Derniers Avis : Yves - Page 6

J'aurais adoré adorer "Yves": il y a d'excellents acteurs (Philippe Katerine, Darius, Anne Stefens, Alka Balbir…) déjà vus dans "Gaz de France", le précédent film du réalisateur Benoit Forgeard,dans ses multiples courts métrages, ainsi que les excellentissimes "Ben & Bertie Show" à la télé. On a donc un réalisateur à tendance loufoque et souvent drolatique (cf. son petit bouquin "L'année du cinéma 2027" illustré par Philipe Katerine), la présence du génie Bertrand Burgalat, etc. mais au final, le film, s'il n'est pas déplaisant pour les amateurs du genre, manque quand même par moment un peu de légèreté, même s'il y a de bonnes trouvailles. Je précise que j'adore l'univers de Benoit Forgeard, je ne suis donc pas très objectif… en revanche, difficile d'échapper à la comparaison avec "le Daim" de Q. Dupieux, encore plus sombre, mais dont la cohérence m'a plus emballé. Il est aussi plus court...

Rappeur sans talent, Jerem (William Lebghil, héros de la série Soda et tête d'affiche de Première année) vivote dans le pavillon miteux que lui a légué sa défunte grand-mère. Son agent (Philippe Katerine, qui tenait le premier rôle du précédent film de Benoît Forgeard) le presse sans succès d'honorer ses contrats.
Une société de robotique le recrute pour tester un nouveau frigo intégré en échange de la livraison gratuite de ses courses. Le frigo se prénomme Yves et devient l'ami irremplaçable de Jerem.

Considérant mon état civil, "Yves" avait pour moi un attrait particulier. Pourquoi affubler un frigo de mon prénom ? Est-il ringard, ridicule, charmant, original ? Pourquoi ne pas avoir prénommé ce frigo Marcel, Gérard ou Michel ? Je pensais qu'on m'en ferait la remarque. Je n'y ai pas eu droit, soit que le film, sorti le 26 juin en pleine fête du cinéma, soit définitivement passé inaperçu, soit que j'ai passé l'âge de faire l'objet de ce genre de remarques.

La Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2019 s'était ouvert avec "Le Daim", où Quentin Dupieux mettait en scène un blouson qui parle. Il s'est achevé avec "Yves", un frigo intelligent. C'est le signe que le cinéma français aime à flirter avec l'absurde.

Si "Le Daim" interrogeait la folie d'un homme, "Yves" traite d'un sujet moins tragique mais pas moins sérieux : l'emprise croissante des nouvelles technologies sur nos vies. Le sujet a un immense potentiel cinématographique : qu'on pense à "2001, Odyssée de l'espace" ("Yves" fait un clin d’œil à Hal), à "Her", ou à série dystopique "Black Mirror". L'intérêt de Yves est de révéler le potentiel comique évident d'un monde où des machines bienveillantes prendront progressivement le contrôle de nos vies.

Le problème de "Yves" est de ne pas choisir vraiment son parti. Il n'opte pas résolument pour l'absurde, trop raisonnable pour nous entraîner dans son délire, trop loufoque pour qu'on le prenne au sérieux. Il ne prend pas non plus à bras-le-corps la question qu'il entend traiter : "Yves" est trop superficiel pour traiter le sujet de l'A.I. qui aurait autorisé des développements autrement plus consistants - même si le procès autour du droit d'auteur d'une chanson composée par Jerem avec l'aide de son robot constitue une stimulante dystopie juridique..

Une fois son sujet posé, et malgré une interprétation qui ne démérite pas, "Yves" tourne en rond et verse dans la comédie sentimentale en imaginant une romance improbable entre Jerem et So (Dora Tillier, héroïne de "Monsieur et madame Adelman"), la commerciale chargée d'analyser le comportement de son frigo. C'est le signe de l'épuisement d'une veine qui aurait mieux été exploitée dans un court ou un moyen-métrage.

Absurde, surprenant, juste et hilarant, une très bonne surprise, beaucoup plus accessible que « Gaz de France », le précédent film de B. Forgeard

51 ans après l'ordinateur Carl 500 dans 2001 ,l'Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick, Benoît Forgeard met en scène "Yves" le frigo, une intelligence artificielle qui, comme Carl, s'émancipe... A voir absolument.

Quelle déception ! Pas assez décalé, pas assez barré, vulgaire, un scénario bâclé (quand vont-ils arrêter de confondre bonne idée et scénario terminé??). Katerine sous-employé, des acteurs qui font ce qu'ils peuvent. Et, pire que tout, pas drôle (j'ai quand même vérifié, le réalisateur voulait faire une comédie hilarante). Plein de gens sont partis avant la fin. Comme j'avais mal aux pieds, je suis restée assise jusqu'au bout.

