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Un visiteur
4,0
Publiée le 9 janvier 2019
Film sur le rock underground soviétique juste avant la pérestroïka et l’éclosion de sa figure légendaire, Viktor Tsoi, l’un des premiers rockeurs soviétiques à introduire des thèmes politiques dans sa musique. Pour mieux contrôler les activités de l’underground, les autorités mettent à disposition des fans de musique occidentale, le Rock Club de Leningrad. Ce mariage de la carpe et du lapin est délicieusement illustré dans le film. La bande musicale du film est superbe, voire sublime lorsqu’elle accompagne les scènes oniriques qui font basculer la réalité dans l’univers des possibles. Cette ode à la liberté et à la création sous-tend également la relation triangulaire qui s’etablit entre Viktor, Mike et Natacha.
Les critiques de la presse et des spectateurs sont très flatteurs. Pour ma part je me suis vraiment ennuyé pendant ce film que je trouve creux. Faire un film sur le début de carrière de musiciens connus ne suffit pas à faire un film. Celui-ci manque vraiment de contenu.
Hymne à la liberté dans une URSS encore engluée sous une chape de plomb, pro soviétique et anti ocident. Le rock est ici une arme de libération massive. Réalisation inventive, personnages attachants. A voir absolument.
Partagé, je le suis entre aimer et ne pas aimer ce film. Film que j'ai trouvé ennuyeux au début, trop long et pas de véritables plans pour mieux apprécier ceux qui vivaient cette situation de l'époque URSS très bridée. Quelques bon points concernant l'atmosphère grise tournée en noir et blanc avec des personnages sans espoir et perdus de cette période qui se transforme pour les jeunes. Quelques scènes délirantes.
J'ai fait la connaissance de Viktor Tsoï, chanteur et compositeur du célèbre groupe rock russe Kino. Même si je n'ai pas compris toutes les subtilités de la musique de Viktor, j'ai aimé suivre Mike qui le prend sous son aile. J'ai aimé que le réalisateur montre une société où tout est fermé et cadenassé pour que rien ne bouge. J'ai trouvé amusant que parfois a pluie tombe à l’envers. Quelques touches de couleur et des dessins dans ce film en NB. Dessins parfois de Mike Naoumenko, chanteur et compositeur de Zoopark. J'ai aimé les passants qui chantent Lou Reed ou Iggy Pop, impensable à cette époque à Léningrad. J'ai aimé cet étrange personnage qui peut arrêter le temps et laisser la folie advenir. La musique comme liberté.
Très original et novateur. Bon cinéma. Un musicien rock déja confirmé, se sent enfermé dans ses références anglo-saxonnes et ses concerts bien comme il faut. Faut dire que ce n'est pas simple en URSS d'être un rockeur novateur. En découvrant le talent d'un jeune et de son acolyte, il croit voir en lui le nouveau dylan russe ( enfin, il semble plutôt venir de Mongolie au premier abord). Une relation très particulière va s'établir entre lui, sa femme et le jeune surdoué. Un personnage en fil conducteur nous suit dans des situation déjantées comme on aurait bien voulu qu'elles se déroulent...mais non, ce n'était que du rock. Vous n'y comprenez rien ? allez donc voir le film au lieu de lire mes critiques.
Un très bon film. Des personnages justes, une mise en scène originale pour décrire la créativité des gens dans cet univers si gris. J'ai été bouleversée par cette histoire.
Chronique historique de la Guerre Froide, trio amoureux, biopic sur des figures du rock russe (deux leaders, Viktor Tsoi du groupe Kino et Mike Naumenko du groupe Zoopark), ode à la liberté, ce film musical est un véritable coup de cœur en cette fin d’année. Plein d’énergie, d’une mise en scène magistrale, il capte l’inventivité folle et le besoin d’émancipation d’une jeunesse qui entre en résonance avec celle de notre époque.
Il est des films qui échappent à l’analyse, des œuvres qui vivent en dehors de notre zone de compréhension. Tant son contexte et les thématiques me semble loin de mes connaissances, Leto de Kirill Serebrennikov appartient à cette constellation.
Situé dans le Leningrad des années 1980, le film explore l'émergence de la scène rock underground sous le régime soviétique, à travers la vie d'un musicien.
Le film interroge les limites de la création dans un système autoritaire peut-on chanter sur l'amour et la liberté dans un contexte de censure? Comment l'individualité survit-elle dans un collectif bridé ? À travers les trajectoires de ses personnages, Leto illustre à la fois l'insouciance et la mélancolie de la jeunesse, entre aspiration à un ailleurs à un meilleur et confrontation à la réalité.
Le rock, où qu'il soit, mais surtout ici, est un geste de libération : la possibilité donnée à une jeunesse bouillonnante de danser, bouger au rythme de son âge, et de trouver un porte-parole à ses émotions.
Le noir et blanc domine l’écran, austère et brut, une toile qui enferme cette époque dans son cadre rigide. Mais des éclats de couleur surgissent, lors des séquences musicales où le réel cède à l’imaginaire. Ces moments de pur fantasme explosent avec esthétisme, brisant la quatrième mur, intégrant des anachronismes savoureux.
Jolie mise en scène, les acteurs principaux sont intéressants (les autres sont franchement mauvais), la musique bonne....mais le scénario reste assez plat, cela s'excuse car il s'agit d'une sorte de journal intime, on s’ennuie un peu...Le film aurait vraiment gagner à se raccourcir de 30 bonnes minutes. L'attention du spectateur n'aurait pas été usée par certaines scènes trop longues, redondantes qui finalement enlisent le film.
Un superbe film, empli d'émotion, de poésie, de rock'n roll, de souhait de violence. La vie d'une jeunesse soviétique undeground des années 80 est fidèlement filmée, retranscrite. A voir d'urgence. Merci à Kirill Serebrennikov de nous offrir ce superbe film.
Le rock soviétique au début des années 80 : une liberté toute relative,des artistes imprégnés de figures occidentales,rebelles mais beaucoup moins" destroy"que leurs homologues de l'Ouest(beaucoup d'alcool mais pas de drogues :accès difficile,trop cher?) .Des personnages attachants,non fictifs(les 3 personnages principaux,pour le moins), filmés avec talent dans des scènes réalistes ou oniriques en noir et blanc.On découvre un univers non familier,une société quasi totalitaire et corsetée.C'est passionnant mais petit bémol: les textes et la musique exposés sont à notre humble avis assez médiocres.Et comme ils imprègnent pas mal de scènes du film...