Avis : The Hunt - Page 3

The Hunt a envie d’être corrosif, politiquement incorrect et subversif. Sa violence cartoonesque, ses personnages-stéréotypes, son récit de survie sur fond de lutte des classes, son jeu avec les thématiques aujourd’hui à la mode – véganisme, réchauffement climatique, combat pour l’égalité entre les sexes et contre le racisme –, tout cela fait désespérément signe vers la satire, celle d’une Amérique écartelée entre sa frange intellectuelle et sa population arriérée qui débite des théories du complot sur les réseaux sociaux. Néanmoins, la satire proposée n’est fondée sur aucune lecture critique, aucun parti pris ; elle évolue vite vers un cynisme général, une complaisance à filmer l’homme dans toute sa bêtise sans jamais en proposer d’issue, dans l’espoir de faire éclater l’injustice pour qu’elle se résolve d’elle-même, par sa scandaleuse surenchère. Ce cynisme repose sur un retour à l’animalité et à la sauvagerie : un cochon devient l’effigie de cette nouvelle pratique sociale, les personnages se massacrent avec cruauté – soit le plaisir à faire souffrir – jusqu’à la parodie, conscients des situations grotesques dans lesquelles ils se trouvent. Et là, problème. Car que le film soit joueur, d’accord. Mais qu’il recoure automatiquement au second degré et au burlesque pour se tirer d’affaire, qu’il esquive la responsabilité de ses thèmes et de ses images sous prétexte de sa friponnerie congénitale, trop facile. The Hunt prend un tel plaisir à entasser les clichés qu’il en devient un lui-même, s’attache tellement à exhiber l’inertie des actions de ses personnages qu’il tombe dans la pochade gratuite et oublie de donner à son spectateur sa propre lecture politique. Au bout du compte, quels sont les enjeux ? Non pas une thèse défendue de A à Z. Mais on ne saurait se faire politiquement incorrect sans faire de la politique. Sans le vouloir – ou consciemment, auquel cas il pèche par orgueil –, le long métrage revêt l’apparence des artefacts et des fausses nouvelles qu’il pointe du doigt. Comme l’indique Crystal à son acolyte après avoir découvert une carte dans le coffre de la voiture, soit l’organisateur du massacre joue à l’idiot alors qu’il est malin, soit il joue au malin alors qu’il est idiot. En ce qui concerne The Hunt… Craig Zobel joue ici au petit malin ; sa provocation de type crise d’ados reste bien inoffensive ; elle ne se subordonne surtout à aucune mise en scène véritable, se contentant d’adopter des poses et des tics de réalisation à la mode dans les productions de genre. Car il ne suffit pas de citer George Orwell, encore aurait-il fallu le lire, et le comprendre.

Franchement ce film est un OVNI le côté réalisation est magnifique de très beaux images et paysage
Les dialogues sont burlesques et complètement inédits même parfois limite philosophiques bravo chef-d'oeuvre

Chef d'œuvre d'humour noir, ce film est éblouissant. Dans le genre, il a peu d'équivalent et mérite ses 5 étoiles.
L'actrice principale, peu connue, est une révélation totale. Surtout ne passez pas à côté !

Pendant plusieurs semaines, je me tâtais à pousser la porte de mon cinéma pour aller voir ce genre de film. Je dois bien avouer qu'une telle attente de ma part a été une grave erreur puisque j'ai adoré !Surprenant. Je donne déjà un bon point à l'originalité du scénario. On est bizarrement tenu en haleine du début jusqu'à la fin : des scènes d'actions vraiment bien menées avec une tension réelle sans vraiment savoir dans quelle direction tout ça va nous mener. Le film est rapide, limpide et efficace, on adore. On s'attache au personnage principal avec son coté badasse/beauf/parfois-mal-joué/ridicule/dialogues-marrants qui est loin d'être déplaisant. J'ai été surpris d'être séduit.