Comment dire ? Sans spoiler le film, c'est plutôt raté. Rien ne tient vraiment sur la longueur et le jeu des acteurs ne rattrape pas tout. Dommage, on attendait mieux de ce réalisateur qui m'avait déjà intrigué avec Gaz de France.

le film n'est pas si décalé que ça.. l'humour est un peu trash ou facile.il ne va assez loin dans l'absurde et retourne dans la comédie conventionnelle très vite.....la technologie aide les protagonistes a évoluer s'améliorer...la fin plus original sauve le film.

Trop ou pas assez, en tout cas Yves est à mi chemin entre la petite comédie sociale et le film complètement barré. Et c'est un problème. On ne peut croire au personnage pour avoir de l'empathie pour eux, mais on n'est pas non plus embarqué dans une loufoquerie qui permettrait de lâcher prise, comme dans Le Daim de Quentin Dupieux. Bref, on s'ennuie un peu.

Nul
Histoire idiote mal jouée
Personnages caricaturaux
Situations grotesques et pas drôles
Des fois l'excès peut rendre drôle mais il faut du talent
On ne croit pas au rappeur
Le boss est une caricature entre Michou et pierre Mondy
Et le sexe à trois à la fin c'est .....

Je m’attendais pas du tout à ça. Intéressant sur le rapport de l’homme à l’intelligence artificielle mais un peu tiré par les cheveux à certains moments.

Comme dirait Yves : "au secours !" J'hésite entre colère et incompréhension. Fuyez ! N'écoutez pas ceux qui pourraient vous parler de film d'avant-garde, de film engagé, de film futuriste. C'est simplement un naufrage que ni la dérision de Philippe katherine, ni le joli rose de l'affiche n'ont pu éviter.

Merci de faire du cinéma dit à tort ou à raison barré, loufoque ou givré sans prendre de haut les personnages et les spectateurs, ça fait du bien.
J'ai pas vu Le Daim, j'ai entendu comparer ces deux films, j'irai le voir. Je sais pas si le Daim est plus doux mais Au Poste pour moi était une bouse que seul la Fraise relevait un peu, et pourtant j'aime Flat Eric pour Steak, Wrong, Wrong Cops, Réalité. Bref ce qui est bien avec Benoit Forgeard dont j'avais vu les films précédents c'est que sa tendresse pour les humains, les humanoïdes ou même les appareils qui dysfonctionnent a l'air sincère. Je doute que ce soit le cas de tous ceux qui s'attaquent à cette partie fascinante de notre cerveau. Ca explique peut-être la collaboration pérenne de Philippe Katerine avec ce réalisateur ! Il est parfait en "managueur", fiction et réalité se confondent vu sa camaraderie avec le jeune rap français, et c'est cool. La voix d'Yves s'humanise au fil du film, on découvre l'acteur, c'est bien vu, William Lebghil (faut le voir plus !) on le savait déjà très bon mais avec Yves on apprend qu'il a commencé à rapper au même âge que Jordi, Doria Tillier avec son passif de personnage météo déluré on la croit complètement capable de tomber amoureuse d'une technologie bouleversante, et Darius l'acteur apparemment fétiche de Forgeard rivalise de phrasé délirant avec Katerine (et cet acteur, pourquoi on le voit pas plus ?!) Voilà, c'était bien.

Vide ce frigo et puant même le mauvais goût.
Acteurs qui sonnent faux mais comment se tirer d'une telle galère?
Bien bien loin d'un Marco Ferreri (I love You) ou d'un HAL 9000 ! ! !
...et ils trouvent encore du fric pour produire ce type de brouet.
Genre de nanar tout pourri qui passent sur M6, ou W9 où même les zabitués zappent ou coupent carrément leur TV !
Ah ! Dupontel dans MONIQUE ou bien évidemment Joaquin Phoenix dans le HER de Spike Jonze ;-)

Film d'une très grande paresse sur le fond comme sur la forme. Aucun rythme. On s'ennuie ferme et il est très compliqué de comprendre où le réalisateur veut nous emmener. Un bon pitch ne fait pas un bon film.

Ce film est un OVNI, inclassable. Les messages qu'il veut faire passer sont brouillés par les longueurs et les lourdeurs. Les enchainements sont difficiles à suivre et à comprendre. Le film plaira à ceux qui ont les bonnes grilles de lecture, les bonnes clefs de compréhension. Quant aux autres (dont je fais partie), il verront quelque chose d'assez improbable, décousu et dont la cohérence ne saute pas aux yeux.