoï, c’est un autre chanteur qui se produit sur scène, un chanteur qui, même s’il n’a pas connu autant de succès que celui-ci, ne manque ni de charme ni de talent. Il se nomme Mike Naumenko et il est père d’un bébé qu’il a eu avec sa compagne Natasha.
    Dans la Russie soviétique du temps de Brejnev, tout est sous contrôle, bien entendu. Les chanteurs de rock sont admis sur scène, mais le public est prié de ne manifester aucun enthousiasme. Chaque chanson doit être examinée par un comité de censure. Le cinéaste se fait un plaisir de filmer ces scènes confinant à l’absurde. Mais il fait davantage, car, dans sa mise en scène comme dans sa réalisation, le film offre un festival d’inventivité et d’audaces de toutes sortes. Tourné en noir et blanc comme pour mieux illustrer la grisaille de l’époque, le long-métrage intègre, à plusieurs reprises, des séquences en couleur qui surgissent comme une prémonition de la liberté qui surgira dans le pays, quelques années plus tard, quand ce sera la perestroïka. Tout entier imprégné de musique, le film prend, à plusieurs reprises, des allures de comédie musicale : les passagers d’un train comme ceux d’un autocar se mettent tout à coup à chanter comme dans les meilleurs films de ce genre. À cela s’ajoutent même des éléments d’animation insérés dans l’image, ce qui donne à ces séquences un caractère fabuleux et totalement enchanteur. À d’autres moments, ce sont, par exemple, les paroles d’une chanson qui apparaissent à l’écran, en particulier celles de la chanson titre « Leto » (qui veut dire « L’été »).
    Le cinéaste ne se refuse rien. Sa façon de filmer est originale, elle est libre comme le sont les personnages du film qui, malgré la chape de plomb du régime soviétique, savent trouver ou inventer leurs espaces de liberté. Liberté fragile, risquée, toujours menacée et pas seulement du fait des apparatchiks. Quand Viktor rejoint la communauté de chanteurs et musiciens rock, on devine aussitôt que son charme n’indiffère pas Natasha, la compagne de Mike. Le cinéaste filme avec élégance les échanges des uns et des autres, donnant à Natasha un rôle qui ne se limite jamais à celui d’une simple muse ou d’un simple faire-valoir. S’il est un personnage qui symbolise le mieux la liberté dans ce film, c’est peut-être davantage cette jeune femme, plus encore que les chanteurs et musiciens de rock. Ce qui n’empêche pas le film d’être tout entier envahi d’une irrésistible ferveur musicale, pour notre plus grand bonheur de spectateur.
    PLenoire
    PLenoire

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Quelle séduisante surprise! Une image de génie et une mise en scène sublime pour cette incursion rock dans l'underground russe dont on a du mal à se défaire... Les notes de cette bande son résonneront encore longtemps pour moi !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Le petit joyau cinématographique de cette année 2018. Un hymne à la liberté et un univers musical qui donnent le sourire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Baroque, exaltant, inventif, Un formidable courant d’énergie, d’ébullition créatrice malgré la chape de plomb toujours écrasante du régime de l'époque.
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    417 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2018
    Un film touché par la grâce cinématographique. On pense à cette reprise endiablée de « Psycho Killer » des Talking Heads dans un train ou encore à la beauté globale de la mise en scène qui utilise à la perfection le noir et blanc et laisse la caméra se balader avec virtuosité. A la fin de ces deux heures qui ne laissent aucun répit au spectateur, une émotion qui prend aux tripes se dégage du film. Le type d’émotion qui fait vivre un grand et inoubliable moment de cinéma.
    Loïck G.
    Loïck G.

    344 abonnés 1 681 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2018
    Ça pourrait être l’enfer moderne de la répression culturelle d’un mouvement toléré du bout des lèvres. Mais pour cette jeunesse encore bercée par les promesses de la perestroïka, leur musique, rock et punk mâtinée de new-wave exprime toute leur joie de vie et l’urgence d’en faire état. Sous l’œil et l’oreille plus ou moins réprobateurs des vieux de la vieille orphelins de la « grande Russie » et sceptiques sur l’avenir d’un Gorbatchev déjà bien vacillant. C’est à travers leurs propres compositions que Mike et Viktor vont alors bousculer les traditions en opposition à un pays qui recrute ses jeunes pour aller faire la guerre en Afghanistan. Ce film en noir et blanc, sautillant sur des musiques barbares, a déjà traversé des siècles et des générations. Il va griser des nostalgies, soulever des interrogations et projeter sur l’avenir une sorte d’espoir de l’utopie. C’est déjà un grand film
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    traversay1
    traversay1