Vraiment top, beaucoup de blagues politiquement incorrectes (et très actuelles, racisme, homophobe, sexiste...), c'est un gros défouloir, ça fait du bien, c'est epic, c'est drôle & sale.

C'est un bon film, a voir au moins fois.

Le film est délirant et fait à la fois réfléchir, je l'ai trouvé réellement bien amené et les meurtres sont vraiment inattendus, "The hunt" prend alors tout son sens... J'ai beaucoup aimé!

J'ai adoré ce film.
La manière qu'il a de jouer avec le spectateur, et ce dès le tout début, les multiples références et les jokes dont il est parsemé.
Il est vrai qu'on ne sait pas toujours sur quel pied danser, film gore non, comique pas plus, satyrique sans doute, mais en renvoyant les opposants dos à dos sans prendre partie dans la critique sociale.
Si on ajoute la fable, les clins d’œil artistiques et littéraires, et le genre baston/kill-them-all (scènes très bien tournées) en qualificatif a tout ça, on a cet ovni, bien de notre époque ou il est si difficile de se situer sereinement, autrement que par la dérision, le pragmatisme blasé et la distance déroutante dont fait preuve le personnage central.
Il y a tout à parier que des avis seront très négatifs, ce qui décuple le plaisir d'avoir vraiment aimé ce film réjouissant sans effort aucun.

Que ce film ait pu être l'objet de polémique est vraiment incompréhensible, tant il est sage et gentil. Ce n'est même pas très provocateur, pas gore pour un sous, et j'attendais que le film joue avec la morale du spectateur, en mettant en scène des personnages vraiment horribles, mais il n'en est rien. Un simple film d'exploitation, vaguement amusant, mais surtout vide politiquement. Et pourtant on sent qu'il essaie d'avoir un message, en soulignant grossièrement certains éléments, mais ça ne mène jamais à rien car il n'a jamais le courage de réellement dire les choses. Les critiques de la gauche bourgeoise sont toujours ramenées à de simples blagues, qui font parfois sourire, mais en aucun cas réfléchir. Et il prouve par sa fin que le réalisateur n'a aucune idée de ce que veut dire son film, le côté marxiste avec la pauvre qui devient symboliquement la riche à la fin, jamais ce n'a été développé auparavant dans le film. C'est juste stupide. Et si on le prend sous le prisme du divertissement, ça ne marche pas non plus. Les trente premières minutes sont assez sympas, en jouant sur le point de vue, nous trompant plusieurs fois sur qui sera le personnage principal, en tuant subitement celui qu'on suivait depuis dix minutes. Mais ça ne dure pas, et la traque cesse vraiment vite elle aussi. On se retrouve rapidement dans cette base de l'armée, mettant fin à toute tension, et ce qu'il s'y passe n'est pas très intéressant. Passé le cap où elle tue le gars dans la voiture, au passage très prévisible, je n'avais déjà plus peur pour l'héroïne, cela faisant trop longtemps qu'on le suivait, comparé aux autres personnages. Le film n'est plus surprenant ensuite, on suit cette histoire sans profond déplaisir, la scène dans le bunker des ennemis est plutôt sympa en effet, pas trop laide, et les chorégraphies sont correctes. Le combat final est lui aussi plutôt bien, un peu long, et qui rappelle énormément le combat entre The Bride et Elle Driver dans Kill Bill 2. Mais ça reste assez plat, peu exaltant. Au passage le mystère sur l'identité de la méchante fait vraiment très série B, tout comme le film en général. Et la révélation digne d'un épisode de Scooby Doo est assez marrante dans sa stupidité, mais ça n'a même pas eu l'effet sur moi que c'était censé avoir. Même si j'ai trouvé ça drôle de voir Hilary Swank dans ce truc, elle n'a tout de même pas l'aura nécessaire pour faire bondir le spectateur de son siège. Enfin bon, ce n'est pas un film honteux ou détestable, il est simplement inexistant, et oubliable.

