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desiles ben
30 abonnés
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4,5
Publiée le 8 mai 2019
Cette histoire d'attraction fatale entre une Israélienne, mariée à un militaire, et un Palestinien dont la compagne attend son premier enfant, est passionnante de la première à la dernière minute. Il est rare que le conflit israélien soit vu ainsi sur un mode intimiste. L'engrenage dans lequel vont plonger les deux protagonistes illustre à la perfection la paranoïa ambiante, les haines qui ne demandent qu'à s'enflammer...et le désir sexuel parfois indomptable, irrépressible et sans patrie.
Comme dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, par exemple, ou dans l’Inde des castes, mais aussi - en cherchant bien, autour de nous - , il est difficile, voire interdit, d’entretenir des relations amoureuses entre populations antagonistes et en Israël, entre une Juive et un Palestinien. C’est le sujet de ce film d’un réalisateur palestinien de talent, Muayad Alayan. Sans manichéisme, mais sans trop de tendresse non plus à l’égard du pouvoir et de son bras armé, il filme une histoire d’amour simple entre un homme et une femme séparés par le haut mur de l’interminable guerre d’Israël et par l’incompréhension - le mot est faible - de l’entourage et, en premier lieu, des conjoints respectifs. De rebondissement en rebondissement, on voit le piège se refermer sur les amants « maudits ». Habilement mis en scène, monté de façon dynamique, la romance se transforme vite en thriller avec des larmes et du sang...Superbe interprétation de Maisa Abd Elhadi, que, décidément, on voit partout...Un utile point de vue probablement pas trop caricaturé sur les rapports entre les populations d’Israël assez loin de la carte postale.
Comment un double adultère peut-il déboucher sur une affaire politique voire même d'espionnage ? Si le scénario de The Reports on Sarah and Saleem ne s'était pas inspiré de faits réels, on aurait effectivement beaucoup de mal à y croire. Mais il faut tout de même préciser que le film se déroule à Jérusalem et à Bethléem et que les deux protagonistes par qui la crise arrive sont une israélienne et un palestinien qui ont une liaison cachée (elle pourrait difficilement être autrement). A partir de ce point de départ, il convient d'admirer l'écriture de ce film qui parvient à créer une atmosphère paranoïaque digne des meilleurs thrillers de Sydney Pollack dans les années 70. Et ce, en se plaçant tantôt côté israélien, tantôt palestinien, sans caricature ni prise de position outrancière. Alternativement, les deux amants et leurs conjoints trompés sont au centre du long-métrage qui par l'intelligence de sa narration plus que de sa mise en scène parvient à maintenir la tension plus de deux heures durant. L'occasion, aussi, de parler d'un pays en quête d'identité et d'une ville, Jérusalem, scindée en deux pour longtemps encore, il faut le craindre. The Reports on Sarah and Saleem n'épargne pas ses 4 personnages principaux mais sans cruauté, leur gardant leur part d'humanité y compris dans les mensonges que chacun s'oblige à échafauder. C'est particulièrement vrai pour les deux femmes, a priori aux antipodes l'une de l'autre, dont le film tire des portraits formidables de délicatesse blessée. Les cinémas israélien et palestinien nous habituent depuis quelques années à du très bon niveau. Le film de Muayad Alayad se situe encore au-dessus de cette haute moyenne.