    3 686 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2018
    A l'heure où cette chronique s'écrit, Kirill Serebrennikov est toujours dans le collimateur des autorités russes et assigné à résidence. Leto, son magnifique film consacré à l'émergence, au début des années 80, de la nouvelle scène rock de Leningrad, n'a pas gagné le moindre prix à Cannes, ce qui restera incompréhensible. Mais qu'importe, ce long-métrage, bourré d'énergie juvénile et mis en scène avec une inventivité permanente, restera dans les mémoires, dans un genre très différent du film précédent de Serebrennikov, l'excellent Le disciple. Leto témoigne d'un bouillonnement musical qui anticipe la Perestroïka, mais se voit aussi comme un hymne à l'amour et à la rébellion contre le conservatisme d'un pouvoir incapable de maîtriser les aspirations d'une jeunesse nourrie aux groupes anglo-saxons. Au-delà de son intrigue à la Jules et Jim, illuminée par la présence d'une actrice aussi radieuse que Julie Christie en son temps, Leto séduit par son aspect de La La Land, toutes proportions gardées, à la soviétique. La musique est bonne, la réalisation survitaminée et le scénario implacable. 2 heures et des poussières de bonheur à taper du pied, s'attendrir et sourire dans ce film en noir et blanc qui passe parfois à la couleur comme pour signifier que la grisaille s'estompe de temps à autre pour céder la place à une euphorie provisoire et mélodique contre laquelle aucun régime répressif ne peut s'opposer.
    velocio
    velocio

    1 333 abonnés 3 171 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Il y a 2 ans, on croyait avoir découvert un grand du cinéma. Certes Kirill Serebrennikov avait déjà 47 ans et réalisé plusieurs longs métrages, mais "Le disciple" était le premier à avoir droit à une sortie française et le sujet, très fort, faisait l'objet d'une réalisation parfaitement maîtrisée. Il n'était donc pas surprenant de voir son film suivant, "Leto", sélectionné pour la compétition officielle de Cannes 2018. Déception : ce film sur le rock soviétique est bien loin de tenir les promesses qu'avait fait naître "Le disciple". En fait la prétendue inventivité du film consiste à faire en moins bien ce qu'on trouvait dans les films des Beatles des années 60. Quant à cette musique rock soviétique des années 80, elle est d'une telle médiocrité qu'elle n'aide pas à adhérer au film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Certainement une des plus belles découvertes de l'année, Leto est un rêve de musique et de grâce qui donne envie de traverser l'écran. Un film d'une inventivité comme elle ne se fait que trop rare au cinéma!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 septembre 2018
    Mon coup de coeur du festival de Cannes! Super musiques et bon rythme qui ne nous laisse pas décrocher du film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 août 2018
    Un vrai moment de grâce visuel et sonore! Ce film est une claque aux idées reçues et nous replonge avec ivresse à une époque où ce rock débordant de générosité et d'énergie était encore bridé par le pouvoir en place.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 juin 2018
    "L’été" nous dévoile la rencontre entre Viktor Tsoï, jeune musicien en quête de reconnaissance, et Mike Naumenko, leader du groupe Zoopark. De cette rencontre va naître une relation tout en égo et musique, le rapport de maître à élève toujours sous-jacent.

    Superbement filmé en noir et blanc, le film déborde d’énergie et de musique rock des 80’s. Le réalisateur s’amuse dans sa mise en scène en ajoutant de l’animé (ici expérimentations graphiques à même la pellicule) ou en brisant le quatrième mur par des « ceci n’a jamais existé » lors de scènes rêvées impossibles dans l’URSS de ces années-là. Il dynamise son film, rendant palpable l’extase et la vigueur de cette bulle créative où naviguent ces deux stars du rock soviétique. La caméra pénètre dans un univers méconnu, difficilement imaginable dans un Leningrad à l’aube des années 80. Sur fond de riffs de guitare, "L’été" marie avec grâce politique, Histoire, musique et amour.

    A la fois sobre et puissant, "L’été" est un film rock jusqu’au bout des ongles où résonnent romantisme, révolte et ébullition créative.

    de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress
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