Attention, cet avis comporte ce genre de spoiler: non, l'ouverture d'une bouteille de champagne ne fait pas le même bruit que celle d'une bouteille de rouge.

A un moment, on découvre le visage de la vilaine, oui oui la vilaine, la méchante, quoi! A ce moment, on peut dire que le film commence. Pas de bol, l'événement se produit au bout d'1h10. Il ne reste que 20 minutes de film.
Avant cela, on aura vu un énième film de chasse à l'humain. Et pas des meilleurs. Trop gore pour être crédible, pas assez pour devenir drôle, le film enfile les scènes sans chercher la moindre cohérence. Pourquoi tant d'amateurisme pour un film qui voudrait lorgner un peu du côté du thriller? La réponse est simple: un désintérêt et un mépris total pour les personnages de tout bord. Ça n'aide pas à raconter une histoire.
Est-ce que je mentionne l'épouvantable direction d'actrices et d'acteurs qui voudrait faire passer les grimaces pour des éléments de caractérisation des protagonistes? Ou des dialogues pénibles entre les méchants qui n'amuseront que les spécialistes de la politique américaine?
Dénué de tout plaisir cinématographique, le film fait de l'abattage, au propre comme au figuré et rend surtout hommage à la violence et au culte de armes.
Mais il y a ces dernières 20 minutes sorties de nul part et qui d'un seul coup ont quelque chose de neuf à raconter et à montrer. Bravo, j'ajoute 1,5 étoiles. Il n'y a plus qu'à faire de ce dernier acte un long-métrage.

Très drôle, assez gore. Plein de surprises, rien est ce qui semble être. Ce n'est pas le typique film de riches méchants qui chassent des gens pauvres pour le plaisir. On sait pas où on va et c'est vraiment très agréable !

Excellente surprise, un film avec plusieurs niveaux de lecture. L'actrice principale est juste totalement bluffante! Et bien sir des répliques déjà cultes!

Si le pitch de The Hunt ne semble pas tout à fait neuf (surtout après avoir vu récemment The Furies ou Wedding Nightmare, mais les exemples sont légions) on pourra prendre un certain plaisir à cette nouvelle variante du genre, survival-et/ou-revenge-movie, qui tourne vite ici au conte cruel teinté de luttes des classes. La force du film tient à son écriture volontiers sarcastique (Damon Lindelof, scénariste de série plutôt SF) et donc surtout à son personnage principal, Crystal (géniale Betty Giplin) impitoyable pince-sans rire dont l’ironie déjoue tous les pièges (d’un scénario attendu). Le loup est clairement dans la bergerie ! Une très bonne surprise...

Un bon moment de détente jubilatoire avec une actrice magistrale absolument sublime de bizarrerie et de charme..Le comte aurait aimé poursuivre une proie aussi féroce

Et puis on apprend que HR (Hrvatska Republika) c'est la Croatie : c'est rare qu'un film ricain nous fasse une leçon d'Europe

Au moins le fim aura fait parler ! Un message ? Je ne pense pas que ce soit l'intention première des auteurs. Mais l'ambivalence de certains personnages dont on ne devine pas toujours dans quel camp ils se situent à de quoi nous interroger, car au-delà de la haine de classe, c'es bien le côté obscur de la nature humaine qui se révèle. Le film fonctionne grâce à deux atouts majeurs, le premier étant la présence de Betty Gilpin, impériale dans ce rôle, le second c'est l'humour noir omniprésent visant à nous rappeler (des fois qu'on l'ait oublié) que nous sommes au cinéma). La baston finale est tout de même un peu longuette, mais Hilry Swank assure. Et le final désabusé (et ouvert ) est assez réjouissant. Quant à Emma Roberts quel dommage qu'on ne la voie qu'à peine

assez trash mais au final intrigue assez intéressante et le film est plein de rebondissement fin un peu space par contre