Un film très abouti...La mise en scène est impeccable...C'est la première fois que je découvre Jérusalem ainsi …Entre Panoramas nocturnes sur la ville, traversées du "mur" , circulation dans les ruelles, une histoire d'amour 'peut être simplement physique" ??? va conduire ses protagonistes dans des complications géopolitiques très graves (interrogatoires, prisons, avocats)...Il faut saluer la performance des acteurs (Adeeb Safadi ( Saleem (l'amant palestinien, livreur) Sivane Kretchner ( Sarah, l'amante (propriétaire d'un bar ), Naisa Abd Elhadi ( Bisan la femme trompée ), Ishai Golan ( l'époux de Sarah, "colonel" de l'armée israélienne)….Le film tourne autour de ces deux couples déchirés, avec quelques autres personnages secondaires (l'avocate, le supérieur hiérarchique, et deux ou trois autres)...c'est toute la problématique d'Israël qui est en jeu dans ce film;. La vie de tous les jours est enfermée dans des enjeux politiques; .Le conflit israélo palestinien, est omniprésent, les militaires sont partout visibles...Difficile parfois d'avoir une vie privée alors….Le film est d'un réalisme poétique, dans un mode polar truffé d'intelligence , avec des personnages attachants, une musique appropriée …. la vision est à la fois documentaire et romanesque, et le rythme bien soutenu...Il serait réellement dommage de passer à côté...Et si pour une fois vous laissiez tomber les "avengers" ??? Je conseille
Second long-métrage du cinéaste palestinien Muayad Alayan, « The Reports on Sarah and Saleem » décrit une histoire extra-conjugale entre une juive et un arabe. Le film aborde le conflit israélo-palestinien au travers de cette infidélité et de la réaction des conjoints. Riche en rebondissements, la force du film tient en la qualité de jeu des quatre comédiens. Alors que nous pensions cette histoire de cœur finalement assez banale, le réalisateur développe des situations qui frôlent avec l’affaire d’Etat. Étonnant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce film retrace l'histoire d'amour entre un palestinien, Saleem, et une juive, Sarah. Tous les deux sont mariés de leur côté et cette idylle va prendre une tournure dramatique quand les deux amants vont être aperçus buvant un verre ensemble. C'est tout le conflit Israélo-palestinien qui est résumé dans cette œuvre où les sentiments laissent place à la honte, honte d'être une femme ou un mari trompé, mais surtout honte de l'être par une personne de l'autre "camp". Il y est donc question d'honneur (peut-être un peu trop) pour un résultat final captivant mais un peu long.
Difficile d’imaginer qu’une simple relation extra conjugale entraine ses deux protagonistes dans un conflit politique aussi tordu que celui-ci, mais l’histoire se déroule entre Israël et la Cisjordanie, et là on est dans un monde vraiment à part. Le conflit israélo-palestinien est ici omniprésent et toute sa force nous est délivrée dans la relation extra conjugale entre une juive et un palestinien. Sarah est juive et son mari est officier dans l’armée israélienne, Saleem lui est palestinien et il mène une vie un peu morne auprès d’une femme silencieuse et enceinte de surcroit. Ces deux-là, inconscients de ce qui les attend, vont se trouver et se retrouver, presque chaque soir, pour des ébats intenses. Et, à partir d’une simple altercation dans un bar tout va s’effondrer autour d’eux et l’on va rentrer dans un conflit politique imaginaire qui va tout faire valser. Grâce à un scénario plutôt habile le réalisateur Muayad Alayan fait monter la pression, on sent le chaos, et on se demande jusqu’où cela va-t-il aller,spoiler: jusqu’au dénouement final, dont la dernière image (affiche du film) redonne un peu d’espoir . Les acteurs sont tous parfaits, tout comme les seconds rôles. Dommage que ce film intense et intelligent ne soit pas diffusé comme il le mérite. 4,5 étoiles.
L’interdit nourrit la passion, et même les positions du petit pont ou de l’étreinte du panda sont politiques, là-bas. Tout a commencé par un baiser, tout se termine en foutoir et c’est absolument captivant.
Lorsqu'il n'est plus possible de désirer tout simplement, librement parce que tout est politique, tout est conflit, chaque partie est surveillée de près devant se conformer à l'idéologie. Magnifique film tourné en Cisjordanie et à Jérusalem Est, des images de parties du mur, des miradors aux angles et aux check point, des images qu'on ne voit pas souvent et qui font le fond d'écran de cette histoire de désir entre deux êtres, qui aurait pu être banale et qui, ici, ne peut pas l'être. Une intrigue haletante, des acteurs remarquables de pudeur et d'émotion, une très grande réussite.
Film intelligent qui échappe aux clichés sur le conflit israélo palestinien. pour revêtir une dimension universelle sur le rapport entre les gens de pouvoir et ceux qui n en n ont pas . C est aussi un film qui est une ode à la femme qu elle soit voilée ou laïque. top.